Utilisateur:Leonard Fibonacci/Bérénice - sainte Véronique
La princesse syro-phénicienne qui a adopté Aquila et Nicétas et qui pourrait être la veuve d'Agrippa Ier (ou l'épouse de Callinicus/Kalinicus de Commagène) a une fille qui s'appelle Bérénice et dont d'autres sources disent que c'est celle que Jésus a guéri de ses "pertes de sang" qui duraient depuis 12 ans (ou 7 ans). Celle qui a été guérie est d'ailleurs explicitement appelée Bérénice dans plusieurs autres sources. Cette même personne est identifiée à Sainte Véronique, Véronique étant une francisation de Béréniké, passant par le latin qui la nomme Veronica, le "béta" se prononçant "Vé" en grec.
Écrits peu connus faisant partie de la tradition chrétienne
modifier« La légende associant le portrait de Jésus à Véronique a partie liée avec une série de traditions littéraires sur Ponce Pilate [...] Les origines et les relations des divers récits de l’Antiquité et du Haut Moyen Âge consacrés à Pilate et à Véronique – pour ne pas parler des enjeux dont ils sont porteurs – sont ainsi loin de pouvoir être élucidées. [...] les deux récits les plus anciens conservés sur la« Sainte face » – la
Cura sanitatis Tiberii et la Vindicta Saluatoris. »
I. La Cura sanitatis Tiberii
modifier« D’un commun consensus, la recherche actuelle estime que le témoin le plus ancien de la légende de Véronique est la Cura sanitatis Tiberii, ‘Guérison de Tibère’, dont E. von Dobschütz a proposé une édition critique dans son Christusbilder5 sur la base de trente-cinq manuscrits6, qu’il a répartis en deux recensions, en fonction de leur lien avec l’Évangile de Nicodème7. »
Le manuscrit le plus ancien date du VIIIe siècle et le texte est probablement postérieur au IVe siècle si l'on estime que l'écrit dépend bien de l'Évangile de Nicodème.
1.2. Le récit
modifier« Dans la forme éditée par Ernst von Dobschütz, la Cura sanitatis est composée de deux parties, reliées artificiellement l’une à l’autre par une indication de temps12, mais certains manuscrits ne semblent contenir que la première section du récit (§1-14). Le récit a-t-il été abrégé ou au contraire amplifié au fil du temps ? La question mériterait d’être reprise à nouveaux frais13. »
« La première section (§1-14) rapporte ce qui s’est passé sous le règne de Tibère et s’achève par la mort de l’empereur ; la seconde (§15-20) ra-conte les aventures de Pierre et de Paul sous le règne de Néron, jusqu’à la mort de ce dernier. Si ces deux récits, consacrés à Tibère et à Néron,font bien partie de l’état primitif de la Cura sanitatis Tiberii, son auteur semble avoir voulu compiler une sorte de chronique historique. L’histoire de Véronique se trouve dans la première section.L’action se déroule à peu près trois ans après la mort de Jésus14. Tibère, souffrant, envoie Volusien à Jérusalem à la recherche de Jésus, espérant obtenir de lui la guérison de son mal (§1-2 ; 4). Arrivé à destina-tion, Volusien explique à Pilate l’objet de sa mission, ce qui suscite quelque trouble. Après s’être entretenu avec diverses personnes, Volusien met Pilate en prison, et part à la recherche d’une représentation figurée (similitudo) de Jésus (§9). Un certain Marcius dénonce alors Véronique, identifiée à la femme hémorroïsse (§9). Après l’avoir fait venir, Volusien lui demande l’image de Jésus – désignée par le terme latin imago ou par des transcriptions du grec eikôn –, mais Véronique affirme ne pas en avoir. Il la renvoie chez elle avec des soldats qui, au terme d’une fouille, trouvent l’image. Véronique et l’image, ainsi que Pilate, sont amenés à Rome (§10) ; l’empereur condamne le gouverneur romain (§11), demande à voir le portrait de Jésus, est guéri et se convertit au christianisme, avant de mourir dans son lit (§12-14). »
« L’origine du portrait de Jésus qui suscitera la guérison de Tibère est précisée dans l’intervention de Marcius, un personnage inconnu par ailleurs : « lorsqu’elle fut guérie, elle peignit pour elle par amour de lui son image (imaginem) alors qu’il restait dans son corps, et Jésus le sa-vait » (§9). Ces informations sont reproduites dans la suite du récit avec quelques modifications par Volusien : Véronique « a fait peindre pour elle par amour l’image (imaginem) de Jésus à sa ressemblance (similitu-dinem) » – la recension B ajoute : « du vivant de Jésus » (§12). »
La plupart des manuscrits affirment que le portrait « était dans la chambre de Véronique (in cubiculo), près de sa tête (ad caput eius),mais de rares témoins précisent qu’il était dans/sur sa couche (in cubili) ou dans/sur un oreiller (in cerbicale). »
Pilate est exilé en Toscane.
