Maison de Gramont

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Maison de Gramont
Image illustrative de l’article Maison de Gramont
Armes

Blasonnement D'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules
Devise A resistente coronor
Période XIVe – XXIe siècles
Pays ou province d’origine Comminges
Demeures Château de Gramont
Château de Bidache
Château de Mortefontaine
Château de Vallière
Fonctions militaires 2 maréchaux de France
Fonctions ecclésiastiques Cardinal
Archevêque

La maison de Gramont est une famille subsistante de la noblesse française, d'extraction féodale. La maison d'Aure, originaire de la vallée d'Aure, entre Bigorre et Comminges, a repris par alliance au XVIe siècle le nom de la première maison de Gramont, originaire du pays de Bidache, aujourd’hui dans les Pyrénées-Atlantiques[1], formant ainsi la seconde maison de Gramont. Sa terre de Gramont (Pyrénées-Atlantiques) fut érigée en duché-pairie en 1648.

Cette famille compte deux maréchaux de France (Antoine III et Antoine V de Gramont), un cardinal (Gabriel de Gramont) et un archevêque (Charles de Gramont).

Histoire modifier

À la fin du XIIe siècle, les Gramont, seigneurs navarrais font partie des douze ricombres qui conseillent les rois de Navarre[2].

Les Gramont ont été capitaines puis gouverneurs de Bayonne de 1472 à 1789[2]. Dans cette ville, ils résidèrent dès le XVe siècle au Château-Neuf, puis au Château-Vieux à partir de la fin du XVIe siècle[2],[3].

Au XVIe siècle, l'héritière de cette famille épouse un membre de la famille d'Aure et les enfants de ce couple relèvent le nom de leur mère.

Duché de Gramont modifier

Le duché de Gramont a été créé par lettres patentes de Louis XIV, roi de France et de Navarre, édictées en et enregistrées le , faisant suite à l'élévation du comte de Gramont (Antoine II, 1572-1644) en duc à brevet par lettres patentes du , puis duc et pair en 1648[4].

Il se compose de dix paroisses : six situées en totalité dans le royaume de France, les paroisses labourdines de Urt, Bardos et Guiche et les paroisses gasconnes de Sames, Léren et Saint-Pé-de-Léren, une située partie en France et partie en Navarre, Came et trois situées en Navarre, Bergouey, Viellenave-sur-Bidouze (aujourd'hui unies en Bergouey-Viellenave) et Escos[5].

On ne doit pas le confondre avec la principauté souveraine de Bidache, autre terre sous la juridiction des ducs de Gramont dans le même secteur, dont le territoire se confond exactement avec celui de la petite ville de Bidache, le duché de Gramont étant d'ailleurs formé de deux morceaux séparés par le territoire de la souveraineté.

Armorial modifier

Figure Nom et blasonnement
  Maison de Gramont

D'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules[6]

Devise : A resistente coronor[6]

  Antoine II de Gramont (v. 1572-1644), fils de Philibert de Gramont et de Diane d'Andoins, comte puis duc de Gramont (création en 1643) et pair de France, seigneur souverain de Bidache, comte de Toulougeon, de Guiche et de Louvigny, vicomte d'Aster, baron d'Andouins, de Lescun et d'Hagetmau,

Écartelé, au I et IV, de gueules à trois fasce ondées d'or ; aux II et III, cousu de gueules à trois jumelles d'argent ; sur-le-tout, contre-écartelé : au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Aster); au 3, d'or, à un lévrier de gueules, colleté d'azur, à l'orle de sable, semée de besants d'or (Aure) ; au 4, d'argent à un chef endenté d'azur.[6]

  Antoine III de Gramont, comte de Guiche, puis de Gramont, puis duc de Gramont (1648 - nouvelle érection pour le fils du précédent) et pair de France, souverain de Bidache et seigneur de Lesparre, comte de Louvigny, vicomte d'Aster, baron d'Andouins et d'Hagetmau, maréchal de France, colonel des Gardes Françaises,

Écartelé, au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2 et 3, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Aster); au 4, d'or, à un lévrier de gueules, colleté d'azur, à l'orle de sable, semée de besants d'or (Aure) ; sur-le-tout, contre-écartelé : au I et IV, de gueules à trois fasces ondées d'or ; aux II et III, cousu de gueules à trois jumelles d'argent.[6]

  Antoine-Charles de Gramont (1641-1720), comte de Louvigny, puis de Guiche, puis duc de Gramont (1678 - fils du précédent) et pair de France, souverain de Bidache et seigneur de Lesparre, baron d'Andouins et d'Hagetmau,

Écartelé : au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont); aux 2 et 3, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Aster); au 4, d'argent, à un lévrier de gueules, colleté d'azur, à l'orle de sable, semée de besants d'or (Aure). Sur le tout de gueules à quatre otelles d'argent (Comminges). Cri: DIOS NOS AYUDE!. Devise: DEI GRATIA SUM ID QUOD SUM.[6] ; La devise DEI GRATIA SUM ID QUOD SUM (Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis) est tirée du texte de saint Paul, 1 Corinthiens 15,10.

