Fondation Pierre-Bergé - Yves-Saint-Laurent
La fondation Pierre-Bergé - Yves-Saint-Laurent constitue le prolongement de l'histoire de la maison Yves Saint Laurent, dont l'activité haute couture a pris fin le .
Type | |
---|---|
Ouverture | |
Surface |
200 m2 |
Site web |
Collections |
Collection Yves Saint Laurent |
---|---|
Nombre d'objets |
5 000 vêtements, 15 000 objets, etc. |
Pays |
France |
---|---|
Commune | |
Adresse | |
Coordonnées |
Préambule
modifierEn 1962, Yves Saint Laurent et Pierre Bergé ouvrent leur maison de haute couture à Paris au 30 bis, rue Spontini. Ils vont y rester douze années durant lesquelles Yves Saint Laurent invente le vestiaire de la femme moderne. Ils se déplacent au 5 de l'avenue Marceau en 1974, dans un hôtel particulier de style Second Empire. C'est ici qu'Yves Saint Laurent affirme son style, jusqu'en 2002, année où il met fin à sa carrière.
La fondation
modifierLa fondation transforme ces souvenirs en projets. Après d'importants travaux de réhabilitation où les ateliers vont disparaitre[1], la fondation Pierre-Bergé - Yves-Saint-Laurent ouvre ses portes en 2004 avec l'exposition Yves Saint Laurent, dialogue avec l'Art.
Elle a été reconnue d'utilité publique par un décret du [2]. Initialement nommée « fondation Yves-Saint-Laurent - Pierre-Bergé », elle prend son nom actuel (par permutation des noms) en 2005[3].
Son vice-président est le paysagiste américain Madison Cox jusqu'au décès de Pierre Bergé en 2017, date à laquelle il devient président[4].
En 2017, après la mort de Pierre Bergé, l'hôtel particulier de l'avenue Marceau est transformé en musée d'État. Par ailleurs, tous les étages deviennent désormais des espaces muséaux. La décoration d'un étage a été réalisée par Jacques Grange. La conservatrice est Aurélie Samuel[5].
Édification de musées
modifierDeux musées sont édifiés pour exposer, en collection permanente, le fond de la fondation Pierre-Bergé - Yves-Saint-Laurent, l’un à Marrakech et l’autre à Paris avenue Marceau, au siège historique de la maison de couture[6]. L’ouverture des deux musées est en octobre 2017[6],[7],[8].
Expositions
modifier- - : Yves Saint Laurent, Dialogue avec l'art.
- - : Robert Wilson, Les Fables de La Fontaine.
- - : Yves Saint Laurent, Smoking Forever.
- - : André Ostier, Photographies.
- - : Yves Saint Laurent, Voyages extraordinaires.
- - : Yves Saint Laurent, Nan Kemper, Une Américaine à Paris.
- - : Yves Saint Laurent, Théâtre, Cinéma, Music-Hall, Ballet.
- - : Une passion marocaine, Caftans, broderies, bijoux.
- - : David Seidner, Photographies.
- - : Le costume populaire russe.
- - : Jean-Michel Frank, Un décorateur dans le Paris des années 1930.
- - : Les Derniers Maharajas.
- - : Vanité. Mort, que me veux-tu ?.
- - : David Hockney : Fleurs fraîches.
- - : SAINT LAURENT rive gauche. Le décor est inspiré de la boutique Saint Laurent rive gauche de la rue de Tournon.
- - : Gisèle Freund. L’Œil frontière, Paris 1933-1940.
- - : Kabuki, Costumes du théâtre japonais.
- - : Du côté de chez Jacques-Émile Blanche. Un salon à la Belle Époque.
- - : Art sacré du Tibet. Collection Alain Bordier.
- - : Hiroshi Sugimoto, Accelerated Buddha.
- - : Femmes berbères du Maroc.
- - : Hedi Slimane, Sonic.
- - : Yves Saint Laurent 1971, la collection du scandale[9]. Yves Saint Laurent présente la collection dite « Quarante » en janvier 1971.
- - : Jacques Doucet - Yves Saint Laurent, Vivre pour l'art.
Polémiques
modifierEn , Le Canard enchaîné révèle que le ministère de l’Intérieur a diligenté l’inspection générale de l’administration pour contrôler la fondation. Le ministère s’intéresse en effet aux bénéfices réalisés par la fondation au travers de ses filiales marocaines. Des interrogations se tournent également vers le président de la fondation, Madison Cox, qui « serait rémunéré en tant que paysagiste et percevrait un pourcentage sur le chiffre d’affaires des activités marocaines d’un montant d'un million d’euros par an » alors que la gestion d’une fondation d’utilité publique doit relever d’une gestion désintéressée. Alain Minc, administrateur de la fondation s’est ému de « l’opacité » de la gestion de la fondation et a quitté ses fonctions[10].
Notes et références
modifier- Paquita Paquin, Cédric Saint-André Perrin, « YSL de A à Z », Critique, sur libération.fr, Libération, (consulté le ) : « Pour transformer la maison en musée de couture, les travaux auront pris un an. Tout est chamboulé. »
- Décret du 5 décembre 2002 portant reconnaissance d'une fondation comme établissement d'utilité publique, JORF no 289 du 12 décembre 2002, p. 20481, texte no 3, NOR INTA0200278D, sur Légifrance.
- Arrêté du 22 mars 2005 portant approbation des modifications apportées aux statuts et au titre d'un établissement d'utilité publique, JORF no 98 du 27 avril 2005, p. 7320, texte no 1, NOR INTA0500254A, sur Légifrance.
- Laurence Benaïm, « Sur la route de Madison Cox », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 8-9 septembre 2018, p. 38.
- Sophie de Santis, « Musée Yves Saint Laurent. Dans le saint des saints », Le Figaroscope, semaine du 4 au 10 octobre 2017, page 6.
- Caroline Rousseau, « Yves Saint Laurent, deux musées pour un couturier », Le Monde, (lire en ligne)
- « Le premier musée Yves Saint Laurent inauguré à Paris », Le Point, (lire en ligne)
- « Le musée Yves Saint Laurent Marrakech inauguré ce week-end », Le Figaro, (lire en ligne)
- « Yves Saint Laurent 1971, les photos de l'expo à la Fondation YSL », sur sortiraparis.com (consulté le )
- « Succession de Pierre Bergé : le ministère de l'Intérieur s'intéresse aux mystérieux comptes de sa fondation... », sur Valeursactuelles.com, (consulté le )