Englancourt

commune française du département de l'Aisne

Englancourt est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Englancourt
Englancourt
L'église fortifiée.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Vervins
Intercommunalité Communauté de communes de la Thiérache du Centre
Maire
Mandat
Daniel Carlier
2020-2026
Code postal 02260
Code commune 02276
Démographie
Gentilé Englancourtois(es)
Population
municipale
117 hab. (2021 en évolution de −12,03 % par rapport à 2015)
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 55′ 03″ nord, 3° 48′ 07″ est
Altitude 180 m
Min. 111 m
Max. 207 m
Superficie 7,97 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Vervins
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Englancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Englancourt
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Voir sur la carte topographique de l'Aisne
Englancourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Voir sur la carte administrative des Hauts-de-France
Englancourt

Géographie

modifier
Cartographies de la commune
 
  La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
 
Carte OpenStreetMap
 
Carte topographique
 
Avec les communes environnantes
 
Vue de l'entrée du village
  • 1Carte dynamique
  • 2Carte Openstreetmap
  • 3Carte topographique
  • 4Carte avec les communes environnantes
  • 5Vue de l'entrée du village

Localisation

modifier
  Buironfosse  
Chigny N Erloy
O    Englancourt    E
S
Marly-Gomont Saint-Algis

Hydrographie

modifier

La commune est située dans le bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Oise, le ruisseau des Buissons[1], le cours d'eau 01 de la commune d'Englancourt[2], le fossé de la Forêt Communale de Chigny[3], le ruisseau de la Vaudoise[4] et l'Oise[5],[6],[Carte 1].

L'Oise prend sa source en Belgique, à 309 mètres d'altitude, dans l'ancienne commune de Forges et se jette dans la Seine à 20 mètres d'altitude, au Pointil en rive droite et en aval du centre de Conflans-Sainte-Honorine dans le département des Yvelines. D'une longueur 341 kilomètres, elle est presque entièrement navigable et bordée de canaux sur 104 kilomètres[7].

 
Réseau hydrographique d'Englancourt[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l'année et un hiver froid (°C)[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 844 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Fontaine-lès-Vervins à 10 km à vol d'oiseau[10], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 826,3 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Urbanisme

modifier

Typologie

modifier

Au , Englancourt est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15] et hors attraction des villes[16],[17].

Occupation des sols

modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (44,2 %), forêts (36,5 %), terres arables (15,8 %), zones urbanisées (3,6 %)[18].

L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie

modifier
 
Carte de Cassini du secteur (vers 1750).

Le village apparaît pour la première fois en 1200 sous l'appellation de Ainglancourt; l'orthographe variera ensuite en fonction des différents transcripteurs Aynglencourt, Englaincourt, Anglencourt, Esglaincourt, Eglancourt, Anglancourt, Unglancourt, Aglancourt, Englencourt sur la carte de Cassini vers 1750 et enfin l'orthographe actuelle au XIXe siècle[19].

Histoire

modifier
 
Le moulin d'Englancourt sur divers bras de l'Oise en 2020.

Les églises fortifiées de Thiérache
Au XVIe siècle, lors des affrontements entre les armées de François Ier et celles de Charles Quint, et lors de la Guerre franco-espagnole de 1635 à 1659, les villages de la région furent constamment ravagés aussi bien par les troupes françaises qu'étrangères. C'est à cette époque que les villages de Thiérache, comme Englancourt, transforment leur clocher en forteresse pour permettre aux habitants de s'y réfugier an cas d'attaque[20].

Au Moyen Âge, existait une motte féodale circulaire entourée de fossés dont les traces sont encore visibles par photo aérienne près de la route qui mène à Marly-Gomont.
Carte de Cassini
La carte de Cassini montre qu'au XVIIIe siècle, Englancourt est une paroisse située sur les hauteurs de la rive droite de l'Oise.
Au nord, au bord du Ruisseau des Buissons, est représenté le château de La Plesnois (La Plesnoye) qui existe encore de nos jours. Le nom de ce château apparaît pour la première fois en 1213 dans un cartulaire de l'abbaye de Foigny.
Tout au nord est représenté le hameau de "Rue l'Agasse" ("Rue Lagasse" aujourd'hui).
Au sud, sur divers bras de l'Oise, le moulin d'Englancourt est représenté par une roue dentée. Ce moulin, qui possédait trois paires de meules en 1880, a fonctionné comme moulin à blé jusqu'en 1914.

