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Danièle Blondel

Biographie
Naissance (89 ans)
Issy-les-Moulineaux
Nationalité Drapeau de la France France
Thématique
Formation Faculté de droit de Paris, Institut d'études politiques de Paris
Titres professeur des universités émérite
Intérêts déséquilibres inhérents à la dynamique du développement, politiques économiques censées réguler l’économie
Œuvres principales L’inflation de croissance (Blondel et Parly 1977)
Auteurs associés
Influencé par Joseph Schumpeter, François Perroux, Nicholas Kaldor

Danièle Blondel-Spinelli est une économiste universitaire française, née le à Issy-les-Moulineaux.

Elle a été en 1981 et 1982 vice-chancelier des universités de Paris, de 1982 à 1985 directeur des enseignements supérieurs au ministère de l'Éducation nationale puis, de 1985 à 1987, directeur du Centre d'études et de recherches sur les qualifications.

Formation

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Après des études secondaires au lycée Victor-Duruy à Paris, Danièle Spinelli entre en classe de Lettres supérieures au lycée Fénelon. Elle se détourne cependant des études littéraires pour suivre simultanément les cours de la faculté de droit et de l'Institut d'études politiques. Licenciée en droit et diplômée de l'IEP en 1956, elle obtient ensuite un DES d'économie politique et un DES de sciences économiques. À Strasbourg, elle obtient un 3e DES (droit public) et devient assistante à la faculté de droit en 1960[1]. De retour à Paris en 1962, elle est nommée assistante de sciences économiques et soutient en 1964, devant un jury composé des professeurs Maurice Byé (directeur de la thèse), André Marchal et Jean Weiller, une thèse (Blondel Spinelli 1966) sur la coordination de l'énergie dans l'Europe des Six[2].

Carrière universitaire

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Chargée de cours d'économie à Poitiers de 1965 à 1968, Danièle Blondel est, après sa réussite à l'agrégation de sciences économiques, nommée professeur à la toute jeune université d'Orléans en 1969. Elle obtient sa mutation à l'université Paris-Dauphine en 1976[1].

De 1960 à 1977 : recherches doctorales et post-doctorales : les politiques et stratégies européennes et internationales

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L’analyse des phénomènes et des politiques monétaires prend, après sa thèse, de plus en plus de place dans ses enseignements et ses recherches. Dès 1968 et jusqu’en 1980, elle est chargée, en collaboration avec Jeanne-Marie Parly, de rédiger chaque année l’article consacré à la politique monétaire de la France, dans le numéro spécial de la Revue d'économie politique consacré à la France économique. Chargée en 1969 à Orléans des deux enseignements principaux de 3e année : Théorie de la croissance et Economie internationale, elle participe également à des recherches sur les relations entre la micro et la macro-économie et sur les rapports entre l’économie monétaire et l’économie réelle avec des collègues de Paris I et de Paris-Dauphine. Ce travail aboutit en 1977 à la publication d’un ouvrage sur le rôle des déséquilibres et de l’arbitrage inflation/chômage dans le processus de destruction créatrice caractérisant la croissance : L’inflation de croissance (Blondel et Parly 1977).

De 1977 à 2003 : enseignements et recherche à Dauphine : monnaie, déséquilibres et politiques monétaires – travail, qualification et emploi – innovation et création d’entreprises

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À l’appui de ses enseignements de 2e cycle d’économie appliquée et de 3e cycle de macro-économie et de politique monétaires, Danièle Blondel, en collaboration avec Jeanne-Marie Parly, fonde et dirige le CREFED (Centre de recherches et d'études sur le financement de l'économie et les déséquilibres) pour fédérer les travaux d’une douzaine d’enseignants-chercheurs de Dauphine et d’autres universités sur les thèmes de la monnaie, de la finance et de la politique monétaire[3].

