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Développement

Conception

Le jeu, classé triple-A, est conçu à l'aide de l'Unreal Engine, et développé par Avalanche Software, qui a été acquis par Warner Bros. Interactive Entertainment en janvier 2017. En novembre de la même année, Warner Bros. crée un nouveau label d'édition nommé Portkey Games, destiné à la gestion des jeux vidéos liés au monde des sorciers.

Avalanche Software s'est vu confié le projet avec pour ambition de s'inspirer de l'œuvre originelle de J. K. Rowling, et d'étendre son univers par des nouveaux contenus originaux. Pour répondre aux attentes, les développeurs se fixent trois axes principaux : l'authenticité, c'est-à-dire créer un passé et un environnement qui soient crédibles un siècle avant Harry Potter, en conservant les principaux points de repères des fans ; l'héroïsme ; et la magie, omniprésente, utilisée dans toutes les actions.

Recherche d'authenticité

Selon Warner Bros., Rowling n'est pas directement impliquée dans le développement du jeu. Bien qu'il ne s'agisse pas de l'une de ses histoires, le site officiel du jeu précise que les écrits de Rowling restent le fondement de tous les projets liés au Wizarding World, y compris Hogwarts Legacy. L'équipe créative s'inspire à la fois des romans Harry Potter et des films adaptés (surtout ceux plus sombres réalisés par David Yates), et s'y réfèrent systématiquement pour développer le « nouveau territoire » et les différentes fonctionnalités du jeu. Elle intègre donc de nouveaux lieux, personnages et éléments d'histoire, en plus des lieux emblématiques déjà connus des fans, tels que Poudlard, la forêt interdite ou le village de Pré-au-Lard.

« Les questions incontournables des fans sont souvent : « Qu'y a-t-il au-delà ? Qu'y a-t-il après la forêt interdite ? Au-delà de Pré-au-Lard ? […] » On savait que l'on devait répondre à tout ça. »

— Alan Tew (directeur du jeu)

De la même manière, l'équipe intègre de nombreuses références à l’œuvre originelle et essaie de faire en sorte qu'aucun anachronisme ne soit constaté. Les romans ont été relus de nombreuses fois pour vérifier la bonne localisation des pièces emblématiques du château, ou si il était possible d'inclure dans le scénario des ancêtres de personnages déjà connus des fans, comme ceux des Weasley, des Black ou des Gaunt. Andrew Hayes, responsable de conception, estime que l'équipe est parvenue à créer des éléments qui, sans être exactement ceux de l'époque de Harry Potter, produisent « le même effet ». Les salles de classes, notamment, présentent un mélange d'éléments familiers et inédits, et certaines d'entre elles, comme la salle de potions, sont calquées sur les plans des films Harry Potter. D'autres se détachent des sources, comme la salle de divination, qui apparait moins anxiogène que pendant l'époque de Harry Potter, ou encore la classe de botanique, qui bénéficie dans le jeu de davantage de volume, avec la représentations de plusieurs écosystèmes (sous-terrain, sous-marin…) dans les différentes serres. D'autres salles, comme celle d'histoire de la magie, d'étude des moldus ou d'arithmancie, connaissent avec le jeu leur toute première représentation. Selon Boston Madsen, les quatre salles communes devaient faire figurer leur élément, tel que cela avait été imaginé et écrit par J. K. Rowling : le feu (grand foyer) pour Gryffondor, l'eau (lignes ondulantes) pour Serpentard, l'air (fenêtres) pour Serdaigle et la terre (plantes) pour Poufsouffle.

Transposer l'histoire dans l'Écosse du XIX^e siècle nécessite de la part de l’équipe un travail créatif très important, notamment au niveau des personnages (les personnalités de chaque professeur notamment), de l'environnement (transposer un climat nuageux, froid et humide par des couleurs « muettes et ternes »), des vêtements (rendre possible des milliers de combinaisons vestimentaires d'époque ou plus fantaisistes), et même du langage, puisque l’anglais de l’époque diffère légèrement de l'anglais actuel.

Magie omniprésente

La magie fait partie du quotidien dans le monde des sorciers de Rowling, et l'équipe du jeu a souhaité la rendre « organique, belle, élégante, amusante et surprenante », et permettre à la personne qui joue d'agrémenter son expérience de jeu en ayant la possibilité d'interagir à tout moment avec le château et les éléments qui le composent.

Le scénario aborde notamment la Magie Ancienne, une puissante forme de magie mystérieuse, qui est rapidement évoquée dans les livres (notamment par Dumbledore dans Harry Potter et le Prince de sang-mêlé), et que le personnage jouable maîtrise. Les livres de Rowling effleurent le sujet et l'équipe décide donc de placer cette magie ancienne au cœur du scénario.

Héroïsme et expérience de jeu

À l'instar d'un nouvel élève, la personne qui joue doit se sentir « complètement perdue » en arrivant dans le château. Mais pour éviter que l'exploration ne soit trop rébarbative, l'équipe essaie de simplifier la navigation par un plan linéaire, qu'ils espèrent intuitif. Un système de déplacement rapide sur l’ensemble de la carte est intégré sous la forme d'un réseau de cheminées (poudre de cheminette) que le personnage doit activer au fil de sa progression.

