Utilisateur:MarcoGrondin/Brouillon

Introduction

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LEVITATION est un projet de surveillance de masse sous lequel le gouvernement Canadien collecte des données de communication dans divers pays à travers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Afrique du Nord [1]. Levitation est le nom code du projet entamé depuis la mi 2012 par le centre de la sécurité des télécommunications Canada (CSTC), l'équivalent Canadien du National Security Agency (NSA) américain.

Les analystes du CSTC utilise un programme informatique appelé ATOMIC BANJO [2] pour recueillir entre 10 et 15 millions de téléchargement (download) et téléversement (upload) par jour sur les sites de téléchargement gratuit. Un document confidentiel à été révélé au public concernant le projet Levitation le 26 janvier 2015 par Edward Snowden.

Le projet

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Description

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Le projet Levitation à été enclenché à la mi 2012 par le gouvernement canadien et permet de surveiller et de collecter des vidéos, des documents et de la musique en infiltrant les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) [3]. Il est ainsi capable d'intercepter tout téléchargement et téléversement des utilisateurs Internet surveillés. De plus, comme le révèle le document confidentiel, le projet Levitation assure aussi la surveillance de plus de 102 sites de téléchargement gratuit , ou Free File Upload (FFU), notamment le défunt site Megaupload. Parmis les 102 sites surveillés, seulement deux autres ont été révélé: RapidShare et SendSpace. Les FFU sont couramment utilisés par le public pour partager et télécharger des vidéos, des photos et autres documents.

L'objectif du CSTC est de traquer et surveiller des comportements suspicieux ou relié aux activités terroristes en stoppant les attaques avant même qu'elles est eu lieu, en visant des individus qui serait incités aux terrorismes. Comme exemple fourni dans le document révéler par Snowden, un des fichier surveillé est "The Explosives Course" [4], un manuel rédigé en anglais par Al-Qaïda sur la fabrication de bombe et engin explosif. Par contre, dans son processus, le CSTC doit parcourir un nombre massif de données de téléchargement personnels et privés initialisés par des usagers Internet qui n'ont aucune connexion à des réseaux terroristes et qui n'ont rien commis d'illégal. Malgré le fait que le projet Levitation est une initiative du gouvernement canadien, il n'y a pas seulement les données des citoyens canadien qui sont recueillie [5].

Le CSTC trouve environ 350 téléchargements intéressants chaque mois, ce qui est moins de 0.0001% du total des données collectés. Le Canada partage les informations recueillies grâce au projet Levitationavec d'autre pays alliés, dont l'Espagne, le Brésil, l'Allemagne et le Portugal. À la connaissance du public, il n'y a aucune preuve sur l'efficacité du projet Levitation dans l'arrêt ou la prévention d'actes terroristes.

L' expert en sécurité informatique, Adam Molnar, affirme que le CSTC est inondé d'informations, tellement que « même au moment où nous détectons une attaque, ces agences sont inondées d'information et ne sont même pas capable de suivre une piste spécifique[trad 1]. » Sur le même sujet, le directeur de la sécurité Internet de l'Université de Toronto, Ron Deibert, commente en affirmant que « chaque actions que vous faites en lignes est archivé, collecté et analysé[trad 2]. » Il compare le projet comme une géante machine X-RAY au-dessus de nos vies digitales [6].

Fuite d'information

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Le 27 janvier 2015, un document à été révélé au public par Edward Snowden, un ex-consultant de la NSA. Cette révélation à été fait en collaboration avec le réseau de nouvelle Canadien CBC et le site internet "The Intercept" [7]. Dans ce document, on y retrouve une présentation PowerPoint sur le fonctionnement du projet Levitation. Un analyste blague sur le fait que dans la chasse au terroristes, le système peut ralentir dû à l'encombrement massif d'informations inoffensives recueillie sur la télésérie musicale américaine "Glee".

Diapositives

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Ci-dessous se trouve quelques diapositives de la présentation du projet Levitation

Réactions politiques

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Parti Libéral

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Lors d'une conférence de presse le 28 janvier 2015, le débuté, maintenant premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a commenté sur la situation de la fuite du projet Levitation en demandant une surveillance plus accrue sur les responsables du projet: « Cette information, comme vous le savez, viens tout juste d'être dévoilée, Trudeau commente. Nous avons de sérieuses préoccupations sur comment ce gouvernement tente de protéger ses citoyens canadiens. Et je pense que c'est le moment de parler de réglementation pour s'assurer que le gouvernement agis de façon responsable [trad 3]. » [8].

