Abus sexuel sur mineur au Royaume-Uni

abus sexuels sur mineur au Royaume-Uni

Des abus sexuels sur mineur au Royaume-Uni ont été signalés tout au long de l'histoire du pays[1]. Selon les statistiques actuelles, dans environ 90 % des cas, l'agresseur est une personne connue de l'enfant[2]. Environ 23 000 cas ont été identifiés entre 2012 et 2013, ces chiffres excluant les 16 et 17 ans. Il est estimé que de nombreux cas d'abus ne sont pas signalés.

Affiche des services de police des midlands de l'Ouest, mettant en garde les mineurs contre les risques de rencontrer des abuseurs sexuels sur Internet.

Ces dernières années, des cas très médiatisés ont impliqué des artistes populaires, des politiciens, du personnel militaire et d'autres fonctionnaires. En 2012, les nombreux crimes de la célébrité Jimmy Savile (mort en 2011) commis pendant les six dernières décennies avant sa mort ont été découverts et rendus publics. Parallèlement, d'autres incidents majeurs ont été enregistrés dans un certain nombre d'écoles, d'hôpitaux et de maisons de soins. De même, les activités de réseaux organisés d'agressions ou de trafic sexuel ont été mises au jour à Aylesbury, Banbury, Derby, Halifax, Keighley, Newcastle, Oxford, Plymouth, Rotherham, Rochdale, Telford et ailleurs.

Des enquêtes subséquentes, y compris celles de l'opération Yewtree, ont mené à la condamnation de plusieurs « grands noms » dans les médias, à des accusations portées contre des politiciens éminents (la plupart décédés) et à la conduite d'une enquête publique visant à établir ce qui était connu des responsables des institutions où des abus ont eu lieu. En , la ministre britannique de l'Intérieur, Theresa May, a annoncé une enquête indépendante sur les abus sexuels d'enfants afin d'examiner comment les institutions du pays s'étaient acquittées de leur devoir de protection des enfants contre les abus sexuels[3]. L'enquête a d'abord pris la forme d'une commission (panel), mais à la suite de vives critiques, une enquête publique (Statutory Inquiry) a été constituée à partir de 2015, ce qui lui a conféré des pouvoirs bien plus étendus, lui permettant notamment d'obliger les témoins à déposer sous serment.

Aperçu statistique modifier

Il est estimé que de nombreux cas d'abus ne sont pas signalés et qu'une victime sur trois n'en parle jamais.

Entre et , selon la Société nationale pour la prévention des sévices à enfant (en)[4], association caritative spécialisée dans la protection de l'enfance, 18 915 crimes sexuels ayant pour victimes des enfants âgés de moins de 16 ans (dont 5 547 de moins de 11 ans) — la majorité sexuelle est de 16 ans au Royaume-Uni[5] — ont été enregistrés par la police en Angleterre et au pays de Galles[6]. Ils représentent 35 % du total des crimes sexuels enregistrés durant la même période. Plus de 90 % des enfants victimes d'abus sexuels connaissent leur(s) agresseur(s). 5 156 filles et 1 138 garçons ont subi un viol (les viols sur enfants représentent 39 % du total des viols)[6].

Au , toutes victimes confondues (adultes et enfants[7]), 40 345 individus étaient classés agresseurs sexuels. De 60 à 70 % des agresseurs ciblent spécifiquement des filles, 20 à 33 % uniquement des garçons[6]. Une enquête nationale[8],[9], publiée par le bureau du Commissaire à l'enfance (en) (OCC), un organisme national fondé à la suite d'une initiative du Parlement du Royaume-Uni en 2004, a établi, qu'au cours d'une période de 14 mois, allant de 2010 à 2011, 2 409 cas d'abus sexuels sur mineurs ont été le fait de gangs ou des groupes d'hommes[10],[11], et que 16 500 jeunes affichaient des signes d'abus sexuels[12]. Comparés aux agresseurs solitaires, ceux qui opèrent à plusieurs sont plus fréquemment des adolescents ou des jeunes adultes agissant en bande[13]. Parmi ces derniers, 155 jeunes ont été identifiés comme étant aussi des victimes[14].

