Dolmen de Las Apostados

dolmen de Trilla, France
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Le dolmen de Las Apostados, aussi appelé dolmen du Camp del Prat[1],[2], est un dolmen situé dans la commune de Trilla, dans les Pyrénées-Orientales, en France.

Dolmen de Las Apostados
Image illustrative de l’article Dolmen de Las Apostados
Vue générale de l'édifice
Présentation
Type Dolmen
Période Néolithique
Caractéristiques
Décor Non
Géographie
Coordonnées 42° 44′ 56″ nord, 2° 31′ 13″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Commune Trilla
Géolocalisation sur la carte : Pyrénées-Orientales
(Voir situation sur carte : Pyrénées-Orientales)
Dolmen de Las Apostados
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Dolmen de Las Apostados

Plus large que long, ce qui est rare pour un dolmen (2,45 m de large pour 1,50 m de long), il pourrait s'agir autant du reste d'un dolmen à couloir que d'un dolmen simple. Les dalles ont été modifiées, complétées par un muret en pierres, probablement pour servir d'abri. Sa fonction est vraisemblablement celle d'une sépulture collective de type tombe à chambre ou à couloir.

L'architecture du site renvoie au IVe millénaire av. J.-C. ou au IIIe millénaire av. J.-C., c'est-à-dire pour les Pyrénées-Orientales soit à la culture chasséenne méridionale de la période du Néolithique moyen, soit à la culture campaniforme de la période de l'âge du cuivre[3].

Situation

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Les dolmens des Pyrénées-Orientales sont tous situés dans les zones accidentées ou montagneuses du département, généralement sur un col, une ligne de crête ou une hauteur[4]. Le dolmen de las Apostados se trouve dans la commune de Trilla, à 500 m du village, dans un replat nommé Camp del Prat, à une altitude de 360 m, surplombant à l'ouest et au nord la vallée du fleuve Agly, et à l'est la vallée du Rec de la Llèbre[2].

Il est accessible par la route départementale D9b qui relie Trilla à Ansignan via un chemin de traverse[5]. En randonnée pédestre, ce mégalithe se trouve près d'un sentier balisé proche du GRP Tour des Fenouillèdes[6]. Un sentier de petite randonnée appelé Sentier des Dolmens en Fenouillèdes permet de rejoindre le dolmen de los Apostados et son voisin, le dolmen de Las Colombinos situé à moins d'un kilomètre, par une boucle passant également par le village de Trilla et le lac de Caramany[7].

Description

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Les restes du dolmen de Las Apostados sont constitués d'une chambre funéraire qui a la rare particularité d'être plus large (1,70 m) que profonde (1 m). Elle est couverte d'une dalle de 2,45 m de large pour 1,50 m de profondeur et 30 cm d'épaisseur et délimitée par deux dalles latérales et un muret de pierres en guise de chevet[5]. Une autre particularité de ce dolmen est d'être ouvert vers l'ouest[5] alors que la majorité des dolmens de la région sont dirigés vers l'est et le sud-est. Cette particularité peut être reliée au fait que le domaine est situé à l'ouest du Camp del Prat, et se situe directement au-dessus d'une source et d'un vallon de l'Agly, tous deux situés sur le versant ouest de la colline[2].

Les dalles verticales servant de piliers sont des rochers plutôt plats[1]. La dalle de fond (ou dalle de chevet) a disparu, remplacée par une accumulation de pierres faisant partie d'un muret contre lequel le dolmen est adossé. Une pierre plus grande que les autres (0,90 m) peut être un reste du chevet original[5].

Il ne reste rien du tumulus, si ce n'est peut-être un tas de pierres à quelques mètres à l'ouest du dolmen[5]. La disposition des pierres et la présence d'une dalle de fermeture sur l'avant peut laisser penser à un dolmen de plan simple, c'est-à-dire muni d'une chambre funéraire sans couloir[5], avec pierre de fermeture à l'avant, du type « chambre pyrénéenne »[8]. Mais il se pourrait que cette dalle de fermeture ne soit pas d'origine et que le monument soit en fait un dolmen à couloir, dont le couloir aurait disparu[5].

Histoire

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Dolmens des Pyrénées-Orientales.

La répartition des dolmens dans la zone du nord des Pyrénées est très inégalitaire : très concentrée à l'est côté méditerranéen, elle devient quasi absente à l'ouest de Toulouse. Les dolmens des Pyrénées-Orientales s'inscrivent donc dans un arc méditerranéen qui va de la Provence jusqu'à la Catalogne, et datent du Néolithique jusqu'à l'âge du bronze[3].

L'état du dolmen de Las Apostados et l'absence de découvertes archéologiques ne permet pas de le dater précisément[5]. En Roussillon, l'utilisation des dolmens a eu principalement lieu pendant l'âge du cuivre, de 2200 à 1800 av. J.-C. Pour Carreras et Tarrús, il s'agit d'un dolmen simple[8] et les dolmens simples de la région ont été bâtis autour de la deuxième moitié du IIIe millénaire av. J.-C.[9]. Toutefois, les dolmens à couloir peuvent être plus anciens[10], ainsi que les tombes à dalles simples et dater du Néolithique moyen[11].

Malgré l'absence de restes humains, on en a retrouvé dans d'autres sites de la région nord pyrénéenne[11], ce qui laisse à penser que la fonction originelle était funéraire. Toutefois, il est à noter que ce dolmen ainsi que son voisin, le dolmen de Las Colombinos, sont situés sur deux collines faisant face à la vallée de l'Agly, mais sont aussi séparés par le vallon profond du Rec de la Llèbre : ils pourraient donc aussi servir de marqueur ou borne territoriale à un clan voir deux[1].

Le toponyme Las Apostados apparaît près du Camp del Prat dans le cadastre napoléonien de Trilla en 1812. Ce nom désigne des pierres superposées. Le premier auteur mentionnant ce dolmen est André Vigo en 1961[5].

Annexes

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Bibliographie

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  • Jean Abélanet, Itinéraires mégalithiques : dolmens et rites funéraires en Roussillon et Pyrénées nord-catalanes, Canet, Trabucaire, , 350 p. (ISBN 9782849741245)
  • (ca) Enric Carreras Vigorós et Josep Tarrús Galter, « 181 anys de recerca megalítica a la Catalunya Nord (1832-2012) », Annals de l'Institut d'Estudis Gironins, no 54,‎ , p. 31-184 (lire en ligne)
  • « Sentier des dolmens en Fenouillèdes » [PDF], Conseil départemental des Pyrénées-Orientales

Notes et références

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  1. a b et c Les Pyrénées-Orientales, « Dolmen du Camp del Prat » (consulté le ).
  2. a b et c « dolmen du Camp del Prat » sur Géoportail (consulté le 15 octobre 2018)..
  3. a et b Jean-Paul Demoule (direction) et coll., La révolution néolithique en France, La Découverte, .
  4. Abélanet 2011, p. 35.
  5. a b c d e f g h i et j Abélanet 2011, p. 84, 85.
  6. Carte de randonnée IGN 2348 ET « Prades, Saint-Paul-de-Fenouillet » accessible via Géoportail.
  7. « Sentier des dolmens en Fenouillèdes », Conseil départemental des Pyrénées-Orientales.
  8. a b et c Carreras et Tarrús 2013, p. 44.
  9. Carreras et Tarrús 2013, p. 36.
  10. Abélanet 2011, p. 40
  11. a et b Jean Vaquer, « Les tombes à dalles du Néolithique moyen dans la zone nord pyrénéenne », Cahiers d’archéologie romande 110, Lausanne, et Mémoire XLIII de la Société préhistorique française, Paris, (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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