Madame Joyce Murray, critique de la défense Libérale, à déclarer que les présentes lois Canadienne sur la collecte des données digitales n'étaient pas couvert, ce qui amène le gouvernement à pouvoir utilisé les données recueillis comme bon lui semble, sans risque de sanctions. Elle ajoute que le gouvernement doit protéger la vie et les informations privées des citoyens canadien. [9].

Politique internationale

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Suite à la révélation du document confidentiel par Snowden sur le projet Levitation, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à commenté sur les effets négatifs qu'on les projets de surveillances électroniques sur les droits de la personne. L'Assemblée était deplus très concernée sur les pratiques des projet de surveillance de masse et leur manque de régulation et de protection technique. [10].

Méthode de recherche

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Tamir Israel, avocat sur la politique Internet à l'Université d'Ottawa , explique que le projet Levitation fonctionne sur un algorithme pour tracer et identifier un individu qui aurait téléchargé et/ou consulté des documents suspicieux ou reliés à des activités à allure terroriste. Le programme surveille d'abord un fichier ou document à allure suspicieuse. C'est lorsque qu'un ordinateur accède à ce fichier que le programme note l'adresse IP de l'ordinateur et entame une recherche plus avancée. L'adresse IP de l'ordinateur donne l'identité et la location du fournisseur d'accès Internet. Le CSTC contacte donc le FAI pour connaitre l'identité exacte de la personne. Le CSTC ramasse et collecte toute information sur l'individu qui aurait accéder au fichier suspicieux. Le gouvernement utilise aussi le programme Mutant Broth, une banque de donnée administrée par les espions électroniques britanniques du Government Communications Headquarters (GCHQ). En entrant l'adresse IP dans la banque de donnée, il est possible de voir les activités en ligne de l'ordinateur 5 heures avant l'accès au fichier et 5 heures après. [11].

Les données privées, ainsi que toutes activité en ligne de l'individu sont alors emmagasiné dans une banque de donnée pour des analyses plus poussées. Ces informations peuvent être échangées avec d'autres agences de surveillance gouvernementale ou privée.

Annexes

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Articles connexes

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  • Historique des révélations d'Edward Snowden

Citation originale

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  1. (en) « even in instances where we see an attack occur, these agencies are drowning in data and they're not even able to follow up on specific leads. »
  2. (en) « every single thing that you do [...] is being archived, collected and analysed. »
  3. (en) « This story, as you know, is just coming to light, Trudeau said. We have very serious concerns about how this government is going about keeping Canadians safe. And I do think that it is the time to talk about proper oversight to make sure that government is behaving responsibly. »

References

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  1. (en) Ryan Gallagher et Glenn Greenwald, « Canada Cast Global Surveillance Dragnet Over File Downloads », The Intercept,
  2. (en) « Canadian Government Spies on Millions of File-Sharers », Torrent Freak,
  3. (en) John Leyden, « Snowden Reveals LEVITATION Technique of Canada's Spies », The Register,
  4. (en) Amber Hildebrandt, Michael Pereira, Dave Seglinis et CBC News, « CSE Tracks Millions of Downloads Daily: Snowden Documents », CBC NEWS, 27 janvier 2015, 3:12 pm et
  5. (en) « CSE: What do we Know About Canada's Eavesdropping Agency? », CBC NEWS, 14 juin 2013, 5:30 pm et
  6. (en) Jon Queally, « Canadian Spy Program "LEVITATION" Illustrates "Giant X-Ray Machine Over All our Digital Lives" », Global Research,
  7. (en) « Snowden Files Reveal CSE Project Levitations Threatens Privacy », Surveillance in Canada,
  8. (en) « Project Levitation and your Privacy: Politicians Call for Cybersurveillance Oversight », CBC NEWS, 28 janvier 2015, 7:09 pm et
  9. (en) Amber Hildebrandt, Michael Pereira, Dave Seglins et CBC News, « CSE's Levitation Project: Expert Says Spy Agencies 'Drowning in Data' and Unable to Follow Lead », CBC NEWS, 29 janvier 2015, 5:00 am et
  10. (en) Pieter Omtzigt, « CSE's Levitation Project: Expert Says Spy Agencies 'Drowning in Data' and Unable to Follow Lead », Parliamentary Assembly; Council of Europe,
  11. (en) « GCHQ Appendix », The Intercept