Après une parenthèse administrative entre 1981 et 1988 (cf. infra), Danièle Blondel reprend des enseignements en 2e et 3e cycles en théorie et politique monétaires et en macro-économie de la croissance et de l’emploi mais développe aussi des recherches nourries de son expérience extra-universitaire sur les thèmes de l’éducation, de la formation professionnelle et de l’innovation. Elle organise à Dauphine une formation doctorale à partir d’un DEA intitulé Technologie - innovation - emploi, ouvert en 1990-1991[4],[5], dont les enseignements et recherches se greffent sur trois axes théoriques :

  1. technologie et stratégie des entreprises ;
  2. théorie de l’innovation et économie de la recherche ;
  3. dynamique des relations entre la technologie et l’emploi.

Cette formation doctorale, rattachée au centre de recherches IRIS[6]-Travail et société (Dauphine-CNRS), dont elle assure la direction de 1991 à 1997[7], est accompagnée par la création de l’Institut pour le management de la recherche et de l’innovation (IMRI)[8] en 1989.

Le développement à Dauphine d’une compétence collective en matière de recherches sur l’innovation entraîne, à la fin des années 1990, la création et le développement d’AGORANOV[9], incubateur public parisien destiné à stimuler la création d’entreprises fondées sur la recherche, en association avec l'École normale supérieure, l'université Paris 6 et ParisTech. Danièle Blondel en assure la direction[10],[11] jusqu’à sa retraite en 2003[1].

Fonctions administratives et expertises

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Nommée vice-chancelier des universités de Paris en 1981 [12], Danièle Blondel se voit proposer moins d’un an plus tard le poste de Directeur des enseignements supérieurs au ministère de l’Éducation nationale[13]. À ce titre, de 1982 à 1985, elle contribue en particulier à l’élaboration de la loi de 1984 et de ses principaux décrets d’application[3].

En 1985, Danièle Blondel est nommée à la direction du CEREQ[14] peu après son érection en établissement public autonome[15]. Elle reste à ce poste jusqu'en décembre 1987[3]. Après sa reprise de fonction de professeur à l’université Paris-Dauphine, elle est, de novembre 1989 à novembre 1992, membre du Comité national d'évaluation de la recherche (CNÉR)[16].

En 1992, elle est élue membre du Comité des applications de l’Académie des sciences (CADAS) et en 2000, membre (fondateur) de l'Académie des technologies[1] qui en prend le relais. Elle est, au nom de l’Académie, rapporteur de l’avis remis en 2003 à madame Claudie Haigneré, ministre déléguée à la recherche et aux nouvelles technologies, sur la fuite des cerveaux[17]. D’autre part, elle contribue à la rédaction d’une communication de la commission Technologie de l’information et de la communication intitulée Maîtrise et diffusion des technologies de l’information et de la communication – un enjeu économique et sociétal majeur pour la France[18], participe à l’élaboration d'un rapport sur la médecine ambulatoire[19] et à l'animation d'une séance, commune avec l’Académie des sciences, de réflexion sur l’emploi des docteurs[20].

En 1992-1995 elle est recrutée comme conseiller spécial de Jacques Delors, président de la commission internationale sur l’éducation pour le 21e siècle de l’UNESCO[21]. Elle fournit, notamment sous forme d'études et de notes de synthèse, une importante contribution aux travaux de la commission[22].

Autres fonctions

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• 2000-2003 : membre de la Commission nationale d'expertise de la licence professionnelle[23]

• 2001 : membre du Conseil scientifique d’évaluation du Contrat de Plan 2000-2006 entre l’État et la Région Île-de-France[24]

• 2001-2004 : membre du Haut comité éducation-économie-emploi[25]

Après sa retraite en 2003, Danièle Blondel, nommée professeur émérite de l’université Paris-Dauphine, continue de participer à des réflexions à des séminaires et à des rencontres thématiques (notamment dans le cadre de l’Académie des technologies et de l’Académie des sciences) sur l’économie de l’éducation, de la recherche et de l’innovation et de publier sur les sujets de l’emploi des docteurs, de la fuite des cerveaux et de la répartition internationale des ressources cognitives. En 2003 elle synthétise ses réflexions à l’occasion d’une conférence de l’Université de tous les savoirs[26]. En tant qu’administratrice puis vice-présidente de l’ANDÈS, elle poursuit ses contributions écrites et orales sur le rôle de la recherche et des chercheurs dans l’économie et la société contemporaine[27].

