Discussion:Famille Bennet/Article de qualité

Dernier commentaire : il y a 12 ans par Udufruduhu
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Udufruduhu (d) 22 novembre 2011 à 02:04 (CET)Répondre

Famille Bennet modifier

Proposé par : Eymery (d) 21 octobre 2011 à 23:44 (CEST)Répondre

Après avoir présenté Elizabeth Bennet, l'héroïne du roman Orgueil et Préjugés, il m'a paru intéressant d'étudier ensemble les membres de son entourage familial, pour mieux approfondir leurs relations, mettre en lumière aussi les problèmes créés et les risques encourus dans une famille où le père est démissionnaire et la mère une éducatrice déficiente ; et, puisque beaucoup accèdent à l'œuvre de Jane Austen par le biais de l'image, de présenter la vision de la Famille Bennet qu'ont donnée le cinéma et la télévision.

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Format : Motivation, signature.

Article de qualité modifier

  1.   Article de qualité. Il me parait bien difficile d'aller plus loin et de façon plus approfondie dans le traitement du sujet. --— Azurfrog [नीले मेंढक के साथ बात करना] 21 octobre 2011 à 23:53 (CEST)Répondre
  2.   Article de qualité. Eh bien, encore un article remarquable sur Jane Austen et son œuvre. La Wikipédia française est championne du monde sur le sujet ! RF sub tegmine fagi (d) 22 octobre 2011 à 00:45 (CEST)Répondre
  3.   Article de qualité Thème qui pourrait surprendre : je suis allé directement à la bibliographie qui justifie le sujet. Bon pour le service, Ο Κολυμβητής (You know my name) 22 octobre 2011 à 17:29 (CEST)Répondre
  4.   Article de qualité Passionnant, comme toujours ! Konstantinos (d) 1 novembre 2011 à 11:03 (CET)Répondre
  5.   Article de qualité Remarquable travail. Addacat (d) 3 novembre 2011 à 17:01 (CET)Répondre
  6.   Article de qualité : À l'image de la conduite des deux grandes demoiselles Bennet : « irréprochable ». Certains esprits pointilleux, voire rigoristes pourront peut-être bouder leur plaisir et trouver que le style est parfois un poil trop littéraire avec ce foisonnement balzacien d'épithètes, qu'il s'écarte en particulier légèrement de cette recommandation d'écriture et manque quelque peu de sobriété (« on écrit une encyclopédie, pas la Comédie humaine » ! etc...). Mais pour ma part j'apprécie grandement cette forme d'écriture parfaitement adaptée à son sujet. Archibald Tuttle (d) 3 novembre 2011 à 19:00 (CET)Répondre
  7.   Article de qualité Les modifications apportées me satisfont pleinement. Merci à Eymery d'être aussi soucieuce de prendre en compte les remarques que de fournir à wp un nouvel article de grande qualité. Huesca (d) 12 novembre 2011 à 11:43 (CET)Répondre

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Remarque de Huesca modifier

Sur l'arbre généalogique, il est indiqué "Edward Gardiner ep. M". On peut avoir plus de détail sur ce "M" ? Huesca (d) 22 octobre 2011 à 19:24 (CEST)Répondre

« Hélas non », m'a précédemment répondu Eymery à cette même question ! Il n'y a qu'une seule occurrence chez Jane Austen, qui mentionne le prénom de Mrs Gardiner uniquement par sa signature, « M. Gardiner » (P&P, p. 283 : rappelé en Note 9) .
--— Azurfrog [नीले मेंढक के साथ बात करना] 22 octobre 2011 à 19:50 (CEST)Répondre
Remarque : C'est devenu Note 8, depuis les corrections et remaniements d'Archibald Tuttle (d · c · b). --Eymery (d) 1 novembre 2011 à 01:10 (CET)Répondre

A propos de Lydia, il est dit qu'elle est une « Caricature de l'héroïne romantique passionnée ». Cela me semble contestable. Elle n'est guère nourrie de lectures ou tourmentée comme peut l'être par exemple Marianne Dashwood qui pourrait bien plus facilement se voir qualifier ainsi à mon sens. Lydia me semble plus prosaïquement une petite écervelée égoïste, sans la noblesse de sentiment d'une héroïne romantique, même caricaturale. Huesca (d) 4 novembre 2011 à 14:29 (CET)Répondre

Le contexte dans lequel survient ce statement donne l'impression que c'est sourcé par Graham en même temps que la phrase qui suit(Peter Graham, Jane Austen & Charles Darwin: Naturalists and Novelists, Ashgate Publishing, Ltd., 2008). Peut-être faudrait-il mettre un appel de citation supplémentaire et des guillemets dans le texte ? Archibald Tuttle (d) 4 novembre 2011 à 17:39 (CET)Répondre

Autre chose : certaines citations anglaises sont en italiques mais dépourvues de guillemets. J'ai complété pour certaines, mais je pense que d'autres m'ont échappé. Huesca (d) 4 novembre 2011 à 15:04 (CET)Répondre

Dernière chose, mais importante à mes yeux : les portraits croisés de Mr and Mrs Bennet ne correspondent pas à ma propre lecture. Je trouve l'article plutôt indulgent avec Mrs Bennet et sévère avec son mari. C'est ennuyeux parce que ce reproche n'est pas un problème de forme ou d'organisation, mais de fond et cela m'empêche de voter   Article de qualité sans scrupule. Ai-je mal lu le roman ou tordu la réalité du texte pour satisfaire une misogynie latente   ? Personne n'a eu le même sentiment en lisant l'article ? Huesca (d) 4 novembre 2011 à 15:22 (CET)Répondre

Pour faire avancer la discussion, et sans préjuger de la réponse d'Eymery :
  • Je suis assez d'accord avec ta remarque concernant Lydia : si Marianne est bien un modèle (plus qu'une caricature) d'héroïne romantique passionnée, je ne suis pas sûr que Lydia en soit ne serait-ce que la caricature.
  • En revanche, je ne trouve pas du tout que l'article soit trop dur avec Mr Bennet : lors des discussions que nous avons eu avec Eymery sur cet article, j'avais souligné à quel point son portrait était - à mon avis - indulgent sur ses énormes responsabilités dans la situation dramatique des femmes de la famille, dont Mrs Bennet, elle, mesurait toute l'ampleur.
    Dans le contexte de l'époque georgienne, c'est en effet lui le chef de famille, le seul décideur, le seul maître des finances familiales. Or, avec un énorme revenu de 2 000 £ annuelles (lui donnant le statut social d'un revenu annuel de quelques 300 000 à 400 000 euros d'aujourd'hui !), il n'a mis de côté que 1000 £ de capital (soit 40 £ de revenu annuel !) pour chacune de ses filles, c'est à dire la misère assurée[1]. Et ceci, alors qu'il savait que l'entail allait ruiner sa famille.
    Donc, pour moi, tout le roman repose sur l'effarante incurie de Mr Bennet, sur sa nonchalance, sur son laisser-aller...
    Alors, oui, il est très sympathique, amusant, plein d'esprit, mais tout le fond du roman repose sur ses fautes, et non sur celles de Mrs Bennet, qui n'avait en réalité aucune responsabilité financière autre que la pin money que son époux lui allouait, et qui, elle, faisait ce qu'elle pouvait pour bien marier ses filles avant qu'il ne soit trop tard...
Azurfrog [नीले मेंढक के साथ बात करना] 4 novembre 2011 à 15:40 (CET)Répondre
Je suis d'accord avec ta précision/nuance à propos de Marianne et Lydia
Je suis également d'accord avec toi sur la responsabilité lourde de Mr Bennet dans la situation difficile de ses filles. On doit insister là-dessus parce que c'est effectivement l'un des noeuds du roman. MAIS, cela ne l'empêche pas d'être sympathique à l'auteur et au lecteur. Je pense que le fait qu'il soit présenté avec tant d'indulgence par Jane Austen alors même que sa faute morale vis-à-vis de ses filles est si lourde que tu le soulignes avec justesse, n'est pas anodin. Dans l'intrigue stricto sensu, il est clair que la lâcheté de Mr Bennet joue un rôle important. Mais l'impression laissée par le personnage, la perception au total plutôt positive que le narrateur suggère au lecteur (en tous les cas bien plus positive que sa perception de la mère) doit transparaître dans l'équilibre des portraits des deux personnages dans l'article. On risque sinon de trahir l'esprit du roman. Huesca (d) 4 novembre 2011 à 16:16 (CET)Répondre
Mmmm... Il me semble justement que le lecteur d'aujourd'hui a une tendance naturelle de juger Mr Bennet avec beaucoup d'indulgence, dont je n'ai jamais pensé qu'elle reflétait l'opinion de Jane Austen elle-même : à son époque, la gravité des fautes de Mr Bennet envers sa famille était évidente, alors que 95 % (au moins) des lecteurs d'aujourd'hui vont passer à côté, faute d'avoir une vision correcte de l'échelle des revenus de l'époque.
Or, tous les romans de Jane Austen baignent littéralement dans un contexte d'économie familiale très précis, chiffré, qui montre l'importance que Jane Austen donnait à ces aspects, et donc sa condamnation de facto très forte de la paresse, de l'inertie, de l'imprévoyance de Mr Bennet, rappelées dans de nombreux passages, y compris dans la propre bouche de celui-ci.
Je pourrais résumer en disant que le portrait qu'en donne JA est celui d'un père de famille marrant, spirituel, mais totalement nul en tant que pater familias au point d'être la cause première des malheurs qui menacent sa famille. Alors que Mrs Bennet est crispante, exaspérante, maladroite et bête, mais finalement très réaliste et soucieuse de sauver ses filles de la catastrophe à venir.
Mais bon, je te laisse en discuter plus avant avec Eymery : c'était juste pour avancer en soulignant à quel point je n'étais pas en accord avec ta seconde remarque. — Azurfrog [नीले मेंढक के साथ बात करना] 4 novembre 2011 à 16:26 (CET)Répondre
  1. D'autant plus, ne l'oublions pas, qu'elles ne pourraient disposer de ce maigre capital qu'à la mort de leur mère !