Dans un rapport publié en 2013[15], le Centre contre l'exploitation et pour la protection en ligne des enfants (CEOP), une agence publique faisant partie de l'Agence nationale de lutte contre la criminalité, expose les résultats d'une enquête portant sur les agressions sexuelles d'enfants commises en 2012, et impliquant des adultes non liés aux proches des victimes. Sur la base de données recueillies auprès des services de police d'Angleterre et du pays de Galles, le CEOP recense 2 120 agresseurs adultes agissant seuls, et 65 groupes d'adultes[16]. Parmi ces derniers, le CEOP distingue deux types de groupes. Le « type 1 » vise des adolescents et jeunes adultes sur la base de leur vulnérabilité, plutôt que sur la base d'une préférence sexuelle spécifique pour les enfants. Ses membres ont ainsi peu tendance à considérer qu'ils ont un intérêt sexuel pour les enfants, et molestent des enfants en raison de leur vulnérabilité. Les groupes de « type 2 » sont définis comme étant motivés par la pédophilie, soit un intérêt sexuel de longue date pour les enfants. Ils ne ciblent pas les enfants simplement en raison de leur vulnérabilité, mais en raison de leur qualité d'enfant. Les groupes de « type 1 » ont tendance à être plus grands que ceux de « type 2 », qui ont tendance à agir à deux. Parmi les 65 groupes d'agresseurs identifiés, 57 groupes d'agresseurs sont du « type 1 », 7 groupes sont du « type 2 », et un est un gang[pas clair][17]. Parmi les groupes de « type 1 », 67 % sont constitués d'au plus quatre membres et 77 % sont composés d'hommes âgés au plus de 30 ans (24 % ont moins de 20 ans). Parmi les 52 groupes pour lesquels l'appartenance ethnique est déclarée, 75 % du total des adultes appartenant aux groupes de « type 1 » sont des Asiatiques (en)[18] (50 % — 26 groupes — des groupes de « type 1 » ne rassemblant que des Asiatiques), et 100 % de ceux classés « type 2 » sont des Blancs (en)[17],[19]. Des groupes ethniques identifiés au Royaume-Uni par le bureau de la Statistique Nationale, les Blancs représentaient en 2011 86 % (42,8 millions de personnes) de la population totale d'Angleterre et du pays de Galles, et les Asiatiques 7,5 % (4,2 millions de personnes). Le CEOP note qu'il ne considère pas ces données comme donnant un aperçu global de l'agression et de l'exploitation sexuelles par des groupes au Royaume-Uni, et qu'il ne faut donc pas en tirer trop de conclusions[20].

Lors d'un sommet en 2015 convoqué à la suite des scandales des gangs pédophiles de Rotherham et d'Oxford, le premier ministre David Cameron déclare que « les enfants au Royaume-Uni ont souffert d'abus sexuels à une échelle industrielle », que « les autorités n'ont pas réussi à s'attaquer au problème » et que dorénavant la « police accordera la priorité à combattre l'exploitation sexuelle en tant que menace nationale »[21].

Affaires notables modifier

  • Scandale d'abus sexuels dans le football au Royaume-Uni : le scandale a commencé en novembre 2016 lorsque d'anciens footballeurs professionnels ont renoncé à leur droit à l'anonymat et ont parlé publiquement des abus commis par d'anciens entraîneurs de football dans les années 1970, 1980 et 1990. Les allégations initiales étaient centrées sur Crewe Alexandra et Manchester City ;
  • Affaire de pédocriminalité en Galles du nord : scandale ayant entraîné une enquête dans les coûts s'élèvent à 13 millions de livres sur les abus de maltraitance et sexuels d'enfants dans les foyers de soins dans les comtés de Clwyd et Gwynedd, au nord du Pays de Galles, y compris la maison d'enfants Bryn Estyn à Wrexham, entre 1974 et 1990 ;
  • Scandale d'abus sexuels d'enfants par Jimmy Savile : Voir aussi l'opération Yewtree (en), l'enquête policière sur les abus de Savile et d'autres ainsi que le scandale des abus sexuels de la BBC (en) ;
  • Scandale d'abus sexuels d'enfants de Kincora Boys'Home : le scandale a été porté à la connaissance du public le , à la suite d'un reportage paru dans le Irish Independent intitulé « Sex Racket at Children's Home » ;
  • Scandale d'abus sexuels d'enfants de Plymouth : réseau pédophile impliquant au moins cinq adultes de différentes parties de l'Angleterre ;
  • Scandale d'abus sexuels d'enfants d'Elm Guest House : centre signalé d'abus et de trafic par des individus éminents dans les années 1970 et 1980. Voir aussi le dossier pédophile de Westminster ;
  • Scandale d'abus sexuels d'enfants de la maison de soins de Nottingham[22] ;
  • Scandale d'abus sexuels d'enfants de la maison d'enfants de Manchester[23] ;
  • Scandale d'abus sexuels d'enfants de la maison d'enfants d'Islington[24] ;
  • Affaire de l'orphelinat de Jersey.

