Discussion utilisateur:Patachonf/Archives 2019

Dernier commentaire : il y a 4 ans par Flopinot2012 dans le sujet La Rédemption de Faust

2019 modifier

Bonjour Patachonf  , je vous souhaite une excellente année 2019. Même si nous ne nous croisons pas très souvent, j'apprécie beaucoup la bienveillance constructive avec laquelle vous nous accompagnez dans le projet musique classique. Amitiés Gaillet boréal 1 janvier 2019 à 09:09 (CET)   Gailletboréal : Très touché de l'intention. Je souhaite que cela se poursuive ainsi longtemps et que la bienveillance déborde chez nos petits camarades de jeux… Tous mes vœux sonores et joyeux. On devrait se tutoyer, non ? a+ Patrick Patachonf (discuter) 1 janvier 2019 à 10:21 (CET)— Tout à fait d'accord ! Gaillet boréal 1 janvier 2019 à 10:31 (CET)Répondre

2019 ! modifier

  Mes meilleurs vœux pour 2019, sur Wikipédia comme dans la « vraie vie ».

Patafisik 1 janvier 2019 à 12:01(CET)

Hello   Patafisik ! Super heureux de ta réapparition en cette jeune année. Tous mes vœux également, surtout dans la vraie vie ;-). Patachonf (discuter) 1 janvier 2019 à 12:56 (CET)Répondre

Voeux pour 2019 modifier

 
Bonjour Patachonf  ,
Pour bien commencer l'année 2019, je te souhaite (dans l'ordre qui te conviendra le mieux) une bonne santé, un large éventail d'activités personnelles, des plaisirs petits et grands qui les accompagnent, la satisfaction du travail bien fait, l'heureuse surprise au quotidien du travail en équipe, des idées en tous sens, de la beauté plein les yeux et de nouveaux articles comme de nouvelles étoiles   et   plein les pages !
Amicalement, FLours toujours 1 janvier 2019 à 14:46 (CET)Répondre
  Tous mes vœux, Patachonf !

Que 2019 t'apporte tout ce que tu peux souhaiter, qu'elle te soit heureuse… et prolifique !

--Marlaguette (discuter) 2 janvier 2019 à 09:59 (CET)Répondre

Pour Carlo modifier

Bonjour Patachonf  

Et un Carlo signé Brett Dean : voilà le travail    

Amicalement, FLours toujours 7 janvier 2019 à 23:06 (CET)Répondre

  Flopinot2012 : Tu ne parles pas de la version pour chœur et cordes parue chez ECM... Je t'ai envoyé ce disque aussi. Patachonf (discuter) 7 janvier 2019 à 23:25 (CET)Répondre
Ah, je n'ai pas encore été voir cette version — ce sera fait aussi, alors  
Amicalement, FLours toujours 7 janvier 2019 à 23:26 (CET)Répondre
Bonjour Patachonf   : Carlo  
Super d'en avoir deux versions   Je vais ajouter les partitions de Tüür à la liste également : l'article Gesualdo a pris un grand coup de frais, hier soir !
Amicalement, FLours toujours 8 janvier 2019 à 16:04 (CET)Répondre

Article sur Nicolas Bacri modifier

Bonjour Patachonf,
vous avez récemment modifié l'article sur le compositeur Nicolas Bacri et choisi de retirer une boite déroulante (que j'avais ajouté) sur la liste particulièrement longue des œuvres de ce compositeur avec le commentaire "vraiment infecte ces boites dans les articles". Je trouve que votre modification alourdie considérablement l'article et le transforme en catalogue. Faut-il plutôt alléger cette liste que de garder ce type de boite? A discuter...
Cordalement,
--Nerfles (discuter) 9 février 2019 à 14:25 (CET)Répondre

  Nerfles : Bonjour. C'est le cas de nombreux compositeurs prolifiques. Le fait de mettre en boite, avec les problèmes d'accessibilités qui y sont liées, ne fait que cacher, quelque part, le plus important de l’article : l'œuvre. À nous d'étoffer le texte pour rééquilibrer ce constat, ou de faire vivre cette partie œuvre en la commentant de notes intéressantes sur les conditions de naissance à défaut d'article, ou d'autres détails : lieux de création, etc. Certaines personnes s'en prendraient également à la discographie trop étoffée selon eux. Je ne suis pas de ce parti, et pense que tout est intéressant pour un « grand » compositeur. L'article nécessite donc de l'attention. Par exemple le dernier paragraphe de la biographie est de ceux qui fâche. Cette liste est encore plus imbitable, car elle fait une phrase entière sans aucune information supplémentaire avec quelque ajout de sens — sans parler des références, totalement absentes. Patachonf (discuter) 9 février 2019 à 15:06 (CET)Répondre

Merci pour votre réponse. D'accord avec votre dernière remarque sur la fin de la biographie, à la lecture (qui est difficile) "ça pique un peu". N'étant pas spécialiste de musique et sans connaissance sur le compositeur, je n'ai pas eu le courage de proposer de modifications, si vous l'avez (le courage)...
Au plaisir...
--Nerfles (discuter) 9 février 2019 à 17:30 (CET)Répondre

