Utilisateur:Leonard Fibonacci/Bérénice/Véronique, fille de Justa

Puisque dans le Talmud les citations sur Onqelos font un parallèle entre deux Aquila, dont le moins ancien est Aquila de Sinope, il n'est pas impossible que Kalonimus/Kalonikus soient les pères des deux Aquila et qu'un parallèle soit aussi fait sur le surnom des pères tout comme sur celui des fils.

  • Kalonimus — déformation de Clemens — serait alors Cornelius Clemens marié à une (demi)-sœur de Titus et de Domitien qui seraient les parents d'Aquila de Sinope.
  • Kalonikus serait alors le père (adoptif) de l'Aquila auteur du Targoum Onkelos et le meilleur candidat pour cette identification est Callinicus de Commagène.

Aquila est le fils naturel de Faustinus et Matidia, mais comme indiqué dans la littérature pseudo-clémentine il a été adopté par une princesse syro-phénicienne qui avait une demeure entre Tyr et Sidon. Par ailleurs, la fille de la princesse syro-phénicienne appelée Bérénice est probablement sainte Véronique. Il est possible qu'Aquila soit le traducteur de la Torah en araméen, mais cela peut aussi être un autre Aquila. Dans cette hypothèse Kalonikus/Callinicus de Commagène se serait marié avec Cypros après la mort de son premier époux Agrippa Ier en 44.

Par ailleurs, la fille de la princesse syro-phénicienne appelée Bérénice est probablement sainte Véronique.

Bérénice/Véronique modifier

Dans les sources chrétiennes, notamment les Homélies pseudo-clémentine, la princesse syro-phénicienne ayant une résidence entre Tyr et Sidon a une fille appelée Bérénice. Selon ces sources, c'est elle qui est guérie par Jésus dans les évangiles synoptiques sans être explicitement nommée. Cette même femme est donnée comme étant aussi celle que Jésus guérit d'une « perte de sang » qui durait depuis 7 ou 12 ans. Si elle n'est pas nommée dans les évangiles synoptiques, elle est appelée Bérénice dans d'autres sources, notamment dans les Actes de Pilate. Au IVe siècle, Eusèbe de Césarée relate dans son Histoire ecclésiastique (livre VII, § XVIII) avoir vu lui-même à Panéas (aussi connue sous le nom de Césarée de Philippe), devant la maison de la femme hémorrhoïsse « que les Saints Évangiles nous apprennent avoir trouvé auprès de Notre Sauveur la délivrance de son mal » (Mt 20) se trouvait une statue représentant Jésus « magnifiquement drapé dans un manteau » guérissant cette femme ; à ses pieds était figurée une magnifique plante médicinale, « antidote pour toutes sortes de maladie »[1]. Dans les Actes de Pilate cette hémoroïsse vient témoigner en faveur de Jésus et déclare s'appeler Bérénice[2]. La tradition chrétienne a retenu qu'il s'agissait de sainte Véronique.

Bref aperçu sur les traditions modifier

Un passage commun aux trois évangiles synoptiques (Marc Mc 5:25-34, Matthieu Mt 9:20-22, et Luc Lc 8:43-48), raconte la guérison miraculeuse d'une femme atteinte d'hémorragies chroniques et qui touche le vêtement de Jésus. Cette femme n'est pas nommée (on parle de la « femme hémoroïsse »)[3].

Au IVe siècle Eusèbe de Césarée rapporte dans son Histoire ecclésiastique (VII 18), que la femme venait de Césarée de Philippe, et qu'on y voit une statue de bronze la représentant agenouillée au pied du Christ.

Dans la version grecque (recension A) des Actes de Pilate, un apocryphe qui date du IVe siècle, elle intervient pour le défendre lors du procès de Jésus sous le nom de Bérénice (Berenikè, ou Beronikè). Mais c'est dans des versions latines de ce texte, dans lesquelles Bérénice devient Véronique (Veronica), qu'apparaît la plus ancienne version de l'histoire du voile de Véronique. Il s'agit d'un épisode mis en appendice, la Cura Sanitatis Tiberii (La guérison de Tibère), dont le plus ancien manuscrit date du VIIIe siècle.

Éxil en Gaule avec Zachée modifier

Une tradition chrétienne dont le plus ancien témoin connu semble être contenu dans des sermons de Bernard Gui (1261-1331) parle d'une Véronique (Bérénice) qui serait morte à Soulac dans le Bordelais. Elle serait venu en Gaule avec son mari Zachée (le Juste). Après la Grande révolte juive et la prise de Jérusalem (70), Zacchée et Bérénice auraient été exilés à Rocamadour. Il ne faut pas confondre cette princesse appelée Bérénice qui est en fait sainte Véronique (déformation classique du nom) avec Bérénice, la sœur du roi Agrippa II.