Abus commis par des bandes organisées modifier

Criminels notables modifier

Ceci est une liste incomplète de personnalités britanniques notables qui ont été reconnues coupables d'abus sexuels sur des enfants. Cette liste n'inclut pas les personnes, telles que Jimmy Savile et Cyril Smith, qui ont été publiquement accusés d'abus après leur mort, mais n'ont jamais été poursuivis.

  • Russell Bishop (1966 -) : pédophile et ravisseur d'enfants reconnu coupable. Arrêté et condamné la même année en 1990[62].
  • Ronald Castree (1953 -) : a agressé sexuellement, enlevé, poignardé une fille de 11 ans. Castree a été emprisonné à vie avec une durée minimale d’emprisonnement de 32 ans[63].
  • Max Clifford (1943 - 2017) : Grand publicitaire, reconnu coupable en de huit attentats à la pudeur sur quatre filles et femmes âgées de 14 à 19 ans[64] et condamné à huit ans de prison[65],[66].
  • Sidney Cooke (1927 -) : Surnommé par The Guardian le « pédophile le plus notoire de Grande-Bretagne »[67].
  • Chris Denning (1941 -) : Disc-Jockey britannique. Il a été emprisonné à plusieurs reprises, pour indécence en 1974 au Old Bailey, 18 mois en 1985, trois ans en 1988, trois mois en 1996, quatre ans dans une prison tchèque en 1998 et cinq ans en 2008. Denning considérait ces condamnations comme « injustes »[68].
  • Gary Glitter (1944 -) : Considéré par certains comme le père du glam rock, Glitter est aussi l'un des délinquants sexuels en série les plus infâmes de l'industrie du divertissement britannique. Sa carrière s'est terminée en 1999 quand il a été emprisonné pendant quatre mois après avoir admis posséder une collection de 4 000 photographies d'enfants abusés[69]. En , il a de nouveau été emprisonné, cette fois-ci au Vietnam et pendant près de trois ans, pour avoir abusé sexuellement de deux filles[70]. En 2012, il a été le premier à être arrêté dans le cadre de l'opération Yewtree, l'enquête lancée à la suite du scandale Jimmy Savile[71]. Cela a conduit à sa condamnation et à son emprisonnement au Royaume-Uni pour un total de 16 ans pour avoir abusé sexuellement de trois jeunes filles entre 1975 et 1980[72].
  • Rolf Harris (1930 -) : Artiste australien basé en Angleterre. En 2013, Harris a été arrêté dans le cadre de l'opération Yewtree et inculpé de douze chefs d'accusation d'attentat à la pudeur et de quatre chefs d'accusation pour avoir fait des images indécentes d'un enfant. Le , Harris a été reconnu coupable des douze chefs d'accusation d'attentat à la pudeur et a été condamné le à cinq ans et neuf mois de prison pour un minimum de deux ans et dix mois[73],[74].
  • Stuart Hall (1929 -) - présentateur de radio et de télévision dans le nord-ouest de l'Angleterre et à l'échelle nationale, qui a présenté It's a Knockout et Jeux sans frontières et a ensuite commenté des matchs de football pour la BBC. Il a plaidé coupable en pour l'agression de 13 filles âgées de 9 à 17 ans entre 1967 et 1986[75] et a été condamné à 30 mois d'emprisonnement[76]. En 2014, il a été reconnu coupable de deux autres chefs d'accusation et condamné à 30 mois de prison supplémentaires[77].
  • Antoni Imiela (1954 -) : Condamné en , il purge douze ans de prison[78].
  • Jonathan King (1944 -) : Auteur-compositeur-interprète anglais, homme d'affaires. Il a été reconnu coupable et emprisonné en 2001 pour abus sexuels sur des garçons dans les années 1980[79]. Par la suite, King a vu son appel rejeté, à la fois pour le verdict de condamnation et pour la peine[80], a été libéré sous condition en 2005 et continue de soutenir qu'il a été condamné à tort[81].
  • William Mayne (1928 - 2010) : Auteur de plus de 130 livres. En 2004, il a été emprisonné pendant deux ans et demi pour agressions sexuelles sur onze petites filles[82].
  • Gene Morrison (1958 -) : En , reconnu coupable de 13 infractions sexuelles contre des enfants, il a été emprisonné pendant cinq ans[83].
  • Charles Napier (1947 -) : Le , il est reconnu coupable d'avoir appâté et agressé sexuellement 21 victimes dans une école où il travaillait. Était également trésorier de l'échange d'information sur les pédophiles (PIE)[84].
  • Graham Ovenden (1943 -) : Artiste connu. En , reconnu coupable d'abus sexuels sur des enfants, emprisonné pour deux ans en [85].
  • Geoffrey Prime (1938 -) : Ancien espion britannique, reconnu coupable d'abus sexuel d'enfant, au cours des années 1980[86].
  • Peter Righton (1926 - 2007) : Membre fondateur du Paedophile Information Exchange. Reconnu coupable en 1992 de possession de pornographie infantile obscène. Mentionné dans la question parlementaire 2012 du député Tom Watson à David Cameron[87].
  • Fred Talbot (1949 -) : Ancien présentateur de télévision, surtout connu pour son rôle de météorologue sur le programme This Morning de ITV. En 2015, il a été condamné à cinq ans de prison, après avoir été reconnu coupable d'attentat à la pudeur contre deux garçons adolescents à la Altrincham Grammar School for Boys, où il avait enseigné dans les années 1970.
  • Ray Teret (1941 -) : Ancien Radio Caroline DJ et ami de Jimmy Savile, il a été reconnu coupable en 2014 de sept chefs d'accusation de viol et de onze chefs d'attentat à la pudeur dans les années 1960 et 1970 contre des fillettes de 12 ans[88].
  • Tony et Julie Wadsworth : Personnalités de la BBC, ils ont été reconnus coupables en 2017 d'attentat à la pudeur contre des jeunes garçons dans les années 1990[89].
  • Ian Watkins (1977 -) : Membre fondateur et chanteur du groupe de rock Lostprophets[90]. En , Watkins a plaidé coupable pour treize chefs d'accusation, parmi lesquelles des viols et des tentatives de viol d'enfants[91].

