Le département de l'Eure est créé à la Révolution française, le , en application de la loi du , à partir d'une partie de l'ancienne province de Normandie sous la dénomination « Département d'Évreux »[1].

Carte de l'Eure (1790)
Carte de l'Eure (1800)

Le département fut d'abord divisé en six entités administratives : district d'Évreux, district des Andelys, district de Bernay, district de Louviers, district de Pont-Audemer et district de Verneuil en 1790 puis en cinq nouvelles entités à partir de 1800 : arrondissement des Andelys, arrondissement de Bernay, arrondissement d'Évreux, arrondissement de Louviers et arrondissement de Pont-Audemer.

De 1791 à 1793, les districts eurois fournirent cinq bataillons de volontaires nationaux et une compagnie.

Chef-lieu du département à sa création, Évreux abandonne cette fonction au cours de l'année 1793 au profit de Bernay, mais la récupère avant la fin de cette même année[2].

Après la victoire des coalisés à la bataille de Waterloo (), le département est occupé par les troupes prussiennes de à novembre 1818 (voir occupation de la France à la fin du Premier Empire).

Après le coup d'État du 2 décembre 1851 de Napoléon III, l'Eure fait partie des départements placés en état de siège afin de parer à tout soulèvement massif. Moins d'une centaine d'opposants sont arrêtés[3].

Les arrondissements de Louviers et Pont-Audemer sont supprimés en 1926.

Après les désastres de la Seconde Guerre mondiale, six villes sont décorées de la croix de guerre : Les Andelys, Évreux, Gisors, Louviers, Pont-Audemer, Vernon.

En 1956, l'Eure et la Seine-Maritime sont regroupés au sein de la région de Haute-Normandie.

50 ans après la division des 2 Normandie, la Basse-Normandie et la Haute-Normandie se réunifient le pour constituer la région Normandie.

Notes et références modifier

  1. Dictionnaire topographique du département de l'Eure, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), p. 80.
  2. Émile Rikir (1889 - 1959), Les départements et subdivisions de même ordre créés à travers l'Europe et ses colonies entre 1789 et 1815
  3. Jacques-Olivier Boudon, Les Bonaparte. Regard sur la France impériale, La Documentation française, dossier no 8073 de janvier-février 2010, 64 p.- p. 11 (carte de Gilles Pécout).