Archingeay

commune française du département de la Charente-Maritime

Archingeay
Archingeay
L'église Saint-Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Saint-Jean-d'Angély
Intercommunalité Vals de Saintonge Communauté
Maire
Mandat
Rémi Lamare
2020-2026
Code postal 17380
Code commune 17017
Démographie
Gentilé Arcantois
Population
municipale
733 hab. (2021 en augmentation de 7,79 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 55′ 54″ nord, 0° 42′ 17″ ouest
Altitude Min. 2 m
Max. 47 m
Superficie 16,61 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Jean-d'Angély
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Archingeay
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Archingeay

Archingeay est une commune du Sud-Ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie modifier

Le village d'Archingeay est situé à cinq kilomètres au sud de Tonnay-Boutonne et à une vingtaine de kilomètres à l'est de Rochefort. La commune est bordée, à l'ouest, par la rivière Boutonne et ses marécages ; elle se situe sur la rive droite de cette rivière. C'est à l'est que l'on trouve le point culminant de la commune : 47 mètres d'altitude dans le bois des Vergnes.

Comme de nombreuses communes rurales des environs, Archingeay contient de nombreux terrains agricoles. L'habitat est réparti en nombreux hameaux de taille diverse ; le bourg d'Archingeay se situe au centre-est du territoire communal, sur une petite hauteur.

 
Le bourg d'Archingeay vu depuis l'ouest.

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes d’Archingeay[1]
Tonnay-Boutonne
Puy-du-Lac   Les Nouillers
Champdolent Saint-Savinien

Hydrographie modifier

  • La Boutonne, affluent de la Charente ;
  • le Pépin, ruisseau qui se jette dans les marécages de la Boutonne.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Archingeay est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (52,6 %), prairies (19,4 %), zones agricoles hétérogènes (16,5 %), forêts (11,4 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune d'Archingeay est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Boutonne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[10],[8].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Archingeay.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[11].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 44,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 404 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 182 sont en aléa moyen ou fort, soit 45 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].

Toponymie modifier

Son nom pourrait venir de l'anthroponyme gallo-romain Arcantius, auquel a été apposé le suffixe -acum. Les habitants sont, en outre, dénommés Arcantois.

Le bourg est identifié au XIIIe siècle sous le nom d'Archinjai[15].

Paléontologie modifier

 
Haidomyrmodes mammuthus emprisonnée dans l'ambre des Charentes (94-100 millions d'années)

Un gisement d'ambre à Archingeay datant de près de 100 millions d'années permet aux paléontologues d'étudier des restes d'animaux et de végétaux piégés dans la résine[16],[17]. Ce dépôt d'ambre du sud-ouest, appelé ambre des Charentes, est le plus ancien en France[18]. Son analyse révèle les conditions environnementales qui prévalaient dans les Charentes au Cénomanien et à l'Albien terminal : la région était une zone estuarienne au climat chaud et humide[18].

Histoire modifier

Cette commune, au riche passé historique possèdait une abbaye entièrement disparue, est dotée une église romane du XIIe siècle qui mérite une visite pour les sculptures de sa porte Sud et les modillons extérieurs et intérieurs représentant la vie de l’époque .

Dans le passé, Archingeay a connu une période florissante, due notamment à la fréquentation d’une source thermale située près du château de la Vallée à l'Ouest d'Archingeay et renommée pour ses propriétés thérapeutiques de maladies digestives, et de peau ….

Jusqu’à l'attaque du phylloxéra en 1880 dans la région, il y avait une récolte et production de vin local, fabrication de poteries, briques et tuiles.

Politique et administration modifier

 
La mairie

La commune d'Archingeay fait partie du canton de Saint-Savinien et de l'arrondissement de Saint-Jean-d'Angély.

