Démétrios Galanis

peintre et graveur grec (1879-1966)
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Demetrios Emmanuel Galanis, dit aussi Démétrius-Emmanuel Galanis[1],[2] (en grec moderne : Δημήτριος Γαλάνης), est un peintre et graveur grec naturalisé français né à Kými (île d'Eubée, Grèce) le et mort à Athènes le [3],[4].

Démétrios Galanis
Geórgios Roïlós (en), Portrait de Démétrios Galanis (1898),
bois gravé.
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Athènes
Nom dans la langue maternelle
Δημήτριος ΓαλάνηςVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Autres activités
Formation
Maîtres
Lieu de travail
Père
Emmanouil Galanis (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

D'abord dessinateur satirique, puis paysagiste, il s'est ensuite consacré à la gravure.

Biographie

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Demetrios Galanis entre dans l’atelier de Fernand Cormon à École des beaux-arts de Paris en 1900. Il collabore dans des journaux comiques ou satiriques français, tels que L'Assiette au Beurre[5], Le Cri de Paris[6], Gil Blas, Le Rire, Le Canard Sauvage[7], Le Témoin, et allemands, comme Simplicissimus, Lustige Blätter, où collabore également Pascin, qu’il présentera aux journaux français lors de son arrivée à Paris en 1907. Pour ces journaux, il dresse un vaste panorama des lieux de plaisirs parisiens. Parallèlement, Galanis réalise des affiches publicitaires[8].

Dès 1904, il expose au Salon de la Société nationale des beaux-arts, puis au Salon d’automne, au Salon des humoristes et au Salon des indépendants.

À Paris, Galanis fréquente les milieux intellectuels et rencontre Jean Moréas, André Derain, Henri Matisse et Aristide Maillol. Son esthétique est plus proche de celle de Maillol que de Matisse. Il est le premier artiste d'origine grecque à être reconnu comme un membre à part entière de l'avant-garde européenne. En 1912, il participe avec les cubistes à l’exposition de la Section d’Or. Son œuvre peint est essentiellement composé de paysages, surtout du Midi, et de natures mortes, dont il expose trois numéros au Salon des indépendants de 1914. Lors de la Première Guerre mondiale, il s’engage dans la Légion étrangère et, à Corfou, il acquiert la nationalité française.

À son retour, Galanis abandonne le dessin de presse et s’adonne à la gravure. D’abord la xylogravure puis les eaux-fortes. Pour la gravure sur bois, il use d’une technique des illustrateurs du XIXe siècle : le vélo, burin à deux ou six tranchants permettant de tracer simultanément deux ou six lignes parallèles.

En 1920, année durant laquelle il achève son Nu assis, il participe à une exposition aux côtés d'autres tenants de l'art moderne tels que Matisse et Georges Braque et en 1921 avec Juan Gris, Raoul Dufy, Marc Chagall et Pablo Picasso.

Au début des années 1920, très connu en France, Galanis prépare des représentations à Bruxelles, Londres et New York. En 1922, une première exposition personnelle lui est consacré à la galerie La Licorne et soulève l'enthousiasme des critiques et conforte sa réputation. Le Nu assis est parmi les œuvres exposées. Dans sa préface du catalogue de l'exposition, André Malraux décrit son travail comme « étant capable de provoquer des émotions comparables à celles de Giotto »[9].

En 1922, la presse parisienne (Le Crapouillot) rend compte de l’exposition des artistes Constant Le Breton, Jean Lébédeff, Paul Hermann, Roger-Maurice Grillon, Jacques Beltrand, Robert Bonfils, Louis Bouquet, Paul-Émile Colin, Georges Gimel, Démétrios Galanis, Carlègle, André Deslignères et de leurs bois gravés à la galerie Le Nouvel Essor, qui précède leur accrochage commun, au début de l’année 1923, au Salon de la Société de la gravure sur bois originale, au pavillon de Marsan.

Pour l'Exposition universelle de 1937 à Paris, Galanis réalise quatre timbres au type « Génie » qui furent émis le [10].

Professeur aux Beaux-Arts de Paris, il est élu membre de l'Académie des beaux-arts en 1945.

Son fils Jean-Sébastien Galanis, engagé dans la France libre, disparaît en mer sur le cargo Lisieux lors de la Seconde Guerre mondiale. Démétrios Galanis meurt le à Athènes. Son épouse meurt l'année suivante.

Pour l’œuvre gravé de Galanis, Janine Bailly-Herzberg a recensé des gravures sur bois, eaux-fortes, manières noires et monotypes[11].

Expositions

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Illustrations (chronologie)

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Démétrios Galanis a illustré de plus de cent livres de bibliophilie.

Publications

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  • La géométrie du compas, in Arts et Métiers graphiques no 30 du 15 novembre 1933, p. 56-58

Élèves

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Notes et références

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  1. Dictionnaire Bénézit.
  2. Gaïté Dugnat et Pierre Sanchez (préf. Christian Galantaris), Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers 1673-1950, vol. 2, Dijon, L'Échelle de Jacob, , 2565 p. (ISBN 978-2-913224-19-3, OCLC 422119252), p. 975.
  3. Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Arts et Métiers Graphiques, 1985, pp. 128-129.
  4. Dominique Lobstein (préface de Serge Lemoine), Dictionnaire des Indépendants 1884-1914, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2003, p. 708.
  5. no 107 du , Les pharmaciens, 14 pages de gravures en noir et en couleurs ; no 201 du , Le tzar rouge ; no 469 du , Pâques pauvres, 14 pages de gravures en noir et en couleurs, texte par Henri Bachelin.
  6. Hebdomadaire fondé en 1896 dont seule la couverture est illustrée.
  7. Hors textes pour les nos 21 du et 26 du .
  8. Par exemple Histoire du Champagne, 1904, Un choix de gentleman, pour Mumm.
  9. André Malraux, « La peinture de Galanis » 1922, in Écrits sur l'art, I, Œuvres complètes, IV, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, p. 1170. « Galanis avait inspiré à Malraux son premier texte sur la peinture, et c'est à ce peintre qu'est consacré le dernier » (André Malraux, « Hommage à Demetrius Galanis », 1976, in Écrits sur l'art, II, Œuvres complètes, V, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, note p. 1552.
  10. Respectivement à 20c, lilas, 30c, vert-bleu, 40c, outremer, 50c, orange-rouge, impression en typographie rotative (feuille de cent avec coin daté). Bulletin officiel, no 27, .
  11. Dictionnaire de l'estampe en France, Paris, Arts et métiers du livre / Flammarion, 1985, p. 128.
  12. Société active de 1911 à 1935.
  13. Illustrations en ligne sur Gallica.

Annexes

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Bibliographie

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  • Dictionnaire Bénézit, tome V, p. 813.  
  • Janine Bailly-Herzberg, Dictionnaire de l'estampe en France 1830-1950, Arts et Métiers Graphiques, 1985, pp. 128-129.  
  • Gaïté Dugnat et Pierre Sanchez (préf. Christian Galantaris), Dictionnaire des graveurs, illustrateurs et affichistes français et étrangers 1673-1950, vol. 2, Dijon, L'Échelle de Jacob, , 2565 p. (ISBN 978-2-913224-19-3, OCLC 422119252), p. 975.  
  • Dominique Lobstein (préface de Serge Lemoine), Dictionnaire des Indépendants 1884-1914, Dijon, L'Échelle de Jacob, 2003, p. 708 (ISBN 2913224431).  
  • André Malraux, « La peinture de Galanis » [1922], in: Écrits sur l'art, I (Œuvres complètes, IV), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, pp. 1169-1172.
  • André Malraux, « À propos des illustrations de Galanis » [1928], in: Écrits sur l'art, I (Œuvres complètes, IV), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, pp. 1172-1176.
  • André Malraux, « Hommage à Demetrius Galanis » [1976], in: Écrits sur l'art, II (Œuvres complètes, V), Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 2004, pp. 1224-1225.
  • Pierre Mornand, « Galanis », Le Courrier Graphique, 1948, pp. 3-10.

Liens externes

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