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Église maronite
Fondateur(s) Les disciples de St. Maron
Union à Rome Depuis le premier jour du mouvement Maronite
Primat actuel Patriarche Nasrallah Boutros Sfeir
Siège Bkerké, Liban
Territoire primaire Liban
Extension territoriale (diaspora libanaise)
Rite maronite
Langue(s) liturgique(s) syriaque, arabe
Tradition musicale syriaque
Calendrier grégorien
Population estimée 3 108 000 (2005)
Jean Maron, premier patriarche
Nasrallah Boutros Sfeir, patriarche actuel

L'Église maronite (كنيسة مارونية) est une des Églises catholiques orientales. Le chef de l'Église porte le titre de Patriarche maronite d'Antioche et de tout l'Orient. Il a sa résidence à Bkerké au Liban. Le titulaire actuel est Son Eminence le cardinal Mar Nasrallah Boutros Sfeir.

Le titre "Mar" veut dire "Monsieur" en syriaque. Dans la tradition maronite, ce titre est également donné aux saints. Les patriarches Maronites portent toujours le nom "Boutros" en second prénom, voulant dire Pierre, par référence à Pierre , le fondateur de l'église d'Antioche.

Le titre de Patriarche d'Antioche est très disputé et est actuellement porté également par quatre autres chefs d'Église.

Histoire modifier

Naissance modifier

La naissance de l'Église maronite en 687 est due à l'ensemble des évènements et des mouvements socio-religieux qui ont forgé le Moyen-Orient entre le Ier siècle et le VIIe siècle.

Deux évènements majeurs marquent cette église, l'apparition de Maron vers le IVe siècle et l'élection de Jean Maron en 687 comme patriarche de l'église d'Antioche, qui fut à son tour le premier patriarche de l'église maronite.

Sachant que son élection fut assurée par les différents évêques Antiochiens qui vivaient dans l'orbite spirituel du monastère Saint Maron, sans les autres évêques non influencés par le monastère en question.

Le contexte Chrétien oriental modifier

Les Maronites sont des Chrétiens qui se sont groupés autour du monastère Saint Maron, qui porte le nom de Maron et qui a été fondé par ses disciples qui conservaient son mode de vie ainsi que ses enseignements. L'influence de ce monastère sur d'autres monastères ainsi que sur les évêchés et les populations chrétiennes de la région, n'était pas négligeable.

Maron, l'ermite, a vécu près d'Antioche, vers la fin du IVe siècle. l'Église alors était divisée sur la nature de Jésus. Certains Chrétiens affirmaient que l'homme était aussi Dieu ; d'autres, monophysites ne reconnaissaient que sa nature divine.

Maron s'installa alors en montagne pour être à l'écart de ces controverses théologiques et adorer Dieu. Dans sa retraite, Maron découvrit que sa vocation était de vivre avec le peuple. Il quitta donc son ermitage pour dispenser un enseignement spirituel. Ses disciples augmentèrent en nombre. Ils prirent son nom et se nommèrent « les moines Maronites ».

Maron est mort en 410 (ou en 435 selon d'autres sources). Ses disciples continuèrent sa mission. Sa foi a été confirmée par le concile de Chalcédoine.

Affirmation de l'identité Catholique modifier

En 451, au concile de Chalcédoine, les Maronites se tiennent à des positions claires et avec le Concile, ils soutiennent que le Christ est Dieu et homme à la fois, ayant deux natures : divine et humaine. Ils agissent en défenseurs intraitables du Concile et de leur alliance avec le pape. C'est alors que les ennemis du concile de Chalcédoine devinrent les ennemis des Maronites qui donnèrent 350 martyrs en 517 et commencèrent à gagner le territoire de ce qui allait, par la suite, devenir le Liban par groupes. Historiquement ce fut après cet évènement que le terme "maronite" a été employé pour désigner particulièrement les disciples de Maron et plus généralement les personnes qui suivaient la foi de ses disciples. Les habitants du Mont-Liban se sont convertis vers la fin du Ve siècle au Christianisme, grâce à quelques disciples de Maron, et devinrent maronites. Le plus connu parmi ces disciples était Abraham de Cyrrhus dont le nom fut donné au fleuve au bord duquel il habita et enseigna au nord de Beyrouth, le fleuve d'Abraham anciennement nommé le fleuve d'Adonis. Les maronites de la montagne libanaise accueillirent leurs frères qui venaient des alentours d'Antioche et ensemble, ils poursuivirent leur mission.

Relations avec Constantinople modifier

Les relations de l'Église maronite avec le patriarcat de Constantinople devenant difficiles après l'installation des Arabes dans la région. L'empereur de Byzance se comportait comme s'il était le roi de l'Église. Il nommait les Patriarches et intervenait dans les affaires de l'Église. Les Chrétiens venaient à lui pour régler tout problème. Les Maronites furent donc contraints d'élire eux-mêmes leur propre Patriarche, ce fut Jean Maron, en 687.

Quand les Maronites se donnèrent un Patriarche, Byzance ne le toléra pas. Lors d'une tournée dans la région, l'armée de Byzance attaqua les Maronites. Il y eut un combat à Amioun ; ce furent les Maronites qui remportèrent la victoire.

Le Patriarche s'installa à Kfarhay faisant du palais épiscopal son siège patriarcal.

Conflit du Mont-Liban modifier

De 1840 à 1860, au Mont-Liban à l'époque sous l'Empire ottoman, une "guerre" oppose maronites et druzes. On compte environ 10 000 victimes maronites[1]. L'Europe Occidentale s'intéresse au problème et décide d'obliger l'Empire ottoman à créer une province autonome du Mont-Liban en 1861 dirigée par un sujet ottoman catholique non maronite sous la surveillance des consuls européens. La guerre provoque aussi le départ de maronites et de 1/5e des druzes du Mont-Liban vers l'Amérique et l'Europe.

Le rôle des Maronites dans la politique du Liban modifier

Guerre du Liban modifier

La guerre civile du liban éclate le 13 avril 1975 et dure jusqu'à l'accord de Taëf en 1990. Les maronites jouèrent un grand rôle dans le conflit, nottament de par leurs différentes milices.

Les Maronites aujourd'hui modifier

De nos jours, les maronites sont présents dans 18 pays, parmi eux le Liban, la Syrie, l'Irak, l'Égypte, le Brésil, les États-Unis, la France, le Mexique, Chypre, la Palestine (dont Israël), l'Australie, l'Argentine, le Canada et le Qatar.

Organisation modifier

L'Église compte les diocèses suivants :

 
Cathédrale maronite d'Alep

Relations avec les autres Églises modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Ouvrage modifier

  • Jean-Pierre Valognes, Vie et mort des Chrétiens d'Orient, Fayard, Paris, 1994, (ISBN 2213030642)

Notes et Références modifier

Liens externes modifier