À propos de La Vierge aux rochers modifier

Bonjour Patachonf,
J'ai vu votre modification de la vièle en lira da braccio sur l'article de La Vierge aux rochers : quel œil ! Après recherche de justification par un auteur, il apparaît en effet que ce livre en propose une, pages 25-26. Néanmoins, d'après ce document, si j'ai bien compris le texte en anglais, l'instrument serait une vielle, l'auteur — visiblement, un musicien spécialisé des instruments médiévaux — y voyant entre autres arguments une seule corde décalée du manche comme cela semble avoir existé sur cet instrument, la corde n'étant alors pas frottée mais pincée. Il y a de quoi y perdre son latin, en tout cas pour moi ! Dans quel sens départager ? Auriez-vous des références qui pourraient nous y aider ?
J'aurais vraiment besoin de vos lumières car j'ai créé l'article Anges musiciens (Giovanni Ambrogio de Predis) dans le but, d'ici quelques temps, de le proposer au label BA et il serait bon qu'il soit bien carré de ce point de vue. De plus, il nous faudra faire des manipulations sur les textes des 2 articles (La Vierge et Anges musiciens) car s'il s'avère que l'instrument est bien une lira da braccio, il faudra le faire à certains endroits précis, en tout cas pas sur le titre de l'œuvre puisque Ange musicien en vert jouant de la vièle est installé dans la littérature scientifique du monde de la peinture. De fait, j'ai vraiment besoin de vous puisque vous avez l'air de vous être spécialisé en musique alors que moi-même…
Bien cordialement et en attendant d'avoir de vos nouvelles (si vous en avez le temps, bien entendu),
--CrijamAbsit reverentia vero 6 mars 2019 à 21:04 (CET)Répondre

  Crijam : bonsoir. Je suis affirmatif, il s'agit sans aucun doute d'une lira da braccio. La vièle n'a pas de bourdon, ou disons que si elle en a, alors est elle une lira et inversement :-) Mais il est clair que les deux instruments sont proches et apparentés, notamment leur cheviller de face et non sur les côtés comme sur la famille des violons ou des violes. Si vous lisez l’article, vous verrez que Léonard en était un joueur... (toutes les références sont dans l'article sur lequel j’ai travaillé il y a tout juste deux ans). L'époque est totalement conforme, l'image est parfaitement nette, pas de doute. Les instruments sont souvent mal nommés dans la littérature, ceci ne m'étonne pas vraiment. Je suppose qu’en consultant les recherches de Benvenuto Maria Disertori qui a travaillé sur l'iconographie pour en comprendre le jeu (la pratique était perdue), il y aurai des sources sur ce problème, ou peut-être même sur cette œuvre particulièrement. Je suis sûr que il y a encore quelques décennies, un musicien jouant de la viole aurait été décrit légèrement comme jouant du violoncelle ; c'est du même niveau. Patachonf (discuter) 6 mars 2019 à 22:24 (CET)Répondre
Bonsoir Patachonf,
Merci de votre réponse si rapide. J'aime beaucoup ce genre de renversement des choses dans ce qui s'apparente à une enquête policière !
C'est parfait alors : je vais procéder dans les jours qui viennent à des propositions de modifications sur l'article des Anges musiciens en utilisant l'ouvrage de Sterling Scott Jones comme base. (Si vous en avez d'autres, je suis preneur.) Si les modifications vous conviennent, nous pourrons en faire de même sur l'article de La Vierge aux rochers. Je procèderais plutôt dans cet ordre, ce dernier article étant en cours de labellisation, je préfère ne modifier qu'en étant certain d'offrir une formulation la plus exacte possible.
En tout état de cause, je vous remercie de faire avancer un article que j'imaginais pourtant bien abouti (comme quoi, rien n'est jamais vraiment achevé !)
Bien cordialement et à bientôt,
--CrijamAbsit reverentia vero 6 mars 2019 à 23:02 (CET)Répondre

… fugue/fugatto modifier

… l'exemple en question ne serait-il pas plutôt à ajouter à la dernière phrase du paragraphe ? Elle décrit justement le fugato et servirait d'exemple. L'ancienne phrase « Une fugue peut avoir de deux à cinq voix, mais en général trois ou quatre. » me parait beaucoup plus appropriée. Bien musicalement  Hautbois [canqueter] 2 mai 2019 à 12:07 (CEST)Répondre

Sans doute. Patachonf (discuter) 2 mai 2019 à 12:27 (CEST)Répondre
 Hautbois [canqueter] 2 mai 2019 à 18:42 (CEST)Répondre

Robert modifier

Bonjour

Penses-tu avoir les sources pour écrire une page sur le compositeur Robert Fürstenthal stp ? Lire ici. Si tu as le temps, si ça te dit… Cordialement, Jihaim 3 mai 2019 à 16:02 (CEST)Répondre

Je vas voir…Patachonf (discuter) 3 mai 2019 à 16:06 (CEST)Répondre
  Jihaim : Chai fait. En espérant trouver d'autres sources dans divers bouquins. Il y a encore la piste du centre exil.arte à Vienne, qui détient des copies numériques de ses œuvres. a+ Patachonf (discuter) 4 mai 2019 à 14:26 (CEST)Répondre
@Patachonf Trop fort   Jihaim 4 mai 2019 à 15:11 (CEST)Répondre
  Jihaim : Merci. À tout hasard, j'ai contacté par mail le responsable du centre exilarte à Vienne, Gerold Gruber, pour demander des versements sur Commons, d'archives photographiques. Nous verrons bien si cela abouti un jour… a+ Patachonf (discuter) 4 mai 2019 à 15:15 (CEST)Répondre
@Patachonf Au fait, le responsable du centre Exilarte à Vienne a-t-il répondu à ta demande ? Jihaim 3 juillet 2019 à 13:59 (CEST)Répondre
  Jihaim : Bin non. Une IP autrichienne est venu corriger l'orthographe d'un nom le jour-même, mais rien d'autre. Patachonf (discuter) 4 juillet 2019 à 20:16 (CEST)Répondre

Roy modifier

Bonjour @Patachonf

Est-ce que ça te dirait de créer une page sur le compositeur australien Roy Agnew (1891 – 1944) ? Si tu as le temps…

