Flunch

chaîne de restauration en libre-service française

Flunch (prononcé en anglais : [flʌntʃ], en français : [flœnʃ] et stylisé f!unch depuis 2022) est une chaîne de restauration en libre-service française. Elle est présente en France, en Espagne, en Italie et en Pologne. Cette chaîne est exploitée par la société Flunch qui appartient au groupe lillois Agapes Restauration de la famille Mulliez.

Flunch
logo de Flunch
Logo de Flunch
illustration de Flunch

Création 4 juin 1981 (immatriculation)
Forme juridique Société par actions simplifiée
Slogan « ici, c'est permis »
Siège social Villeneuve-d'Ascq
Drapeau de la France France
Direction Guillaume Lecomte (directeur général de Flunch et Agapes restauration)
Actionnaires Agapes RestaurationVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité Cafétérias et autres libres-services
Société mère Agapes Restauration (Association familiale Mulliez)
Sociétés sœurs Pizza Paï
Amarine
Les 3 Brasseurs
So Good
SIREN 320 772 510
Site web www.flunch.fr

Chiffre d'affaires 240 millions d'€ (2022) [1]

Histoire modifier

 
Un restaurant dans le 3e arrondissement de Paris, sur la rue Beaubourg.

Le premier restaurant est ouvert au centre commercial Englos (Nord) en 1971. Le concept était de faire rester les clients de la galerie du centre commercial le midi pour le repas[2]. En 1999, l'enseigne lance un réseau franchisé qui compte 65 implantations fin 2010.[réf. souhaitée]

En 2007, le président est Jean Louis Landrieux et le nom collectif Fonciflu Flunch (cogérant : Gaétan Mulliez, associé-gérant : Flunch) pour une activité de location de biens immobiliers.[réf. souhaitée] L’ouverture du premier Flunch est réalisée par B.Broutin et son équipe.

Dans les années 2010, Flunch connaît une baisse du nombre de ses clients. Il existe deux principales raisons à ce phénomène. D'abord, la baisse de la fréquentation des centres commerciaux, où sont majoritairement implantés les restaurants Flunch. Mais aussi le concept qui est un peu vieillissant[2]. Pour tenter de se relancer Flunch repense son offre et diminue ses prix. Des formules à 9,95  pour le repas du midi et une formule enfant à 3,95 [3]. Elle lance également une offre traiteur[4] qui propose la livraison à domicile sur la métropole Lilloise et le retrait en restaurant 7 jours sur sept dans toute la France. L'entreprise nordiste a initié en septembre 2015 un test de service au volant, le concept de drive-in dans la commune d'Englos. La commande se fait grâce à une application mobile ou grâce à des bornes interactive sur les parkings des centres commerciaux. L'enseigne espère généraliser le drive-in dans tous les restaurants d'ici l'Euro de football 2016[2] et lancer en 2015 une dizaine de Flunch Café[3].

En , l'enseigne commence sa collaboration avec l'application Too Good To Go visant à réduire le gaspillage alimentaire. Cette collaboration s'effectue dans le programme de la responsabilité sociétale des entreprises de l'enseigne à l'horizon 2025. Ainsi, ce sont neuf restaurants qui adhèrent au partenariat à cette date[5][source insuffisante].

Octobre 2018 : la fermeture de plusieurs restaurants déficitaires est annoncée[6].

Le , un nouveau programme de fidélité nommé Myflunch est lancé sous forme d'une carte physique ou dématérialisée. Celui-ci permet aux clients d'obtenir des offres personnalisables et à différentes types de récompenses. À cette date, l'enseigne compte 650 000 clients et espère en obtenir 200 000 clients supplémentaires dans les mois à venir[7][source insuffisante].

En , l'enseigne lance un nouveau robot conversationnel baptisé Chabot en collaboration avec Mc2i Groupe. Ce nouvel outil, accessible en tout temps, permet aux 160 unités présentes en France de traiter différents domaines administratifs ou logistiques[8][source insuffisante].