Bernard Gui assimile Zachée avec saint Amadour, venu en Gaule et qui s'installa dans une grotte du Quercy (Rocamadour), avec son épouse Véronique (Bérénice) qui serait morte à Soulac dans le Bordelais[4]. Dans ses sermons, Bernard Gui associe saint Martial IIIe siècle, appelé « l'apôtre des Gaules » ou « l'apôtre d'Aquitaine » à saint Amadour qui lui aussi aurait été « l'apôtre d'Aquitaine » deux siècles avant saint Martial. Celui-ci aurait d'ailleurs fondé une église en l'honneur de sainte Véronique à Soulac, lieu traditionnel de sa mort. Cette église a été ensevelie sous les dunes, mais a été dégagée entre 1860 et 1864[5]. Zachée pour sa part serait mort à Rocamadour où a été fondé par la suite le sanctuaire portant son surnom.

Identité modifier

Il semble que ce soit Ambroise de Milan qui ait formulé l'identité entre Martha, la sœur de Marie et Lazare, avec l'hémoroïsse guérie par Jésus. Cette identification tardive ne semble absolument pas pertinente.

Évangile de Barthélémy modifier

Dans l'Évangile de saint Barthélémy, Bérénice et Martha sont deux personnes différentes.

« Au matin encore, alors que les ténèbres étaient à l'extérieur, vinrent au tombeau les saintes femmes dont voici les noms : Marie Madeleine et Marie, celle de Jacques qui la sauva des mains de Satan, et Salomé la séductrice, et Maria la servante (du Christ) et Marthe, sa sœur, et Jeanne, la femme de Kouza l'intendant d'Hérode, et Bérénice dont il a guéri la perte de sang à Capharnaüm, et Lia la veuve dont le Christ ressuscita le fils à Naïm, et la femme pécheresse à laquelle le Sauveur dit : « Tes péchés te seront remis. » »

Vagues traditions, vérifier les témoins écrits modifier

La piété occidentale fait de Véronique, l'épouse du Zachée de l'Evangile (S. Amateur ou Amadour) (Bulle de Martin V, 1427), avec qui elle serait venue jusqu'à Soulac en Médoc près de Bordeaux, et Amadour en Quercy (Rocamadour) où le culte de Zachée (S. Amadour) est resté. On la trouve à Marseille, à Mende, à Cahors, à Bazas, à Rodez, à Limoges.

C'est à Soulac qu'elle vint finir ses jours, l'an 70. Elle avait exercé un apostolat en Aquitaine durant vingt-trois ans, et elle mourait âgée d'environ quatre-vingt-quatre ans.

Eusèbe de Césarée modifier

CHAPITRE XVIII - LES SIGNES A PANÉAS DE LA GRANDE PUISSANCE DE NOTRE SAUVEUR

[1] Puisque je suis venu à mentionner cette ville (Paneas), je ne crois pas juste de passer un récit digne de mémoire même pour ceux qui seront après nous. L'hémorrhoïsse, que les Saints Évangiles nous apprennent avoir trouvé auprès de Notre Sauveur la délivrance de son mal, était, dit-on, de là ; on montre même sa maison dans la ville et il reste un admirable monument de la bienfaisance du Sauveur à son égard.

[2] En effet sur une pierre élevée à la porte de sa maison, se dresse l'image en airain d'une femme qui fléchit le genou, les mains tendues en avant, semblable à une suppliante ; en face d'elle se tient une autre image de même matière représentant un homme debout, magnifiquement drapé dans un manteau et tendant la main à la femme ; à ses pieds se trouve, sur la stèle même, une sorte de plante étrangère, qui s'élève jusqu'à la frange du manteau d'airain ; elle est un antidote pour toutes sortes de maladie.. [3] On dit que cette statue reproduit l'image de Jésus ; elle est demeurée même jusqu'à notre époque, en sorte que nous l'avons vue nous-mêmes lorsque nous sommes venus dans la ville. [4] Il n'y a rien d'étonnant à ce que les anciens païens, objets des bien- 343 faits de notre Sauveur, aient fait cela, puisque nous avons vu aussi que les images des apôtres Pierre et Paul et du Christ lui-même étaient conservées dans des tableaux, peints : ainsi qu'il était naturel, les anciens avaient, sans distinction, coutume de les honorer comme des sauveurs, démette manière, selon l'usage païen en vigueur parmi eux.

Selon saint Jérôme, la statue a été détruite à l'époque de Julien l'Apostat, quelques décennies après qu'Eusèbe en ait parlé.

Césarée de Philippe modifier

Le nom de Bérénice ainsi que sa maison à Césarée de Philippe, capitale des royaumes des deux rois Agrippa, oriente vers des descendants des Hérodiens et même des Asmono-hérodiens. La princesse syro-phénicienne mariée avec Callinicus appartennait-elle à cette branche familiale ?