Moira Squier, responsable de la narration, précise que le choix de faire entrer le personnage principal directement en cinquième année peut se justifier pour deux raisons : l'action et l'histoire ne pourraient être placées sur les épaules d'un enfant de 11 ans — l'âge normal d'entrée à Poudlard — et l'aventure du joueur ne doit pas pour autant se terminer trop rapidement (« on souhaitait qu'il ait le temps de nouer des liens durables », ajoute Squier). En parallèle, les développeurs du jeu ne révèlent aucun indice sur le passé du personnage incarné afin de permettre aux joueurs et aux joueuses de s'y identifier plus librement. Ils renoncent également à dater précisément les événements.

Le personnage principal a été conçu via la capture de mouvement : un acteur a effectué des mouvements avec des capteurs sur le corps et le visage, et ses mouvements ont été retranscrits dans le jeu (ce qui semble expliquer l'impossibilité de modifier la taille et le poids de son avatar). Pour donner vie à l'histoire et donner des informations essentielles sur les personnages, l'équipe introduit également des cinématiques en cours de jeu, réalisées par Nathan Hendrickson. Les story-boards sont d'abord animés en 2D et doublés, ce qui permet selon Hendrickson de valider les choix scénaristiques, ainsi que la durée d'une séquence. Les scènes sont ensuite converties en 3D à l'aide d'un logiciel spécifique en utilisant différentes caméras et sous différents angles, en ajoutant d'autres personnages (notamment l'avatar personnalisé et très variable de la personne qui joue) et éléments de décors nécessaires. L'équipe passe ensuite à la capture finale des mouvements des personnages, aux animations faciales et à l'affinage et finalisation des doublages. Les effets de lumière, les bruitages et la musique sont également ajoutés lors de cette étape. L'équipe d'Hendrickson utilise les cinématiques avec parcimonie, en donnant la priorité au gameplay et en essayant de rendre celui-ci « le plus engageant possible ».

L'expression personnelle de la joueuse ou du joueur passe également par les dialogues à choix multiples, où la personne a la possibilité d'interagir avec bienveillance ou avec froideur. Lorsqu'un PNJ confie une mission de récupération d'un objet, la personne qui joue peut décider finalement de garder cet objet, ce qui influence les interactions suivantes. L'élève apprend de nombreux sortilèges au cours de l’aventure et peut avoir des approches différentes au moment des combats : attaquer frontalement, prendre le contrôle par un sort de manipulation, ou éviter la confrontation. Le designer Troy Johnson précise que si la personne qui joue opte pour l'apprentissage de la magie noire, elle débloquera des capacités dans ce domaine et pourra donner des effets particuliers à sa magie, comme l'« absorption des forces de vie » ou la répartition des dommages sur plusieurs ennemis en même temps.

Spécificités techniques

Configuration minimum
PC

Caractéristiques techniques

Système d'exploitation	Windows 10 (64 bit)
Processeur	Intel Core i5-6600 3,3 GHz ou AMD Ryzen 5 1400 3,2 GHz
Mémoire vive	16 Go
Carte graphique	NVIDIA GeForce GTX 960 4GB ou AMD Radeon RX 470 4GB, avec DirectX 12
Espace disque	85 Go

La taille de téléchargement de Hogwarts Legacy est de 76 à 80 Go pour les consoles.

Promotion

Une affiche du jeu sur un immeuble à Berlin.

Des images du gameplay fuitent en 2018.

Annoncé lors d'un événement PlayStation 5 en septembre 2020, Hogwarts Legacy devait initialement sortir sur PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One, Xbox Series X/S et PC en 2021. Le 13 janvier 2021, Portkey Games annonce préférer prendre son temps pour développer le jeu et décide de repousser sa sortie en 2022, et après la sortie du film Les Animaux fantastiques 3.

Le 17 mars 2022, PlayStation, Avalanche Software et Warner Bros. Games présentent un premier aperçu du gameplay de Hogwarts Legacy sur PS5, d'une durée de quinze minutes, via les chaines YouTube et Twitch de PlayStation. Ces images sont suivies par un documentaire de six minutes sur la réalisation du jeu, avec des interviews des membres de l’équipe créative d'Avalanche Software (le manager Chandler Wood, le producteur James Cabrera, le directeur du jeu Alan Tew, la graphiste des environnements Boston Madsen, la directrice de narration Moira Squier, le directeur artistique Jeff Bunker et le directeur du département conceptuel Sebastien Gallego).

Dans la foulée, le site officiel annonce que le jeu sortira également sur Nintendo Switch.

Un pack « Magie noire » est présenté lors de la Gamescom de l'été 2022. À la rentrée de septembre 2022, lors de l'événement annuel « Retour à Poudlard » (Back to Hogwarts), l'équipe partage de nouveaux extraits du gameplay à travers quatre vidéos des salles communes de Poudlard (Gryffondor, Poufsouffle, Serdaigle et Serpentard).

Le 11 novembre 2022, à travers un gameplay showcase de 45 minutes, le manager Chandler Wood, le directeur du jeu Alan Tew et la graphiste Boston Madsen dévoilent notamment un aperçu (sur console PlayStation) des possibilités de création du personnage principal ; l'exploration d'une partie du château par un joueur de la maison Poufsouffle ; le système de dialogues avec les PNJ et le système de combats.