En janvier 2021, Flunch demande son placement sous procédure de sauvegarde après une année 2020 marquée par une chute du chiffre d'affaires de près de 212 millions d'euros, soit 57% par rapport à 2019[9],[10]. Cette décision devrait provoquer la suppression de 1 300 postes sur 5 000 salariés ainsi que la fermeture de 50 restaurants sur les 161 qui sont détenus hors franchise[11].

Le 29 janvier 2021, le tribunal de commerce de Lille valide la demande procédure de sauvegarde pour une durée de six mois renouvelables[12]. La direction de Flunch espère la vente de 60 établissements[13].

Début avril 2021, une centaine de salariés manifeste devant les bureaux de la famille Mulliez afin de protester contre les conditions du PSE[14]. Les manifestants exigent de la galaxie Mulliez que les 1.300 salariés concernés par le PSE puissent être reclassés au sein de l'une des entreprises du groupe[15].

Mi avril 2021, un rapport d'audit épingle la direction de Flunch pour sa gestion au cours des précédentes années. Le rapport indique que "Flunch disposait des ressources financières pour faire face à la crise sanitaire et financer les investissements pour moderniser ses restaurants, mais le groupe a fait le choix de faire remonter les réserves dont disposait Flunch sous forme de dividende et privilégier le développement de ses autres enseignes"[16]. La direction indique espérer revenir à un niveau d'avant crise vers 2023[17].

Mi juin 2021, les partenaires sociaux indiquent l'adoption du PSE par le biais d'un accord signé[18]. Ils expliquent que cet accord prévoit des conditions plus avantageuses que celles de départ. Au total, 39 restaurants vont subir une fermeture définitive et une dizaine devraient être repris[19]. Ces fermetures ou reprises doivent toucher 1 200 salariés, dont au moins 800 ou 900 devraient perdre leur emploi[20]. À l'origine de l'initiative, Flunch souhaitait se séparer de 1 300 salariés[21].

En juillet 2022, Baptiste Bayart, le PDG nommé au début de l'année 2022, dévoile la nouvelle feuille de route : « Pendant très longtemps, le concept n'a quasiment pas évolué. Or, le plateau un peu tristounet, le repas mangé tiède dans un décor vieillot, c'est fini. L'objectif est de transformer cette enseigne qui s'était paupérisée en une enseigne populaire, au sens noble du terme[22]. »

Caractéristiques modifier

Présentation modifier

L'enseigne française est positionnée sur le segment de la restauration rapide. De ce fait les restaurants, ouverts 7 jours sur 7, s'apparentent à un libre-service, en proposant des menus classiques, avec entrée, plat (avec légumes à volonté) et dessert, mettant en avant la possibilité de manger équilibré pour un prix raisonnable comme accroche publicitaire.

Le ticket moyen est de 9,70 [3].

Étymologie modifier

Le nom « Flunch » serait un mot-valise obtenu par la contraction des deux mots anglais : « family » (famille) et « lunch » (déjeuner).

Données économiques, financières et commerciales modifier

Implantations et fréquentation modifier

 
Un restaurant Flunch dans le 4e arrondissement Paris à proximité du centre Pompidou.

Flunch compte, en 2018, 200 restaurants en France, Espagne, Portugal, Italie, Pologne, et Russie[3] dont 170 établissements en France au 29/10/2018.

Le plus grand restaurant de la chaîne implanté dans le centre commercial V2 à Villeneuve-d'Ascq (Nord) fait 2 500 m2 de surface pour 1 010 places assises dont 140 places en terrasse. Environ 1 500 clients y mangent le midi[2]. En moyenne, les restaurants Flunch accueillent entre 400 et 600 clients le midi[3].

En 2018, le nombre total de clients s'élevait à 60 millions[23][source insuffisante].

Chiffre d'affaires modifier

Le chiffre d'affaires du groupe Agapes (Flunch + 3 Brasseurs + O'Sushi + le Petit Cuisinier + Amarine + Pizza Paï + Sogood + Il Ristorante + Salad & Co) aurait atteint 757 millions d'euros en 2017[23][source insuffisante]. Il reste le troisième groupe français de restauration[réf. nécessaire].

