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Héric (Loire Atlantique)

Histoire modifier

L’étymologie de Héric n'est pas connue avec certitude. Ce nom viendrait du gaulois Isariakon, "le lieu de l'Isaria" du nom de la rivière Isar qui coule au nord du village. Son nom, qui est tout d'abord orthographié Hyhariacum au 11ème siècle sur le cartulaire du Ronceray d'Angers, puis Hyeric sur le cartulaire de Redon, parfois Hiheric, Hierig ou encore Yeric selon les différents recteurs, s'écrit définitivement Héric au début du 17ème siècle [1] [2].

Héric est composé d'un bourg principal et de plusieurs hameaux qui correspondent en majeure partie aux anciens fiefs et sieuries qui existaient avant la révolution française et dont on retrouve les noms sur les cartes de Cassini [3] [4] [5] [6] [7]

C'est à Saint-Félix, futur évêque de Nantes, que la tradition attribue la création de la paroisse de Héric vers 549.

L'église Saint-Nicolas a été reconstruite au XIX ème siècle à l'emplacement de l'ancienne église détériorée pendant la révolution. La chapelle du Rosaire été ajoutée devant elle et une autre, de la même époque, dans le cimetière situé à l'extrémité du bourg sur la route de Nantes.

Avant la révolution, outre l'église, on dénombrait plusieurs chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle du château du Chalonge, la chapelle Sainte-Honorée du nom de l'Abbaye au lieu dit Bout-de-Bois, les chapelles de Saint-Hubert, de la Primais, du Haut-Fay, du Haut-Brossay [8].

Époque Romaine modifier

Les romains se sont établis à Héric après avoir découvert une mine de fer entre les lieux de Néron et du Haut-Brossay. Ils exploitèrent ce fer au lieu dit la Forgette. Les fouilles de l'archéologue Léon Maitre y ont mis à jour des briques ainsi que des pièces de bronze et d'argent.

Moyen âge modifier

C'est sur la terre nommée Boudené (Bout-de-Bois), au nord de Héric, sur les bords de la rivière Isar, que le Comte de Nantes Hoël III le Désavoué, dernier de la lignée des Comtes de Cornouaille, prétendant au Duché de Bretagne en 1148, a fait élever le prieuré Sainte-Honorine. Ce prieuré qu'il donne à l'abbaye de Marmoutier fait partie de la dot de sa fille qu'il consacre à Dieu dès le 13 août 1149 en l'abbaye des Couëts [9].

L'histoire des ducs de Bretagne n'a retenu que l'initiale O [10] du prénom de cette jeune fille, mais la tradition héricoise la prénomme Odeline [11]et affirme que cette demoiselle se réfugia à Bout-de-bois des suites d'un chagrin d'amour.

En 1070 Guegon de Blain, cité en 1090 et 1133 dans le cartulaire de Redon, est Seigneur de Blain et de Héric [11] [12].

La seigneurie de Héric détenue par le seigneur de Blain passe vers 1150 dans la maison de Pontchâteau par le mariage d'Agnès de Blain et d'Olivier de Pontchâteau.

Vers 1200 Constance de Pontchâteau épouse Guillaume II le Jeune de Clisson et transmet la seigneurie de Héric à la Maison de Clisson où elle restera jusqu'en 1407 date du mariage de Béatrix, fille ainée du Connétable de France Olivier V de Clisson l'éborgné d'Auray, avec Alain VIII de Rohan.

Du XVIème au XVIIIème siècle modifier

La seigneurie de Héric se transmet en 1515 à la Branche de Rohan-Gié par le mariage d'Anne de Rohan avec son cousin Pierre II de Rohan-Gié.

Dans la seconde partie du XVI ème siècle, à la suite de leurs seigneurs Henri Ier de Rohan-Gié puis René II de Rohan-Gié tous deux fils d'Isabeau d'Albret, une partie de la population de Héric et notamment une partie de ses notables, est sensibilisée voire se convertit au calvinisme [13] [14]. Un des vicaires de Héric y est assassiné en 1565 sans que ses meurtriers ne soient pourchassés ni dénoncés par la population.

En 1642, les trois anciennes châtellenies : Blain, Héric et Fresnay sont réunies en une seule juridiction par Louis XIII, puis érigée en marquisat par Louis XIV en 1660 à la requête de sa cousine Marguerite duchesse de Rohan et princesse de Léon.

Le marquisat de Blain s'étendait sur dix-sept paroisses : Blain, Fay-de-Bretagne, Vigneux-de-Bretagne, Bouvron, Saffré, Héric, Fresnay, Grandchamps-des-Fontaines, Sucé-sur-Erdre, Puceul, Vay, Guémené-Penfao, Campbon, Plessé, Guenrouët, Fégréac et Avessac [15].

En 1645, la seigneurie de Héric est transmise à la famille Chabot. Marguerite de Rohan-Gié Princesse de Léon, Duchesse de Rohan et de Porhoët, Dame de Blain, de Héric, de Fresnay, de la Garnache, unique héritière, épouse en 1ères noces Henri Chabot seigneur de Jarnac, d'Apremont, marquis de Saint Aulaye, baron de Mouchamps, qui prend le nom de Henri II de Rohan-Chabot. Héric restera dans cette maison jusqu'à la révolution française.

