Le HMS Orion était un croiseur léger de la classe Leander de la Royal Navy. Il se distingua à de nombreuses reprises durant la Seconde Guerre mondiale et reçut 13 battle honours, un record égalé seulement par les destroyers HMS Nubian et HMS Jervis et dépassé par le cuirassé HMS Warspite qui, il est vrai, eu l'avantage de combattre durant les deux guerres mondiales.

HMS Orion (85)
Photo en noir et blanc d'un croiseur vu de bâbord.
Le HMS Orion le 20 février 1942.

Type Croiseur léger
Classe Classe Leander
Histoire
A servi dans  Royal Navy
Commanditaire Royal Navy
Constructeur Devonport Dockyard/Vickers Armstrong, Barrow-in-Furness
Lancement 24 novembre 1932
Statut Réformé, démoli
Caractéristiques techniques
Longueur 169,1 m
Maître-bau 17 m
Tirant d'eau 5,8 m
Déplacement 7,270 tons standard
9,740 tons full load
Propulsion Quatre turbines à vapeur Parsons avec réducteurs
Six chaudières "3-drum" chauffées au fuel
Quatre arbres de transmissions
Puissance 72 000 ch à l'arbre (54 000 kW)
Vitesse 32,5 nœuds (60,19 km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage 102 mm ceinture
64 mm bordé
32 à 51 mm pont
25 mm tourelles
Armement Original configuration:
8[1] × BL 6 inch Mk XXIII naval guns[2]
4 × 4 in guns
12 × 0.5 in machine guns 8 × 21 in torpedo tubes In 1945: 8 × 6 in (152 mm)
8 × 4 in (102 mm)
16 × 40 mm
8 × 21 in (533 mm) torpedo tubes (quadruple mounts)
Électronique type 284/286 air search radar
type 273/271 surface search
type 285 6 inch (152 mm) fire control
type 282 40 mm fire control
Rayon d'action 5 730 NM
Aéronefs Un avion catapultable
Premier modèle un Fairey Seafox
remplacé ultérieurement par un Supermarine Walrus
Carrière
Pavillon Royaume-Uni
Indicatif 85

Historique

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LOrion fut construit par Devonport Dockyard (Plymouth, Royaume-Uni), et Vickers-Armstrong (Newcastle upon Tyne, Royaume-Uni).

 
Lueurs de départ des canons de 152 mm de l'Orion se détachant de l'obscurité durant un bombardement nocturne.

Il entra en service officiellement le , au sein de la Home Fleet mais fut transféré à la North America and West Indies Station en 1937 où il fut intégré au 8e escadron de croiseurs. Le navire transféra les cendres de Lord Tweedsmuir, Governor-General of Canada, pour les ramener en Angleterre en .

En il rejoignit la Méditerranée, pour intégrer le 7e escadron de croiseurs et y devenir le navire amiral du vice-amiral John Tovey. Le , il participe à l'interception de trois destroyers italiens réalisant un approvisionnement urgent des troupes italiennes en Afrique du Nord (bataille du convoi Espero). Les cinq croiseurs britanniques parviennent à couler l'Espero mais les deux autres destroyers s'échappent. Il prit part au bombardement de Bardia, et à la bataille de Calabre (connue aussi sous le nom de bataille de Punta Stilo en ). Durant le reste de l'année 1940, il escorta des convois vers Malte et transporta des troupes en Grèce.

Au début de 1941 il était en Crète et en mer Égée et participa à la bataille du cap Matapan en . Pendant l'attaque d'un convoi allemand se dirigeant vers la Crète, il fut endommagé lors d'un duel avec le torpilleur italien Lupo qui en assurait l'escorte. Puis, lors de l'évacuation de la Crète, il fut sévèrement atteint par un bombardement aérien alors qu'il transportait 1 900 soldats en cours d'évacuation. Il y eut près de 360 victimes dont une centaine de soldats. Après une inspection complète des dommages, le navire put regagner Alexandrie à allure réduite (12 nœuds). En entrant dans le port, il offrait un spectacle saisissant avec son mât coincé dans la cheminée, montrant l'ampleur des dommages. Le , il prit la mer pour Simon's Town en Afrique du Sud, via Aden, pour effectuer des réparations temporaires afin d'être en mesure de gagner le chantier naval de Mare Island aux États-Unis pour une remise en état complète.

Les réparations de l'Orion furent achevés en , et il retourna alors à Plymouth où il reçut de nouveaux radars. Jusqu'à l'automne, il navigua autour des îles Britanniques puis escorta des convois vers l'Afrique et l'océan Indien. En , l'Orion retournera en Méditerranée où il passera presque le reste de la guerre. Cette fois, avec le 15e escadron de croiseurs, il participa à des escortes de convois et apporta un soutien naval durant les débarquements de Sicile, d'Anzio, et en bombardant Gaète et les positions allemandes sur le Garigliano.

En , il rejoignit l'Angleterre pour intégrer la Force K et participer au débarquement de Normandie. Il sera d'ailleurs le premier navire allié à ouvrir le feu, à 05 h 10 le , prenant pour cible la batterie du Mont-Fleury près de Ver-sur-Mer. Il retournera ensuite en Méditerranée devenant le navire amiral du groupe de soutien naval de la Task Force 84 lors du débarquement de Provence (opération Dragoon). Jusqu'à la fin de 1944, il opérera en mer Égée et en Grèce soutenant notamment le débarquement des troupes britanniques au port du Pirée. En , sir Winston Churchill et le président Roosevelt sont reçus à bord lors de leur venue à Malte afin de préparer la conférence de Yalta.

Incident du détroit de Corfou

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L'Orion a été impliqué dans l'incident du détroit de Corfou, essuyant sans dommages le feu de batteries côtières albanaises le au large de l'île de Corfou.

L'Orion acheva sa carrière en 1947, il fut vendu à Arnott Young (Dalmuir, Écosse) le et démoli en .

Battle honours

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  • Atlantic 1939;
  • Calabria 1940, Mediterranean 1940-43-44;
  • Malta Convoys 1941, Matapan 1941, Greece 1941, Crete 1941;
  • Sicily 1943, Salerno 1943;
  • Aegean 1944, Anzio 1944, Normandy 1944, South France 1944.

Notes et références

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  1. Lenton & Colledge 1968 p.39
  2. Campbell 1985 p.34

Bibliographie

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  • (en) John Campbell, Naval Weapons of World War Two, Conway Maritime Press, [détail de l’édition]
  • (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Londres, Chatham Publishing, (1re éd. 1969), 396 p. (ISBN 978-1-86176-281-8, OCLC 67375475)
  • (en) H.T. Lenton et J.J Colledge, British and Dominion Warships of World War Two, Doubleday and Company,

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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