Claude Antoine de Béziade

homme politique français
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Claude Antoine de Béziade
Claude Antoine de Béziade
Portrait de Claude-Antoine de Béziade

Naissance
Paris
Décès (à 88 ans)
Avaray
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Royaume de France Royaume de France
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Lieutenant général
Années de service 17571829
Commandement 19e division militaire
Conflits Guerre de Sept Ans
Distinctions Ordre du Saint-Esprit
Légion d'honneur
(Officier)
Ordre de Saint-Louis
(Chevalier)
Autres fonctions Membre de la Chambre des pairs
Famille Famille de Bésiade
Signature de Claude Antoine de Béziade

Claude Antoine de Béziade ( - Paris (paroisse Saint-Sulpice) † - Avaray[1]), marquis puis (1817) 2e duc d'Avaray, est un militaire et homme politique français du XIXe siècle.

Biographie modifier

Fils de Charles Théophile de Béziade (1701-1746), marquis d'Avaray, et de Marguerite Élisabeth Mégret d'Étigny, Claude Antoine de Béziade était connu jusqu'en 1817, sous le titre de « marquis d'Avaray ».

Ancien Régime modifier

Il embrassa, comme ses ancêtres, la carrière militaire : il entra au service dans les chevau-léger de la garde du roi en 1757, et fit, en qualité de capitaine, dans le régiment de Mestre-de-Camp Général, les campagnes de la guerre de Sept Ans, et fut blessé à la bataille de Minden le . Il fut nommé colonel en 1765, chevalier de Saint-Louis en 1771, maître de la garde-robe de Monsieur (depuis Louis XVIII) en 1771, brigadier le et maréchal-de-camp le .

États généraux de 1789 et assemblée constituante modifier

Claude Antoine de Béziade
Fonctions
  Royaume de France
Député de la noblesse du bailliage d'Orléans aux États généraux

(2 ans, 5 mois et 29 jours)
Élection
Monarque Louis XVI, Roi de France et de Navarre, puis roi des Français
Gouvernement Ministres de Louis XVI
Député à l'Assemblée nationale constituante

(2 ans, 3 mois et 13 jours)
  Royaume de France
Membre de la Chambre des pairs

(10 ans, 1 mois et 20 jours)
Successeur Joseph Théophile Parfait de Bésiade
Biographie
Résidence Hôtel d'Avaray
Liste des députés aux États généraux de 1789, par ordre, bailliage et sénéchaussée
Liste alphabétique des membres de l'Assemblée constituante de 1789

Grand-bailli d'épée d'Orléans, il fut élu, le , député par la noblesse de l'Orléanais aux États généraux de 1789 et siégea à l'Assemblée constituante.

Dans la séance du , lorsque fut présentée au vote de l'Assemblée la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen (l'Assemblée avait décrété que la Constitution serait précédée de cette Déclaration), d'Avaray, très maître de lui, se leva et présenta à ses collègues une déclaration des Devoirs de l'homme et du citoyen, en vue de faire suite à la première. Sa proposition était ainsi conçue :

  • Tout Français doit respect à Dieu, à la religion et à ses ministres : il ne doit jamais troubler le culte public ;
  • Il doit respect au roi dont la personne est sacrée et inviolable ;
  • La première des vertus d'un Français est la soumission aux lois: toute résistance à ce qu'elles lui prescrivent est un crime ;
  • Il doit contribuer, dans la proportion de ses propriétés, de quelque nature qu'elles soient, aux frais nécessaires à la défense de l'État et à la tranquillité qu'un bon gouvernement lui assure ;
  • Il doit respecter le droit d'autrui.

Ce projet fut renvoyé à l'examen des bureaux.

M. d'Avaray fit toujours partie de la minorité de l'Assemblée Constituante : il signa les mémoires et protestations des 24 juin et , 30 mars, 4 mai, 29 juin, 31 août et 15 et , contre les actes de l'Assemblée constituante.

Fin 1791, ses trois fils et ses deux gendres émigrèrent. L'aîné, François, suivit le comte de Provence dont il fut le fidèle serviteur et l'un des favoris. Le cadet, Théophile, fit partie de l'expédition de Quiberon, tout comme le marquis de Grave, qui avait épousé l'aînée des filles du marquis d'Avaray, et tous deux furent fusillés en 1795 à la suite de cette entreprise malheureuse. Une maladie longue et douloureuse ne permit pas au marquis d'Avaray de suivre ses fils et ses gendres sous les drapeaux de l'armée des princes, et il ne put même offrir ses services à Louis XVI qu'au mois de .