Principales publications

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  • Danièle Blondel Spinelli (préf. Maurice Byé), L'énergie dans l'Europe des six : fondements d'une politique énergétique commune, Cujas, , 352 p.
  • Danièle Blondel, « Transmission internationale des innovations et développement entraîné », Revue économique, vol. 17, no 3,‎ , p. 434-466 (lire en ligne, consulté le )
  • Danièle Blondel, « Note sur le coût de régression », Revue d'économie politique, vol. 77,‎ , p. 59-95
  • Danièle Blondel, « Eurodollars et liquidité internationale », Economie appliquée, no 1 « L'or et la monnaie internationale »,‎ , p. 59-90[28]
  • Danièle Blondel, Jean-Pierre Daloz et Claude Jessua, Essais sur la nouvelle théorie quantitative de la monnaie, PUF, , 186 p.
  • Danièle Blondel et Jeanne-Marie Parly, L’inflation de croissance, PUF, coll. « SUP », , 295 p.
  • Danièle Blondel et Jeanne-Marie Parly, « Systèmes financiers et contrôle monétaire », Économies et sociétés, cahiers de l’ISMEA, Économie monétaire (MO) no 1 « Pouvoirs et régulations monétaires »,‎ [29]
  • Danièle Blondel et Jeanne-Marie Parly, « Rôle de la monnaie dans les reports de déséquilibre et stabilisation des économies décentralisées », dans Pierre-Yves Hénin, Études sur l'économie en déséquilibre, Economica, , 253 p. (ISBN 2-7178-0230-4)
  • Danièle Blondel, « Cadres de gestion : les qualifications pour demain », Revue française de gestion, nos 65/66,‎ , p. 32-39
  • Danièle Blondel, « Innovation et ressource humaine : pouvons-nous encore parler du "facteur-travail" ? », dans Croissance, industrie, services et révolution technique - colloque annuel de l'Association française de science économique, Saint-Germain-en-Laye, 18 et 19 septembre 1989, Nathan, , 159 p.
  • Danièle Blondel, L'innovation pour le meilleur et pour le pire, Hatier, coll. « Actualités - Economie Mondiale », , 287 p.
  • Danièle Blondel, « L'ajustement de l'offre et de la demande de qualifications : le rôle du système éducatif », Revue économique, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, vol. 43, no 4 « Les métiers de l'économiste au service de la décision - XLe congrès de l'Association française de science économique (1991) »,‎ , p. 725-738 (lire en ligne)
  • (en) Danièle Blondel, « Efficiency criteria for intermediaries involved in the innovation process », International Journal of Technology management, vol. 10, nos 4-5-6 « Special Issue on the Evaluation of Research and Innovation »,‎ , p. 478-488 (DOI 10.1504/IJTM.1995.025638, résumé)[30]
  • Danièle Blondel, « Le capital immatériel », Vie et sciences économiques, nos 157-158 « spécial Nouvelle économie »,‎
  • Danièle Blondel, « Le rôle des scientifiques dans le processus d’innovation », dans Norbert Alter, Les logiques de l’innovation : approche pluridisciplinaire, La Découverte, , 288 p. (ISBN 9782707136954), p. 129-154
  • Danièle Blondel, « Les enjeux présents et futurs de la répartition mondiale des ressources cognitives », dans Yves Michaud, Qu’est-ce que la globalisation ?, Odile Jacob, coll. « Université de tous les savoirs », , 336 p. (ISBN 2-7381-1362-1)
  • Danièle Blondel, Innovation et bien-être : Une relation équivoque, Publibook, , 390 p.

