Duroia aquatica

espèce de plante

Duroia aquatica est une espèce d'arbuste d'Amérique du sud, appartenant à la famille des Rubiaceae.

Duroia aquatica
Description de cette image, également commentée ci-après
planche de Coupoui aquatica (syn. Duroia aquatica) par Aublet[1]
Classification
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Gentianales
Famille Rubiaceae
Sous-famille Dialypetalanthoideae
Tribu Cordiereae
Genre Duroia

Espèce

Duroia aquatica
(Aubl.) Bremek., 1934

Synonymes

Selon Tropicos (09 juin 2024)[2]

  • Coupoui aquatica Aubl.
  • Cupirana aubletiana Miers

Selon GBIF (09 juin 2024)[3]

  • Coupoui aquatica Aubl.
  • Cupirana aubletiana Miers

Il est connu en Guyane sous les noms de Confiture-macaque (Créole)[4] ou Maamadossu (Nenge tongo)[5].

Description

modifier

Duroia aquatica est un arbre, atteignant jusqu'à 10 m x 13,5 cm. Le troncs est cylindriques. L'écorce extérieure est floconneuse, molle, brune, et l'écorce intérieure orange. Les tiges sont pubescentes à l'état jeune, glabrescentes à l'état plus âgé.

Les stipules forment un capuchon pentagonal, acuminé, long de 3 cm. Les Feuilles sont en verticilles de 5, avec des pétioles atteignant jusqu'à 10 cm de long. Les limbes sont oblongs-obovales, 35 × 15 -cm, à pubescence densément appressées sur la nervure centrale et les nervures abaxiales, le sommet acuminé, à base cordée.

Les inflorescences sont terminales. Les inflorescences staminées comptent environ 24 fleurs par ombelle sessile, avec des fleurs staminées 10-mère, et le tube de la corolle plus large que dans les fleurs staminées.

Les fruits sont ovoïdes, 10 × 5,5 cm, ligneux, glabrescents[4].


En 1953, Lemée en propose la description suivante de Duroia aquatica :

« D. aquatica Brem. (Coupoui a. Aubl.). Arbre à jeunes rameaux, pétioles et stiules pubescents-ferrugineux, ou grisâtres ; feuilles atteignant jusq'à 0,30 sur 0,15, verticillées par 5-6, à long pétiole, oblongues-obovales acuminées, à base cordée ou subpeltée, glabres en dessus sauf sur la côte, pubescentes en dessous surtout sur les nervures, avec environ 20 paires de nervures, gaîne stipulaire acuminée ; dans les mâles ombelles sessiles multiflores entourées par la gaîne stipulaire supérieure, fleurs pédicellées, calice tubuleux denticulé pubescent à la base" corolle à tube de 22 mm. et lobes de 0,03 très pubescents en dehors, ovaire réduit, style , indivis ; dans les femelles fleurs sessiles 10-12-mères entourées par la gaîne stipulaire, ovaire du genre, style robuste glabre 5-6.lohé, calice à dents inégales, corolle à tube plus large que celui des mâles ; fruit de 0,10 sur 0,05-0,06, ovoïde verruqueux pubescent à la base et au sommet, à, 5-6 loges subdivisées horizontalement, graines nombreuses. - (Aublet). »

— Albert Lemée, 1953[6]

Répartition

modifier

Duroia aquatica est une espèce néotropicale représenté principalement sur le plateau des Guyanes : Guyana, Suriname, Guyane, Brésil (Amapá).

Écologie

modifier

Duroia aquatica est un arbre du sous-bois, commun mais dispersé dans les forêts non inondées de Guyane, qui fructifie en mars, avril, juin[4].

Le fruit est comestible, consommé cru[5].

Chez les Saramaka du Suriname, les mères en font une décoction pour baigner leur bébé et leur en faire boire une petite quantité pour sa santé générale[7].

Protologue

modifier

En 1775, le botaniste Aublet l'a premièrement décrit sous le nom de 'Coupoui aquatice et en a proposé le protologue suivant[8] :

« COUPOUI. (Tabula 377.)

Arbor procera, ad ſummitatem ramoſa; ramis undique ſparſis. Folia ovata, oblonga, acuta, baſi emarginata, ſuperne aſpera, integerrima, longe petiolata. Fructus bini aut terni, ſubſeſſiles, terminales, ovati, difco perforato, & calicis laciniis quinque coronati, uniloculares ; nondum maturi virides. Semen magnum, oyacum.

truaum ferebat Maio.

Habitat ad ripam amnis Galibienſis.

Nomen Caribæum COUPOUI-RANA.


LE COUPOUI aquatique. (PLANCHE 377.)

Le Coupoui eſt un grand arbre dont l'écorce du tronc eſt verdâtre, le bois eſt mol & blanc. Les branches ſont éparſes, nues, & n'ont de feuilles qu'à leur extrémité. Ces feuilles ſont portées ſur un long pédicule ; elles ont juſqu'à un pied dix pouces de longueur, ſur neuf pouces de largeur. Leur face ſupérieure eſt liſſe, l'inférieure eſt un peu âpre ; elles ſont partagées par une côte ſaillante d'où partent des nervures qui vont ſe perdre au bord de la feuille.

Je ne l'ai point vu en fleur.

Le fruit n'étoit pas encore en parfaite maturité ; il étoit place à l'extrémité des branches entre les feuilles. Sa forme approchoit de celle d'un citron. Il étoit vert & couronné par cinq lobes du calice. Il ne renfermoit qu'une ſeule amande.

Il étoit en fruit dans le mois de Mai.

Il croît au bord de la crique des Galibis.

Il eſt nommé COUPOUI-RANA par les Garipons. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

modifier
  1. (en) Piero G. Delprete, « Typification and etymology of Aublet’s Rubiaceae names », TAXON, vol. 64, no 3,‎ , p. 595–624 (DOI 10.12705/643.13, lire en ligne)
  2. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 09 juin 2024
  3. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 09 juin 2024
  4. a b et c (en) Scott A. Mori, Georges Cremers, Carol Gracie, Jean-Jacques de Granville, Michel Hoff et John D. Mitchell, Guide to the Vascular Plants of Central French Guiana : Part 1. Pteridophytes, Gymnosperms, and Monocotyledons, New York Botanical Garden Pr Dept, , 776 p. (ISBN 978-0893273989), p. 618
  5. a et b Laurent Cadamuro et Henri Puig (Dir.), plantes commestibles de Guyane, Écocart Éditions, , 96 p. (ISBN 2-9 10771-01-6), p. 29
  6. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 686 p., p. 521.
  7. (en) Sofie Ruysschaert, Tinde van Andel, Kobeke Van de Putte et Patrick Van Damme, « Bathe the baby to make it strong and healthy: Plant use and child care among Saramaccan Maroons in Suriname », Journal of Ethnopharmacology, vol. 121,‎ , p. 148–170 (DOI 10.1016/j.jep.2008.10.020)
  8. Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume II, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 16-17

Voir aussi

modifier

Articles connexes

modifier

Liens externes

modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  • « Duroia aquatica », sur la chaussette rouge, (consulté le )