Wikipédia:Projets pédagogiques/Cégep de Chicoutimi/Journée copyleft/2011
Cette page décrit les activités qui ont été tenues dans le cadre de la journée copyleft organisée au Cégep de Chicoutimi vendredi le 27 mai 2011 au local H-3054. La journée a débuté à 9 h et s'est terminée vers 15 h 15.
Toute personne intéressée par l'application des outils de la culture libre en éducation était la bienvenue.
Mot d'ouverture modifier
Depuis plusieurs années, le développement du numérique amène des changements dans tous les aspects de la société, une révolution qui peut être comparée à celle de l'imprimerie.
Dans le seul domaine de l'éducation, la numérisation du savoir et l'augmentation exponentielle de son accessibilité mondiale via l'Internet entraîne une diffusion de l'information inimaginable il y a à peine 20 ans.
Copyright et copyleft modifier
L'évolution du numérique a entraîné des philosophies différentes concernant la création et l'utilisation de son contenu. Ainsi, plusieurs œuvres numériques appliquent la philosophie du copyright, qui implique des restrictions diverses concernant la consultation, l'utilisation et la réutilisation d'une œuvre.
Une autre philosophie, visant à libéraliser la transmission de connaissance et favoriser l'utilisation des œuvres intellectuelles, a été développée. Afin de faciliter le partage et la collaboration, les créateurs suivant la philosophie du copyleft libèrent leurs créations de plusieurs limitations du copyright qui contraignent et freinent leur diffusion. Cette philosophie permet de réutiliser et modifier le travail d'autrui beaucoup plus facilement que lorsque ce dernier est sous copyright.
Culture libre modifier
« Imaginez un monde dans lequel chaque personne a un accès libre à la somme des connaissances humaines. C'est ce à quoi nous aspirons. »
— Jimmy Wales, Campagne de financement 2008[1]
Le copyleft est l'une des bases de la culture libre. Appliquée au domaine du logiciel et de l'informatique, cette dernière permet le développement d'outils open source. Dans le domaine de l'image et de la photographie, elle permet l'illustration et la représentation du monde dans différents médias. Avec le développement d'outils du web 2.0 tels le wiki, elle permet la création et l'accroissement d'une encyclopédie textuelle en ligne nommée Wikipédia.
Bien que cette philosophie a ses limites, elle est un outil incontournable pour ceux qui croient que l'éducation est une « élévation morale et intellectuelle des hommes de tout âge ou d’une collectivité. »
La journée abordera le développement et l'utilisation pédagogique des outils du libre.
Horaire modifier
AM modifier
- 9h : Ouverture
- « Le don, un mode de transaction sociale » de l'archéologue Jean-François Moreau (professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi).
- 9h15 Le don des Classiques et leur utilisation pédagogique par Jean-Marie Tremblay, sociologue et Charles Bolduc, enseignant en philosophie au Cégep de Chicoutimi et bénévole pour Les classiques des sciences sociales.
- Le don, un texte de Michel Bergès, politologue et professeur agrégé de l'Université Montesquieu - Bordeaux IV.
- Le Don contre l'abandon, à partir d'une réflexion du sociologue français Bernard Dantier basée sur l' Essai sur le don de Marcel Mauss
- 10h : Pause
- 10h10 : Wikimedia Commons et les licences du libre par Letartean (d · c · b) (Antoine Letarte, enseignant au Cégep de Limoilou, présentation de Letartean)
- 10h55 : Pause
- 11h10 : Les Neuf Vies du wikipédien par Sherbrooke (d · c · b) / Cantons-de-l'Est (d · c · b), l'un des 10 wikipédiens les plus prolifiques sur la Wikipédia en français, enseignant en mathématiques/sciences à Sherbrooke. (présentation de Sherbrooke, présentation de Cantons-de-l'Est)
12h30 : Dîner-causerie Avantages, défis et limites du travail collaboratif avec les wikis modifier
Le développement des outils du web 2.0 offre une incroyable opportunité éducative, notamment concernant le travail collaboratif. En effet, apprendre à travailler en groupe est l'une des bases de l'éducation[2].
