Vivre Libre ou Mourir : Punk et Rock Alternatif en France, 1981 - 1989

Bande dessinée de Arnaud Le gouëfflec, Nicolas Moog et publiée en 2024

Vivre Libre ou Mourir : Punk et Rock Alternatif en France, 1981 - 1989 est un album de bande dessinée documentaire français de Arnaud Le Gouëfflec (scénario) et Nicolas Moog (dessin) paru en mars 2024 chez Glénat. Il traite du mouvement punk, et de la scène rock alternatif et punk rock en France dans les années 1980.

Vivre Libre ou Mourir : Punk et Rock Alternatif en France, 1981 - 1989
Album
Scénario Arnaud Le Gouëfflec
Dessin Nicolas Moog
Genre(s) Documentaire

Thèmes Mouvement punk
Rock alternatif

Pays Drapeau de la France France
Éditeur Français
Collection Glénat
Première publication 13 mars 2024
ISBN 9782344055632
Nombre de pages 168

Synopsis

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Ce roman graphique est préfacé par Loran des Bérurier Noir[1]. Le titre "Vivre libre ou mourir" est aussi celui d'une chanson du groupe[2], très emblématique de cette scène[3]. Il traite sous forme de récit choral[4] de l'évolution d'une décennie de mouvement punk en France et se base sur des témoignages des principaux musiciens, activistes, groupies et mélomanes de cette époque[5]'[6]. Le dessin de Nicolas Moog est en noir et blanc[7].

Groupes et musiciens

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On suit ainsi les parcours des groupes phares et des membres de ceux-ci, racontés par eux-mêmes et par les personnes gravitant autour. Sont brossés notamment les itinéraires de :

Contexte politico-culturel

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Les labels sont mis en avant, et notamment New Rose et Bondage, dans un esprit Do It Yourself[7]. Le contexte culturel et politique des années 1980 est également abordé, avec l'impact de l'extrême grauche, entre le situationnisme, l'action directe, le terrorisme[8], les autonomes, les squats qui servent de salle de concert, aussi bien Rue des Cascades, Les Frigos, Pali-Kao[9], dans le décor plus général des années Mitterrand, de la montée du front national, et d'antiracisme[10]'[11].

Réception critique

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La bande dessinée reçoit un bon accueil critique.

  • Frédéric Bounous, sur PlanetBD déclare ainsi : « C’est joyeusement bordélique, foutraque et extrêmement riche, documenté au poil et traité, encore une fois, avec beaucoup d’amour. Punk, quoi »[12]. Sur France Info, Laure Narlian écrit : «Audacieux, vivant et réussi, cet album l’est aussi pour ses dessins, qui font palpiter chaque page. Avec son trait noir, gras et précis, Nicolas Moog cultive une sobriété rigoureuse mais ludique, multipliant les détails malicieux, les clins d’œil (d’après Cabu, d’après Fred…), les caricatures bienveillantes et les trouvailles graphiques qui explosent les cases avec jubilation. En parfait accord avec son sujet, il fait et dit beaucoup avec une belle économie de moyens »[4].
  • Sur Libération, Alexis Bernier écrit : « En faisant intervenir de nombreux témoins - l’indispensable Marsu, manager des Lucrate Milk puis des Béru, et bien d’autres toujours sélectionnés avec pertinence [...] - cette réjouissante évocation des années Valstar et colle à rustine [...], sonne juste. Le récit a aussi l’intelligence d’éviter le parisianisme en ne restant jamais scotché aux Béru /Mano et Bondage /Boucherie, pour évoquer OTH, Gougnaf, les Thugs et tant d’autres sans qui la scène punk aurait rapidement tourné en rond. Une réussite »[9].
  • Sur BD Zoom « Le dessin de Nicolas Moog en nuances de noir et blanc rend parfaitement compte de la densité et de la force des engagements transmis par Arnaud Le Gouëfflec, qui arrive en plus à glisser quelques moments poétiques dans son travail »[7].
  • Sur Télérama, Erwan Perron écrit : « Cet album au découpage alerte et aux dialogues savoureux est un passionnant témoignage sur la France du rock “auto-organisé”, donnant la parole à ceux qui l’ont vécu et porté dans les années 1980 »[13].
  • Sur France Bleu, Nans Dissoubray écrit : « La volonté du dessinateur Nicolas Moog de n'utiliser que du noir et blanc dans ses planches est une volonté assumée et terriblement efficace. Une sorte de prolongement de l'esprit underground de la presse alternative, de l'odeur du papier chaud fraichement photocopié »[14].

Notes et références

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  1. Vivre Libre ou Mourir, (lire en ligne)
  2. « Vivre libre ou mourir », sur France Inter, (consulté le )
  3. Vivre libre ou mourir - Punk et Rock Alternatif en France, 1981-1989 (lire en ligne)
  4. a et b « "Vivre libre ou mourir" : une remarquable BD retrace l'histoire du rock alternatif français des années 80 », sur Franceinfo, (consulté le )
  5. « VIVRE LIBRE OU MOURIR », sur Sceneario (consulté le )
  6. Benoit Richard, « "Vivre libre ou mourir : punk et rock alternatif en France, 1981-1989" », sur Benzine Magazine, (consulté le )
  7. a b c et d « « Vivre libre ou mourir » : une décennie de scène punk et alternative en France… | BDZoom.com » (consulté le )
  8. « Vivre libre ou mourir - Par Le Gouëfflec & Moog - Ed. (...) », sur ActuaBD (consulté le )
  9. a et b Alexis Bernier, « «Vivre libre ou mourir», le vrai courant alternatif », sur Libération (consulté le )
  10. « Vivre Libre ou Mourir - Punk et Rock Alternatif en France 1981-1989 », sur Archives de la Zone Mondiale (consulté le )
  11. BennyB, « Vivre libre ou mourir », sur La Loutre Masquée, (consulté le )
  12. Vivre Libre ou Mourir chez Glénat (lire en ligne)
  13. « “Vivre libre ou mourir” : l’épopée du rock alternatif racontée dans une BD remarquable », sur www.telerama.fr, (consulté le )
  14. « Vivre libre ou mourir, le droit des femmes Paresh, le festival de la BD de Colmar - France Bleu », sur ici par France Bleu et France 3 (consulté le )

Liens externes

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