II. La Vindicta Saluatoris
modifier« À la différence de la Cura sanitatis Tiberii, la Vindicta Saluatoris, ‘Vengeance du Sauveur’24, n’a pas encore fait l’objet d’une édition critique satisfaisante. L’édition de Constantin von Tischendorf, qui n’apas encore été remplacée, est éclectique et repose sur un nombre réduitde témoins latins, à quoi s’ajoute une traduction d’une version anglo-saxonne, qu’il a parfois utilisée pour corriger les manuscrits latins 25. »
2.1.1. La Vindicta Salvatoris volusienne
modifierLa recension qui fait mention de Volusien est la seule éditée. Deux volets qui se répondent constituent une histoire unique30, située sous le règne de Tibère qui, seul, semble intéresser l’auteur de ce texte.
« La première section (§1-10) a pour protagoniste principal Tyrus, un officier d’Aquitaine atteint d’un chancre au visage qui, une fois converti au christianisme, trouve la guérison ; la seconde (§11-35) est consacrée au siège de Jérusalem par Tyrus (devenu Titus lors de son baptême) et Vespasien, à l’intervention de Volusien et à la guérison de Tibère, atteint de la lèpre, par le portrait de Jésus »
« [...] après avoir pris possession de la Judée, Titus et Vespasien cherchent à se procurer un portrait (uultus31) du Christ' (§18), sans que les raisons de leur quête ne soit explicitée ; ils découvrent qu’une femme nommée Véronique en possède un et jettent Pilate en prison (§18)32. Du sort accordé à la détentrice de ce portrait, qui avait été mentionnée par Nathan parmi les personnes guéries par Jésus(§6), rien n’est dit à ce stade de l’histoire. Titus et Vespasien demandent alors à l’empereur Tibère d’envoyer Volusien en Judée; ce dernier a pour mission de trouver un disciple de Jésus qui puisse le guérir (§19). Une fois arrivé, Volusien interroge « tous ceux qui avaient connu le Christ » (§19), parmi lesquels Véronique (§22). Il cherche alors à se procurer le portrait du Seigneur, sans hésiter à faire usage de la force (§24).Véronique finit par céder à la torture et avoue l’avoir dans sa chambre33 et l’adorer chaque jour. Elle remet alors le portrait de Jésus à Volusien, qui se prosterne devant lui avant de le déposer, emballé « dans une étoffe de pourpre brochée d’or », dans un coffret qu’il scelle de son anneau(§24). Ce portrait provoquera la guérison et la conversion de Tibère(§33-35).. »
2.1.2. La recension non volusienne
modifier« Dans les formes non volusiennes, encore inédites[1], le récit est plus simple et homogène. Le portrait de Jésus fait son apparition dans la bouche de Nathan ; après avoir raconté les faits et gestes de Jésus, et après avoir mentionné sa résurrection, le Juif précise en effet que Véronique avait été guérie d’une perte de sang et avait ensuite « représenté (figurauit) son visage (uultum) sur son pallium » (§7)[2]. Titus se convertit alors et promet à Nathan de venger la mort de Jésus (§9) ; puis il convoque Vespasien, présenté comme son frère ; suit le récit du siège de Jérusalem (§11-17) et la recherche du portrait de Jésus (§18). Titus et Vespasien trouvent Véronique et la renvoient à Rome, avec l’image et les ennemis du Christ qu’ils avaient arrêtés (§27) ; après avoir fait son rapport à Tibère, le légat de Titus et de Vespasien lui montre le portrait, qui guérit l’empereur (§33) ; Tibère se retourne alors contre Pilate et le met à mort (§35). »
Identitié de Tyrus - Titus
modifierLe Titus qui est le frère de Vespasien c'est Titus Flavius Sabinus réputé en effet s'être converti au judaïsme et même être membre du mouvement de Jésus. Est-ce lui le disciple appelé Tite qui vient à Jérusalem avec Paul de Tarse, "14 ans après son dernier passage à Jérusalem", c'est-à-dire vers 54 ? À moins que ces 14 ans incluent les 3 ans passés en Arabie et l'on serait donc en 51, date en général retenue pour le concile de Jérusalem, qui soi-disant se serait déroulé lors d'un passage de Paul à Jérusalem, bien que cela soit contesté par ceux qui pensent que l'épisode a été déplacé.
