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Xe–XIIIe
d'argent aux trois chevrons de gueules |
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Capitale | Nogent-le-Rotrou |
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960 | Création du fief de Nogent |
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980 | Fulcois hérite de son oncle du comté de Mortagne. |
1003 | Geoffroy Ier comte de Mortagne, de Nogent et vicomte de Châteaudun. |
1039 | Hugues Ier succède à son père et devient comte de Mortagne, de Nogent et vicomte de Châteaudun. |
1044 | Rotrou II succède à son frère et devient comte de Mortagne, de Nogent et vicomte de Châteaudun. |
1080 | Geoffroy II succède à son père |
1100 | Rotrou III succède à son père |
1111 | Combat sous la bannière d'Henri Ier Beauclerc contre le roi de France soutenu par le comte d'Anjou et le sire de Bellême |
1113 | Robert de Bellême dépouillé de Bellême qui est rattachée au Perche. Rotrou prend le titre de comte du Perche |
1144 | Rotrou IV du Perche succède à son père mort à Rouen |
1152 | Guerre au côté de Louis VII contre Henri II d'Angleterre. Perte de Moulins-la-Marche et de Bonsmoulins. |
1191 | Geoffroy III du Perche succède à son père |
1194 | Récupération des fiefs de Moulins-la-Marche et Bonsmoulins |
1202 | Thomas du Perche succède à son père. La régence est assurée par sa mère Mathilde de Saxe et de Bavière. |
1217 | A la mort de son frère à Lincoln, Guillaume du Perche lui succède |
1226 | Extinction de la maison du Perche. Le roi Louis VIII le Lion fait valoir le droit de réversion et annexa le comté du Perche. |
Entités précédentes :
Entités suivantes :
- Royaume de France (province du Perche)
Le comté du Perche, ou Grand Perche, fut une division politique indépendante du Xe au XIIIe siècle. Situé entre Duché de Normandie, Royaume de France et Maine, il occupait une partie de la région naturelle du Perche. Unifié par Rotrou, le comté réunissait les seigneureries de Nogent, de Béllême et de Corbon. La fin de la famille de Rotrou met un terme à son existence en tant qu'entité indépendante. Il est dés lors repris en main et rattaché à la Couronne de France où il deviendra une province d'apanage sous le nom de province du Perche jusqu'à la Révolution.
Géographie
modifierGeographie physique
modifierLe comté nait dans le Perche, une région isolée largement recouverte de forêt que l'on commence à défricher pour les besoins de l'agriculture.
Trois centres urbain se partagent l'influence sur le comté. Nogent la plus importante et sa capitale, Mortagne qui remplace Corbon détruite par les Normands et enfin Bellême, la plus ancienne mais aussi la plus petite.
Géographie administrative
modifierLes seigneuries du Corbonnais et de Nogent sont rejointent par celle du Bellêmois en 1113 pour formé le comté du Perche tel qui fut lors de son annexion au Royaume de France. Chacune des seigneuries du comté comptaient différentes châtellenies.
- La seigneurie du Corbonnais était composé de quatre châtellenies: Mortagne, Long-Pont, Mauves et Maison-Maugis
- La seigneurie de Nogent était composée de cinq châtellenies: Riveré, Montigny, Montlandon, Nonvilliers et la Ferrère
- La seigneurie du Bellemois en renformait le même nombre: Bellême, le Theil, la Perrière et Mont-Isambert
Les comtes du Perche n'avaient inféodé leurs Fiefs qu'avec réserve. Ils avaient gardé en main-propres les trois villes principales: Mortagne, Nogent et Bellême défendues par leurs chateaux ainsi que les châteaux de chacune de leur châtellenies. Un grand nombre d'autres fiefs et châteaux tenus que jure rendabili contribuèrent à consolider leur puissance.
Histoire
modifierLe comté du Perche fut une entité politique indépendante du Xe au XIIIe siècle avant d'être réunit à la Couronne de France au XIIIe siècle et rattaché au Maine. Ses débuts tiennent de l'union des comtés de Mortagne et de Nogent.
Contexte
modifierA mesure où le Perche (saltus Perticus) a été défriché, il a été partagé en divers Pagis. Le principal, celui d'Hiesmes (Pagus Oximensis) était compris avec le Corbonnais (centana Corbonensis) dans le diocèse de Séez[1]. Le Corbonnais fut érigé en pagus avec à sa tête un comte avant 853 le séparant du Hiémois et devint un archidiaconé[2]. Au Xe siècle, le comté en proie à la pression des Vikings fut affaiblit par la destruction de sa capitale Corbon. C'est à partir de cet évènement que les comtes de Corbon (Hervé Ier et Hervé II) se firent appellés comtes de Mortagne[3]. Bellême semble avoir profité de ces évènements pour être démembrée du comté du Corbonais[4] et être érigé en seigneurie indépendante. Jusqu'à cette période, Yves de Bellême et son fils Guillaume désignaient indifféremment dans leurs chartes en faveur de Marmoutier les mêmes lieux et particulièrement Belléme comme situés tantôt dans l'Hiémois tantôt dans le Corbonnais.