Cordialement, Jihaim 4 juin 2019 à 12:25 (CEST)Répondre

  Jihaim : Voilà mon petit, c'est fait : Roy Agnew. Patachonf (discuter) 4 juin 2019 à 20:20 (CEST)Répondre
@Patachonf Déjà !? Alors là, respect   Merci Jihaim 4 juin 2019 à 21:00 (CEST)Répondre
@Patachonf Pas mal du tout sa Sonata Ballade, je l’écoute (ou plutôt la réécoute) en ce moment même. Encore merci pour cette page   Jihaim 3 août 2019 à 12:25 (CEST)Répondre
  Jihaim : Hello ! Pour moi, elle a des accents atténués de la sonate de Berg dans son thème (sans la violence originale ou son côté abrupte et sec). Comme une douce lumière qui, passant à travers un vitrail, chamarre le sol et les meubles de couleurs et de déformations de la scène représentée. C'est frappant au début avec son rythme de croche pointée double… heureux de la découverte également. As-tu vu que j'ai retrouvé ce nom indirectement avec ma traduction de Edward Clark ? (et de nouveau on a la connexion avec les viennois…) Les dernières mesures la ballade sonnent merveilleusement bien. a+ Patachonf (discuter) 3 août 2019 à 12:49 (CEST)Répondre

Johann Erasmus modifier

Bonjour @Patachonf

Je remarque que nous n'avons pas de page en:Johann Erasmus Kindermann sur wk.fr. As-tu le temps de créer une page ? Cordialement, Jihaim 2 juillet 2019 à 12:14 (CEST)Répondre

Yé vais voir. Patachonf (discuter) 2 juillet 2019 à 12:15 (CEST)Répondre
@Patachonf Merci. Un compositeur important quand même. Jihaim 2 juillet 2019 à 12:20 (CEST)Répondre
  Jihaim : Bientôt terminé. Patachonf (discuter) 3 juillet 2019 à 22:57 (CEST)Répondre
@Patachonf Par pitié abrège ce suspense insoutenable   Jihaim 4 juillet 2019 à 10:11 (CEST)Répondre
@Patachonf Super, excellent travail    Jihaim 4 juillet 2019 à 12:48 (CEST)Répondre

Un grand merci modifier

  Pour ton travail sur les pages « musique classique »

Jihaim 23 juillet 2019 à 14:19 (CEST)Répondre

Leopold modifier

Bonjour @Patachonf

Il me faut me rendre à l’évidence : la page Leopold van der Pals n’est qu’une ébauche minable   Penses-tu avoir la doc pour étoffer cette page ? Cordialement, Jihaim 24 juillet 2019 à 11:21 (CEST)Répondre

  Jihaim : Hello ! Je regarderai volontiers ce qu'il en est entre deux sonates… mais là, je suis préoccupé par les envoûtantes espagnolades de K. 239, qu'en théorie, je m'étais promis de publier vers midi pour laisser du temps à une seconde sonate dans l'après-midi… De l'esclavage wikipédia ! Et en plein soleil de canicule… mais que fait la police ? Patachonf (discuter) 25 juillet 2019 à 00:49 (CEST)Répondre
  Patachonf : Halte aux cadences infernales ! Jihaim 2 août 2019 à 23:58 (CEST)Répondre
;-) Patachonf (discuter) 3 août 2019 à 07:58 (CEST)Répondre

Sonates de Domenico Scarlatti (notices) modifier

Bonjour Patachonf, Bravo et merci pour ton marathon Scarlatti !

Comme je pars en vacances pour une semaine (environ), je ne pourrai pas m'occuper des notices d'autorité pour les prochains articles. Peut-être que d'autres s'en chargeront…

Dans VIAF c'est facile pour chaque sonate en cherchant « Domenico Scarlatti numéro ». Bizarrement, on trouve en général 2 fiches VIAF dont une pour la BNF, parfois 3 avec GND en plus. Exemple pour la dernière (284) : 186161447 et 294078639. Les deux fiches devraient être fusionnées, mais c'est une autre histoire… J'indique la fiche VIAF qui donne accès à la Bibliothèque du Congrès, mais pas explicitement LCCN car ça entraîne un lien Worldcat invalide (alors que ça marche pour les personnes) - on pourra discuter ce choix…

Cordialement. - Eric-92 (discuter) 5 août 2019 à 03:28 (CEST)Répondre

Bonjour, plus de 100 articles depuis quelques jours, c'est magnifique !
Et je suis sûr qu'il y en aura d'autres… Eric-92 (discuter) 1 septembre 2019 à 03:33 (CEST)Répondre
  Eric-92 : Oui, c'est prévu ;-) Patachonf (discuter) 1 septembre 2019 à 08:19 (CEST)Répondre

How Deep Is the Ocean? modifier

Bonjour Patachonf,

Je contacte l'expert musical :)

A la suite d'une demande sur le bistro, j'ai créé How Deep Is the Ocean?, un standard de jazz.

J'ai voulu approfondir un peu au-delà de la simple traduction et j'ai trouvé une super source (selon moi) : une description de la composition, sur ggbooks.

Je n'ai jamais travaillé sur ce genre d'ajouts dans Wikipédia, alors :

  1. Dans quelle mesure peut-on reproduire ces informations ?
  2. Quel est le niveau de détail pertinent pour un article wikipédia ?
  3. Bref, qu'en penses-tu ?