  Philibert de Gramont (1621-1707), « comte » de Gramont, vicomte d'Aster, baron des Angles, seigneur de Séméac, d'Ibos et de Sarouilles, chevalier du Saint-Esprit (reçu le ),

Écartelé, au I et IV, contre-écartelé : au 1, d'or, au lion d'azur, armé et lampassé de gueules (Gramont) ; au 2, de gueules, à trois flèches d'or, armées et empennées d'argent, 2 et 1, les pointes en bas (Aster); au II et III, d'or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions 2 et 2 (Montmorency) ; sur le tout de Comminges.[6]

Demeures de famille modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jean de Jaurgain et Raymond Ritter, La maison de Gramont 1040-1967, Les amis du musée pyrénéen, Tarbes (deux tomes).
  • François-Xavier Feller, Biographie universelle, ou, dictionnaire historique des hommes qui se sont fait un nom par leur génie, leurs talents, leurs vertus, leurs erreurs ou leurs crimes, vol. 4, J. Leroux, Jouby, (lire en ligne).
  • Abbé d' Ormancey, Illustrations de la noblesse européenne, (lire en ligne).
  • Agénor-A.-A., comte de Gramont (pseud. Memor), Histoire et généalogie de la maison de Gramont, vol. 1 in-4, Paris, Schlesinger, , 486 (lire en ligne).
  • Jean-Baptiste-Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France: des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 7, L'auteur, (lire en ligne).
  • Encyclopédie des gens du monde: répertoire universel des sciences, des lettres et des arts; avec des notices sur les principales familles historiques et sur les personnages célèbres, morts et vivans, vol. 12, Librairie de Treuttel et Würtz, (lire en ligne).
  • Louis Moréri, Le grand dictionnaire historique : ou le mélange curieux de l'histoire sacrée et profane qui contient en abrégé l'histoire fabuleuse des Dieux et des Héros de l'Antiquité Payenne, les vies et les actions remarquables des Patriarches [...], l'établissement et le progrès des Ordres Religieux et Militaires et la vie de leurs Fondateurs, les généalogies [...], la description des Empires Royaumes [...], l'histoire des conciles généraux et particuliers sous le nom des lieux où ils ont été tenus [...], vol. 4, Chez Jean Brandmuller, (lire en ligne).
  • Olivier Ribeton, Les Gramont, Portraits de famille XVIe – XVIIIe siècles, 1992, Bayonne, J. & D.Editions, 200 pages, (ISBN 2-906483-54-0).

Fonds d'archives modifier

  • Les papiers personnels de la famille de Gramont sont conservés aux Archives nationales sous la cote 101AP[7].
  • La collection des portraits de famille de la Maison de Gramont, soit quelque 150 œuvres, autrefois conservées au château de Vallière, a été confiée en dépôt en 1982 à la ville de Bayonne. En 1992, ce dépôt a été rendu perpétuel. Ces œuvres sont périodiquement exposées à Bayonne et à Pau[8]. Les quelque 150 œuvres qui composent cette collection représentent un ensemble unique en France par son ampleur et sa qualité[9].

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Thèse de M. Ribeton, Le château de Bidache, 1980
  2. a b et c Olivier Ribeton, Un musée Gramont à Bayonne, Bayonne, coll. « Publication de la Société des Sciences, Lettres et Arts de Bayonne »,
  3. Le Château-Neuf est achevé en 1507 par Roger de Gramont
  4. Ces lettres patentes sont reproduites dans le Jaurgain et Ritter, p. 533 du tome 1 pour celle de 1643, page 685-688 du tome 2 pour celle de 1648.
  5. Selon le texte même des lettres patentes érigeant Gramont en duché
  6. a b c d e et f www.heraldique-europeenne.org et Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments
  7. Archives nationales
  8. « Pourquoi cette collection à Bayonne ? », sur collectiongramont.fr (consulté le )
  9. « L'Art du portrait/Collection Gramont », sur collectiongramont.fr (consulté le )