Débats et études après les révélations sur les bandes organisées modifier

Du début des années 1980 au début des années 2010, dans des villes d'Angleterre, plus de 4 000 enfants ont été abusés sexuellement, parfois torturés, parfois prostitués, parfois assassinés, par des bandes organisées ou par des groupes informels d'hommes[9],[11]. En 2011, une première série d'agressions sexuelles est rendue publique par la presse[92]. Des enquêtes, conduites par des associations caritatives, puis le gouvernement britannique, ont permis d'éclaircir les faits, soulignant notamment l'incurie des services sociaux et de la police locale, et de prendre des mesures appropriées pour assurer la protection des enfants[9],[15]. Dans certains cas, l'exploitation de mineurs durait depuis plus de 15 ans[93]. L'appartenance ethnique et les origines culturelles des victimes, et, surtout, celles des criminels, ont focalisé l'attention des médias et de l'opinion publique dans tout le pays[8],[11],[94].

La révélation de ces abus a provoqué de nombreux et vifs débats. En effet, selon les articles de presse de l'époque, les victimes étaient pour la grande majorité des mineures blanches issues de la classe ouvrière[95],[96] provenant de foyers pour enfants et les criminels étaient en général musulmans, la plupart originaire du Pakistan ou d'Afrique[96],[97],[98]. Au cours d'un des jugements, un membre d'un gang ayant traité les victimes de « déchets blancs » qui n'étaient « bons que pour une chose »[99]. Différentes personnalités notamment du monde politique ont souligné le caractère raciste antiblanc des crimes commis[99],[100],[101],[102],[103]. Parmi ces personnalités figuraient notamment des représentants des communautés musulmanes et du sous-continent indien[100],[104]. Pour d'autres commentateurs, les crimes commis par des immigrés, sur lesquels les médias britanniques ont mis l'accent, ne représentent qu'un aspect d'une réalité plus vaste[95],[105],[106],[107].