Le wiki est l'un de ces outils que l'on peut utiliser pour dynamiser les travaux des étudiants. Dans un premier temps, il leur permet de travailler sur un même projet même s'ils ne partagent pas le même espace physique et/ou temporel. Ainsi, chacun des membres de l'équipe peut travailler au projet aux heures et dans les lieux qui lui plait. La seule limitation est d'avoir une connexion Internet, et encore. Le wiki utilisé peut-être privé ou public.
Nous prônons l'utilisation d'un wiki public car ce dernier permet aux étudiants de confronter la construction de leurs connaissances à la vraie vie puisque l'ensemble des Internautes a accès à leurs travaux. Il est possible de trouver un projet approprié selon les disciplines enseignées (voir la figure ci-contre).
Il y a cependant un revers de la médaille. Ne partageant pas le même espace physique et temporel, il arrive régulièrement des chocs culturels entre participants à un même projet collaboratif. Ces chocs peuvent mener à des escalades verbales qui débouchent souvent sur des bannissements ou des abandons du projet collaboratif par un ou plusieurs participants.
Lors de ce dîner-causerie, nous aborderons les avantages, les défis et les limites du travail collaboratif à l'aide de deux exemples : l'histoire de l'écriture du millionième article de la Wikipédia en français, qui n'a pas été de tout repos, et le développement du projet pédagogique sur Wikipédia du Cégep de Chicoutimi.
- Histoire d'un missionnaire par Bouchecl (d · c · b) (Claude Boucher, présentation de Bouchecl)
- Projet:Cégep de Chicoutimi par Khayman (d · c · b) (Simon Villeneuve, enseignant en physique au Cégep de Chicoutimi. présentation de Khayman)
Le dîner-causerie prévoit des échanges en téléprésence à l'aide de la plateforme VIA de l'APOP
PM modifier
- 13h30 : L'information à l'ère du Web 2.0 par Isabelle Bouchard, enseignante en philosophie au Cégep de Jonquière
- 14h30 : Échanges sur l'application du copyleft en éducation
- Suggestions d'échanges
- Pronétaires vs infocapitalistes
- Manifeste pour le cyberespace dans la foulée du e-G8
- Suggestions d'échanges
- 15h : Fin
Participants modifier
Prévisions modifier
- Maxime André
- Pierre Audet
- Martin Beauseigle
- François Bégin
- Amélie Binette
- Charles Bolduc
- Isabelle Bouchard
- Alain Boucher
- Diane Brunet
- Cantons-de-l'Est
- Stéphanie Collard
- Jean-François Coursange
- Michèle Deshaies
- Louise Gagné
- Louis Gaudreault
- Camil Girard
- Jean-Marc Girard
- Éric Lapointe
- Antoine Letarte
- Marcel J. Mélançon
- Jean-François Moreau
- Éric Ménard
- Régis Pelletier
- Suzanne Tremblay
- Jean-Marie Tremblay
- Nadia Villeneuve
- Simon Villeneuve
- Simon Villeneuve (animateur)
- Claude Boucher (conférencier)
- Une dizaine de participants du réseau des collèges membres de l’APOP
- Bernard Dantier
- Michel Bergès
Réel modifier
- Maxime André
- Pierre Audet
- Martin Beauseigle
- Marcelle Bergeron
- Amélie Binette
- Charles Bolduc
- Christine Bouchard
- Isabelle Bouchard
- Alain Boucher
- Diane Brunet
- Cantons-de-l'Est
- Stéphanie Charlton
- Stéphanie Collard
- Noémie Dallaire
- Michèle Deshaies
- François Duchesne
- Cynthia Dufour
- Joany Fortin
- Richard Fournier
- Stéphanie Fournier
- Audrey Gagné
- Louise Gagné
- Alexandra Gagnon
- Claude Gagnon
- H. Garcia
- Louis Gaudreault
- André Girard
- Camil Girard
- Jean-Marc Girard
- Rachel Girard
- Alexandra Hudon
- Cornelia Krause
- Catherine Lamontagne
- Éric Lapointe
- Antoine Letarte
- Robert Loiselle
- Jean Marchand
- Marcel J. Mélançon
- Catherine Moisan
- Jean-François Moreau
- Éric Ménard
- Louis Munger
- Régis Pelletier
- Dominique Rodrigue
- François-Pierre Rousseau
- Annabelle Simard
- Marie-Pier Simard
- Jacques Sormany
- Suzanne Tremblay
- Jean-Marie Tremblay
- Élyse Turgeon
- Hugo Villeneuve
- Nadia Villeneuve
- Simon Villeneuve
- Simon Villeneuve (animateur)
- Claude Boucher (conférencier)
- Cinq participants du réseau des collèges membres de l’APOP
Résumé des présentations modifier
Note : Ce résumé est produit par Cantons-de-l'Est (d · c · b). Il n'engage que lui.