Elle adhérait à la communauté de communes du Pays Savinois, avant l'intégration de cette dernière à la communauté de communes des Vals de Saintonge en 2014.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 2009 Jean-Pierre Jacques SE  
2009 2014 Jean-Claude Denner SE  
2014 En cours Rémi Lamare SE Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Élections municipales et communautaires modifier

Démographie modifier

Les habitants sont appelés les Arcantois[19].

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

En 2021, la commune comptait 733 habitants[Note 2], en augmentation de 7,79 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8291 0121 0231 0051 0851 1301 1681 1621 075
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0671 1031 1421 1011 0831 0341 012978932
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
919871852763750668647608627
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
603536504527539519597666673
2021 - - - - - - - -
733--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 30,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (29 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,9 % la même année, alors qu'il est de 34,9 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 337 hommes pour 337 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, largement inférieur au taux départemental (52,15 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[24]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,3 
90 ou +
0,6 
8,0 
75-89 ans
7,4 
18,9 
60-74 ans
20,8 
20,7 
45-59 ans
23,4 
20,9 
30-44 ans
17,2 
13,5 
15-29 ans
13,0 
17,8 
0-14 ans
17,6 
Pyramide des âges du département de la Charente-Maritime en 2020 en pourcentage[25]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ou +
2,6 
9,7 
75-89 ans
12,4 
21,9 
60-74 ans
23,1 
20,2 
45-59 ans
19,8 
16,2 
30-44 ans
15,7 
15,2 
15-29 ans
12,8 
15,6 
0-14 ans
13,7 

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

  • Église romane Saint-Martin du XIIe siècle.
  • Fontaine ferrugineuse dont les Romains connaissaient les vertus curatives (maladies de peau). A la période gallo-romaine, le général romain Arcantius passa un séjour aux thermes.
  • Lavoir datant des romains, au lieu-dit le Mouton.
  • Four à pain, dans le bourg.
  • Musée les Trésors de Lisette, présentant la vie dans une famille du début du siècle avec une des plus grandes expositions d'anciens objets culinaires en Europe.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. a b et c « Les risques près de chez moi - commune d'Archingeay », sur Géorisques (consulté le ).
  9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  10. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  12. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  13. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune d'Archingeay », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  15. André de Mandach, Chronique dite Saintongeaise: Texte franco-occitan inédit "Lee", à la découverte d'une chronique gasconne du XIIIe siècle et de sa poitevinisation, Walter de Gruyter GmbH & Co KG, (ISBN 978-3-11-167633-3, lire en ligne)
  16. Laurent Sacco, « Des poils de mammifères vieux de cent millions d'années ! », sur Futura (consulté le ).
  17. Jean-David Moreau, Didier Néraudeau, Paul Tafforeau et Éric Dépré, « Synthèse sur la diversité des préservations végétales du site d’Archingeay-Les Nouillers (France) : un Konservat-Lagerstätte pour les flores de l’Albien-Cénomanien », Annales de Paléontologie, paléontologie du Cénomanien-Volume 2 / Cenomanian Palaeontology-Vol.2 Éditeurs : Nicolas Morel, Delphine Desmares, Didier Néraudeau, vol. 103, no 3,‎ , p. 165–171 (ISSN 0753-3969, DOI 10.1016/j.annpal.2017.02.001, lire en ligne, consulté le )
  18. a et b Didier Néraudeau, Vincent Perrichot, Jean Dejax et Edwige Masure, « Un nouveau gisement à ambre insectifère et à végétaux (Albien terminal probable) : Archingeay (Charente-Maritime, France) », Geobios, vol. 35, no 2,‎ , p. 233–240 (ISSN 0016-6995, DOI 10.1016/S0016-6995(02)00024-4, lire en ligne, consulté le )
  19. Les gentilés de Charente-Maritime
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. Insee, « Évolution et structure de la population en 2018 - Commune d'Archingeay (17017) », (consulté le ).
  25. Insee, « Évolution et structure de la population en 2020 - Département de la Charente-Maritime (17) », (consulté le ).