Formations de chars de la guerre froide

Pendant la guerre froide, l'OTAN et le pacte de Varsovie avaient tous deux d'importantes formations de chars présents en Europe.

OTAN (en bleu) et Pacte de Varsovie (en rouge)

On trouvera ci-après le nombre de formations blindées et l’effectif des chars en 1981/1982 pour le Pacte de Varsovie et les pays membres de l’OTAN. Ceux-ci incluent des formations et des véhicules déployés en dehors de l'Europe, comme en Amérique du Nord ou en URSS asiatique.

OTAN modifier

Total: Plus de 30 711 chars

  Allemagne de l'Ouest modifier

 
Leopard 1 pendant l'exercice REFORGER 1983
 
Leopard 2A4
 
M48 A2C
Formations de l'armée allemande
  • 6 divisions de chars (Panzerdivisionen)
  • 4 divisions d'infanteries blindées (Panzergrenadierdivisionen)
  • 1 division de montagne (Gebirgsdivision)
  • 6 brigades défensives de chars (Heimatschutz – Panzerbrigaden)
  • 6 brigades défensives d'infanteries blindées (Heimatschutz – Panzergrenadierbrigaden (non complété)
Nombre de chars[1]
Char de combat principaux
1 200 M48 A2C/A2GA2

2 737 Leopard 1 A2/A3/A4/A5/A6/1A1A1

1 350 Leopard 2

770 Kanonenjagdpanzer

350 Raketenjagdpanzer

Total: 3 787 chars [1]

(Total: 4 907 en incluant les Jagdpanzer)

  États-Unis modifier

 
Un M60A3 à Langgöns, Allemagne
 
M1A1
Formations
  • 4 divisions de chars
  • 6 divisions mécanisées
  • 4 divisions d'infanterie
  • 1 division aéroportée (incluant 1 bataillon de chars)
  • 1 brigade indépendante de chars
  • 4 brigades indépendantes d'infanterie
  • 3 régiments de cavalerie (reconnaissance)
  • 3 bataillons de chars des Marines
  • Des bataillons de chars de la Garde Nationale
Nombre de chars

Total: 12 320 chars (dont 330 chars destinés à la formation)[2]

  France modifier

 
Un char léger AMX-13 équipé de missiles antichar Nord SS.11. Entrée en service en 1952, les derniers sont retirés en 1990.
 
Parade du 11e régiment de chasseurs le lors de la journée des forces alliées à Berlin-Ouest. Au premier plan, des AMX-30B suivis de VAB.

En 1977, l'armée de terre française subit une profonde réorganisation, voulue et conduite par le CEMAT et abandonne la division Modèle 67. Huit Divisions Blindées sont mises sur pied avec tous ses véhicules de combats sur chenilles[3].

L'armée de terre se réorganise de nouveau entre 1984 et 1985, les unités blindés de l'armée de terre française sont a cette dernière date[4] :

Formations
Nombre de chars[6]
Char de combat principaux En commandes Autres
1 259 AMX 30 145 AMX 30 340 chars légers AMX 13

Total: 1 868 chars[6]

  Royaume-Uni modifier

 
FV4201 Chieftain défilant à Berlin-Ouest.
Formations
Nombre de chars[7]
Chars En réserve En commandes Autres
900 chars FV4201 Chieftain

(60 en réserve)

300 chars Centurion stockés 420 chars FV4030/4 Challenger 1 en service à partir de 1983 271 véhicules blindés de reconnaissance à chenilles

(FV101 Scorpion et Scimitar)

Total: 1 901 chars et véhicules blindés[7]

Avant les années 1980

Les unités antérieures comprenaient le char Conqueror (1955-1966) et le FV4101 Charioteer (dans les années 1950). Disposant initialement de 3 divisions blindées, la BAOR a été réformée en 1960 en 3 divisions mixtes et brigades supplémentaires. Puis dans les années 1970, 4 divisions blindées plus petites avant la réorganisation en 3 divisions blindées en 1981-1983.

  Turquie modifier

Entre 1981 et 1983:

Formations
  • 1 division de chars
  • 2 divisions d'infanterie mécanisées
  • 14 divisions d'infanterie (certaines avec des bataillons de chars rattachés)
Nombre de chars[8]
Char de combat principaux En commandes
3 000 M48 Patton

500 M47 Patton

70 Leopard 1A3 MBT

Total: 3 570 chars[8]

  Italie modifier

 
Leopard 1A2 du 13e bataillon de carabiniers.
 
M-47 Patton I

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 4 brigades de chars[9] (trois bataillons de chars chacun)
  • 9 brigades mécanisées[10] (un bataillon de chars chacun)
  • 5 brigades motorisées[11] (un bataillon mécanisé de chars mixtes chacun)
Nombre de chars

Total : 1 620 chars[12]

  Pays-Bas modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 1 division blindée
  • 2 divisions mécanisées (dont 1 de réserve)
Nombre de chars

Total: 924 chars

  Danemark modifier

En 1983 :

Formations
  • 1 division mécanisée (Jutland)
  • 1 groupement tactique léger (Jutland)
  • 2 brigades mécanisées Indépendantes (Seeland)
  • 4 groupes de combat légers (Seeland)
  • 1 groupement tactique (Bornholm)
Nombre de chars

Jutland

  • 120 MBT Leopard 1A3 (40 dans chaque brigade x3)
  • 18 chars légers M41 Walker Bulldog (Bataillon de reconnaissance)
  • 48 Centurion tank Mk.V avec un canon de 84 mm (6x escadrons anti-chars en réserve (dans quatre régions et un groupe de bataille léger))

Seeland

  • 80 MBT Centurion MK.V2 avec canon de 105 mm L7A1 (40 dans chaque brigade x2)
  • 32 Centurion MK.V avec canon de 84 mm (4x escadrons anti-chars dans des groupements tactiques légers)
  • 18 chars légers M41 Walker Bulldog (bataillon de reconnaissance)

Bornholm

  • 16 chars légers M41 Walker Bulldog (1 escadron de chars légers et 1 escadron de reconnaissance)
  • 12 Centurion tank MK.V avec canon de 84 mm (Escadron anti-char en réserve)

En stock

Total: 388 chars

  Belgique modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 1 brigade blindée (17 Ps Bde - Spich-Altenrath)
  • 3 brigades mécanisées (1 PsInf Bde - Leopoldsburg, 4 PsInf Bde - Soest, 7 PsInf Bde - Marche-En-Famenne)
  • 1 brigade mécanisée de réserve
Nombre de chars

Total: 766 chars

  Canada modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations

Les Léopards I et les Cougars sont entrés en service à la fin des années 1970 et ont remplacé 274 chars Centurion utilisés par des unités du Corps blindé royal canadien (les chars Centurion canadiens ont servi en Allemagne pendant 25 ans, de janvier 1952 à janvier 1977).

Total: 114 MBT (+195 FSV) = 309 chars

  Norvège modifier

 
Deux Leopard 1 norvégiens en 1982.

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • Escadrons blindés indépendants
Nombre de chars

Total: 186 chars

  Portugal modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 1 régiment de chars
  • 2 régiments de cavalerie
Nombre de chars

Total: environ 80 chars

  Grèce modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 1 division blindée
  • 2 brigades blindées indépendantes
Nombre de chars[8]
Char de combat principaux
170 AMX 30

800 M48 Patton

150 M47 Patton

190 M24 Chaffee

Total: 1 310 chars

  Espagne modifier

 
Un char M48 Patton de l'armée espagnole exposé au Musée des véhicules blindés El Goloso

Membre de l'OTAN depuis le 30 mai 1982 :

Formations
  • 1 division blindée
  • 1 division mécanisée
  • 3 brigades de cavalerie blindées
  • 1 régiment de cavalerie légère
Nombre de chars

Total: 830 chars

Pacte de Varsovie modifier

Total: Plus de 71 700 chars

  Union soviétique modifier

 
T-62
 
T-64B
 
T-72
 
T-80B
Formations

Entre 1981 et 1982, les forces terrestres soviétiques avaient:

  • 46 divisions de chars, comprenant six armées de chars avec quatre divisions de chars chacune.
  • 119 divisions d'infanterie mécanisées
  • 6 divisions aéroportées
  • 1 division d'infanterie de Marine
  • 3 brigades d'infanterie de Marine
Nombre de chars

Total: 57 670 chars[13]

  Allemagne de l'Est modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 2 divisions de chars
  • 4 divisions d'infanterie mécanisées
Nombre de chars
  • 1 500 T-54 / T-55 / T-72 (1 600 supplémentaires stockés)
  • 120 chars de reconnaissance PT-76

Total: Plus de 1 620 chars[14]

  Pologne modifier

 
T-55 polonais
 
Char amphibie PT-76

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 5 divisions de tanks
  • 8 divisions d'infanterie mécanisées
  • 1 division d'assaut amphibie
  • 1 division aéroportée
Nombre de chars

Total: 4 010 chars[15]

  Tchécoslovaquie modifier

En 1980 :