Toutefois, le frère de Vespasien ne peut absolument pas être le Titus qui est envoyé à Jérusalem et qui va revenir à Rome avec le second "Pilate" prisonnier et Bérénice/Véronique. Si la technique utilisée ici consiste à créer des personnages littéraires en fusionnant deux personnages réels portant le même nom, technique largement utilisée notamment dans les évangiles, celui qui est envoyé à Rome s'appelle aussi Titus Flavius Sabinus. Les candidats pour une identification ne manquent pas.
Le Titus Flavius Sabinus qui a été envoyé à Jérusalem à l'époque de Vespasien et de la prise de la ville — en fait peu après — peut être Titus Flavius Sabinus qui a été consul en 69 et qui est un neveu de Vespasien. Il porte le même tria nomina que le frère de Vespasien et lui aussi semble s'être converti, sur la fin de sa vie, au judaïsme dans sa version appelée la "Voie du Seigneur" (Jésus) dans les Actes des Apôtres. Est-ce lui le disciple de Paul appelé Tite ou Titus dans les sources chrétiennes ?
Il semble que dans ces écrits nous ayons le regroupement de 2 ou 3 personnes sous le nom de "Titus" :
- Celui qui convoque Vespasien est son frère Titus Flavius Sabinus ;
- Celui qui fait le siège de Jérusalem avec Vespasien est son fils, le futur empereur Titus ;
- Celui qui se convertit est soit le Titus Flavius Sabinus du point 1, soit son fils de même nom.
- Celui qui est envoyé à Jérusalem et qui va revenir à Rome avec le second "Pilate" prisonnier et Bérénice/Véronique est vraisemblablement un fils du frère de Vespasien, celui qui a été consul en 69, et c'est vraisemblablement lui le disciple Tite. Selon la Jewish Encyclopedia, dans les dernières années de sa vie, il aurait mené un style de vie conforme aux obligations juive et chrétienne[3]. Un de ses fils, Titus Flavius Clemens est clairement un membre du mouvement créé par Jésus. Pour des raisons chronologiques il semble peu vraisemblable que le disciple Tite soit Titus Flavius Sabinus (consul en 82) (jeune adulte vers 50/51 au moment du concile de Jérusalem).
Tous trois portent le praenomen Titus. Le disciple Tite qui a accompagné Paul à Jérusalem « 14 ans après » sa conversion (51) ou « 14 ans après » son dernier passage à Jérusalem (54) et qui s'est donc « converti » comme mentionné dans la Vindicta Saluatoris, est probablement un des deux Titus Flavius Sabinus, mais plus vraisemblablement le fils du frère de Vespasien.
- Explications détaillées
- Le Tyrus qui a un chancre au visage est naturellement Titus selon les sources juives, mais appelé Vespasien dans les sources chrétiennes apocryphes, puisque tous les deux s'appellent Titus Flavius Vespasianus. Titus est d'ailleurs le nom que Tyrus prend après sa conversion.
