Élections législatives srilankaises de 2001

Les élections législatives srilankaises de 2001 ont été tenues de manière anticipée le , un an seulement après la précédente élections législatives.

Élections législatives srilankaises de 2001
225 députés
Type d’élection Élections législatives
Corps électoral et résultats
Inscrits 12 428 762
Votants 9 449 813
76,03 % en augmentation 0,4
Votes exprimés 8 955 869
Votes nuls 493 944
United National Party – Ranil Wickremesinghe
Voix 4 086 026
45,62 %
en augmentation 1,6
Députés élus 109 en augmentation 15
People's Alliance – Chandrika Kumaratunga
Voix 3 330 815
37,19 %
en diminution 7,9
Députés élus 77 en diminution 30
Janatha Vimukthi Peramuna
Voix 815 353
9,10 %
en augmentation 3,1
Députés élus 16 en augmentation 6
Tamil National Alliance – Rajavarothiam Sampanthan
Voix 348 164
3,89 %
en augmentation 2,7
Députés élus 15 en augmentation 10
Carte
People's Alliance en bleue, UNP en vert, TNA en jaune
Premier ministre du Sri Lanka
Sortant Élu
Ratnasiri Wickremanayake
People's Alliance
Ranil Wickremesinghe
United National Party

Contexte modifier

La People's Alliance a pris un coup dur lorsque les membres musulmans du SLMC ont quitté l'alliance de plein gré. N'ayant plus la majorité parlementaire, Chandrika Kumaratunga tenta une approche avec les communistes du JVP, ce qui énerva plusieurs membres de la PA, dont 13 membres qui quitteront l'alliance pour rejoindre l'opposition. Alors qu'une motion de censure était préparé, Kumaratunga avança les élections pour l'éviter.

Plus de 1 300 fait de violence électorale ont été signalés pendant la campagne[1]. Le Premier ministre Ratnasiri Wickremanayake a failli être tué par un kamikaze. Dans l'ensemble, 60 personnes ont été tuées lors de violences liées aux élections, dont 14 le jour du scrutin[1].

Système électoral modifier

Les élections législatives ont lieu tous les six ans pour élire les 225 membres du Parlement. Le pays est divisé en 22 districts électoraux, et chaque district se voit attribuer un nombre spécifique de sièges en fonction de sa population, avec 196 sièges. Lors de l'élection, les partis se disputant dans un district donné se voient attribuer un certain nombre de sièges en fonction du nombre de votes obtenus. Les 29 sièges restants sont répartis entre les partis politiques sur la base du pourcentage au vote national reçu par chaque parti.

Comme le Sri Lanka était une ancienne colonie britannique, et un ancien dominion du Commonwealth, le pays pratique le système de Westminster, couplé avec du bipartisme. Il y a donc un parti politique vainqueur, dont le chef deviendra le nouveau Premier ministre, et un chef de l'opposition. Comme il est impossible pour un simple parti politique d'obtenir la majorité parlementaire, le pays fonctionne avec des alliances de partis.

Ces alliances changent régulièrement à chaque élection, mais ce sont les 2 même partis politiques cingalais qui se partagent le pouvoir depuis 30 ans :

Résultats modifier

Résumé du résultats des élections législatives de 2001[2]

Alliances et parties Votes % Chaises
District National Total
  United National Front 4 086 026 45.62% 96 13 109
  People's Alliance 3 330 815 37.19% 66 11 77
  Janatha Vimukthi Peramuna 815 353 9.10% 13 3 16
  Tamil National Alliance 348 164 3.89% 14 1 15
  Sri Lanka Muslim Congress[note 2] 105 346 1.18% 4 1 5
  Eelam People's Democratic Party 72 782 0.81% 2 0 2
  Democratic People's Liberation Front 16 669 0.19% 1 0 1
  Sinhala Heritage 50 665 0.57% 0 0 0
  New Left Front 45 901 0.51% 0 0 0
  Independents 41 752 0.47% 0 0 0
  Autres 42 395 0.47% 0 0 0
Votes valides 8 955 869 100.00% 196 29 225
Votes rejetés 493 944
Nombre de votes 9 449 813
Électeurs enregistrés 12 428 762
Participation 76.03%

Notes modifier

  1. SLMC s'est allié avec la United National Party dans tous districts sauf 3.
  2. SLMC était un groupe indépendant dans les districts de Ampara, Batticaloa et Jaffna.

Références modifier

  1. a et b « Voting in blood », sur economist.com, The Economist, (consulté le ).
  2. « Sri lanka : parliamentary elections parliament, 2001 », sur ipu.org (consulté le ).