Bien cordialement, — Daehan [p|d|d] 13 août 2019 à 12:08 (CEST)Répondre

  Daehan : Hello ! Ce que tu as mis en place est pas mal déjà. Avec ta source tu peux éventuellement synthétiser une analyse plus fine en résumant. Tu as aussi The jazz standards: a guide to the repertoire de Ted Gioia (2012) — auteur part ailleurs de The History of Jazz (2011) où il l'évoque aussi — qui consacre les pages 208 et 209 à ce titre, avec des jugements qui me semblent pertinents : il faut consulter ça. Question partition, dans la mesure ou Irving Berlin a crevé il y a trente ans, c'est mort. Seuls nos petits enfants pourrons profiter de la musique sur wp. Niveau détails, il n'y a que toi qui peut trouver l'équilibre entre tes sources et la pertinence pour l'article d'être plus fin, notamment en articulant la matière par des sous-titres explicites, un RI, une éventuelle discographie bien sourcée (date, éditeur, oclc ou autre). Après il faut faire d'autres recherches dans la biblio. Il y a aussi Blue Mitchell, dans The Cup Bearers (Riverside OJC-797) en 1962 ; Ben Webster dans Big Ben Time (Philips 814 410-2)… voir The Guide to Classic Recorded Jazz (1995) et de Brian Morton & Richard Cook, The Penguin Jazz Guide, The History of the Music in the 1001 Best Albums. a+ Patachonf (discuter) 13 août 2019 à 12:57 (CEST)Répondre

Community Insights Survey modifier

RMaung (WMF) 6 septembre 2019 à 18:35 (CEST)Répondre

Reminder: Community Insights Survey modifier

RMaung (WMF) 20 septembre 2019 à 19:40 (CEST)Répondre

Concerto latino para piano (Gabriela Montero) modifier

Bonjour Patachonf  

En deux mots : le Concerto latin de (et par) Gabriela Montero me fait rugir de joie !  

J'ai dû l'écouter (environ) 100 fois depuis que tu me l'as envoyé. C'est bien simple, j'ai pu faire l'aller-retour de Saint-Nazaire à Saumur en n'écoutant… que ça, mais la quasi-conga que lance le piano à 3 minutes du premier mouvement me porterait jusqu'au délire — et je crois qu'il fallait bien ça pour donner un peu de jubilation à ces mornes journées de fin septembre…

Maintenant, ce Concerto est-il « parfait » ? Euh… pas tout-à-fait — d'abord, parce qu'il ne contient pas les défauts que je n'aurais pas manqué d'y apporter si j'avais mis les mains dans sa composition   En tant que tel, justement, il m'intéresse : il a des qualités que je n'ai pas, et je mesure l'écart entre ce qui me plaît là-dedans… et ce qui me plairait encore plus si…   On peut rêver !

Il y a un défaut qui me paraît devoir être relevé : le piano joue sans cesse. Je crois qu'on pourrait compter sur les doigts d'une main (d'une main à cinq doigts, pour être sûrs…) les mesures où le piano ne joue pas. C'est impressionnant et, avec le recul, un peu affolant : ce n'est plus une « démonstration de puissance », c'est une démonstration de toute-puissance ! C'est du totalitarisme du piano sur l'orchestre. Si brillante que soit l'orchestration (j'émettrais quelques réserves, mais je ne comprendrais pas que la première clarinette ne vienne pas embrasser la pianiste-compositrice au moment de saluer, pour la remercier de l'admirable phrase du second mouvement où les deux instruments sont si étroitement entrelacés) le piano écrase tout. Il n'y a pas de lutte possible, parce que tout semble acquis d'avance : le piano introduit chaque mouvement, donne le ton et le branle à toutes les figures, convoque les instruments, ne se retire à aucun moment où la trompette ou le xylophone brillent (d'où de superbes unissons trompette bouchée + piano en staccato, et un réjouissant unisson piano + xylophone + triangle… etc.) — le plus étonnant est, sans doute, le cœur du second mouvement, qui n'est pas un mouvement « lent » ! Soudain, le piano prend un tour Prokofiévreux, si j'ose dire, très « Concerto nº5 » — et la houle monte, monte, « la musique me prend parfois comme une mer » (comme dit Baudelaire) et au bout de six minutes et demi, c'est incroyablement orageux… mais à partir de sept minutes, ça devient carrément éreintant ! Une bourrasque d'arpèges en octaves qui aboutit, non à un mais à deux coups de cymbales et grosse caisse et tout l'arsenal des tempêtes dont l'air est plus ou moins conditionné… Ouf !   C'est presque décevant de revenir à une récapitulation du début de ce mouvement. C'est une « erreur » aussi regrettable que pour le second mouvement de la Symphonie en si bémol de Roussel — mais j'adorrre cette symphonie !  

C'est pour le dernier mouvement, comme je te disais, que je peux « chanter » ce qui va être joué avec deux ou trois mesures d'avance : c'est du Albéniz pour piano et orchestre — je pense à l'Eritaña d'Iberia, surtout, pour le galbe mélodique. Et il y a des cadences classiques (voire un peu conventionnelles, dans ce contexte harmonique coloré, tactile et fruité… tout-à-fait dans le sillage d'Albéniz, décidément !) qui font qu'on peut déduire l'inouï de l'entendu. On est comblés, on pourrait être surpris — mais il est vrai qu'on est déjà conquis. Je regrette les conclusions un peu abruptes des mouvements — un peu plus « abrupt » et c'eût été encore plus gratifiant. Le coup de cymbales final donnait le signal des applaudissements, des bravos, des fleurs et des éventails en dentelle légère — j'ajoute que les uns comme les autres sont amplement mérités !

Comment se fait-il que Gabriela Montero ne soit pas identifiée aussi comme compositrice, dans son article ? Si la partie de piano et l'orchestration sont bien de sa plume, il faut lui rendre cette justice.

Enfin — merci encore, infiniment, pour cette découverte… parmi une infinité d'autres !  