- Puisque la localisation de la rencontre avec Nathan est volontairement brouillée (Bordeaux, Libye), la localisation est peut-être dans le nom Tyrus qui pourrait correspondre à la ville de Tyrós en Grèce. Nathan serait alors un des délégués envoyés à Néron aux côtés de Saul et Costobar en automne 67. Nathan y rencontre alors Titus Flavius Sabinus, alors préfet de l'urbe de Rome, mais qui est présent dans la suite de Néron à ce moment là. Il a été préfet de l'urbe de Rome pendant douze ans ou de 62 à 68 sous Néron, puis à nouveau en 69 rétablit par Othon[4] Il est nommé à cette charge par Néron, Galba l'en dépouille en 68, mais Othon l'y rétablit l'année suivante[5],[6] et Vitellius l'y maintient.
- Après avoir été guérit « Titus se convertit alors et promet à Nathan de venger la mort de Jésus (§9) » => Outre le préfet de l'Urbe (Titus Flavius Sabinus) qui semble avoir été "chrétien", les membres de la famille appelés Titus qui se convertissent sont très nombreux. A commencer par Tite le disciple de Paul (probablement Titus Flavius Sabinus (consul en 69))
- « puis il convoque Vespasien, présenté comme son frère » => le frère de Vespasien est Titus Flavius Sabinus, alors préfet de l'urbe de Rome pendant douze ans, de 62 à 68 sous Néron, puis à nouveau en 69 rétablit par Othon. Dans cette version c'est le frère de Vespasien qui le convoque pour lui donner la mission de faire la guerre en Palestine. Chez Flavius Josèphe ce sont les envoyés de Néron qui se rendent chez Vespasien pour le convoquer. Rien ne s'oppose à ce que cette convocation ait été effectuée par le Préfet de l'Urbe pour rassurer Vespasien qui selon Josèphe a cru que Néron lui demandait de se suicider lorsqu'il a vu arriver la délégation. Nous sommes toujours en Grèce.
- Le Vespasien qui se rend à la convocation de Titus est en fait le futur empereur Titus convoqué par Vespasien puisque tous les deux s'appellent Titus Flavius Vespasianus. Nous sommes toujours en Grèce.
- Vespasien emmène ses troupes en Libye pour les joindre à celle de Titus => Puisque les deux noms sont inversés la localisation aussi est inversé. Dans le réel c'est Titus qui s'est rendu en Egypte, non loin de la Libie, et qui avec ses troupes a rejoint les troupes de Vespasien à Ptolémais (aujourd'hui Acre).
- Dans certaines versions non Volusienne un Titus est envoyé en Judée par l'empereur pour éclaircir l'affaire. Il s'agit vraisemblablement d'un des membres de la famille mais qui n'a pas adhéré à "la Voie" de Jésus (ce qui élimine, Titus Flavius Clemens, le disciple Tite (probablement Titus Flavius Sabinus (consul en 69)), le préfet de l'urbe étant mort (Titus Flavius Sabinus (consul en 47))). Le candidat potentielsle plus probable est Titus Flavius Sabinus (consul en 82).
Dans le texte, celui qui est appelé Tiberius est selon les circonstances, soit l'empereur au pouvoir à ce moment là (Néron ou Vespasien), soit Tiberius Julius Alexander, le second Pilate. Cela est amplement confirmé par la dernière séquence du récit ou Tiberius se retire à un endroit très précis que les spécialistes ont identifié comme l'endroit où se situait une abbaye dédié à saint Tiberius, dont ils disent que c'est un saint "inconnu par ailleurs". Rappelons que dans le judaïsme oriental, Pilate est considéré comme un saint exécuté à Rome et dont le tombeau se trouve au bord du Nil, alors que Ponce Pilate a été exilé dans la vallée du Rhône (Vienne) où il s'est suicidé avant même la fin du règne de Caligula et inhumé sur place.
