Gabriel d'Arjuzon

personnalité politique française

Gabriel d'Arjuzon
Illustration.
Portrait de Gabriel d'Arjuzon
par Louis-André-Gabriel Bouchet.
Fonctions
Membre de la Chambre des pairs

(1 mois et 22 jours)
Législature Cent-Jours

(Démission)
(12 ans, 10 mois et 4 jours)
Législature Seconde Restauration
Biographie
Dynastie Famille d'Arjuzon
Nom de naissance Gabriel Thomas Marie Darjuzon
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Ancien 1er arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France Française
Parti politique Royaliste constitutionnel
Père Jean-Marie d'Arjuzon
Enfants Félix d'Arjuzon
Résidence Château de Louye (Eure)
Pair des Cent-Jours

Gabriel Thomas Marie, comte d'Arjuzon (né à Paris le et mort Paris le ), est un administrateur et homme politique français.

Premier chambellan de Louis Bonaparte, roi de Hollande, il est appelé à la Chambre des pairs pendant les Cent-Jours et sous la Restauration française.

Biographie modifier

Gabriel Thomas Marie Darjuzon est le fils de Jean-Marie d'Arjuzon (1713-1790), dernier seigneur de Muzy et fermier général et d'Hélène Geneviève Duchesnay-Derpren (1735-1761). Il entra dans l'administration des finances où il fut quelque temps receveur général[1].

En 1789, il était électeur de la noblesse d'Évreux. Chef de bataillon de la garde nationale de cette ville en 1790, il traversa la Révolution française sans y jouer aucun rôle marqué[1].

Le , il fut nommé président du collège électoral de l'Eure[2] et passa le 19 juin suivant[3] au service de Louis-Napoléon, roi de Hollande, en qualité de grand chambellan de la couronne de Hollande[4]. Madame d'Arjuzon avait été elle-même dame du palais de la reine Hortense, avant l'époque où cette princesse monta sur le trône de Hollande[1].

Le comte d'Arjuzon avait, en outre, servi comme aide de camp du général en chef de l'armée du Nord[1] en 1805 et 1806[1]. Napoléon le fit comte de l'Empire le [5].

En 1814, il était chef de bataillon de la garde nationale parisienne (4e bataillon[3]). Au retour de Louis XVIII, il fut nommé chevalier de la Légion d'honneur[4], ce qui n'empêcha pas Napoléon de le comprendre, pendant les Cent-Jours, parmi les pairs qu'il institua[5], le 2 juin 1815[3].

La même dignité héréditaire lui fut d'ailleurs rendue par l'ordonnance royale du [5]. Le majorat de sa pairie a été constitué au titre de baron[3]. Le comte d'Arjuzon compta à la Chambre haute parmi les défenseurs modérés de la Restauration française : il vota avec les royalistes constitutionnels[5]. Il fut promu officier de la Légion d'honneur en 1825[4].

Après la Révolution de Juillet 1830, il continua de siéger jusqu'au , jour où l'hérédité de la pairie ayant été abolie, il donna sa démission de pair de France, en compagnie de douze de ses collègues[n 1],[6].

À sa mort, il fut inhumé au cimetière Saint-Louis d'Évreux[7].

Postérité modifier

La descendance du comte d'Arjuzon compte parmi les familles subsistantes de la noblesse d'Empire.

Distinctions modifier

 
G. d'Arjuzon en pair de France
peinture attribuée à David.

Titres modifier

  • Institution de majorat attaché au titre de comte Darjuzon et de l'Empire accordée par lettres patentes signées à Paris le 2 février 1809 ;
  • Titre de comte héréditaire confirmé en sa faveur par lettres patentes du 27 janvier 1815. Règlement d'armoiries :
  • Pair de France (Chambre des pairs) :
    • 2 juin 1815 - 24 juillet 1815, 5 mars 1819 - 9 janvier 1832,
    • Titre de pair héréditaire, par ordonnance royale du 5 mars 1819 et établi au titre de baron-pair, sur majorat de pairie (terres dans l'arrondissement de Dreux), formant le majorat précédemment institué le 2 février 1809, par lettres patentes du 13 mars 1820[8].
  • Transmission des titre et majorat de baron-pair conférés par lettres patentes des 2 février 1809 et 13 mars 1820 (ces dernières modifiant le titre de comte en celui de baron, pour l'assiette de la pairie héréditaire), confirmée en faveur de son fils cadet, le comte d'Arjuzon, par arrêté ministériel du 6 décembre 1852.
  • Transmission des titre de comte héréditaire et majorat au titre de baron-pair conférés à Gabriel-Thomas Darjuzon, par lettres patentes du 2 février 1809 et du 13 mars 1820, confirmée en faveur du petit-fils aîné en primogéniture, Georges-Jacques-Marie d'Arjuzon, par arrêté ministériel du 3 avril 1875.

Décorations modifier

Rubans des décorations
       

Hommage, honneurs, mentions,... modifier

  • Grand chambellan de la couronne de Hollande (19 juin 1806)[4] ;
  • Chevalier d'honneur de la reine de Hollande (3 février 1808).

Armoiries modifier

Image Blasonnement
Armes du comte Darjuzon et de l'Empire

D'azur au chevron d'argent, accompagné de trois fers de lances de même, à la bordure d'or ; franc-quartier des comtes présidents des collèges électoraux qui est d'azur aux trois fusées d'or posées en fasce[10].

Armes du comte d'Arjuzon, baron-pair

D'azur, au chevron d'argent, accompagné de trois fers de dard du même, la pointe en haut[3],[11],[8],[7].

Notes et références modifier

  1. Ses collègues furent d'Avaray, de Beurnonville, Lecoulteux de Canteleu, etc. Le baron Pasquier, qui présidait la séance de la Chambre haute, annonça ces démissions en disant qu'elles reposaient toutes sur le fait que « la pairie n'étant plus héréditaire, les démissionnaires ne pensaient plus pouvoir être utiles à leur pays en continuant à siéger dans une chambre privée de sa qualité essentielle. » Le marquis de Dreux-Brézé réclama la lecture des lettres de démission ; Tascher et le comte d'Argout, ministre du Commerce et des Travaux publics, demandèrent, au contraire, qu'elle n'eût pas lieu. À l'unanimité moins une voix, la Chambre des pairs en décida ainsi.
  2. Parrain et marraine :
  1. a b c d et e Robert & Cougny 1889, p. 90.
  2. Courcelles 1826, p. 14.
  3. a b c d e f g h et i Courcelles 1826, p. 15.
  4. a b c d e et f « Cote LH/49/20 », base Léonore, ministère français de la Culture
  5. a b c et d Robert & Cougny 1889, p. 91.
  6. Robert & Cougny 1889, p. 126.
  7. a b et c Roglo 2012.
  8. a et b Velde 2005, p. Lay peers.
  9. a et b Voir portrait de Boilly en début d'article
  10. a et b Archives nationales BB/29/1001, p. 21-25.
  11. Rietstap 1884.

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.