Amicalement, FLours toujours 24 septembre 2019 à 17:48 (CEST)Répondre

  Flopinot2012 : Promis, j'essaie de trouver des trucs comme ça plus souvent. Merci de ton retour, ça encourage à tendre l'oreille sur les nouveautés que je survole le plus souvent faute de tout pouvoir méditer en profondeur, comme certaines œuvres triturées pendant toute la vie… J'espère qu'un jour un article sera visible ici. Et de ta plume, Môsieu. Bien à toi. Patachonf (discuter) 24 septembre 2019 à 17:57 (CEST)Répondre
  Patachonf : promis ! je travaille (sans en avoir le temps) à proposer des trucs.
C'est pas de la plume d'oreiller, tout ça…  
Bien amicalement, FLours toujours 25 septembre 2019 à 20:10 (CEST)Répondre

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RMaung (WMF) 3 octobre 2019 à 23:01 (CEST)Répondre

Lexicon of Musical Invective étoilé conservé modifier

 
(Moi aussi, certains bandeaux me prennent bien la tête, parfois…)
Bonjour Patachonf  
L'article consacré au Lexicon of Musical Invective de Nicolas Slonimsky a obtenu le droit de conserver son étoile   comme « bon article » grâce à un nombre suffisant de votes favorablesBA pour BA, donc, mais comme les opinions et critiques constructives sont au-dessus du B.A.-BA de tant d'échanges sur tant de portails ou de pages de discussions…
Le caractère « déviant », « border line » ou « hors des sentiers battus » de l'article me donne vraiment matière à réflexion (et à rougir, d'où la tonalité du dessin) — était-il si difficile de s'effacer complètement derrière son sujet, avec ses citations, ses ouvrages de références ? Si quelque chose de « personnel » devait paraître dans le texte lu et relu, ce ne pouvait être qu'à la manière de l'auteur du Page disgracié (ce qui nous change des Pages à supprimer) le rafraîchissant Tristan L'Hermite :

« Ce sont de petites herbes qui se sont glissées parmy des fleurs. »

Mon intention sera toujours de ne t'offrir que des fleurs   — en adoptant alors la transparence, la minceur et la presque immédiate inutilité de l'emballage du bouquet (ne nous emballons pas…)
Bien amicalement, FLours toujours 7 octobre 2019 à 09:13 (CEST)Répondre
  Flopinot2012 : Sur 30 exprimés, 29 pour la conservation, c'est un triomphe pour l'angle et le développement que tu as choisi. Pour le reste, si mc est prévenu de l'attaque de tel ou tel article qui en vaut la peine, je ne vois pas pourquoi il faudrait craindre les esprits chagrins et se mettre au karaté. Qui connaîtrait ici le titre même de l'ouvrage sans ton travail ? Et tu ne dois pas en rougir. Le formalisme wikipédien doit connaître ses limites positivement, peut-être juste pour laisser entrevoir que le monde n'est pas structuré comme un article. Tout l'art démontre que les règles sont des machins étroits où se cognent les médiocres ; pour les autres, ils en jouent comme le karatéka des attaques. SDG. Patachonf (discuter) 7 octobre 2019 à 10:09 (CEST)Répondre
Bonjour Patachonf  
SDG = Soli Deo Gloria ? Carrément, c'est (presque) ma devise ! Sauf que je traduis ça par « La Gloire n'intéresse que Dieu »  
Pour passer outre le « ratio ciné », je relève cette critique du Sunday Times à propos du « dernier Kubrick » sous la plume de Dilys Powell, le 14 décembre 1975 : « Barry Lyndon vient de surgir sur nos écrans… Le film est inattendu. Mais pas le genre d'inattendu que nous attendions. Je précise : il est d'une beauté inattendue… Ai-je dit que Barry Lyndon a "surgi" ? » (et tout ce qui s'ensuit est un éreintement systématique du film…)
Comme quoi, il pourrait y avoir aussi une « anthologie de critiques négatives (mais amusantes, et brillamment écrites, d'une plume dûment trempée dans du venin de tarentule) » appliquée aux chefs-d'œuvre du septième art  
Et ce serait un terrain fertile en débats stériles, aujourd'hui   avec l'importance des « films cultes » que n'a plus du tout la musique « classique »…
N'empêche : je salue aussi ton travail de lutte contre les bandeaux-prise-de-tête !
Bien amicalement, FLours toujours 7 octobre 2019 à 10:35 (CEST)Répondre
  Flopinot2012 : Il faut toujours s'excuser de parler… peinture (comme dit Valéry), cinéma, musique… et peut-être aussi les sciences (comme l'on illustré Bricmont et Sokal). Tout cela (le media linguistique placé dans des mains sales) est à rebours du procédé artistique dans son ensemble. Lorsqu'on demande à Schumann d'expliquer : il rejoue. C'est simple. Dans Bernard Shaw, il y a de ces traits qui soulagent le lard des çons. C'est souvent le cas du Rebatet. Mais va expliquer ça à coup de bandeaux ! tel les hommes des cavernes avec leurs massues… Patachonf (discuter) 7 octobre 2019 à 11:04 (CEST)Répondre

Du nouveau... pour un auteur mort en 1655 modifier

Bonjour Patachonf  

EN-FIN, la palette des Œuvres de Tristan L'Hermite est complète depuis quelques minutes   OUF !