Pilate = Tibérius Alexander ?
modifierPar ailleurs, Tibère est-il Tibère Alexander ? Meilleur des candidats pour une identification au second Pilate, ayant lui été procurateur de Judée, alors que Ponce Pilate avait le titre de Préfet. Ce "Pilatus" a été gouverneur de Judée sous Claude et c'est lui qui a pu écrire le "Rapport de Pilatus à Claude" relatant les merveilles que relatait la population de Judée effectuées par Jésus toujours vivant après sa crucifixion (mais vivant dans la clandestinité). C'est aussi lui qui pouvait porter le titre "ami de César" à partir de juillet 69, vu le rôle décisif qu'il a joué dans l'arrivée au pouvoir de Vespasien, alors qu'il est invraisemblable que Tibère ait donné ce titre à Ponce Pilate, simple chevalier, n'ayant joué aucun rôle dans la vie de Tibère et étant simplement à son service pour administrer une toute petite province de l'empire. Ce second Pilate a aussi suffisamment de culture juive pour se laver les mains pour indiquer que pour lui il est est inutile de condamner Jésus à mort, or Tibérius Alexander, neveu de Philon d'Alexandrie est un juif qui appartient à une grande famille juive d'Alexandrie. C'est lui et pas Ponce Pilate qui est marié avec la judaïsante Claudia Procula, à la fois parce qu'il est invraisemblable qu'un anti-juif comme Ponce Pilate ait épousé une judaïsante, mais aussi parce que Ponce Pilate n'est pas un personnage suffisamment important pour être autorisé à emmener sa femme avec lui, ce qui normalement était interdit aux gouverneurs de province, avec quelques exceptions pour ceux de rang élevé. Alors que Tibérius Alexander peut non seulement avoir été honoré du titre d'ami de César, mais occupe clairement un rang qui l'autorise a avoir sa femme avec lui. Le Pilate hésitant et de plus en plus favorable à Jésus des évangiles, totalement improbable vu ce que l'on connait de Ponce Pilate, serait une composition à partir de deux personnages réels, ayant tous les deux fait un procès à Jésus pouvant être décrit à peu près dans les mêmes termes, à près de 35 ans d'écart : Ponce Pilate et un second Pilate, probablement Tibérius Alexander qui lui possède tous les attributs du Pilate des évangiles qui sont totalement improbables si on les applique à Ponce Pilate. Tibérius Alexander est un Égyptien, ce qui explique que les coptes d'Égypte et l'Église d'Éthiopie aient conservé le souvenir de Pilate comme étant un saint. Il est totalement invraisemblable que ce saint soit Ponce Pilate.
Notons que dans ces récits, celui qui est appelé Tibère est contemporain de Titus, Vespasien et de la prise de Jérusalem (69 ou 70) et que ce Tibère n'a donc rien à voir avec l'empereur Tibère mort en mars 37. Puisque dans ces récits ainsi que dans l'Évangile de Nicodème, c'est celui qui est appelé Tibère qui tue Pilate et qu'il est même précisé que Pilate devait être tué des mains même de Tibère, cela indique probablement que Tibère Alexandre s'est lui aussi suicidé, probablement sur l'ordre de l'empereur (Vespasien). Toutefois, Ponce Pilate s'est suicidé avant 41 dans la vallée du Rhône, alors que le second Pilate s'est suicidé après la prise de Jérusalem et même probablement après 72, après avoir été ramené prisonnier à Rome par un Titus qui s'appelait probablement Titus Flavius Sabinus, en compagnie de sainte Bérénice/Véronique qui a ensuite été exilée en Gaule avec son époux Zacchée, comme l'ont été au même moment, mais depuis le Proche Orient, Marie la Magdaléenne, sa soeur Martha, son frère Éléazar et Joseph d'Arimathie, ainsi que quelques autres.
La localisation du suicide du second Pilate est clairement l'Italie, après avoir été ramené à Rome — et pas la vallée du Rhône. Il convient d'éclaircir ce que disent les sources sur sa mort à Rome ou en Toscane.