Formations
  • 7 divisions de chars (2 entières, 3 réduites, 2 de réserve)
  • 8 divisions de véhicules armés (3 entières, 2 réduites, 3 de réserve)
Nombre de chars en 1980

Total en 1980: 4 223 chars[16]

  Bulgarie modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 5 brigades de chars (à Sofia, Kazanlak, Karlovo, Sliven et Aytos)
  • 8 divisions de véhicules armés
Nombre de chars

Total: 2 400 chars

  Hongrie modifier

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 1 division de chars (à Tata)
  • 5 divisions de véhicules armés (à Gyöngyös, Kiskunfélegyháza, Zalaegerszeg, Kaposvár et Nyíregyháza)
Nombre de chars

Total: 1 176 chars

  Roumanie modifier

 
Un TR-85 (pour Tanc Românesc model 1985, char roumain modèle 1985) durant la Révolution roumaine de 1989. Il est une évolution du TR-77.

Entre 1981 et 1982 :

Formations
  • 2 divisions de chars (à Targu-Mures et Bucuresti)
  • 8 divisions d'infanterie mécanisées (à Iasi, Braila, Constanta, Bucuresti, Craiova, Timisoara, Oradea et Dej)
Nombre de chars

Total: 1 690 chars

Autres modifier

  Suède modifier

 
Un Stridsvagn 103. Considéré par certains comme étant plutôt un chasseur de chars, il est d'une conception très originale, sans tourelle, avec un canon fixe pointé par le mouvement des chenilles et de la suspension du châssis.

En 1980 :

Formations
  • 4 brigades blindées, type PB 63
  • 1 brigade blindée, type Gotland[17]
  • 1 brigade mécanisée, type MekB 10
  • 1 bataillon blindé indépendant, I 19/P 5[18]
Nombre de chars
  • 240 Stridsvagn 103 (72 par brigade, plus un bataillon indépendant avec 24)
  • 192 Centurion (72 par brigade, plus une brigade mécanisée avec 48)[19]

L'armée suédoise a formé une brigade mécanisée, de type MekB 10, qui entra en activité en 1983/84[20]. Cette brigade n'était équipée que de 48 Centurions par rapport aux 72 des brigades blindées régulières, mais a reçu 24 véhicules de soutien d'infanterie Infanterikanonvagn 91[19].

Total: 432 chars

Notes et références modifier

  1. a et b Armed Forced 1982, p. 73 .
  2. Armed Forced 1982, p. 20 .
  3. « symboles-et-traditions.fr/arti… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  4. David Delporte, « Les divisions blindées », sur armee-francaise-1989.wifeo.com, (consulté le )
  5. « Les divisions légères blindées », sur wifeo.com (consulté le ).
  6. a et b Armed Forced 1982, p. 76 .
  7. a et b Armed Forced 1982, p. 84 .
  8. a b et c Armed Forced 1982, p. 102 .
  9. Centauro, Ariete, Mameli, Pozzuolo del Friuli
  10. Goito, Legnano, Brescia, Trieste, Manin, Vittorio Veneto, Gorizia, Granatieri di Sardegna, Pinerolo
  11. Cremona, Friuli, Aosta, Sassari, Acqui
  12. Armed Forced 1982, p. 90 .
  13. Armed Forced 1982 .
  14. Armed Forced 1982, p. 54 .
  15. Armed Forced 1982, p. 57 .
  16. Francev, Vladimir."Ceskoslovenske tankove sily 1945-1992". page 135. Grada Publishing, 2012. (ISBN 978-80-247-4029-4)
  17. (de) Bo Hugemark, Den Stora Invasionen : svenskt operativt tänkande under det kalla kriget, Medströms Bokförlag, , 296 p. (ISBN 978-91-7329-138-5), p.248.
  18. Kjellander, Bo."Pansartrupperna 1942–1992". page 405-411. Arméns pansarcentrum, 1992. (ISBN 91-630-1253-7)
  19. a et b (de) Bo Hugemark, Den Stora Invasionen : svenskt operativt tänkande under det kalla kriget, Medströms Bokförlag, , 296 p. (ISBN 978-91-7329-138-5), p.247. Hugemark, Bo."Den Stora Invasionen". page 247. Medströms Bokförlag, 2017. (ISBN 978-91-7329-138-5)
  20. « Historik », sur Internet Archive (consulté le ).
  • (en) « Armed Forces 1981/82 », dans The Military Balance, Londres, International Institute for Strategic Studies, .
  • Ferdinand von Senger und Etterlin, Tanks of the World, Londres, Arms and Armour Press,
  • John Weeks, Armies of the World, Londres, Jane's Publishing Company Ltd,