Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe

série de batailles et reddition allemande, en avril et mai 1945 en Europe

La fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe se déroule d'avril à début mai 1945, avec une série de défaites de l'armée allemande et la capitulation du Troisième Reich. Mais le conflit continue en dehors de l'Europe.

En effet, le Japon continue la guerre malgré les ultimatums des États-Unis. En août 1945, des bombes atomiques sont larguées sur Hiroshima et Nagasaki par les Américains. Le Japon se rend le , mettant ainsi fin à la guerre.

Par la suite, la Guerre froide sera un conflit idéologique entre l'URSS et les États-Unis et leurs alliés respectifs.

Avril 1945 modifier

  • 16 avril :
    • début de l'offensive soviétique sur l'Oder.
  • 19 avril :
    • Percée soviétique sur le front de l'Oder[1].
  • 25 avril :
    • les troupes soviétiques et américaines font leur jonction sur les bords de l'Elbe près de Torgau, coupant en deux les zones encore contrôlées par les forces allemandes. Les premières unités à prendre ainsi contact sont la 69e Division d'infanterie des États-Unis issue de la 1re armée américaine et la 58e Division soviétique de gardes de la 5e garde armée.
    • Début de l'assaut soviétique contre la ville de Berlin proprement dite[2].
  • 28 avril :
    • Mussolini et plusieurs autres fascistes capturés avec lui sont amenés à Dongo et exécutés. Les corps sont ramenés à Milan et, sans cérémonie, pendus par les pieds devant une station-service.

Mai 1945 modifier

 
Statut des aérodromes américains en Europe de l'Ouest le 8 mai 1945.
  • 5 mai :
    • Dönitz demande à tous les U-boot de cesser les opérations militaires et de retourner à leurs bases respectives.
    • En Bohème, le général Hermann Foertsch présente, à 14 heures 30, la reddition de toutes ses forces réparties entre les montagnes de Bohème et la rivière Inn, au général américain Jacob L. Devers, commandant du 6e groupe d'armées américain.
    • Aux Pays-Bas, le général Johannes Blaskowitz, commandant en chef des troupes allemandes, se rend à 16 h au général canadien Charles Foulkes dans la petite ville néerlandaise de Wageningue en présence du prince Bernhard, époux de la future reine Juliana des Pays-Bas (agissant en tant que commandant en chef des forces néerlandaises).
    • À Dresde, le Gauleiter Martin Mutschmann organise une offensive allemande à grande échelle sur le front oriental, mais il est capturé deux jours plus tard par des troupes soviétiques lors d'une tentative de fuite.
 
Deux jeunes femmes lisant la une du Montreal Daily Star annonçant la capitulation allemande et la fin imminente de la Seconde Guerre mondiale, 7 mai 1945
  • 6 mai :
    • À Breslau, une ville forteresse entourée et assiégée pendant des mois, le général Hermann Niehoff, commandant de la place, se rend à 18 heures, aux Soviétiques.
    • À Reims, le général Alfred Jodl arrive une demi-heure plus tard et, après les instructions de Dönitz, offre la reddition de toutes les forces combattantes occidentales aux Alliés. Jodl envoie un signal à Dönitz, qui se trouve à Flensburg, l'informant de la position d'Eisenhower. Ce dernier avait menacé d'interrompre toutes les négociations si les Allemands ne se mettaient pas d'accord sur la totalité des conditions imposées (c'est exactement la même situation que von Friedeburg avait connue au début des pourparlers avec Montgomery). Peu de temps après, face aux exigences alliées, Dönitz accepta l'inévitable et autorisa Jodl à signer la reddition complète et totale de toutes les forces allemandes.

Le texte de la reddition de Reims prévoyait un cessez-le-feu, les forces allemandes devant rester sur leurs positions. Le texte de Berlin prevoit en plus que les forces allemandes devront se désarmer entièrement et remettre aux Alliés la totalité de leurs moyens militaires.

L'acte étant signé peu avant minuit à l'heure des Alliés occidentaux, il l'est de fait après minuit à l'heure des Soviétiques qui avancent d'une heure. Pour les pays de l'Ouest et l'Allemagne, la capitulation a donc lieu le 8 mai, mais pour les Soviétiques et les pays de l'Est, elle a lieu le 9.

  • 11 mai :
    • C'est à Bouvron, à l'hippodrome du Grand Clos, que se déroule le 11 mai 1945, la cérémonie de la reddition des soldats allemands mettant fin à l'existence de la Poche de Saint-Nazaire signant, et constituant le dernier acte de la guerre en Europe.

Les nouvelles de la reddition signée à Reims arrivent à l'ouest et des célébrations éclatent dans l'ensemble de l'Europe. Aux États-Unis, les Américains se réveillent et entendent à la radio que le jour du 8 mai est appelé le jour V.E., Victory in Europe.

Jusqu'au , Karl Dönitz continue d'agir en tant que chef d'État, mais son gouvernement basé à Flensburg ne contrôle plus qu'un petit secteur autour de la ville et n'est pas reconnu par les puissances alliées. Il est dissous de fait une fois ses membres capturés et arrêtés par les forces britanniques.

Notes et références modifier

  1. Ph.Masson, Hitler, chef de guerre, p 279.
  2. P. Masson, Histoire de l'armée allemande, 1939-1945, p.469
  3. R.J.Evans, Le Troisième Reich, 1939-1945, p.847.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • (fr) Richard J. Evans, Le Troisième Reich, 1939-1945, Flammarion Collection Au fil de l'Histoire, Paris, 2009, (ISBN 978-2-0812-0955-8)
  • (fr) Philippe Masson,

Articles connexes modifier