Masse salariale modifier

Le nombre de salariés est d'environ 10 000 en 2018. La majorité est en contrat à durée indéterminée et en temps partiel à 25 heures par semaine, pour une rémunération (juillet 2016) variant entre 9,68  et 11,37  de l'heure pour les employés[23][source insuffisante].

Controverses modifier

Flunch a perdu un procès pour avoir modifié le tube On va s'aimer de Gilbert Montagné et Didier Barbelivien. La chaîne de restauration avait repris l'air du refrain avec les paroles On va fluncher. Débutée en 1997, la bataille judiciaire aura duré neuf ans, pour s'achever le 5 décembre 2006 à la faveur des auteurs qui ont dû se pourvoir en cassation à deux reprises. La cour a rendu son verdict en vertu du principe d'ordre public de l'inaliénabilité du droit au respect de l'œuvre[24].

Identité visuelle modifier

Notes et références modifier

  1. « Flunch met 100 millions sur la table pour transformer ses restaurants en food courts »
  2. a b c et d Miguet 2015, p. 50.
  3. a b c d et e Miguet 2015, p. 51.
  4. Flunch traiteur
  5. L’enseigne Flunch s’applique pour le développement durable et annonce un nouveau partenariat avec l’application Too Good To Go, publié le 6 août 2018, sur le site observatoiredelafranchise.fr, consulté le 18 août 2019.
  6. Antony Speciale, « le flunch du centre commercial... », actu fr grand est nancy,‎
  7. Flunch lance son nouveau programme de fidélité, publié le 11 octobre 2018, sur le site neorestauration.com, consulté le 18 août 2019.
  8. L’enseigne Flunch accueille son tout nouveau robot Chatbot !, publié le 15 août 2019, sur le site ac-franchise.com, consulté le 18 août 2019.
  9. « La chaîne de restaurants Flunch demande à être placée sous procédure de sauvegarde », sur LEFIGARO (consulté le )
  10. « Flunch flanche et se sépare de 1 300 salariés », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « L’enseigne de restaurants Flunch demande à être placée sous procédure de sauvegarde », sur Le Monde,
  12. « Après Courtepaille, la crise sanitaire met à genoux Flunch », sur LEFIGARO (consulté le )
  13. « Flunch : la justice valide l'ouverture d'une procédure de sauvegarde », sur LEFIGARO (consulté le )
  14. « PSE chez Flunch: une centaine de personnes manifestent devant le siège de la galaxie Mulliez à Roubaix », sur LEFIGARO (consulté le )
  15. « Face aux Mulliez, les salariés Flunch dénoncent les conditions du PSE », sur Capital.fr, (consulté le )
  16. « "Flunch disposait des ressources” pour affronter la crise, mais les Mulliez ont fait le choix des dividendes et de leurs autres marques, selon un audit », sur Capital.fr, (consulté le )
  17. « Le propriétaire de Flunch, en difficulté, a privilégié les dividendes aux investissements selon un audit », sur LEFIGARO (consulté le )
  18. « Un PSE signé chez Flunch, des avancées notables », sur Capital.fr, (consulté le )
  19. « PSE chez Flunch : au moins 39 restaurants vont fermer, dont deux dans le Nord », sur LA VDN, (consulté le )
  20. « Flunch: au moins 39 restaurants vont fermer définitivement », sur LEFIGARO (consulté le )
  21. « Flunch: PSE signé, conditions de départ améliorées », sur LEFIGARO (consulté le )
  22. « Flunch : le nouveau PDG veut «transformer» la chaîne de restauration en «une enseigne populaire» », sur LEFIGARO, (consulté le )
  23. a b et c « Top 10 des plus gros groupes de restauration en France », sur www.lesechosdelafranchise.com (consulté le )
  24. « Montagné et Barbelivien gagnent contre Flunch », sur liberation.fr, (consulté le )

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Lien externe modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [Miguet 2015] François Miguet, « Pour la première fois, Flunch flanche », Capital, no 287,‎ , p. 49-51.