Une verrerie d'art est crée à Héric en 1588 par Giovanni Ferro [16] "Gentilhomme de l'art et de la science de la verrerie" natif de l'Altare, au Marquisat de Monferrat en Italie. Il fut naturalisé français en 1596 par décret du Roi de France Henri IV.

Héric et ses environs étaient à l'origine couverts d'une épaisse forêt. Elle disparaîtra presque entièrement dans le courant du 18ème siècle du fait de l'exploitation humaine.

Notes et références modifier

  1. « ACADEMIA-CELTICA », sur academia-celtica.niceboard.com (consulté le )
  2. Registres paroissiaux de Héric Archives du Conseil général de Loire Atlantique
  3. Archives de Loire Inférieure Léon Auguste Maitre Tome 3 série E Titres-Fiefs
  4. La Châtellenie du Chalonge appartient à Sidrac Chambellé sergent de Héric et mari de Jeanne Hamon Dame de Boudené (Bout-de-Bois), tous deux grands-parents de Michel-Sidrac Dugué de Boisbriant, pionnier et Gouverneur de Montréal.
  5. La seigneurie de la Foresterie appartient à 1539 à René de La Touche-Limouzinière mari de Florida de la Lande-Machecoul.
  6. La terre et le château de la Courosserie appartenait en 1550 à Pierre Fourché mari de Jeanne de Moayre tous deux ancêtres de Louise fille de Jean Fourché de Quéhillac et première épouse de Nicolas Foucquet. Un siècle plus tard, la Courosserie est anoblie au profit de Philippe Bitault écuyer, cette seigneurie sera transmise à la famille Collobel du Bot par le mariage d'Elisabeth Bitault et de Jean Marie Clément Collobel du Bot. Le Blason de la commune de Héric est d'ailleurs le Blason de la Maison Collobel.
  7. Le Château de Dréneuf parfois noté Dréneuc appartenait aux Rohan qui y installèrent des Calvinistes afin de surveiller la rivière et la route menant au Bourg d'Héric. Le 10 mai 1629, Henri de Bourbon, prince de Condé devenu "seigneur et possesseur de tous les biens ayant appartenu au sieur de Rohan en la province de Bretagne continue à Thomas Guihard Sieur des Jaulnayes, le bail des terres et seigneuries de Blain et Héric". Thomas Guihard est Lieutenant général de la Maréchaussée de Bretagne et procureur aux Eaux, Bois et Forêts du Gâvre. Son fils aîné prénommé Louis (9/08/1620 Blain - 27/10/1691 Blain) entre dans les ordres à la mort de son épouse, après une carrière militaire comme 1er Capitaine du Régiment d'Enghien. C'est en qualité de prêtre et de recteur de la paroisse qu'il va sévir sur les registres paroissiaux de Blain datant de 1550 à 1691 date de sa mort. Il est l'auteur d'une multitude de faux grossiers et de détériorations, allant jusqu'à déchirer de multiples pages, dans le but, notamment, de se créer des quartiers de noblesse. Il sera débouté de ses prétentions nobiliaires à la réformation de 1669. Sources : Annales de la Société Académique de Nantes et du département de la Loire Inférieure - Registres paroissiaux de Blain et Fonds généalogique Freslon Blain vue 73/164 http://archives.loire-atlantique.fr
  8. « [http://www.infobretagne.com/heric.htm H�ric : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de Nort-sur-Erdre)] », sur www.infobretagne.com (consulté le )
  9. Résumé du Dictionnaire historique, géographique et topographique de Nantes ... de J.F. Macé de Vaudoré page 61
  10. Père Anselme Histoire généalogique et chronologique des pairs de France: Bretagne p. 50
  11. a et b Mairie de Héric, « Site Officiel de la Commune de Héric - Bienvenue sur le site officiel de la commune », sur www.heric.fr (consulté le )
  12. Armorial Général ou Registre de la Noblesse de France pages 39 et suivantes
  13. Georges Brisset (~ 1570) Sieur des Grustières, Seigneur de Gratence, Auteur de l'Apologie rédigée en considération de " l'attitude inhumaine" du feu le roi de France.
  14. On relève plusieurs actes d'abjuration de la religion réformée sur les registres paroissiaux de Héric http://archives.loire-atlantique.fr
  15. Les lettres royales d'érection du Marquisat furent enregistrées au Parlement de Bretagne en 1662 et à la Chambre des Comptes en 1667.
  16. Maître verrier à Lyon, Nevers, Machecoul (44) puis Nantes (44) vers 1585-1598 et enfin Maître de la verrerie d'Héric (44) suivant l'autorisation donnée par les maire et échevins de Nantes en date du 11 août 1588. (tiré de Les Italiens à Nantes et dans le pays Nantais, extrait du Bulletin Italien, t13, 1913, N°2).