Dans cette hypothèse la meilleure candidate serait Mariamne, la sœur d'Agrippa Ier, d'Hérode de Chalcis, d'Hérodiade et d'Aristobule le Mineur. Il serait logique que Callinicus (prince de Commagène) l'ait épousé, puisqu'une fille d'Agrippa Ier avait été promise à son frère. De plus, la mère de Mariamne s'appelle Bérénice et la tradition de nommer son aînée du nom de sa/ses grand-mères est donc respectée. Ses frères, Agrippa Ier et surtout Aristobule le Mineur ont été des collaborateurs des gouverneurs de Syrie, avec plusieurs interventions pour ou contre Tyr et Sidon. Il est probable que ce soit aussi le cas de Callinicus. La résidence entre Tyr et Sidon ainsi que la maison à Césarée de Philippe serait tout à fait logique dans ce sens.

Eusèbe de Césarée modifier

Un passage commun aux trois évangiles synoptiques (Marc Mc 5:25-34, Matthieu Mt 9:20-22, et Luc Lc 8:43-48), raconte la guérison miraculeuse d'une femme atteinte d'hémorragies chroniques et qui touche le vêtement de Jésus. Cette femme n'est pas nommée (on parle de la « femme hémoroïsse »), et n'intervient pas ailleurs dans les évangiles. Dans les Actes de Pilate, il est dit que cette femme s'appelait Bérénice.

Au IVe siècle Eusèbe de Césarée rapporte dans son Histoire ecclésiastique (VII 18), que la femme venait de Césarée de Philippe, et qu'on y voit une statue de bronze la représentant agenouillée au pied du Christ.

Légende ultérieure modifier

Une tradition occidentale fait de Véronique l'épouse de Saint Amator. L'hagiographe Bernard Gui rapporte dans Sanctoral ou miroir des Saints que tous deux seraient allés jusqu'à Soulac et Amadour[6].

Étymologie fantaisiste modifier

L'étymologie populaire a ensuite rapproché le nom de Véronique des mots latins qui signifient « vraie » (vera) et « image » (icon, -is, fém[7].).

La dérivation fantaisiste du nom de Veronica à partir des mots Vera Icon (eikon), « image fidèle », remonte aux Otia Imperialia (III 25) de Gervais de Tilbury (vers 1211), où on lit : Est ergo Veronica pictura, Domini veram secundum carnem representans effigiem a pectore superius[8]...

Julia Crispina (JSTOR) modifier

« La seule inscription découverte sur un sarcophage trouvé dans le Tombeau des Rois porte le nom familier ( the unfamiliar name) de Reine Saddan (Sdn mlkt). Ce nom a donc été identifié comme la version araméenne du Grec Hélène, le nom par lequel la reine d'Adiabène est connue. Si ce nom avait été découvert dans un autre cadre géographique etc. »

Les Berenicien(s) (JSTOR) modifier

« Le nom masculin Berenicien est sans aucun doute dérivé du prénom Bérénice. Berenice est un nom qui a été beaucoup utilisé pendant la période hellénistique. C'était le nom des reines de la dynastie égyptienne des Ptolémée. Il servait aussi de nom à une grande ville de Cyrénaïque et à un port sur la mer Rouge, ainsi qu'à d'autres villes hellénistiques. Le nom masculin Berenicianus était inconnu jusqu'à ce que cette reine hérodienne décide de nommer son fils d'après son propre nom. Dans le monde romain et hellénistique il était beaucoup plus fréquent de nommer une fille en dérivant un nom masculin et cela a été encore plus populaire chez les Juifs. La reine Bérénice a décidé d'inverser cette pratique. Il n'y a aucune preuve du contraire[9]. »

« Les papyrus ainsi que six des inscriptions sont datées et toutes les mentions de Bernicianus post-date notre homme (Berenicianus, fils de Bérénice). Un papyrus de Memphis (no  23 in n 57) mentionne le rhéteur Berenicianus à la date de 135. Ce rhéteur a donc le même âge ou est légèrement plus jeune que Jula Crispina, ainsi qu'une génération plus jeune que le Berenicianus dont nous traitons[9]. » Un deuxième papyrus concernant un autre Berenicianus est daté de 197-198.

Sur les 6 inscriptions datées, deux sont précisément datées de 143 (n° 18) et 203-203 (n° 19). Deux autres peuvent être datées par déduction logique: le n° 17 peut être daté au plus tôt de la fin du IIIe siècle, puisque c'est une inscription typique d'une tombe chrétienne; et la n° 21 peut être datée de la première moitié du IIIe siècle[10].

« La datation de l'inscription n° 4 mérite une attention spéciale puisqu'elle a été trouvée dans le village de Rahkle, au pied du mont Hermon, au voisinage de Chalcis, le royaume de la reine Bérénice[10]. » L'inscription de la date n'est pas lisible en toute certitude. Toutefois, il semble qu'il est écrit 344, ce qui correspond à la date de 32 si l'inscription est datée depuis l'ère séleucide[10]. Toutefois, Ilan propose propose d'y voir une datation à partir du calendrier d'Abilène, ce qui correspondrait alors à la date de 281[10]. Il précise que « Abila était l'une des villes grecques de la décapole en Transjordanie[10]. »

« Un Berenicianus apparemment mentionné dans deux inscriptions, l'une datée, l'autre non datée, mérite une attention spéciale[10]. Un en:Gaius Julius Alexander Berenicianus est mentionné sur une inscription d'Ephèse (n° 5 in n 57), qui a été copiée au XIe siècle par Cyrique de Anacona et n'a plus été vue depuis. Ce Berenicianus peut être identifié avec un autre homme qui a été proconsul de la province romaine d'Asie en 132-133. Il est mentionnée dans une inscription de Laodicée (no  6 in n. 57), où il est désigné comme Berenicianus fils d'Alexander. En 1882, Waddington l'a identifié comme étant le petit-fils d'Gaius Julius Alexander (en), le dernier roi Hérodien de Cilicie (AJ. 18-140). Si cette identification est correcte, c'est une indication qu'au moins un autre porteur de ce nom appartenait au groupe des Hérodiens[11],[12]. »

Il semble que le nom de Berenicianus a acquis une rapide popularité dans les cercles Hérodien et ailleurs, particulièrement dans le voisinage de Chacis où Bérénice a été reine. La plupart des inscriptions portant le nom Berenicianus sont issus du Liban ou de Syrie. Celles-ci peuvent servir de preuve de la popularité de Bérénice en son temps et de son influence par la suite[13],[14].

Bibliographie modifier

Intéressant, à explorer modifier

Voir aussi modifier

Véronique à Soulac modifier

Véronique et Pilatus, envoyées à Rome modifier

« La légende associant le portrait de Jésus à Véronique a partie liée avec une série de traditions littéraires sur [Pilatus] [...] Les origines et les relations des divers récits de l’Antiquité et du Haut Moyen Âge consacrés à Pilate et à Véronique – pour ne pas parler des enjeux dont ils sont porteurs – sont ainsi loin de pouvoir être élucidées. [...] les deux récits les plus anciens conservés sur la« Sainte face » – la Cura sanitatis Tiberii et la Vindicta Saluatoris. » Voir le résumé des récits dans Utilisateur:Leonard Fibonacci/Bérénice - sainte Véronique

Et aussi modifier

Notes et références modifier

  1. Alain Desreumaux, Histoire du roi Abgar et de Jésus, 1993, Brepols,p. 128.
  2. Jean-Pierre Lémonon, Ponce Pilate, éd. Atelier, 2007, p. 240.
  3. En Occident, elle a été identifiée avec un autre personnage des évangiles, Marthe de Béthanie(cf.) 'Encyclopædia Britannica de 1911), dont le deuxième nom pourrait être Bérénice. Selon les sources juive, Marthe de Béthanie est Martha fille de Boethus, une veuve qui a épousé le grand prêtre Jésus de Gamala et qui a payé une somme considérable au roi Agrippa II pour qu'il le désigne comme grand prêtre.
  4. À comparer avec les Zachée et Bérénice qui convertissent les frères de Clément de Rome à la « doctrine de vérité » ce qui les conduit à être des juifs reconnaissant Jésus comme Messie, dans l'Iinéraire de Pierre, que l'on retrouve tant dans les Homélies que dans les Reconnaissances pseudo-clémentines.
  5. Jean-Loup Lemaitre, Hagiographie et histoire monastique, § I. Bernard Gui et les saints du Limousin : la légende aurélienne, 4 - 6.
  6. Hagiographie et histoire monastique
  7. Le Gaffiot donne le mot grec εἰκών / eikôn, pour origine du mot latin icon. Le Bailly et le Magnien-Lacroix indiquent comme sens général, pour εἰκών, celui d'une image au sens de « représentation par l'art ».
  8. Otia imperialia III, 25, éd. S.E. Banks, J. W. Binns, Oxford, 2002, p. 606-607.
  9. a et b Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 375
  10. a b c d e et f Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 376
  11. Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 377
  12. Ilan 1992
  13. Tal Ilan, "Integrating Women Into Second Temple History" (Mohr Siebeck, Germany 1999), Part 3: Women and the Judaean Desert Papyri, Chapter Eight: Julia Crispina: A Herodian Princess in the Babatha Archive, p. 377
  14. Ilan 1992