Les débuts
modifierAprès le conflit de 960 qui opposa Thibaud Ier de Blois et Richard Ier de Normandie, un fief entre Blésois et Normandie fut constitué par le comte de Blois autour de Nogent et confié à Rotrou. A sa mort en 996, sa fille, Mélissende, seule héritière, devint comtesse de Nogent. Son époux, Fulcois hérita de son oncle Hervé II du comté de Mortagne en 980. Leur union permit de réunir les deux fiefs de Mortagne et de Nogent.
Leur fils ainé Geoffroy Ier hérita de ses parents des deux comtés et reçut la vicomté de Châteaudun en 1003 de son oncle Hugues devenu archevêque de Tours. Il se dégagea de la suzeraineté blésoise et entama les hostilités contre Fulbert, évêque de Chartres avec lequel il finit à se soumettre en 1029.
Conséquences
modifierL'émergence de ce nouveau comté entre Maine, Normandie et Royaume de France entraine différentes conséqueses.
Un comté pivot entre Duché de Normandie et du Maine et Couronne de France
Une participation active à la chute du comté de Bellême
La fin du comté indépendant tel qu'il existait du Xe au XIIIe siècle et son rattachement au domaine royal sous l'autorité du gouvernement du Maine et la dépendance financière de la Normandie ont fait du Perche une province sans véritable existence. Les questions judiciaires et religieuses étaient également autant d'obstacles à une unité de la province. L'intendant d'Alençon y avait autorité alors que dans le même temps les tribunaux locaux ressortaient à Rouen et à Paris, quant aux différentes paroisses de la province, elles étaient partagées entre les évêchés de Chartres, du Mans et de Sées. Réalité géographique et humaine, le Perche malgré les rattachement du Thymerais et du Perche Gouët ne pourra s'imposer comme une réalité administrative et constitué un département lors de la Révolution. La province fut divisée sur quatre départements après la Révolution française : l'Orne, l'Eure-et-Loir, la Sarthe et le Loir-et-Cher.
Architecture
modifierLes premiers comtes du Perche firent de très nombreuses libéralités à l'églises et dotèrent leur comté d'abbayes, de monastères, de prieurés ou d'hôtel-Dieu.
- Monastère de Saint-Denis de Nogent, en 1030, par Geoffroy II; comte du Perche et vicomte de Châteaudun, puis Rotrou II et Geoffroy III
- Prieuré et léproserie de Chartrage aux portes de Mortagne
- Abbaye de Thiron par Rotrou III en 1109
- Abbaye de la Trappe en 1140 toujours par Rotrou III
- Collégiale de Saint-Jean de Nogent par Rotrou IV
- Monastère de Val-Dieu, dans la foret de Réno en 1170
- Prieuré de Chesne-Gallon, dans la forêt de Bellême
- Hôtel-Dieu de Nogent en 1184
- Réédification de l'Hôtel-Dieu de Mortagne par Geoffroy IV
- Prieuré de Moulin-la-Marche
Sources
modifier- Histoire des comtes du Perche de la famille des Rotrou de 943 à 1231, Nogent-le-Rotrou, Imprimerie de A Gouverneur, 1836, par Marc Athanase Parfait Oeillet des Murs
- Coutumes des pays, comté et bailliage du Grand Perche, Chartres, Chez François Le Teillier, 1754, par Christophe de Thou, Barthelemy Faye et Jacques Viole
- Mémoires historiques sur la ville d'Alençon, et sur ses Seigneurs, Volume 1, Alençon, Poulet-Malassis et de Broise, 1858, par Pierre Joseph Odolant-Desnos, Pierre François Léon Duchesne de la Sicotière
- Mortagne-au-Perche au XVIIIe siècle : zones d'influences et espaces relationnels d'une petite ville. Annales de Normandie, 46e année, n°5, 1996. Société d'Ancien Régime : Journée d'Histoire du Droit – 1995, par Jarnoux Philippe.
- Généalogie des comtes du Perche et des comtes de Mortagne, site Racines & histoire, par Etienne Pattou.
- Géographie du Perche et chronologie de ses comtes ; suivies de pièces justificatives formant le cartulaire de cette province, Mortagne, impr. de "l'Écho de l'Orne", 1890-1902, par Olivier de Romanet (Gallica/Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme)
- Carte des provinces du Maine et du Perche, 1719, par Guillaume Delisle (Gallica/Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, CPL GE DD-2987 (730 B))
Notes et références
modifier- Mémoires de la Société des Antiquaires de la Normandie, Volume 9, 1835, par la Société des Antiquaires de la Normandie
- Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure, Tome III, Evreux, Imprimerie Auguste Hérissey, 1869, par Auguste Le Prévost, p.542
- Géographie du Perche et chronologie de ses comtes ; suivies de pièces justificatives formant le cartulaire de cette province, Mortagne, impr. de "l'Écho de l'Orne", 1890-1902, par Olivier de Romanet, p. 34 (Gallica/Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme)
- Géographie du Perche et chronologie de ses comtes ; suivies de pièces justificatives formant le cartulaire de cette province, Mortagne, impr. de "l'Écho de l'Orne", 1890-1902, par Olivier de Romanet, p. 35 (Gallica/Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme)