Émile Labiche

homme politique français d'Eure-et-Loir
Émile Labiche
Portrait photographique d'Émile Labiche.
Fonctions
Sénateur de la Troisième République
Eure-et-Loir
-
Président du conseil général d'Eure-et-Loir
-
Préfet d'Eure-et-Loir
-
Conseiller général d'Eure-et-Loir
Canton d'Auneau
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Émile Charles Didier LabicheVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Eugène Labiche (cousin)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Société archéologique d'Eure-et-Loir ()
Conseil supérieur du commerce, de l'agriculture et de l'industrie (d)
Société d'horticulture (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Distinctions
Archives conservées par
Archives nationales (F/1bI/166/1, F/1bI/906,F/1a/1781)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata

Émile Charles Didier Labiche est né le à Béville-le-Comte et mort à Paris le . Docteur en droit en 1852, il est avocat à la Cour d'appel, préfet d'Eure-et-Loir, sénateur et président du conseil général du même département.

Biographie modifier

Fils de Paul Émile Sébastien Labiche, avocat et notaire royal, conseiller général du canton d'Auneau, et de Françoise Alphonsine Doycre, il est issu d'une famille de notaires de père en fils installée à Béville-le-Comte depuis le début du XVIIe siècle. Il est le cousin de l'académicien Eugène Labiche.

Il est le secrétaire de Pierre Marie de Saint-Georges, ancien ministre de la justice[2] et devient avocat au barreau de Paris.

Le , le gouvernement de la Défense nationale le nomme préfet d'Eure-et-Loir, il le demeure jusqu'en .

Carrière et actions politiques modifier

 
Affiche électorale d'Émile Labiche.

Libéral[3], il est élu pour la première fois au conseil général d'Eure-et-Loir en 1863 où il représente le canton d'Auneau, il siègera pendant 49 ans, en deviendra président le et le restera pendant 35 ans. Il ne se représente pas aux élections cantonales de 1913[4].

De 1863 à 1869, il se présente sans succès aux élections législatives.

Émile Labiche est élu consécutivement quatre fois sénateur du département d'Eure-et-Loir :

  • Élu le  ;
  • Réélu le  ;
  • Réélu le  ;
  • Réélu le .

Son dernier mandat prend fin le . S'étant représenté à l'âge de 84 ans aux élections sénatoriales de 1912, il est battu par Gustave Lhopiteau, républicain de gauche[5].

L'affiche jointe à l'article (datée du ) correspond à sa candidature aux élections législatives dans la première circonscription du département.

En 1871, il est nommé secrétaire général du ministère de l'intérieur[6].

Le , Émile Labiche présente un rapport fait au nom de la Commission chargée d'examiner le projet de loi sur la procédure en matière de divorce. Ce premier rapport est complété le de la même année par un rapport supplémentaire.

  • La liberté de réunion

La loi sur la liberté de réunion est présentée au Sénat par Émile Labiche. Après modification du projet et retour à l'Assemblée nationale, le projet de loi est finalement signé par le président Jules Grévy le avant d'être publié au Journal officiel du .

  • La publicité des séances des conseils municipaux

En 1884, Émile Labiche œuvre pour que les procès verbaux des conseils municipaux soient publiés. Il donne d'ailleurs le bien-fondé de cette action lors d'une séance au Sénat le .

En 1892, il crée avec ses amis la Société de secours et de patronage de l'arrondissement de Chartres[7].

En 1898, il est élu président de la Société d'horticulture de Chartres[8].

Famille et vie privée modifier

 
Médaille de sénateur.

Émile Labiche est apparenté à Jules Grévy, 3e président de la Troisième République, à la suite du mariage de sa fille Louise Françoise Thérèse Émilie Labiche avec Léon Grévy, neveu de Jules Grévy.

Sa petite-fille, Jeanne Grévy, épousa en 1908 Étienne Knell, avocat à la Cour d'appel[9].

Émile Labiche est également apparenté à Eugène Labiche : Marin Labiche (1606-1677), notaire royal à Béville-le-Comte de 1637 à 1664, est leur ancêtre commun.

Émile Labiche a résidé une grande partie de sa vie dans le village de sa famille où la maison familiale existe encore, rue Émile-Labiche.

Lors de ses séjours à Paris, Émile Labiche résidait à proximité immédiate du Sénat, rue Guynemer. Certains de ses descendants résident toujours à son ancien domicile.

Son épouse est morte en mars 1911 à Paris 28, rue du Luxembourg, devenue en 1918 la rue Guynemer, à l'âge de 73 ans[10].

Sources modifier

  • « Émile Labiche », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Références modifier

  1. « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_1062 »
  2. Le Siècle, 5 avril 1863, p. 2.
  3. L'Opinion nationale, 21 avril 1863, p.2 : « Quant à M. Émile Labiche, il est le véritable représentant de l'opinion libérale ».
  4. La Dépêche d'Eure-et-Loir, 21 juillet 1913, p. 2.
  5. La Dépêche d'Eure-et-Loir, 8 janvier 1912, p. 2.
  6. Le Gaulois, 20 mars 1871, p. 1.
  7. La Dépêche d'Eure-et-Loir, 25 janvier 1917, p. 2.
  8. SAEL 1910, p. 40.
  9. La Dépêche d'Eure-et-Loir, 12 août 1908, p. 3.
  10. La Dépêche d'Eure-et-Loir, 31 mars 1911, p. 2.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

SAEL, Notice nécrologique de M. Labiche par l'abbé Sainsot, procès-verbaux de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, tome XII, Chartres, Société archéologique d'Eure-et-Loir (SAEL), , 670 p. (lire en ligne), p. 39-40.

Articles connexes modifier

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