Armand Seguin (peintre)

peintre et graveur français (1869-1903)

Armand Seguin, né Armand Félix Abel Seguin le à Paris et mort le à Châteauneuf-du-Faou, est un peintre, graveur et illustrateur français.

Armand Seguin
Autoportrait à la pipe, 1885.
Naissance
Décès
Période d'activité
Pseudonyme
Séguin, Fortuné ArmandVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Mouvement
Parentèle
Armand Seguin (grand-père paternel)Voir et modifier les données sur Wikidata

Biographie

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Armand Seguin est le fils de Charlotte Elmore et d'Armand Félix Abel Seguin (1799-1873) et l'un des petits-fils d'Armand Jean François Segouin, dit Seguin (1767-1835), chimiste, médecin, homme d'affaires, banquier de Bonaparte, riche propriétaire de l'île Seguin.

Armand Seguin fait des études de peinture à l'Académie Julian et expose pour la première fois en 1893 au Salon des indépendants[1], puis chez Le Barc de Boutteville à Paris en 1895. Influencé par l'impressionnisme à ses débuts, il devient un disciple de Paul Gauguin, un ami de Henry de Groux et d'Eric Forbes-Robertson, et est proche des peintres de l'École de Pont-Aven. Il participe à la création et aux premières manifestations du mouvement nabi.

On ne connaît pas grand-chose de sa vie, de ses études et de sa production avant sa venue en Bretagne. Il visite l'exposition du Café Volpini en 1889. Pendant un temps, il a son atelier au 54 rue Lepic à Paris (à la même adresse que Vincent Van Gogh quelques années avant)[2]. Fortement influencé, il cherchera dès lors à joindre Gauguin et son groupe. À partir d'avril 1891, il séjourne à Pont-Aven et, en 1893-1894, il se trouve au Pouldu en Clohars-Carnoët (Finistère) où il initie Paul Gauguin et Roderic O'Conor aux techniques de l'eau-forte et de l'aquatinte[3], puis retourne à Pont-Aven. Par manque de moyens matériels, il doit se résoudre à produire des gravures commerciales et réalise par ailleurs surtout des travaux d'illustrateur[4] pour Les fleurs du mal de Charles Baudelaire, Manfred, pièce de théâtre de Lord Byron ou, en 1900, pour Gaspard de la nuit[5], ouvrage d'Aloysius Bertrand[3]. Il produit aussi de nombreuses estampes. Son œuvre est influencée par Émile Bernard et les estampes japonaises. Armand Seguin est, avec Roderic O’Conor, le graveur le plus original du cercle de Paul Gauguin et son œuvre graphique dépasse largement sa production picturale, à son grand désespoir d'ailleurs, car il aurait voulu être davantage reconnu comme peintre que comme illustrateur : « Chaque jour, chaque nuit, je rêve de toiles que je ne puis exécuter et tous mes désirs et toutes mes forces tendent à le pouvoir[6]. ». Entre 1900 et 1902, il s'installe à Châteaulin où il travaille à des illustrations commandées par Ambroise Vollard[7].

En 1897, Armand Seguin réalisa une couverture pour Le Cri de Paris et quelques illustrations pour la revue L'Image. Entre 1899 et 1900, Armand Seguin exécuta sous le nom de Philinte plusieurs planches pour le journal humoristique Le Rire.

On considère généralement Armand Seguin comme le chroniqueur du « groupe de Pont-Aven ». En 1903, il écrit trois articles sur la constitution et les buts de ce groupe dans la revue L'Occident, dirigée par Maurice Denis[3]. Cependant, faute d'éditeur, le peintre n'a pas pu publier l'intégralité de ses notes. Une partie du manuscrit a disparu. Le fragment publié n'en reste pas moins un témoignage rare et authentique sur l'École de Pont-Aven.

« Séguin mourut à l'âge de trente-quatre ans. Fragile, tuberculeux, toujours dans la misère, sa vie fut une lutte perpétuelle contre l'adversité[8] ». Il meurt à Châteauneuf-du-Faou dans l'atelier de son ami Paul Sérusier où, malade de la tuberculose, il était alors hébergé.

Œuvres

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La Bretonne (1893, Musée des Beaux-Arts de Brest)
 
Nu de la comtesse d'Hauteroche (1896)

Armand Seguin laisse moins de quinze toiles et une centaine de gravures[9],[10]. La liste ci-dessous est incomplète :

  • Peintures :
  • Gravures sur bois :
  • Estampes :
    • Les crapauds (1895), zincographie, 21,4 x 25,6 cm. Coll. BnF
    • Portrait d'Alice (1896), zincographie, 27,2 x 25,6 cm. Coll. BnF
    • Ô Phénissa (1896), lithographie, 9,8 x 15 cm. Coll. BnF
  • Eaux-fortes :
    • Paysage, avant 1894, eau-forte et aquatinte en brun sur papier vergé, Musée des Beaux-Arts du Canada)[13]
    • Nu (vers 1893)
    • Le château de Saint-Maurice (1893)
    • Femme assise contre un arbre
    • Tête de bretonne face droite[14]
    • Paysanne du Pouldu (1895), 18,4 × 8,6 cm, Musée des Beaux-Arts de Brest[15]
    • Décoration de Bretagne, 24,5 × 37,2 cm, (vendue 6 300  le à Brest).

Galerie

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Notes et références

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  1. larousse.fr
  2. museepontaven.fr
  3. a b et c universdesarts.fr
  4. a et b musee-mauricedenis.fr
  5. Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit. Fantaisies à la manière de Rembrandt et de Callot, illustrations d'Armand Seguin, Ambroise Vollard, 1904
  6. name="mus"
  7. museepontaven.fr
  8. Wladyslawa Jaworska, Gauguin et l'école de Pont-Aven, Éditions Ides et Calendes, Neuchâtel, Suisse, 1971.
  9. livrenblog.blogspot.fr
  10. « Collections - acquisitions - musée de la pêche » (consulté le )
  11. culture.gouv.fr
  12. Notice de la base Joconde
  13. gallery.ca
  14. thierry-lannon.com
  15. Notice de la base Joconde

Annexes

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Bibliographie

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  • Richard Fields, Cynthia Strauss, Samuel Wagstaff, The prints of Armand Séguin, cat. exp. Davison Art Center, Middltown, 1980.
  • Cat. exp., Armand Séguin, Musée de Pont-Aven, 1989.
  • Une vie de bohème : Lettres du peintre Armand Seguin à Roderic O'Connor, Imprimerie Bargain, Quimper, 1989
  • Henry Masson, Armand Seguin, La vie errante, l'œuvre insolite, Brest, 1995 (ISBN 9782950930200)
  • Daniel Morane, « Armand Séguin : Manfred, l'illustration retrouvée », Nouvelles de l'estampe, no 181, mars-avril 2002.
  • Philippe Le Stum, La Gravure sur Bois en Bretagne, 1850-2000, Spézet, Coop Breizh, , 319 p. (ISBN 9782843468216)

Liens externes

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