Charles Le Bœuf d'Osmoy

personnalité politique française

Charles-François-Romain Le Bœuf, comte d'Osmoy, né le à Osmoy et mort le à Bonneville-Aptot, au château[1], est un homme politique français.

Charles Le Boeuf d'Osmoy
Fonctions
Sénateur français

(9 ans, 11 mois et 1 jour)
Circonscription Eure
Groupe politique Centre gauche
Conseiller général de l'Eure

(32 ans)
Circonscription Canton de Quillebeuf-sur-Seine
Prédécesseur Charles Henri Lebœuf d'Osmoy
Successeur Tanneguy d'Osmoy
Député français

(13 ans, 7 mois et 22 jours)
Élection
Réélection 5 mars 1876
14 octobre 1877
4 septembre 1881
Circonscription Eure
Législature Ire, IIe et IIIe (Troisième République)
Groupe politique Centre gauche
Successeur Circonscription supprimée
Biographie
Nom de naissance Charles, François, Romain Lebœuf
Date de naissance
Lieu de naissance Osmoy (Eure)
Date de décès (à 67 ans)
Lieu de décès Bonneville-Aptot
Enfants Tanneguy d'Osmoy
Entourage Gustave Flaubert
Louis-Hyacinthe Bouilhet
Profession homme de lettres
Résidence Eure

Charles Le Bœuf d'Osmoy
chevalier de la Légion d'honneur

Biographie

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Fils de Charles-Henri Lebœuf ( à Sainte-Barbe-sur-Gaillon- à Bouquelon), comte d'Osmoy, garde du corps de Charles X, et de Caroline-Geneviève de Guiry, il resta en dehors de la politique sous la monarchie de Juillet, fit représenter quelques pièces à l'Odéon, au Palais-Royal, au Gymnase, et s'occupa du soin de ses propriétés (le château familial au lieu-dit d'Osmoy). Sous le Second Empire, il fonda la ligue d’enseignement populaire dans l'Eure et en devint président. Il côtoie Gustave Flaubert et Louis-Hyacinthe Bouilhet.

En 1862, il fut nommé, en remplacement de son père, conseiller général du canton de Quillebœuf qu'il a toujours représenté depuis lors. Il s'engagea, lors de la guerre franco-allemande de 1870, dans les éclaireurs de la Seine, où il devint capitaine au 1er régiment. Le , il fut élu représentant de l'Eure à l'Assemblée nationale. Il prit place au centre gauche, parla avec compétence sur les questions de beaux-arts et de théâtre et fut plusieurs fois rapporteur de ce budget spécial.

Il fut réélu député de l'arrondissement de Pont-Audemer le suivant. Il reprit sa place à la gauche constitutionnelle et vota, avec les 363, contre l'ordre du jour de confiance demandé par le ministère du 16 mai. Réélu le 14 octobre 1877 après la dissolution de la Chambre, il se prononça pour l'instruction gratuite et obligatoire, pour la protection de l'agriculture, pour la dénonciation des traités de commerce et vit son mandat renouvelé par les électeurs de Pont-Audemer aux élections générales du .

 
Certificat de l'état de Chevalier de la Légion d'Honneur de Charles d'Osmoy

Candidat sénatorial au renouvellement triennal du , il fut élu sénateur de l'Eure. Le comte d'Osmoy prit place au centre gauche de la Chambre haute, se prononça en contre l'expulsion des princes et vota pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Membre du jury des salons annuels et de la section des Beaux-Arts aux Expositions, le comte d'Osmoy publie en 1880 un recueil de mélodies.

Il est le père de Tanneguy d'Osmoy, également député de l'Eure.

Son cousin Alphonse Lebœuf, vicomte d'Osmoy, s'est fixé, lui, à Rouen[2]. Son fils est le promoteur de la sucrerie d'Étrépagny[2].

Le 5 juin 1871, il est nommé Chevalier de la Légion d'Honneur par décret du ministre de la guerre.

Notes et références

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  1. « Château d'Aptot », notice no IA00019620.
  2. a et b Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, 1868, p. 714 en ligne [1]

Sources

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Liens externes

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