Distinctions

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Références

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  1. a b c et d « Danièle Blondel », sur Académie des technologies (consulté le )
  2. Lysiane Cartelier, « Blondel-Spinelli (Danièle) - L'énergie dans l'Europe des Six, fondements d'une politique énergétique commune », Revue économique, vol. 19, no 2,‎ , p. 360-361 (lire en ligne)
  3. a b et c « Histoire et archives orales de l'enseignement, témoin n°101 : Danièle Blondel », sur Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le )
  4. Liste des DEA de l'université Paris-Dauphine dans Jean-Louis Baraggioli, « Bibliothèque de recherche : les outils adaptés, les outils adoptés » [PDF] (consulté le )
  5. « DEA Technologie, innovation, emploi », sur Viadeo (consulté le )
  6. Unité de recherche associée au CNRS n°1236, devenue IRISES (UMR 7170) par fusion avec le CREDEP, puis IRISSO par fusion avec le Centre d’études et de recherche en sociologie des organisations (CERSO), cf. rapport 2008 de l'AÉRES.
  7. Catherine Bidou, Commentaires à propos du rapport du comité d'experts, unités de recherche IRISES, UMR 7170 et CERSO, EA 2407, dans « Université de technologie en science des organisations et de la décision de Paris-Dauphine - rapports des unités de recherche », sur AÉRES, (consulté le )
  8. « IMRI » (consulté le )
  9. « AGORANOV - incubateur public parisien », sur agoranov.com, (consulté le )
  10. « L’innovation, une entreprise d’avenir pour les scientifiques », CNRS Info, no 402,‎ (lire en ligne [PDF])
  11. « Les pôles de compétitivité sont-ils le lieu idéal de collaboration entre chercheurs et industriels ? », sur Poles2C, (consulté le )
  12. Décret du Président de la République du 5 août 1981, JORF du 7 août 1981, p. 7072
  13. Décret en Conseil des ministres du 2 mars 1982, JORF du 3 mars 1982, p. 758
  14. Décret du portant nomination du directeur du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (Céreq), JORF du , p. 8124
  15. Décret n°85-634 du 25 juin 1985 érigeant le Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) en établissement public national à caractère administratif (EPA), JORF du p. 7052
  16. Décret du 2 novembre 1989 portant nomination des membres et du président du Comité national d'évaluation de la recherche, JORF du 7 novembre 1989, pp. 13841- 13842
  17. « Les indicateurs pertinents permettant le suivi des flux de jeunes scientifiques et ingénieurs français vers d’autres pays, notamment les États-Unis » [PDF], sur Amazon S3, (consulté le )
  18. Maîtrise et diffusion des technologies de l’information et de la communication : Un enjeu économique et sociétal majeur pour la France, Académie des technologies, , 65 p. (lire en ligne)
  19. Francis Lévi et Christian Saguez, Rapport de l'Académie des technologies : le patient, les technologies et la médecine ambulatoire, , 93 p. (lire en ligne [PDF]), p. 5
  20. « Les docteurs et l'emploi » [PDF], sur Académie des sciences, (consulté le ), p. 2
  21. « Apprendre, ensemble, tout au long de nos vies » [PDF], sur UNESCO, (consulté le )
  22. Jacques Delors, L'Éducation : un trésor est caché dedans : rapport à l'UNESCO de la Commission internationale sur l'éducation pour le vingt-et-unième siècle, UNESCO, , 288 p. (lire en ligne [PDF]), p. 271
  23. Arrêté du 21 mars 2000 portant nomination à la commission nationale d'expertise de la licence professionnelle, JORF n°69 du 22 mars 2000 page 4421
  24. « Mme Danièle Blondel », sur LesBiographies (consulté le )
  25. Arrêté du 6 mars 2001 portant nomination au Haut comité éducation-économie-emploi, JORF n°63 du 15 mars 2001 page 4151
  26. Danièle Blondel, « Les enjeux présents et futurs de la répartition mondiale des ressources cognitives », sur Canal-U, (consulté le )
  27. P. ex. Chômage des docteurs et fuite des cerveaux : l’exception française le au Salon européen de la recherche, cf. « Précédemment à l'ANDès », sur ANDès (consulté le )
  28. « Économie appliquée - sommaire des numéros parus en 1970 » (consulté le )
  29. « Économies et sociétés (cahiers de l'ISMEA) » (consulté le )
  30. (en) « Int. J. of Technology Management 1995 Vol. 10 No. 4/5/6 Special Issue on the Evaluation of Research and Innovation » (consulté le )
  31. « Prix et médailles - années 2002 à 2011 », sur Académie des sciences commerciales (consulté le )

Voir aussi

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