Dans son enquête de 2011, le bureau du Commissaire à l'enfance (OCC) souligne que 28 % des 2 409 victimes d'abus sexuels commis par des groupes ou des gangs qu'il recense sont des Noirs ou appartiennent à d'autres minorités ethniques (ces populations représentent 24 % de la population britannique[20])[108],[11]. Il précise que « la vaste majorité des victimes identifiées sont de sexe féminin »[14]. Il ajoute que les victimes sont de toutes les orientations sexuelles, parfois des handicapés, et insiste sur le fait que « la caractéristique commune à toutes les victimes est leur vulnérabilité »[14],[11]. D'autre part, l'OCC indique sur son site internet que, selon la police et les autorités locales, 50 000 cas d'abus sexuels de tous types ont été enregistrés sur la période 2014-2015, et que le nombre total estimé des victimes serait d'au moins 450 000, ce qui signifie que seul un enfant sexuellement violenté sur huit est secouru[109].

Différentes sources ont montré que les crimes ont longtemps été délibérément ignorés par les autorités qui craignaient que les allégations puissent enflammer les tensions ethniques[95] ou d'être qualifiées de racistes[110],[48],[111],[112],[96]. Les instances de la communauté musulmane du Royaume-Uni, imitées en cela par les partis de gauche, ont tardé à réagir à ce sujet, et nié la réalité de certaines affaires en accusant l'extrême droite de propagande[113]. L'Office of the Children’s Commissioner a été critiqué et accusé de cécité délibérée vis-à-vis des aspects racistes de la criminalité des gangs[114]. Les rapports de l'OCC sur l'exploitation sexuelle des enfants couvrent de nombreuses catégories d'exploitation sexuelles dont les réseaux de pédophiles en ligne, les violences inter-écoliers et les gangs sexuellement violents où ils sont tous regroupés et non distingués[114]. Le gouvernement britannique a été accusé, notamment par les communautés sikh et hindoue, d'utiliser le terme asiatique pour brouiller la responsabilité de certains groupes ethniques[112],[115].

Une étude, menée fin 2017 par des chercheurs du groupe de réflexion anti-extrémisme Quilliam, a analysé les abus collectifs et a conclu : « ...84 %, étaient des hommes originaire du sous-continent indien. Seulement 22 étaient noirs et 18 étaient blancs [...] Les résultats sont en contraste frappant avec le fait que les asiatiques représentent seulement 7 % de la population du Royaume-Uni [...] De toutes les victimes, seulement trois n'étaient pas des adolescentes blanches ». Les auteurs constatent que « des hommes musulmans pakistanais britanniques ciblent des femmes blanches avec des boissons et de la drogue avant de les violer et de les abuser sexuellement » et « appellent les autorités à agir sans craintes d'être accusées de racisme » et « les encouragent à aider l'intégration des britanniques d'origine pakistanaise dans la société britannique moderne »[59],[116].

Un nouveau témoignage révélé en mars 2018 dans The Independent souligne l'aspect religieux voire terroriste des abus menés par les gangs. Les membres des gangs croient fermement que les crimes qu'ils commettent sont justifiés par leurs croyances religieuses. Selon une rescapée des viols collectifs de Rotherham, son violeur citait des sourates du Coran lorsqu'il la battait[117]. L'endoctrinement religieux serait une partie importante du processus d’enrôlement des jeunes violeurs dans les gangs[117]. En , le gouvernement suédois a déclaré que la violence sexuelle est utilisée comme une « tactique du terrorisme » et reconnue en tant que telle comme une menace à la sécurité nationale suédoise[117]. Pour Jess Phillips, députée du parti travailliste, généraliser le problème des abus sur mineurs est une « désinvolture politique ». Selon elle, il est nécessaire de comprendre la nature spécifique des gangs pédophiles proxénètes, les abus de « Telford ne sont pas la fin, c'est à peine le milieu »[118].

En février 2020, le gouvernement britannique refuse de publier des recherches officielles sur les caractéristiques des gangs organisés, affirmant que ce n'est pas dans « l'intérêt public »[119].

Références modifier

  1. History & Policy, « Child welfare, child protection and sexual abuse, 1918-1990 », sur History & Policy (consulté le ).
  2. (en) Joanna Moorhead, « Breaking the cycle of abuse », sur The Guardian, (consulté le ).
  3. (en-GB) « Butler-Sloss to head abuse inquiry », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Conseil de l'Europe, La protection des enfants contre la violence sexuelle : une approche globale, Strasbourg, Éditions du Conseil de l'Europe, , 355 p. (ISBN 9789287169723, OCLC 821567355, BNF 42702981), p. 307.
  5. (en) Marie-Joëlle Gros, « La majorité sexuelle à 15 ans, une spécificité en droit français », Libération, (consulté le ).
  6. a b c et d (en) Société nationale pour la prévention des sévices à enfant (en), « Statistics on child sexual abuse » [« Statistiques concernant les abus sexuels sur mineurs »], page web issue du site Internet Archive, (version du sur Internet Archive).
  7. Le ministère de la Justice britannique ne distingue pas dans ses statistiques, portant sur les agresseurs sexuels, celles concernant des enfants de celles concernant des adultes[6].
  8. a b c et d (en) Bureau du Commissaire à l'enfance (en), « I thought I was the only one. The only one in the world », rapport provisoire de novembre 2012 [PDF], (consulté le ).
  9. a b c d et e (en) Bureau du Commissaire à l'enfance (en), « If only someone had listened », rapport final de novembre 2013 [PDF], (consulté le ).
  10. OCC[9], p. 7.
  11. a b c d et e (en) Patrick Butler, « Thousands of children sexually exploited each year, inquiry says » [« Une enquête affirme que, chaque année, des milliers d'enfants sont exploités sexuellement »], The Guardian, (consulté le ).
  12. Andrew Norfolk, « ‘Media prejudice’ claim as child sex report turns a blind eye to Asian gangs », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le ).
  13. OCC[9], p. 102.
  14. a b et c OCC[8], p. 14.
  15. a b c et d (en) Child Exploitation and Online Protection Command, « Threat assessment of child sexual exploitation and abuse » [« Évaluation de la menace d'exploitation et d'abus sexuel sur mineur »], document archivé par Internet Archive [PDF], (version du sur Internet Archive).
  16. CEOP 2013 report[15], p. 18.
  17. a et b CEOP 2013 report[15], p. 19.
  18. Le rapport utilise le terme « Asians » sans plus de précisions.
  19. (en-GB) Georgina Lee, « What do we know about the ethnicity of sexual abuse gangs? », Channel 4 News, (consulté le ).
  20. a et b (en) Office for National Statistics, « Ethnicity and national identity in England and Wales : 2011 » [« Appartenance ethnique et identité nationale en Angleterre et au pays de Galles »] (consulté le ).
  21. (en-GB) « Sex abuse on industrial scale - PM », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. (en-GB) « More abuse claims at children's home », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. (en-GB) « Abuse scandal dates back 50 years », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  24. (en-GB) Paul Harris et Martin Bright, « The whistleblower's story », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  25. (en) « Is Telford the new Rotherham? Horrific reports of widescale grooming », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. (en) Rotherham Metropolitan Borough Council, « Rotherham Metropolitan Borough Council download - Independent Inquiry into Child Sexual Exploitation in Rotherham (1997 – 2013) | Council and democracy | Council news », sur rotherham.gov.uk (consulté le ).
  27. (en-GB) « '1,400 children abused' in Rotherham », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  28. (en) « Haunting new BBC documentary on sex abuse raises devastating questions », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  29. a et b (en-GB) Nigel Bunyan, « Rochdale grooming trial: gang convicted for sex trafficking », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  30. (en-GB) Nigel Bunyan, « Rochdale grooming trial: how the case unfolded », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  31. (en-GB) Nick Britten, « Asian gang prowled streets searching for rape victims », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  32. Voir sur bbc.com.
  33. (en-GB) Tom Symonds, « Rape gang 'targeted children' », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  34. (en-GB) « Straw under fire for linking race to sex attacks », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  35. a et b (en-GB) « Sex gangs targeted hundreds of girls », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. a b et c (en-US) « Paid police informants are a necessary evil | Coffee House », Coffee House,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. (en) « Telford gang is jailed for sexually abusing girls », sur shropshirestar.com (consulté le ).
  38. « Asian rape allegations - Channel 4 News », (version du sur Internet Archive).
  39. a et b (en) « Twelve rapists, a 13-year-old girl and a terrifying truth », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  40. (en) « Banbury sex exploitation trial: Offenders subjected girls to ‘horrific’ offences », sur banburyguardian.co.uk (version du sur Internet Archive).
  41. (en) « Banbury sex gang victims 'brainwashed by Bullfinch police', trial is told », sur oxfordmail.co.uk, .
  42. (en) « Six Oxford arrests for child sex offences as eight men appear in court after Banbury raid », sur oxfordmail.co.uk, .
  43. a et b (en-GB) Steven Morris, « 13 men guilty of enforced prostitution and rape of vulnerable girls in Bristol », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  44. Emily Pennink, « Child sex ring jailed after grooming girls for 'the price of a McDonald's' », mirror,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  45. a et b (en) « Six members of Asian sex gang are facing jail », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  46. (en) « Members of an Asian sex abuse gang jailed for a total of 82 years », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  47. a et b (en) « How 100 men were able to prey on one vulnerable Halifax schoolgirl for two years », sur yorkshirepost.co.uk, (consulté le ).