Incarcéré avec sa femme, née Mailly-Nesle vers la fin de la Terreur (17 frimaire an II : 1793), il subit 9 mois de captivité, attendant chaque jour la mort dont ils étaient menacés. Sauvé par le 9 thermidor, il émigra, mais ne put sauver une partie de sa fortune qu'en obtenant, en 1795, sa radiation de la liste des émigrés.

Restauration modifier

Confiné pendant plus de six ans sous l'Empire dans son château d'Avaray, par mesure de haute police, le marquis se tint à l'écart des affaires publiques jusqu'à la chute de Napoléon Ier.

Au mois d', il passa en Angleterre et se rendit à Hartwell, auprès du roi, pour informer S. M. du discours adressé par le Sénat à Monsieur, le soir de son arrivée, et de la réponse que le prince avait faite. Il accompagna S. M. Louis XVIII en France, rentra dans les fonctions de sa charge de maître de la garde-robe, et fut nommé lieutenant-général le , pair de France le et membre du Conseil d'administration de l'hôtel des Invalides le .

Louis XVIII confirma à son profit, le , le titre de duc d'Avaray et pair de France qu'il avait concédé en 1799 à son fils aîné, le fit chevalier des ordres du Roi le , premier chambellan de S. M. (), officier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur le , et gouverneur de la 19e division militaire le 1er octobre même année.

Dans le procès du maréchal Ney, le duc d'Avaray vota pour la mort.

Titres modifier

Décorations modifier

Armoiries modifier

Figure Blasonnement
 
 
Armes de la Famille de Béziade,

D’azur à une fasce d’or chargé de deux étoiles de gueules et une coquille d’or en pointe.[4],[5]

Couronne de marquis[5]
Supports
Deux lions[6].
Devise
« Vicit iter durum pietas[6] ».
Armes du 2e duc d'Avaray, à la suite de la concession faite à son fils (par lettres patentes, données à Mittau, le )

D’azur à une fasce d’or chargé de deux étoiles de gueules et une coquille d’or en pointe ; à l'écusson de France brochant sur la fasce.[6]

Vie familiale modifier

Il avait épousé le Angélique Adélaïde Sophie de Mailly-Nesle (1740 - ), fille de Louis de Mailly-Nesle et d'Anne Françoise Élisabeth L'Arbaleste de La Borde dont il eut cinq enfants :

  1. Antoine Louis François (1759-1811), comte puis (1799) 1er duc d'Avaray ;
  2. Adélaïde Henriette Élisabeth (1762-1785), qui épousa (1781) Edme Charles François, marquis de Grave (1754-1795), tué à Quiberon ;
  3. Augustine Olympe Sophie (1765-1809), qui épousa (1784) Antoine René d'Escoubleau, marquis de Sourdis, maréchal des camps et armées du roi, chevalier de Saint-Louis et officier de la Légion d'honneur ;
  4. Armand Louis Théophile (1766-1795), fusillé à Quiberon ;
  5. Joseph Théophile Parfait (1770-1859), 3e duc d'Avaray (1829).

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Notes et références modifier

  1. Ou le à Beaugency selon le Dictionnaire des parlementaires français.
  2. François Velde, « Armory of the French Hereditary Peerage (1814-30) », Lay Peers, sur www.heraldica.org, (consulté le )
  3. « Cote LH/221/50 », base Léonore, ministère français de la Culture
  4. Michel Popoff et préface d'Hervé Pinoteau, Armorial de l'Ordre du Saint-Esprit : d'après l'œuvre du père Anselme et ses continuateurs, Paris, Le Léopard d'or, , 204 p. (ISBN 2-86377-140-X)
  5. a et b Arnaud Bunel, « Armorial des Chevaliers du Saint-Esprit », sur www.heraldique-europeenne.org (consulté le )
  6. a b et c Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France : des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume et des maisons princières de l'Europe, précédée de la généalogie de la maison de France, vol. 6, L'auteur, (lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier