Élections législatives de 2017 en Australie-Occidentale

Élections législatives de 2017 en Australie-Occidentale
59 sièges de l'Assemblée législative
36 sièges du Conseil législatif
Corps électoral et résultats
Inscrits 1 593 222
Votants 1 384 500
86,90 % en diminution 2,3
Blancs et nuls 62 860
Travailliste – Mark McGowan
Voix 557 794
42,20 %
en augmentation 9,1
Députés élus 41 en augmentation 10
Conseillers élus 14 en augmentation 3
Libéral – Colin Barnett
Voix 412 710
31,23 %
en diminution 15,9
Députés élus 13 en diminution 8
Conseillers élus 9 en diminution 8
National – Brendon Grylls
Voix 71 313
5,40 %
en diminution 0,7
Députés élus 5 en diminution 2
Conseillers élus 4 en diminution 1
Premier ministre
Sortant Élu
Colin Barnett
Libéral
Mark McGowan
Travailliste

Les élections législatives de 2017 en Australie-Occidentale ont lieu le afin de renouveler les 59 sièges de l'Assemblée législative et les 36 sièges du Conseil législatif de cet État australien.

Le scrutin donne lieu à une alternance politique, le Parti travailliste mené par Mark McGowan décrochant la majorité absolue des sièges à l'assemblée et une majorité relative au conseil, au détriment du parti libéral de Colin Barnett. McGowan remplace par conséquent ce dernier au poste de Premier ministre.

Contexte modifier

Les élections de 2013 voient la victoire du Parti libéral, au pouvoir depuis 2008 à la tête d'un gouvernement de coalition avec le Parti national et trois élus indépendants. Fort de leur victoire sur le Parti travailliste et les autres partis en lice, les libéraux décrochent cette fois ci une majorité absolue des sièges qui permet au Premier ministre libéral Colin Barnett de former un gouvernement majoritaire.

Système électoral modifier

 
Bâtiment du parlement à Perth.

L'Australie occidentale est dotée d'un parlement bicaméral composée d'une chambre basse, l'Assemblée législative, et d'une chambre haute, le Conseil législatif. Toutes deux sont renouvelées intégralement mais selon des modes de scrutin différents[1]. Depuis une réforme de la loi électorale entreprise en novembre 2011, les élections sont fixées tous les quatre ans au second samedi du mois de mars[2].

Assemblée législative modifier

L'assemblée est dotée de 59 sièges pourvus pour quatre ans au vote à second tour instantané dans autant de circonscriptions électorales[3]. Le vote y est utilisé sous sa forme intégrale : les électeurs classent l'intégralité des candidats par ordre de préférences en écrivant un chiffre à côté de chacun de leurs noms sur le bulletin de vote, 1 étant la première préférence. Au moment du dépouillement, les premières préférences sont d'abord comptées puis, si aucun candidat n'a réuni plus de la moitié des suffrages dans la circonscription, le candidat arrivé dernier est éliminé et ses secondes préférences attribuées aux candidats restants. L'opération est renouvelée jusqu'à ce qu'un candidat atteigne la majorité absolue. Les bulletins de vote doivent obligatoirement comporter un classement de l'ensemble des candidats. À défaut, ils sont considérés comme nuls[4].

Conseil législatif modifier

Le conseil est doté de 36 sièges pourvus pour quatre ans à l'aide d'une forme modifiée du scrutin à vote unique transférable dans six circonscriptions électorales de six sièges chacune. Dans ce mode de scrutin, à finalité proportionnelle, les électeurs classent au moins autant de candidats que de sièges à pourvoir par ordre de préférences en écrivant un chiffre à côté de chacun de leurs noms sur le bulletin de vote, 1 étant la première préférence[4],[5].

Dans la pratique, les candidats sont regroupés sur le bulletin de vote par partis, et les électeurs peuvent librement sélectionner l'ensemble des candidats de ce parti ou en sélectionner des candidats de partis différents. Les électeurs ont cependant la possibilité de voter directement pour le parti de leur choix en cochant une seule case, auquel cas l'ensemble de leurs préférences sont attribuées aux candidats présentés par le parti dans l'ordre proposé par ce dernier. Les partis ne sont pas contraints de présenter autant de candidats que de sièges à pourvoir, et dans le cas de petit partis ils tendent à en présenter un nombre restreint afin de limiter la dispersion des voix de leurs électeurs[4].

Au moment du dépouillement, il est d'abord établi le quota de voix à atteindre par un candidat pour obtenir un siège en divisant le nombre de votes valides plus un par le nombre de sièges à pourvoir plus un. Les premières préférences sont d'abord comptées et le ou les candidats ayant directement atteint le quota sont élus. Pour chaque candidat élu, les secondes préférences de ces électeurs sont ajoutées au total des voix des candidats restants, permettant éventuellement à ces derniers d'atteindre à leur tour le quota. Si aucun candidat n'a atteint le quota dans la circonscription, ou qu'il reste des sièges à pourvoir après attribution des secondes préférences, le candidat arrivé dernier est éliminé et ses secondes préférences attribuées aux candidats restants. Si un candidat est élu ou éliminé et que ses secondes préférences vont à un candidat lui-même déjà élu ou éliminé, les préférences suivantes sont utilisées, et ainsi de suite. L'opération est renouvelée jusqu'à ce qu'autant de candidats que de sièges à pourvoir atteignent le quota[4].