Il reste quand même une foule de liens-en-rouge / articles-à-créer dans la liste proposée en… décembre 2018 (bientôt un an ?   déjà ?) mais on y viendra ! je rassemble des images pour les infobox(es), quand on peut en disposer (soupir) Et il y en a encore au moins pour des mois et des mois de rédaction…

Bon courage avec les Sonates de Scarlatti — « Patience et longueur de temps » valent mieux que Prestississimo frenetico, mecanico e furioso senza espressione — tout de même ce qui s'est écrit de meilleur pour le clavecin, dans ce genre « unique en son genre »  

Amicalement, FLours toujours 31 octobre 2019 à 21:04 (CET)Répondre

  Flopinot2012 : Bravo pour ce beau ciel bleu. Pourtant, je ne connais rien encore de ce Tristan-là. Le boulot n'est jamais terminé, puisqu'un lien rouge casse à lui seul l'idéal bleuté — comme une cicatrice au milieu d'un visage de modèle ou peut-être les moustaches joncondesque au Q-chaud.
Pour Scarlatti, je poursuis doucement, très doucement avec l'hiver qui arrive.
Même, j'ai une petite idée pour un après, avec environ 350 pages. Seulement… (comme toi, pendant un an, une page par jour), si-je-n'en-est-par-marre-tinou. Mais chut ! En DP en 2030, soit avec un peu d'avance pour les exemples musicaux… Là, il n'y en aura donc pas. Juste du blabla musico-biographique et de la discographie. Et ce n'est pas la matière qui manque pour un après : lieder de Schubert (dont le Winterreise à terminer), tout le piano de Liszt… et pourquoi ne pas poursuivre l'effort sur le père Scarlatti, car il reste plein de choses à faire, ne serais-ce que les toccatas ou un bon paquet de cantates parmi les 600 et quelques ! Ah, comme j'aimerai avoir accès aux sources italiennes. Bon enfin… si Dieu me prête vie. Et toi, quel personnage ou œuvre, te taraude,
après la victoire soupirante
d'une palette d'azur épuré ?
Hi-hi. Patachonf (discuter) 1 novembre 2019 à 11:54 (CET)Répondre

Bonjour Patachonf  

Conséquence inattendue de l'avancement de l'article Tristan L'Hermite, il faudrait créer l'article Madrigali guerrieri e amorosi de Monteverdi — cette création (ébauche ou un peu plus) te tente-t-elle ? Le huitième livre des madrigaux du grand Claude n'est pas celui qui m'intéresse le plus, et je ne dispose d'aucune documentation conséquente pour faire du bon travail…

J'avais créé un début d'articles pour les premiers livres (mes préférés restent les Troisième et Quatrième) mais ces articles sont de très pâles ébauches, justement.

Amicalement, FLours toujours 17 novembre 2019 à 15:36 (CET)Répondre

  Flopinot2012 : Hello ! Non, je ne créer pas d'article hormis les sonates tant que je n'arrive pas à la 570e. En revanche, je peux te fournir, de loin en loin, tout ce que j'ai comme doc et évidemment les disques disponibles sur ce magnus opus. a+ Patachonf (discuter) 17 novembre 2019 à 16:49 (CET)Répondre

Demande de renommage (en cours) modifier

Bonjour Patachonf  

J'ai procédé à une demande de renommage pour que l'article Le Promenoir des deux amants (Tristan L'Hermite) soit juste Le Promenoir des deux amants, sans redirection dans le nom — but du jeu, avoué : réduire le nombre d'octets dans l'article Tristan L'Hermite  

Peux-tu ajouter un avis (  Pour me rendrait service  ) sur le lien en objet ?  

Bon week-end !

Amicalement, FLours toujours 22 novembre 2019 à 16:55 (CET)Répondre

PS : Gueorgui Sviridov à écouter = Ours content !  

changer l'infobox en haut à droite de l'article modifier

Bonsoir, la date de la mort de Potier ayant été établie de manière sourcée par l'article de Paolo Cavollo en note n°1, il faudrait pouvoir changer l'infobox en haut à droite de l'article. Mais on ne peut pas le modifier comme ça, il faut lancer une discussion pour trouver en consensus. Merci à chacun de donner son avis sur la pertinence de modifier la date de mort sur l'infobox. Sur un autre sujet, merci si vous pouvez participer à donner votre avis sur la suppression de l'article Guilhem Lavignotte. En tant que créateur je suis d'avis qu'il faudrait qu'il disparaisse, il ne correspond pas aux critères de références primaires et secondaires et dessert vraiment l'artiste. Il est important que vous puisiez participer à cette procédure.Cordialement--Antoine Delage (discuter) 26 novembre 2019 à 22:40 (CET)Répondre

les playlists des jours de grève sur france musique modifier

j'adddore ! merci aux playlisteurs des jours de grève sur france musique ! merci à shazam ! merci à outhere qui a mis en ligne ! merci aux witches ! merci à suzanne van soldt ! et merci à toi pour ce bel article ! mandariine (d) 27 novembre 2019 à 21:58 (CET)Répondre

  mandariine : Bises. Patachonf (discuter) 28 novembre 2019 à 10:55 (CET)Répondre
hi hi ! « crédit wikipédia » ! c 1 peu short mais bon l'intention y est   ! mandariine (d) 28 novembre 2019 à 14:32 (CET)Répondre

La Rédemption de Faust modifier

Bonjour Patachonf  

Je viens seulement d'écouter d'une traite — d'un trait de feu, plutôt ! — La Damnation de Faust de Berlioz dans la version dirigée par John Nelson. Sans m'interdire de revenir sur certains passages. Ils ont beaucoup trop « découpé » dans les plages de leurs CD : les enchaînements doivent rester fluides entre le chœur des soldats et celui des étudiants… et leur hallucinante superposition — pourquoi briser sans cesse l'élan d'une musique dont les ailes sont toutes de flammes et toujours en mouvement ?

Au tout début-début, Michael Spyres en Faust ne m'a pas fait une impression totalement convaincante : très beau timbre de ténor, on trouve toujours à redire à la diction de ceci ou cela. Mais il s'élève, il s'élève (avant de chuter, fort logiquement  ) — c'est un Faust comme Gérard Philipe dans La Beauté du diable de René Clair, un amant plutôt qu'un savant. Et alors, quel charme ! quelle grâce ! C'est une révélation que cette interprétation… Évidemment, il y a l'invocation à la « Nature immense, impénétrable et fière » (qui enfonce d'avance tout Wagner « sur son propre terrain » !) Spyres s'y jette à corps perdu, comme un forcené — comme un possédé.

Curieusement, Nicolas Courjal en Méphistophélès me paraît (un peu) trop souvent « bouffon »… au début. Comme je ne connaissais pas ce chanteur, je croyais qu'il s'agissait d'une question de « voix », de timbre, de personnalité. Et puis, le ton change, on dirait un chat jouant du violoncelle — presque du basson, et minaudant soudain, cabotinant, grondant. Dans les meilleurs moments, le chanteur est presque au niveau d'un comédien (d'un bon comédien, s'entend) : un des passages les plus « piégés » de la partition, l'échange « À la voûte azurée » avant la Course à l'abîme est presque parfait ici !

Joyce DiDonato apporte une chaleur et une passion qui animent sa Marguerite de la flamme intérieure absolument nécessaire, et que l'on chercherait en vain chez 90% des plus célèbres interprètes de ce rôle tellement difficile. Je n'ai jamais trouvé à m'intéresser autant à Faust et à Marguerite qu'en les écoutant ici. Et pourtant, je connais cette partition sur le bout des doigts (juste le bout des doigts : qui s'y frotte s'y brûle…) Mais surtout, surtout : LES CHŒURS ! et L'ORCHESTRE — mon Dieu… ce qu'ils font est au-delà de l'éloge ! Il n'y a pas d'article pour Les Petits Chanteurs de Strasbourg ?   C'est à réparer d'urgence ! S'ils étaient russes, le public n'hésiterait pas à pousser les « Hourras » d'enthousiasme qu'ils méritent.

Bon, je ne devrais pas être surpris que ce soient des alsaciens qui se montrent, encore, les plus musiciens de tous les musiciens français : l'Opéra national du Rhin, l'Orchestre philharmonique de Strasbourgetc. même dirigés par un anglais (dans la noble tradition des Thomas Beecham et des Colin Davis, tout de même : il leur sera beaucoup pardonné…  ) 99,99% de ce qu'ils ont réalisé pour cette Damnation de Faust est absolument délirant, déchirant… On est presque en parfait accord avec ce chef-d'œuvre dont on n'a pas encore mesuré (ni même sondé…) la folie : il y a des moments dans cette interprétation où tous les pupitres d'orchestre semblent pris de frénésie, et c'est très bien ainsi.

EN-FIN une interprétation romantique frénétique de cette musique — 150 ans après la mort de son auteur, bon sang de génie… bon sang de purgatoire !

Je devrais vérifier qu'il y a bien une cloche au début de « Christ vient de ressusciter » (j'ai un doute) mais je sais bien qu'il y a un coup de Tam-Tam au moment de la signature du pacte, et un coup de cloche lointain au milieu de la Course à l’abîme que l'on n'a pratiquement jamais de manière satisfaisante — dans cet enregistrement, oui  

Le « Christ vient de ressusciter » pour chœur mixte (et Faust ad libitum) est d'une belle tenue, avec ses chromatismes douloureusement gésualdiens (je n'en démordrai pas : Berlioz est le plus direct héritier de Gesualdo — ou celui qui a renoué le premier avec ce langage incandescent : personne n'a donc étudié l'« Ingemisco » de son Requiem ? Les Conservatoires sont-ils des établissements d'enseignement ou de crétinisation d'élite ?) — toute la fin est sublime. On a l'impression que chaque pupitre dit « Merci » au compositeur pour chaque note, rythme, nuance, tenue, dynamique et association de la partition : c'est normal, entre musiciens bien élevés. Peut-être avons-nous fait des progrès, en fait, dans la bonne éducation musicale ? Une véritable Euphonia pourrait exister en 2344…

C'est fou de découvrir encore des détails, des subtilités, des « trouvailles » d'écriture en écoutant une nouvelle interprétation soignée à ce point. Je me demande ce que donnent Les Troyens sous la direction de Nelson — ou je m'en doute : ils donnent absolument tout, et la promesse d'encore davantage (c'est tout le message « secret » de cet opéra). En l'état actuel de notre ignorance, cette version de La Damnation de Faust me fait hurler d'admiration. Une averse de grêle peut s'abattre sur Bayreuth et en raser l'édifice plus bas que l'herbe (qui continuera de pousser avec une rosée attendrie sur la tombe de Franz Liszt) — je m'en fiche : ça ne fera que ramener Wagner au néant dont il ne s'est jamais beaucoup éloigné. L'averse de feu qui détruisit tant de villes dans la Genèse qu'on se demande de quelle argile étaient faites leurs briques, tous les éléments déchaînés que Macbeth et Lear appellent de leurs vœux hystériques ne sauraient seulement faire jaunir la première page de la partition de Berlioz : la destruction n'est même pas digne de s'en approcher.

On retrouve un peu de cette « déconfiture de la mort » dans le Quintette de Vierne. Mais l'enregistrement que Nelson propose de la Damnation me fait presque songer que, pour un peu, « Faust est sauvé ! » — Berlioz insiste dans sa préface : c'est le contraire qui se produit, mais il en va de ce Faust comme de celui de Marlowe… et celui de Busoni   On en a pas fini avec eux…

Ce serait bien qu'ils travaillent à un nouveau Doktor Faust, d'ailleurs : avec ce même soin qui les fait varier l'attaque des coups de cymbales de l'orchestre infernal (ce qu'il faut faire, et qu'on ne fait jamais !) avec cette audace qui leur permet de jouer « laid » quand c'est ce que Berlioz a voulu (plus rarement que des critiques musicaux ne l'ont écrit, mais peut-être la musique de Berlioz n'a-t-elle autant été cernée par l'imbécillité la plus crasse que par ce que ces « défenseurs du mauvais bon goût » se sont aperçus qu'ils n'avaient aucune prise sur elle…) je serais curieux d'entendre l'opéra de Busoni « chauffé à blanc » comme celui-ci.

Il faut que je ré-étudie tout cet opus 24 de fonds en combles…

Bien amicalement, FLours toujours 4 décembre 2019 à 00:35 (CET)Répondre

Heureux de cet enthousiasme qui te met en verve comme jamais ! Patachonf (discuter) 4 décembre 2019 à 10:18 (CET)Répondre
  Patachonf : J'ai vérifié, il n'y a pas de cloches pour le chœur de Pâques (« Christ vient de ressusciter ») — c'est un peu dommage, ça gâche la simplicité dont Berlioz se contente avec juste les pizz. de violoncelles et contrebasses. En critiquant à l'extrême, je dirais que les coups de canon / grosse caisse de la Marche hongroise sont un peu discrets, un peu trop lointain pour satisfaire les hongrois — mais ils sont bien là. On entend à peine les deux tubas dans le chœur « Oh, qu'il fait bon » et c'est une faute professionnelle grave ! La scène de la taverne d'Auerbach est le passage le plus faible de tous, ici : est-ce parce que l'Alsace n'est pas la Thuringe ?  
Nos amis strasbourgeois doivent se souvenir que Goethe a été étudiant chez eux puisque, tout à l'opposé, le double chœur des soldats et des étudiants est un des sommets de cette version. Ce sont les pupitres de trombones, de clarinettes et de cornets à pistons qui sont à la fête (leçon essentielle, qu'ont si bien compris Chabrier et Bizet) !
En réécoutant bien, attentivement — avec un casque et les basses bien équilibrées — je pense que les menus (minimes) défauts de cette version sont tellement négligeables, et les qualités de l'interprétation tellement éclatantes, que c'est LA version de référence à retenir pour cette œuvre : elle complète parfaitement la version Davis pour Philips. Quels trésors de tendresse dans le chœur final « dans le ciel » — quelle douceur, quelles qualités purement berlioziennes dans les entrelacs d'arpèges de violons et de harpes, comme on est loin des clichés ! On se demande même quel niveau de surdité il a fallu aux deux siècles qui nous précèdent pour avoir ignoré à ce point la douceur chaleureuse de la musique de notre Dauphinois (le gratin a toujours préféré Fauré — sans commentaire…)
Dès que j'ai fini mes deux mises au propre de partitions, dès que j'ai cinq minutes, j'ai une liste d'articles musicaux à ébaucher. De ton côté, par quel(s) article(s) comptes-tu attaquer les festivités en mode AdQ   ?
Amicalement et avec reconnaissance, FLours toujours 4 décembre 2019 à 11:29 (CET)Répondre
PS — je sais bien : « Comment peut-on prétendre écrire de la musique après Berlioz ? » Réponse : on ne peut peut pas, on ne peut pas faire autrement, on ne peut écrire de musique qu'« après Berlioz ». Il y a eu Josquin, Gesualdo, Monteverdi, Charpentier, Rameau, Berlioz, Debussy, Ravel et Bartók. Il y a eu Bach aussi, Mozart et Beethoven. Il y a même eu Puccini et Chostakovitch. Berlioz a eu au moins l'élégance de nous dire Fuit Troia, Stat Roma. C'est notre humaine condition. À nous d'assumer. Mais je me dis qu'il faudrait aussi tâcher de se montrer digne de ce glorieux Énée / de cet illustre aîné…
Bonjour Patachonf  
Petit post-PS : aujourd'hui, date anniversaire de la création-catastrophe de la Damnation de Faust (en 1846, en matinée : ça fera 173 ans cet après-midi) je relis ce commentaire de Gérard Condé : « La Damnation de Faust fait partie de ces œuvres d'une rare éloquence où tout est si fermement et si magistralement exprimé qu'on ne saurait avoir l'ambition de faire découvrir à l'auditeur attentif beaucoup de détails qui lui auraient échappé ».
C'est une évidence, mais je le trouve bien optimiste de supposer au préalable l'existence d'un « auditeur attentif » — du moins emploie-t-il le singulier de convention, ce qui ne l'engage pas trop témérairement pour envisager de remplir une salle de concerts avec de tels auditeurs. On sait que la première de ce Faust s'est déroulée devant une demi-salle aux trois-quarts vide (?) et que la presse de l'époque a eu le mauvais goût d'en rire (c'est tout-à-fait l'époque, résumée en quelques mots) : « La Chanson du rat est passée inaperçue parce qu'il n'y a pas un chat dans la salle ». Ignoble XIXe siècle…
Condé ne précise pas les « autres œuvres » de cette trempe : on devrait citer La Flûte enchantée, Fidelio, Der Freischütz, Rigoletto, Pelléas et Mélisande, L'Enfant et les Sortilèges, Le Château de Barbe-Bleue, le Doktor Faust de Busoni, peut-être Le Coq d'or, L'Affaire Makropoulos ou De la maison des morts, peut-être Wozzeck… et Les Troyens — des opéras qui n'ont pas pris le soupçon de l'ombre d'une ride…
Affaire de goût, la plupart du temps, mais question de technique aussi. De grands opéras comme Boris Godounov seront perpétuellement marqués d'un doute sur l'achèvement ou l'inachèvement, la version-ceci contre la version-cela (ou l'aversion tout court).
La vie est trop courte pour écouter en entier une symphonie de Bruckner ou une tétralogie de Wagner — mais trop précieuse pour la gâcher à ne composer que des valses-impromptues indignes de Schubert ou des miniatures dont ricanerait un Satie
Amicalement, FLours toujours 6 décembre 2019 à 06:05 (CET)Répondre
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