En matinée, Jean-François Moreau présente quelques conclusions tirées d'observations d'une société dite primaire où l'échange de bracelets et de colliers, tradition sociale entre chefs, mène à des échanges économiques.
Par la suite, Jean-Marie Tremblay nous parle du projet Les Classiques des sciences sociales (LCSS), qui existe depuis 1993 (?). Il nous mentionne quelques démêlés qu'il a vécus avec des maisons d'édition refusant de reconnaître la fin de la protection du droit d'auteur au Canada. Il mentionne également que le site des LCSS est le plus grand consommateur de la bande passante de l'UQAC.
Ensuite, Letartean explique différentes notions touchant au droit d'auteur et au copyright des images. Par exemple, il est interdit au Québec de publier une photo qui permettrait d'identifier une personne. Il mentionne que Wikimedia Commons est une vaste ressource multimédia dont les fichiers peuvent être réutilisés en respectant la CC-BY-SA ou la GFDL. Sa présemtation déborde largement le temps alloué, mais il était passionné par son sujet.
Cantons-de-l'Est demande l'aide d'une « main invisible » pour montrer au groupe comment modifier une page de Wikipédia. Par la suite, il discute également de différents sujets, dont le vandalisme, l'usurpation d'identité, l'agressivité de certains contributeurs et les affaires qui ont fait manchette dans l'écosystème Wikimedia.
En téléconférence, Bouchecl discute des avantages et inconvénients de la collaboration. Il exprime sa frustration à propos des contributeurs qui pinaillent sur la nationalité d'une personne, celle-ci étant née dans un pays, mais ayant passée la majeure partie de sa vie dans un autre pays. Il a vécu d'autres conflits qui semblent le rendre amer.
Isabelle Bouchard lit un texte humoristique sur le Web 2.0 et montre sa préférence pour un objet qui est, selon elle, l'aboutissement technologique ultime : j'ai nommé le livre. Et non, elle refuse d'être membre de la grande famille de Facebook.
Tout au long de la journée, Khayman apporte différentes informations qui enrichissent son contenu. Par exemple, il nous a parlé de l'achat par AOL du journal The Huffington Post, journal-blogue publié uniquement dans Internet et largement rédigé par des contributeurs volontaires.
La journée se complète en donnant l'occasion aux participants présents de poser d'autres questions sur les droit d'auteur (ou le copyright) et Wikipédia. Faute de temps, plusieurs présentations sont omises. La journée s'est terminée vers 15h15.
C'était une belle expérience : bon public, bonnes conférencières et bons conférenciers (des personnes aimant leur « travail »). Khayman (une personnalité joviale et diplomate) a organisé et veillé au bon déroulement de la journée, même s'il se lamentait du déroulement qui lui semblait chaotique.Autres éditions modifier
Notes et références modifier
- Jimmy Wales, « Un appel lancé par Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia », Wikimedia Foundation,
- Dans le but de développer ces apprentissages, les professeurs adoptent plusieurs stratégies pédagogiques. L'une d'elles est de demander aux étudiants de former des équipes pour effectuer différents travaux.
Liens internes et externes modifier
- Wikimedia Commons, un outil pour tout le monde, la présentation de Letartean (d · c · b) en format pdf sous licence CC-BY-SA 3.0.
- « Colloque Québec/Copyleft » sur Les classiques des sciences sociales
- David Monniaux, « Informer le public - Wikipédia le nouveau média pour les scientifiques », VRS, , p. 35-37 (lire en ligne)
- Popo le Chien (d · c · b), « Le zoo », sur http://choixduchaos.blogspot.com,
- Sonia Lefeuvre, « Nouvelles technologies et adaptation pédagogique. Enquête qualitative auprès d'enseignants du supérieur », sur http://www.marsouin.org, Môle de Recherche sur la SOciété et les Usages d'INternet (MARSOUIN),
- Mathieu P., « Chercheurs : Que faire sur Wikipédia ? », Wikimedia Foundation,