Forces en présences modifier

Principales forces politiques
Parti
Nom en anglais
Idéologie Chef de file Résultats en 2013
Assemblée Conseil
Parti libéral
Liberal Party
Centre droit
Libéral-conservatisme, libéralisme économique
Colin Barnett 47,10 % des voix
31 députés
47,62 % des voix
17 conseillers
Parti travailliste
Labor Party
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
Mark McGowan 33,13 % des voix
21 députés
32,51 % des voix
11 conseillers
Parti national
National Party
Centre droit
Agrarisme, conservatisme
Brendon Grylls 6,05 % des voix
7 députés
4,88 % des voix
5 conseillers
Verts
Australian Greens
Gauche
Écologie politique
N/a 8,39 % des voix
0 députés
8,21 % des voix
2 conseillers
Chasseurs, pécheurs, cultivateurs
Shooters, Fishers and Farmers
Droite
Agrarisme, conservatisme vert, pro-port d'armes
Robert Borsak Nouveau 1,78 % des voix
1 conseiller
Une nation de Pauline Hanson
Pauline Hanson's One Nation
Droite à extrême droite
Nationalisme, populisme de droite, protectionnisme
Pauline Hanson Nouveau

Résultats modifier

Assemblée modifier

Résultats des élections à l'assemblée[6],[7]
 
Partis Voix[a] % +/- Sièges +/-
Parti travailliste 557 794 42,20   9,07 41   10
Parti libéral 412 710 31,23   15,88 13   8
Verts 117 723 8,91   0,51 0  
Parti national 71 313 5,40   0,66 5   2
Une nation de Pauline Hanson 65 192 4,93 Nv 0  
Chrétiens 27 724 2,10   0,29 0  
Chasseurs, pécheurs, cultivateurs 17 317 1,31 Nv 0  
Autres partis 27 540 2,09 - 0  
Indépendants 24 327 1,84   1,07 0  
Votes valides 1 321 640 95,46
Votes blancs et invalides 62 860 4,54
Total 1 384 500 100 - 59  
Abstentions 208 722 13,10
Inscrits / participation 1 593 222 86,90

Conseil modifier

Résultats des élections au conseil[6],[8]
 
Partis Voix[a] % +/- Sièges +/-
Parti travailliste 544 938 40,41   7,90 14   3
Parti libéral 360 235 26,71   20,91 9   8
Verts 116 041 8,60   0,39 4   2
Une nation de Pauline Hanson 110 480 8,19 Nv 3   3
Parti national 59 776 4,43   0,45 4   1
Chasseurs, pécheurs, cultivateurs 31 294 2,37   0,59 1  
Chrétiens 26 209 1,94   0,01 0  
Libéraux démocrates 23 848 1,77 Nv 1   1
Autres partis 59 708 4,42 - 0  
Indépendants 15 516 1,15   0,53 0  
Votes valides 1 348 675 97,30
Votes blancs et invalides 37 480 2,70
Total 1 386 155 100 - 36  
Abstentions 207 067 13,00
Inscrits / participation 1 593 222 87,00

Conséquences modifier

Le scrutin donne lieu à une alternance politique avec la victoire du Parti travailliste, qui remporte une large majorité des sièges à l'assemblée. Son dirigeant Mark McGowan McGowan remplace le libéral Colin Barnett au poste de Premier ministre le 17 mars. N'ayant remportée qu'une majorité relative au conseil, le gouvernement est cependant en partie minoritaire, tributaire d'autres partis pour voter certaines lois aux deux chambres[9].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a et b Premières préférences

Références modifier

  1. https://www.ecanz.gov.au/electoral-systems/australia/wa
  2. (en) « New laws fix state election dates - ABC News », sur www.abc.net.au, (consulté le ).
  3. (en) « Parliament of WA Web - Election of the Legislative Assembly », sur www.parliament.wa.gov.au (consulté le ).
  4. a b c et d (nl) « Voting Systems in WA », sur www.elections.wa.gov.au (consulté le ).
  5. (en) « Parliament of WA Web - Election of the Legislative Council », sur www.parliament.wa.gov.au (consulté le ).
  6. a et b (en) « State Elections », sur web.archive.org (consulté le ).
  7. (en) « Election analysis », sur parliament.wa.gov.au (consulté le ).
  8. (en) « Legislative Council Results », sur www.abc.net.au (consulté le ).
  9. (en) « WA Labor misses out on upper house working majority by one seat - ABC News », sur www.abc.net.au, (consulté le ).