White and Thompson No. 3

White and Thompson No. 3
Vue de l'avion.
Le White and Thompson No. 3, numéro de série 3807, photographié en 1915.

Constructeur White and Thompson Company, Ltd. (en)
Rôle Hydravion d'emploi général[1]
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Nombre construits 9 exemplaires
Équipage
2 membres : 1 pilote + 1 copilote
Motorisation
Moteur Austro-Daimler de modèle inconnu
Nombre 1
Type Moteur à pistons
Puissance unitaire 120 ch, soit 90 kW
Dimensions
Envergure 13,72 m
Longueur 8,38 m
Hauteur 3,18 m
Surface alaire 37,2 m2
Masses
À vide 727 kg
Avec armement 1 091 kg
Performances
Vitesse maximale 137 km/h
Vitesse ascensionnelle 90,59 m/min
Endurance 6 heures
Charge alaire 19,5 kg/m2
Rapport poids/puissance 6,06 kg/ch
Armement
Interne mitrailleuse Lewis Mark I de 7,7 mm (calibre .303 British) utilisée depuis le cockpit
Externe Emplacements pour des supports à bombes

Le White and Thompson No. 3 était un hydravion biplan britannique de la Première Guerre mondiale. Si le prototype de cet appareil fut initialement conçu pour participer à une course aérienne autour du Royaume-Uni, huit exemplaires similaires supplémentaires furent produits pour le Royal Naval Air Service (RNAS).

Conception et développement modifier

 
Un No. 3, photographié en 1915 alors qu'il était sur ses roues de manutention à terre.
 
Peinture représentant un No. 3 en vol au-dessus du Solent.

En 1914, la White and Thompson Company, Ltd. (en) de Bognor Regis, dans le sud de l'Angleterre, décida de concevoir deux hydravions différents, un monomoteur et un bimoteur plus gros, afin de participer à la course du « Circuit of Britain » et gagner le prix de 5 000 £ proposé à cette occasion par le « Daily Mail. Cette course devait commencer le de la même année[2],[3]. La White and Thompson Company était alors le détenteur exclusif de la licence de fabrication des hydravions Curtiss pour la Grande-Bretagne depuis l'année précédente.

Le premier avion à être achevé fut la version monomoteur, désignée White and Thompson No. 2[4]. Il s'agissait d'un biplan doté d'ailes d'envergure inégale et propulsé par un moteur Austro-Daimler de 120 ch (90 kW) en configuration poussive (pusher). Installé entre les deux ailes, il était produit sous licence par Beardmore. Sa coque, dont la fabrication fut confiée en sous-traitance à S. E. Saunders, était faite en acajou et cousu de fils de cuivre — aussi connu sous le nom de « revêtement Consuta » —, puis installée sur une structure porteuse en bois. Elle pouvait emmener deux membres d'équipage dans un cockpit où ils étaient installés côte-à-côte[3],[5],[6].

L'avion effectua son premier vol le , mais il impressionna surtout le Royal Naval Air Service (RNAS) et sa carrière fut quelque peu détournée par ce dernier, en raison de la situation géopolitique tendue en Europe[3], le Royaume-Uni déclarant la guerre à l'Allemagne le . Une commande pour huit exemplaires de cet avion fut passée, leur désignation devenant alors White and Thompson No. 3. Ils avaient des extrémités d'ailes arrondies et une queue plus grande, et la surface plane centrale qui était montée au-dessus de la section centrale de l'aile supérieure sur le prototype fut remplacée par deux surfaces plus petites et installés au-dessus des ailes. Les avions de production étaient propulsés par un Beardmore de 120 ch, mais un de ces avion reçut un Hispano-Suiza V8 de 150 ch (112 kW)[7].

Histoire opérationnelle modifier

Le prototype, équipé de râteliers à bombes, se montra fiable et apprécié, et fut utilisé par le RNAS jusqu'à sa destruction, en [3],[8]. Le premier exemplaire de production fut livré au No. 1 Squadron RNAS (en) le . Ces hydravions, qui pouvaient être équipés d'une mitrailleuse Lewis Mark I de 7,7 mm (calibre .303 British) du côté gauche du cockpit, furent utilisés pour les patrouilles anti-sous-marines au départ de nombreuses bases au Royaume-Uni et en France — l'un de ces appareils fit un atterrissage forcé aux Pays-Bas et fut confisqué —, puis plus tard pour l'entraînement des pilotes[1],[9].

Utilisateurs modifier

Notes et références modifier

  1. a et b (en) London 1996, p. 72.
  2. (en) « The Royal Aero Club of the United Kingdom: Official Notices to Members », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. VI, no 29,‎ , p. 731 (lire en ligne [PDF]).
  3. a b c et d (en) London 1996, p. 71.
  4. (en) Goodall 1995, p. 28.
  5. (en) « The "Round Britain" Machines », Flight International magazine, Flight Global/Archives, vol. VI, no 37,‎ , p. 933–935 (lire en ligne [PDF]).
  6. (en) London 1994, p. 73.
  7. (en) Bruce 1957, p. 650–651.
  8. (en) Goodall 1995, p. 28–29.
  9. (en) Thetford 1978, p. 433.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Michael H. Goodall, The Norman Thompson File, Tunbridge Wells, Royaume-Uni, Air-Britain, , 1re éd., 101 p. (ISBN 0-85130-233-5, EAN 9780851302331, présentation en ligne).  
  • (en) J.M. Bruce, British Aeroplanes 1914-18, Londres, Putnam & Co. Ltd., , 1re éd., 742 p. (présentation en ligne).  
  • (en) Owen Thetford, British Naval Aircraft since 1912, Londres, Putnam & Company, Ltd., , 4e éd., 480 p. (ISBN 0-370-30021-1, EAN 978-0370300214, présentation en ligne).  
  • (en) Michael John Haddrick Taylor, Bill Gunston et al. (préf. John W.R. Taylor), Jane's encyclopedia of aviation, Londres, Studio Editions, , 948 p. (ISBN 978-1-85170-324-1, OCLC 28177024).
  • (en) Tony Holmes, Jane's Vintage Aircraft Recognition Guide, Londres, Harper Collins, , 493 p. (ISBN 0-00-719292-4).
  • (en) The Illustrated Encyclopedia of Aircraft (Part Work 1982–1985), Orbis Publishing, .
  • (en) Francis Crosby, The World Encyclopedia of Naval Aircraft, Lorenz Books, , 256 p. (ISBN 978-0-7548-1670-6).
  • (en) Paul Eden et Soph Moeng, The complete Encyclopedia of World Aircraft, Londres, Amber Books Ltd., , 1152 p. (ISBN 0-7607-3432-1).

Articles modifier

  • (en) Peter London, « Bognor's Boats: The Aircraft of Norman Thompson », Air Enthusiast, Stamford, Royaume-Uni, Key Publishing, no 66,‎ , p. 70–75 (ISSN 0143-5450).
  • (en) Peter London, « Island Pioneers; Aircraft Production Origins on the Isle of Wight », Air Enthusiast, Stamford, Royaume-Uni, Key Publishing, no 56,‎ , p. 71–77 (ISSN 0143-5450).