Curiosité d'un des manuscrits
modifier« la finale du texte, telle qu’attestée par [un des manuscrits tardifs], le Parisinus lat 5327, précise que Tibère s’est rendu à Agde, d’où il a pris l’Hérault et est parvenu « à la rivière appelée Tincta », c’est-à-dire la Thongue[7]. Or, une abbaye bénédictine, dédiée à un énigmatique saint Tibère, a été édifiée au confluent de l’Hérault et de la Thongue vers 770. Cette coïncidence ne saurait être le fait du hasard : la construction de cette abbaye et la Vindicta Salvatoris ont très probablement partie liée. Peut-être faudrait-il aller jusqu’à considérer la Vindicta Salvatoris comme une « histoire du patron de cette abbaye »[8]; si tel était le cas, ce texte devrait être daté un peu plus tard que ne le proposait Ernst von Dobschütz – à la fin du VIIIe siècle. p. 243-244 »
Véronique, Vespasien et Joseph (roi pêcheur)
modifier« Vers la deuxième moitié du XIIIe siècle le roman de Sone de Nausay (anonyme) synthétise 2 grandes figures : le Roi pêcheur et Joseph d'Arimathie...
Pour prix de 7 années impayées, Joseph d'Arimathie, familer de Pilate lui réclame le corps du crucifié. [...] Mais irrité de sa conversion, Pilate le fait jeter dans une fosse infestée de serpents. [...] ; cependant le Christ ressuscité lui apparaît et lui remet le saint vase contenant son sang (Graal) [... qui] le préserve pendant 40 ans.
Mais voici que Vespasien miraculeusement guérit de sa lèpre par saint Véronique, marche sur Jérusalem. Véronique et Ananie demandent les reliques de Joseph. On ouvre le caveau [pour récupérer les reliques de Joseph]. il en sort vivant, au milieu de la lumière et des parfums. Il en sort vivant [...] et grâce au Graal, il] multiplie les conversions [... dont] son fils Josephus qui est ordonné évêque, ce sera le premier. Mais Dieu donne à Joseph l'ordre d'aller évangéliser l'Occident. Une nef vide sans mâts ni voiles, l'attend à Ascalon et le transporte jusqu'à Gaète, d'où par voie de terre, il gagnera la "Norvège"" », mais le texte précise au § suivant que la Norvège « portait alors le nom de Logres », càd l'Angleterre, car Lloegyr « est l'appellation galloise de l'Angleterre. Le royaume est comme on le sait le nom de celui du roi Arthur. (p. 20, note no 4) »
Chemins de croix - Station Véronique (VI)
modifierLa sixième station du chemin de croix est celle où véronique/Bérénice a donné son voile à Jésus.
Voir aussi
modifierNotes et références
modifier- Seul le début du ms. Bristish Library, Harley 495 est édité dans l’appendice de KÖLBING – DAY,cit. [Gounelle] a pu prendre connaissance intégrale, dans les archives d’E. von Dobschütz (cf. n. 18), d’une collation intégrale du ms. Londres, British Library, Royal 8 E XVII (fol. 123b), avec les variantes de trois autres témoins :Londres, British Library, Royal 9 A XIV (fol. 292b), Cambridge, Universitary Library, Dd.3.16 (Oo.VII.48) (f. 18b) et Oxford, Bodleian Library, Selden Supra 74 (fol. 28a).
- Le texte du ms. British Library, Royal 8 E XVII est très proche de celui édité par K ÖLBINGS – D AY , cit., 83 (Quaedam uero femina nomine Veronica in terra nostra que fluxum sanguinis patiebatur per xii annos curauit non potuit nisi per ipsum. Et postea pro amore suo uultum suum figurauit in pallio suo. Et omnes ibi aduenientes infirmos hodierna die illum adorantes et osculantes mox sanitatem optimamsuscipiunt). Sur le sens de pallium, voir plus loin, p. 249.
- Jewish Encyclopedia, article Flavia Domitilla
- Tacite, Histoires, livre III, 75.
- Plutarque, Vie d'Othon, 7
- Tacite, Histoires, I, 46.
- EAC II, 398.
- EAC II, 378.