Réponses aux remarques de Huesca (d · c · b) modifier

J'ouvre un nouveau chapitre, pour des raisons pratiques.

  • Je suis assez surprise que tu trouves le portrait de Mrs Bennet indulgent ! A part le § 2 du chapitre De gros défauts et quelques excuses, le coté caricatural et parodique du personnage me semble souligné : sa sottise, son discours répétitif, son ignorance, sa vulgarité, son indulgence coupable pour Lydia...
Elle est présentée comme soucieuse de préserver l'avenir de ses filles, mais il me semble qu'à plusieurs reprises, il apparaît qu'elle est surtout soucieuse d'assurer ainsi son propre avenir. Je ne peux pas citer les passages, j'ai prêté le roman pour répandre la bonne parole austenienne (ma générosité me perdra !). Tu l'évoques de manière implicite quand tu parles de « son but foncièrement égoïste », mais cela mériterait d'être explicité et souligné àmha. Par ailleurs, tout le passage juste en dessous sur les moqueries de Mr Bennet à son égard me semble la présenter par trop comme une victime de son mari. Il me semble que le narrateur prend ici beaucoup de plaisir à la voir ainsi moquée avec esprit et n'endosse pas du tout son point de vue sur "ses pauvres nerfs" soumis à si rude épreuve. Huesca(d) 8 novembre 2011 à 09:04 (CET)Répondre
En fait, cela a bien été dit, mais peut-être pas assez explicitement ? Un autre travers mis en relief et ridiculisé est sa « maladie nerveuse » ou plutôt sa tendance à utiliser sa prétendue faiblesse nerveuse pour se faire remarquer et se faire plaindre, à défaut de se faire aimer. Personne dans sa famille d'ailleurs n'a envie de la plaindre (elle s'en charge !) --Eymery (d) 10 novembre 2011 à 00:57 (CET)Répondre
  • Quant à Mr Bennet, c'est vrai, Jane Austen ne le ridiculise pas. Mais la « perception au total plutôt positive que le narrateur, selon toi, suggère au lecteur », est écornée, au fil du roman, par de petites remarques sur ses manquements divers, son caractère capricieux, imprévisible, son indifférence ; lui même reconnaît son indolence. Il n'a pas le sens des responsabilités (Searching for Jane Austen, p. 151). La narratrice traite son comportement envers sa femme de so highly reprehensible et Emily Auerbach parle de son cynisme dangereusement attirant (Searching for Jane Austen, p. 129). Mais il ne faut pas oublier qu'il est souvent vu à travers les yeux d'Elizabeth et que celle-ci est reconnaissante de l'affection (très réelle) qu'il lui porte (grateful for his affectionate treatment of herself (III, i), mais n'approuve que du bout des lèvres son cynisme « Pourquoi vivons-nous, si ce n'est pour être la cible des moqueries de nos voisins et nous moquer d'eux à notre tour ? ». Oui, il est spirituel, un peu à la Voltaire, toujours porté à se moquer méchamment (de sa femme, de Collins, de ses filles), mais sans intention pédagogique.
    Faire comprendre à un lecteur d'aujourd'hui la gravité de l'aspect financier du problème, c'est, depuis le début, un souci d'Azurfrog, beaucoup plus sensible que moi aux implications économiques de l’entail, de l'absence de dot, et des risques de déchéance sociale (grosses discussions sur ma page au moment de mon travail sur Orgueil et Préjugés), et depuis, il a encore affiné ses connaissances sur le sujet.
    Il paraît évident à beaucoup de critiques actuels (Ivor Morris, Emily Auerbach...) qu'ils sont tous les deux, chacun en leur genre, des parents déficients (le contraire des Gardiner auxquels les lecteurs sont invités à les comparer). D'ailleurs, toutes les sources secondaires récentes soulignent bien l'incurie de Mr Bennet.
Il est indéniable qu'ils sont tous deux présentés comme des parents déficients et il est effectivement important de souligner les manquements de Mr Bennet quant à l'avenir de ses filles. Néanmoins, il devrait être souligné que malgré cette lourde responsabilité, le regard de la narratrice est globalement plus indulgent que vis-à-vis de Mrs Bennet. Je ne pense pas qu'en la matière la perception que j'en ai eu soit uniquement liée à mon tropisme de lecteur du XXIe siècle. Il ne s'agit bien sûr que de mon avis, et je n'ai pas de source secondaire qui insiste sur ce point du roman, n'ayant lu aucune analyse de l'oeuvre. Mais les lectures répétées du roman (auxquelles j'ajoute celles de ma femme, qui partage et nuance mes vues sur le sujet, mon couple est bien plus équilibré que le couple Bennet  ) m'inclinent à trouver la présentation des deux personnages légèrement biaisées dans l'article. Je n'en fais pas une affaire, et vous laisse entièrement libre de le maintenir en l'état. Je ne peux simplement pas voter   Article de qualité dans ces conditions et cela m'ennuie de ne pouvoir saluer à nouveau la qualité réelle du travail fourni  . Très cordialement. Huesca (d) 8 novembre 2011 à 09:04 (CET)Répondre
  J'ai tenu compte de ces remarques et cherché à mieux montrer l'« affection » de JA pour son personnage : un § dans So odd a mixture et un (petit) chapitre supplémentaire : Un personnage essentiel.
  • Lydia. Je ne retrouve plus la source de « Caricature de l'héroïne romantique passionnée », j'aurai d'ailleurs dû plutôt écrire « héroïne de roman » (l'enlèvement, la fuite attendue vers l'Ecosse). Je réfléchis à une reformulation.   --Eymery (d) 5 novembre 2011 à 01:06 (CET)Répondre
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