  48. a b et c (en) « Fury at police bid to protect grooming gang over human rights », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  49. (en) Julie Bindel, « The murder that exposed Blackpool's hidden sex abuse », sur The Guardian, (consulté le ).
  50. (en) « 'I've had her bro, you can have her': Men 'groomed teenage girl from the age of 12 before raping her in drug den' », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  51. Sunday People, « New child brothel victim revelation: "Groomer who raped me was linked to Rochdale" », mirror,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  52. (en-GB) « Protests outside court as 29 people are told they face trial for child sex abuse », Metro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  53. (en) « Leeds and Bradford links revealed to Asian grooming gang », sur yorkshirepost.co.uk (version du sur Internet Archive).
  54. (en-GB) « Jail term for child sex offence trio », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  55. (en-GB) « Child sex grooming network convicted », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  56. a et b (en-GB) James Meikle et agency, « Peterborough gang jailed for sexual assaults », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  57. (en-GB) « Restaurant owner guilty of grooming », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  58. (en) « Sheffield child sex grooming gang brothers jailed », ITV News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  59. a b et c (en-GB) Steve Bird, « Grooming gangs of Muslim men failed to integrate into British society », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  60. (en-GB) « Girl 'repeatedly raped by group' », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  61. (en-GB) Alex Moss, « Grooming victims 'delivered to hell' », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  62. (en-GB) « March over 'Babes in Wood' deaths », BBC,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  63. (en) « Paedophile convicted of Lesley Molseed murder - after evading justice for 32 years », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  64. (en-GB) « Max Clifford guilty of sex assaults », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  65. « R v Max Clifford :: Crimeline », sur crimeline.info (consulté le ).
  66. (en-GB) « Max Clifford jailed for eight years », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  67. (en-GB) Paul Kelso, « Cooke admits years of child abuse », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  68. (en-GB) « Radio 1 DJ jailed for paedophilia claims offences were consensual », The Daily Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  69. « BBC News | UK | Glitter jailed over child porn », sur news.bbc.co.uk (consulté le ).
  70. (en-GB) « Gary Glitter flown out of Vietnam », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  71. (en-GB) « Glitter arrested by Savile police », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  72. (en-GB) « Gary Glitter jailed for 16 years », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  73. (en-US) Nick Miller, « Rolf Harris guilty: The moment on the witness stand he came closest to convicting himself », The Sydney Morning Herald,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  74. (en-GB) « Rolf Harris jailed for sex assaults », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  75. (en-GB) « Stuart Hall admits indecent assaults », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  76. (en-gb) « Stuart Hall Has Prison Sentence Doubled », sur Sky News, (version du sur Internet Archive).
  77. (en-GB) « Hall sentenced for sex assaults », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  78. (en) « M25 rapist jailed for horrific sex attack on mother-of-two 25 years ago - decade before he went on to commit series of rapes on women and children », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  79. (en-GB) « Pop mogul jailed for sex abuse », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  80. (en-GB) Chris Tryhorn, « King makes fresh appeal bid », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  81. (en-GB) Press Association, « Jonathan King freed », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  82. (en-GB) « William Mayne: Award-winning children's author whose career ended in », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  83. (en) « Bogus 'expert witness' jailed for five years », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  84. (en) « Tory MP's half-brother jailed for HUNDREDS of sex assaults », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  85. (en-GB) Steven Morris, « Artist Graham Ovenden jailed for two years for sexual abuse of children », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  86. (en) « Life and career of spy Geoffrey Prime », News report; Interview,‎ .
  87. (en-GB) « Was there a paedophile ring in No 10? MP Tom Watson demands probe », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  88. (en-GB) « Ex-DJ Ray Teret jailed for rapes », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  89. (en-GB) « Ex-BBC presenters jailed for sex offences », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  90. (en-GB) « Singer guilty of attempted baby rape », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  91. (en-GB) « Ian Watkins sentenced to 35 years », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  92. (en) Tony Harcup, Journalism : principles and pratice, Londres, SAGE Publications, , 3e éd. (1re éd. 2004), 271 p. (ISBN 9781446274088, OCLC 950906628), p. 100-102.
  93. (en) Paul Peachey, « Rotherham child abuse report: 1,400 children subjected to 'appalling' sexual exploitation over 16-years », The Independant, (consulté le ).
  94. Philippe Bernard, « L'Angleterre découvre le scandale d'abus sexuels dans le Yorkshire », Le Monde, (consulté le ).
  95. a b et c (en) « Child sex convictions spark UK debate about race and abuse | Metro News », metronews.ca,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  96. a b et c « Angleterre : pourquoi les viols commis par un gang d'origine pakistanaise ont été tus par la presse », Marianne,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  97. (de) Martin Klingst, « Kindesmissbrauch: Angst vor Rassismus-Vorwurf darf Ermittlungen nicht lähmen », Die Zeit,‎ (ISSN 0044-2070, lire en ligne, consulté le ) :

