Ulrich III de Neuchâtel

Ulrich III de Neuchâtel, dit Ulrich III de Neuchâtel-Nidau, (? - décédé entre le et le ), est co-seigneur puis co-comte de Neuchâtel, comte de Fenis, d'Aarberg et de Strassberg, seigneur d'Arconciel-Illens et de Valangin. Il est le deuxième fils d'Ulrich II de Neuchâtel et de Berthe de Granges.

Ulrich III de Neuchâtel
Titre comte de Neuchâtel
(1191-1225)
Autres titres Comte de Fenis
Comte d'Aarberg
Comte de Strassberg
Seigneur de Neuchâtel
Seigneur d'Arconciel
Seigneur Valangin
Prédécesseur Rodolphe II de Neuchâtel
Successeur Berthold Ier de Neuchâtel
Autres fonctions Bailli de Bienne
Biographie
Dynastie Maison de Neuchâtel
Surnom Ulrich III de Neuchâtel-Nidau
Naissance 11??
Décès
Père Ulrich II de Neuchâtel
Mère Berthe de Granges
Conjoint 1. Gertrude
2. Yolande d'Urach
Enfants 1. Rodolphe Ier de Neuchâtel-Nidau
2. Othon
3. Berthold Ier de Neuchâtel-Strassberg
4. Henri
5. Ulrich IV de Neuchâtel-Aarberg
6. Gertrude
7. Une fille
8. Une fille
9. Berthe
10. Agnès

Biographie modifier

Après le décès de son père il devient co-seigneur de Neuchâtel avec son frère Rodolphe II de 1191 jusqu'en 1196, puis avec son neveu Berthold Ier de Neuchâtel, fils de Rodolphe II, à partir de 1196. Co-comte de Neuchâtel[1] de 1196, en s'attribuant le titre de "comes et dominus de Novo castro" toujours avec son neveu Berthold, jusqu'en 1218 date à laquelle il devient lui seul comte de Neuchâtel, Berthold lui reste seigneur de Neuchâtel de 1218 à sa mort[2],[3].

Il reçoit vers 1170, de l'empereur Frédéric Barberousse, l'office de bailli de Bienne, qui deviendra héréditaire. Ce bailliage comprend le Val-de-Saint-Imier et la montagne de Diesse dont Ulrich devient propriétaire[4]. En 1180 il reçoit l'investiture de plusieurs fiefs allemands et romands de la part de l'évêque de Lausanne[4]. Il participe à la troisième croisade dont il ne revint qu'en 1190[4]. En 1198 Roger de Vico Pisano, évêque de Lausanne, lui accorde le droit de « battre monnaie », droit que les comtes de Neuchâtel garderont jusqu'en 1225[4]. Il échangeait, en 1218, des seigneuries qu'il possédait sur la Saône contre le Val-de-Travers qu'il érigeait en baronnie. Ce fief sera confié, en 1421, à Jacques de Plancone, dit "le Grand" par Conrad IV de Furstemberg, comte de Fribourg-en-Brisgau et de Neuchâtel[4].

Quatre ans après avoir donné ses franchises à la ville de Neuchâtel Ulrich III et son neveu Berthold Ier de Neuchâtel se partagent leur patrimoine, le dernier demeure seigneur de Neuchâtel et des terres suisse-romandes tandis qu'Ulrich se garde les terres suisse-allemandes et le comté de Neuchâtel, ses actes seront consignés en 1215, 1225 et 1226. Ce partage ne se fait pas sans raison, cette année 1218 et celle du décès de Berthold V de Zähringen alors recteur de Bourgogne, avec sa disparition ses droits reviennent de fait à l'empereur germanique Frédéric II et à son fils Henri II de Souabe ce qui implique que tous les dynastes qui avaient été soumis à Berthold V se voyaient dorénavant dépendant immédiat de l'empire germanique. Pour garder son indépendance Ulrich III de Neuchâtel décide de détacher de la seigneurie de Neuchâtel celles de Nidau, de Büren et d'Aarberg pour en faire un ensemble avec celle de Strasberg (qui était un château situé à Bettlach), d'Illens et d'Arconciel, dans le même temps, profitant de la confusion qui entrainait le transfert des droits à l'empereur germanique il se fait "confirmer" le comté de Neuchâtel[5].

Mariages et succession modifier

Il épouse Gertrude[6] puis en 1202 Yolande d'Urach[7], fille d'Egon IV d'Urach[8],[9]. Il a :

Voir aussi modifier

Sources modifier

Notes et références modifier

  1. Notes sur les premiers seigneurs de Neuchâtel, 1979, page 121 : Le fait qu'il possède plusieurs seigneuries lui confère le droit de porter le titre de comte alors que l'étendue des terres de son neveu Berthold est insuffisante pour qu'il puisse prétendre à ce titre
  2. Notes sur les premiers seigneurs de Neuchâtel, 1979, pages 109 à 122 , [1]
  3. « Ulrich III de Neuchâtel » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne.
  4. a b c d et e Annales historiques du Comté de Neuchâtel et Valangin depuis Jules-César jusqu'en 1722
  5. Notes sur les premiers seigneurs de Neuchâtel, 1979, page 121, [2]
  6. Charte de 1190 : "Radulphus de Novo Castro dominus (Rodolphe II seigneur de Neuchâtel)…Ulricus frater eius (son frère Ulrich III)" termine la dispute avec Hauterive avec le consentement de "Berta mater nostra (notre mère Berthe), Bertoldus frater noster (notre frère Berthold), uxoresque nostre (nos épouses) Comitisse (Comtesse) et Gertrudis (Gertrude)" (Médiéval Généalogie [3])
  7. Le DHS lui donne pour seconde épouse Yolande d'Urach, fille d'Egon IV de Fürstemberg, cet Egon IV et en fait Egon IV d'Urach comte d'Urach, descendant de Rodolphe Ier d'Achalm, il a plusieurs enfants dont Yolande et Egon V qui sera père d'Henri Ier de Fürstenberg
  8. Monuments de l'histoire de Neuchatel, Volume 2, Matile, page 1216
  9. Manuel généalogique pour servir à l'histoire de la Suisse, comtes de Neuchâtel, branche d'Arconcié, seigneurs de Nidau, de Strasberg, d'Arberg et de Valangin, généalogie d'Ulrich III, 1908, page 102 et 103
  10. a b c d e et f Charte du 9 juin 1242 "Rodulphus comes Novi Castri (Rodolphe comte de Neuchâtel) vend des biens à l'abbaye de Saint-Jean, avec le consentement de "fratrum meorum (mes frères) domini Ottonis prepositi Solodorensis (seigneur Othon prévôt de Soleure) et domini Henrici archidiaconi Basiliensis (seigneur Henri archidiacre de Bâle) et domini Ulrici de Arberg (seigneur Ulrich IV d'Aarberg) et domini Berthodi de Valengin (seigneur Berthold Ier de Valangin)" (Médiéval Généalogie [4])
  11. a b c d et e Les chroniques de Matthias Nuewenburgensis précisent : "Ulricus comitis Novicastri (Ulrich comte de Neuchâtel)" à "multas filias (plusieurs filles)" qui épousent "dominis (les seigneurs) de Toggenburg, de Falkenstein, de Rötellein, de Regensberg, de Grandisono" (Médiéval Généalogie [5])

Lien externe modifier

  • Médiéval Généalogie [6]