Une monographie sur le village, consultable sur le site des archives départementales de l'Aisne a été écrite en 1888[21]

Première Guerre mondiale
Le 30 août 1914[22], soit moins d'un mois après la déclaration de la guerre, le village est occupé par les troupes allemandes après la défaite de l'armée française lors de la bataille de Guise. Pendant toute la guerre, Englancourt restera loin du front qui se stabilisera à environ 150 km à l'ouest aux alentours de Péronne. Les habitants vivront sous le joug des Allemands : réquisitions de logements, de matériel, de nourriture, travaux forcés. Le 5 novembre 1918 dans l'après-midi, un escadron du 25e régiment de dragons, en pointe de la 47e division d'infanterie, vient déloger l'occupant allemand faisant quatre prisonniers et libérant le village. Le hameau de la Rue Lagasse ne sera libéré que le lendemain par le 51e bataillon de chasseurs à pied[23].
Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 10 soldats de la commune morts au Champ d'Honneur lors de la Grande Guerre.

Politique et administration

modifier

Découpage territorial

modifier

La commune d'Englancourt est membre de la communauté de communes de la Thiérache du Centre, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à La Capelle. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[24].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Vervins, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[15]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Vervins pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[15], et de la troisième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[25].

Administration municipale

modifier
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1875 après 1876 Alizard[26]    
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 1983 Philippe de Caffarelli    
1983 ? Jean-Marie Lagasse    
mars 2001 avril 2014[27] Bernard Lesur    
avril 2014[27] En cours
(au 12 juillet 2020)
Daniel Carlier SE Employé
Réélu pour le mandat 2020-2026

Démographie

modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[29].

En 2021, la commune comptait 117 habitants[Note 2], en évolution de −12,03 % par rapport à 2015 (Aisne : −2,08 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
542747618699783740721693716
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
658655649596549523502443464
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
420402345311276225231242255
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
216177173166109125115113132
2017 2021 - - - - - - -
122117-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

modifier

Le hameau "Rue Lagasse"

modifier
 
Vue du hameau.
 
La chapelle.


À 5 km au nord d'Englancourt se trouve le hameau " la Rue Lagasse" qui est sur le terroir de la commune.

Ce hameau figure sur la carte de Cassini sous le nom de " La Ruë l'Agasse". Une "agasse" est l'ancienne dénomination d'une pie (une "agache" en picard).

Ce hameau a eu une certaine importance au XIXe siècle puisqu'il comptait 400 habitants en 1880 et possédait une école transformée en gîte rural aujourd'hui[21].

La chapelle a été construite en 1885 mais n'a jamais été consacrée.

Galerie

modifier

Personnalités liées à la commune

modifier

Pour approfondir

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Notes et références

modifier

Notes et cartes

modifier
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique d'Englancourt » sur Géoportail (consulté le 17 septembre 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

modifier
  1. Sandre, « le ruisseau des Buissons »
  2. Sandre, « le cours d'eau 01 de la commune d'Englancourt »
  3. Sandre, « le fossé de la Forêt Communale de Chigny »
  4. Sandre, « le ruisseau de la Vaudoise »
  5. Sandre, « l'Oise »
  6. « Fiche communale d'Englancourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le )
  7. Sandre, « l'Oise »
  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre Englancourt et Fontaine-lès-Vervins », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station Météo-France « Fontaine-les-Vervins » (commune de Fontaine-lès-Vervins) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  12. « Station Météo-France « Fontaine-les-Vervins » (commune de Fontaine-lès-Vervins) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  13. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  14. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  15. a b et c Insee, « Métadonnées de la commune ».
  16. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. « Dictionnaire topographique de la France. , Dictionnaire topographique du département de l'Aisne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes / réd. sous les auspices de la Société académique de Laon, par M. Auguste Matton ; publ. par ordre du ministre de l'Instruction publique ; et sous la dir. du Comité des travaux historiques », sur Gallica, (consulté le ).
  20. « La Thiérache : recueil de documents concernant l'histoire, les beaux-arts, les sciences naturelles et l'industrie de cette ancienne subdivision de la Picardie », sur Gallica, (consulté le ).
  21. a et b « 13 T 169 - Englancourt - s.d. », sur Archives départementales de l'Aisne (consulté le ).
  22. « Historique du 215e régiment d'artillerie de campagne pendant la guerre 1914-1918 », sur Gallica, 19.. (consulté le ).
  23. « Historique du 115e bataillon alpin de chasseurs à pied : 47e division 6e groupe de chasseurs », sur Gallica, (consulté le ).
  24. « communauté de communes de la Thiérache du Centre - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  25. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  26. Almanach-annuaire de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes, 18e année, Matot-Braine, Reims, 1876, p193.
  27. a et b « Daniel Carlier élu maire : Samedi matin, Bernard Lesur, maire sortant et qui ne se représentait pas, a installé le nouveau conseil, composé de quatre femmes et sept hommes », La Thiérache, no 2576,‎ , p. 44 (ISSN 0183-8415)
  28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.