    « Die Mädchen sind minderjährig und weiß und leben oftmals in staatlichen Heimen. Die Täter sind in der Regel Muslime, die meisten von ihnen stammen aus Pakistan oder Afrika. »

  98. « Revealed: conspiracy of silence on UK sex gangs », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le ).
  99. a et b (en-GB) Steven Swinford, « Solicitor General: Asian gangs must be handed longer sentences for targeting white girls », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  100. a et b (en) « Asian grooming gangs are Muslim says Trevor Phillips », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  101. (en-GB) Jonathan Wynne-Jones, « Jack Straw sparks row with Pakistan 'easy meat' remark », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  102. (en) « Yorkshire MP warns racism fears must be put to one side in battle to stop child sex grooming gangs », sur yorkshirepost.co.uk (consulté le ).
  103. (en-GB) « MP on Pakistani rape gangs: People are more afraid to be called a racist then they are to be wrong about child abuse », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  104. (en-GB) Hayley Dixon, « ‘Imams promote grooming rings’, Muslim leader claims », The Daily Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  105. (en-GB) Vikram Dodd, « Is child grooming and sexual abuse a race issue? », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le ).
  106. (en-GB) Andrew Gilligan, « Are white girls really 'easy meat'? », The Telegraph,‎ (ISSN 0307-1235, lire en ligne, consulté le ).
  107. (en) Ella Cockbain, « Grooming and the ‘Asian sex gang predator’: the construction of a racial crime threat », Race & Class, vol. 54, no 4,‎ , p. 22–32 (DOI 10.1177/0306396813475983, lire en ligne).
  108. OCC[8], p. 14 et 15.
  109. (en) Bureau du Commissaire à l'enfance (en), « Only 1 in 8 children who are sexually abused are identified by professionals », .
  110. Andrew Norfolk, « Barnardo’s demands inquiry into sex exploitation of British girls », The Times,‎ (ISSN 0140-0460, lire en ligne, consulté le ).
  111. (en) « Police withheld Muslim grooming report to avoid general election row », Mail Online,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  112. a et b (en-GB) « Muslim Grooming Gangs have been operating in Britain for decades, Telford is only the latest confirmation », OpIndia.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  113. (en-GB) « Shining a Light on Child Sexual Abuse », sur HuffPost UK (consulté le ).
  114. a et b (en-GB) « The Office of the Children's Commissioners CSE Report: A Missed Opportunity? », sur HuffPost UK, (consulté le ).
  115. (en-GB) « Anger over 'Asian' grooming label », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  116. (en-GB) « Researchers who assumed Pakistani men are unfairly branded as grooming gang members, find they are wrong », OpIndia.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  117. a b et c (en-GB) « As a Rotherham grooming gang survivor, I want people to know about the religious extremism which inspired my abusers », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  118. (en) Jess Phillips, « How many Telfords before we get serious about child grooming? | Jess Phillips », sur the Guardian, (consulté le ).
  119. (en) Lizzie Dearden, Grooming gang review kept secret as Home Office claims releasing findings ‘not in public interest’, independent.co.uk, 22 février 2020

Voir aussi modifier

Filmographie modifier

  • La mini-série (TV) dramatique Three Girls traite de cas d'abus sexuel sur mineur au Royaume-Uni.

Articles connexes modifier