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Reims, musée des Beaux-Arts

  • Avril, 1885, fusain, craies sépia et blanche avec rehauts de pastel sec noir sur papier vergé doublés d'une feuille de papier vélin crème, 78,3 x 102,4 cm.
  • Fin de journée, 1886, pastel sec sur papier vergé beige, 23,6 x 30,5 cm.
  • La dent du Chat au lac du Bourget, 1901, pastel sec sur papier Ingres crème marouflé sur toile de lin tendu sur châssis en bois, 43,5 x 55,5 cm.
  • La moissonneuse au repos, 1886, pastel sur papier pumicif marouflé sur toile de lin, 53,5 x 46 cm.
  • Le chemin de la ferme, 1887, pastel sec fin papier vergé crème, 24,1 x 31,2 cm.
  • Le pont de Nuremberg, 1896, pastel sec épais sur papier grainé bis marouflé sur toile et tendu sur châssis en bois, 35 x 45 cm.
  • Les Couturières, 1887, fusain avec rehauts de pastels sec noir sur papier vergé ivoire, 42,8 x 32,4 cm.
  • Les Dentellières des Vosges, 1888, fusain avec rehauts de pastels sec noir sur papier vergé ivoire doublés d'une feuille de papier vélin crème, 53,7 x 62,6 cm.
  • Vieille couturière, 1892, pastel sec sur papier greige pelucheux épais marouflé sur toile de lin tendu sur châssis en bois, 44,7 x 35,1 cm.

Galerie Henry Vasnier

Henry Vasnier (1832-1907) négociant en vin associé de la Maison Veuve Pommery, fils et Cie et grand collectionneur de la fin du XIXe siècle, emménage en 1890 dans un grand hôtel particulier au 72 boulevard Lundy où il installe sa galerie de peinture. A sa mort en 1907, il lègue par testament à la ville sa collection qui est aujourd'hui présentée au musée des Beaux-Arts de Reims[1].

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Mme veuve Pommery, née Jeanne Alexandrine Louise Mélin à Annelles (Ardennes) le et meurt à Chigny-les-Roses (Marne) le . Elle est connue pour avoir dirigé la maison de vins de Champagne Pommery.

Biographie modifier

Jeanne Alexandrine Mélin naît à Annelles le . Sa mère Jeanne Marguerite Godron, descendante d'une riche famille, possède un château ainsi qu'un domaine de 680 hectares. Son père se nomme Roland Philibert Mélin.

Elle est scolarisée à Rethel[2],[3], où elle suit les enseignements des demoiselles Legrelle[3]. En 1835, elle part en pension à Paris[2],[3] d’abord chez mademoiselle Renard, puis chez les sœurs Vienaud, pension anglaise rue de Ménilmontant[3]. En 1837, elle part en Angleterre[2],[3] pour un an afin de parfaire ses connaissances linguistiques[2].

Elle épouse Alexandre Louis Pommery en 1839[2],[3]. Leur premier fils Louis naît le , et leur fille Louise le . En 1856, son époux devient propriétaire de Pommery & Greno[4]. Le , Alexandre Louis meurt à la suite d'une attaque[2],[3],[4]. Jeanne Alexandrine devient alors directrice du domaine de son mari et continue à le développer[2],[3],[4],[5].

Mme Pommery meurt le dans son château de Chigny-les-Roses près de Reims, à l’âge de 71 ans. Elle repose à Reims au cimetière du Nord. Elle fit un legs au musée des beaux-arts de Reims. Un buste a été érigé en sa mémoire sur la fontaine de la place du village de Chigny-les-Roses[2],[3],[6].

À la tête de Pommery modifier

La célèbre maison des vins de Champagne est au début de taille assez modeste. Après avoir racheté la maison Vibert et Greno, Alexandre Louis Pommery fonde la maison Pommery & Greno. L'amie de sa épouse, Clémence Vasnier, rencontrée chez les Demoiselles Vienaud, leurs conseille la même année d'engager son frère Henry Vasnier, alors employé de banque à Londres, comme comptable pour la société nouvellement achetée[1].

À la mort de Alexandre Louis Pommery, en 1858, sa veuve prend la direction des affaires, suivant l'exemple de Barbe-Nicole Clicquot-Ponsardin. Elle y déploie énergie, intelligence et habileté, secondée dans la direction des affaires par son collaborateur, Henry Vasnier[6].

Sous sa direction, la maison élargit ainsi rapidement son cercle d’activité, se créant de nouveaux débouchés en Angleterre puis dans le reste du monde. Elle invente le champagne brut qu'elle fait exporter en Russie et dans les Pays baltes. Elle commerce également avec les États-Unis[4],[7]. Sous sa direction, la production passe des 50 000 bouteilles produites en 1850 à plus de 2 millions[5].

Elle lance dès 1869 la construction d'un vaste domaine afin de réunir en un lieu les activités de vinification, de stockage et d'accueil de clients[1]. Elle fait ainsi transformer les anciennes Crayères du quartier Saint-Remi, pour y aménager ses caves. Les architectes, Alphonse Gosier et Charles Gosier, créent un style propre, ses constructions élégantes qui font aujourd'hui partie du patrimoine architectural de Reims[4],[5],[6],[7].

A sa mort en 1890, la marque est reconnue à l'international[1].

Amatrice et collectionneuse d'art modifier

 
"Les Glaneuses" (1857). Huile sur toile, 83,5 x 110 cm (32,8 x 43,3 pouces). Musée d'Orsay, Paris.

En 1882, dans son domaine, elle fit sculpter, par Gustave Navlet, un bas relief représentant Silène, le satyre, versant du nectar dans une coupe[2],[3],[7].

Elle achète au sculpteur René de Saint-Marceaux une copie d'Arlequin[2],[3].

En 1888, pour prouver la bonne santé financière de la maison Pommery, elle fait l'acquisition aux enchères, Des glaneuses, de Jean-François Millet[2],[7], pour la somme de 300 000 francs or et de manière anonyme (son nom ne sera dévoilé que quatre jours plus tard)[8]. Elle l'achète sur les conseils d'Henry Vasnier, lui aussi collectionneur d'art. La transaction se fait en présence d'Henri Henrot, médecin et maire de Reims[2]. Elle fait don de l'oeuvre au musée du Louvre en 1890[7].

Elle legs également une partie de sa collection à la ville de Reims.

Postérité modifier

En 1894, le sculpteur Léon Chavalliaud réalise un buste en faïence polychrome, de Jeanne Alexandrine Pommery. Brièvement exposé à la Royal Academy, il se trouve aujourd'hui au musée des Beaux-Arts de Reims.

Selon Louise de Polignac, fille de Jeanne Alexandrine, lorsque celle-ci reçu le président de la République Émile Loubet en 1902, il lui demanda comment rendre hommage à sa défunte mère. Elle lui répond qu'elle adorait les roses. Le , un décret est publié dans le Journal officiel : la commune de Chigny fut renommée Chigny-les-Roses[2],[3].

Bibliographie modifier

Notes et références modifier

  1. a b c et d L'oeil d'un collectionneur: catalogue raisonné de la collection d'Henry Vasnier [exposition, Musée d'art Mercian, Karuizawa (Japon), 11 juillet-9 novembre 2003], Musée d'art Mercian Musée des beaux-arts de Reims Somogy, (ISBN 978-2-85056-672-1)
  2. a b c d e f g h i j k l et m Pellus 1992, p. 181-192.
  3. a b c d e f g h i j k et l Cornuaille 2016, p. 249-267.
  4. a b c d et e France-Amérique, « Ces veuves qui ont fait mousser le champagne », sur France-Amérique, (consulté le ).
  5. a b et c « Edition du soir Ouest France », sur www.ouest-france.fr (consulté le ).
  6. a b et c « La vie rémoise ».
  7. a b c d et e « Madame Pommery - Union des Maisons de Champagne », sur maisons-champagne.com (consulté le ).
  8. Millet, Rousseau, Daumier: chefs-d'oeuvre de la donation d'arts graphiques d'Henry Vasnier, Somogy Éd. d'Art, (ISBN 978-2-85056-529-8)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier