Tübingen

ville d'Allemagne

Tubingue

Tübingen
Tubingue
Tübingen
Le centre de Tübingen vu de la rive sud du Neckar, avec la Stiftkirche (en haut à droite), et la tour de Hölderlin (en bas à gauche)
Blason de Tübingen
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau du Bade-Wurtemberg Bade-Wurtemberg
District
(Regierungsbezirk)
Tübingen
Arrondissement
(Landkreis)
Tübingen
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
23
Bourgmestre
(Oberbürgermeister)
Mandat
Boris Palmer
2007 - en cours
Partis au pouvoir Verts
Code postal 72001–72099
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
08 4 16 041
Indicatif téléphonique +49-07071, +49-07073
et +49-07472
Immatriculation
Démographie
Gentilé Tubinguois, Tubinguoise
Population 92 811 hab. ()
Densité 858 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 12″ nord, 9° 03′ 21″ est
Altitude 338 m
Superficie 10 812 ha = 108,12 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Voir sur la carte topographique d'Allemagne
Tübingen
Géolocalisation sur la carte : Bade-Wurtemberg
Voir sur la carte topographique du Bade-Wurtemberg
Tübingen
Liens
Site web www.tuebingen.de
Tübingen

Tübingen (prononcé : Écouter ; en souabe : Dibenga), aussi appelé Tubingue, est une ville universitaire allemande, située au centre du Land de Bade-Wurtemberg. Première ville importante traversée par le Neckar, elle se trouve à 40 km au sud de Stuttgart. La ville est le chef-lieu du district de Tübingen et de la région administrative du même nom. La ville est peuplée de 87 464 habitants, ce qui la place douzième dans le classement des plus grandes villes de Bade-Wurtemberg. Elle est très réputée pour son université, l'université Eberhard Karl de Tübingen, qui fait d'elle une des villes d'Allemagne les plus peuplées par des jeunes (l'âge moyen au étant de 39,1 ans). La ville est la troisième plus grande de Bade-Wurtemberg en superficie.

En 1965, le Conseil de l'Europe lui décerne le prix de l'Europe.

Dénomination modifier

 
Tübingen, les rives du Neckar

Un écrit de 1078 mentionne la place forte de « Twingia » ou « Tuingia »[1], l'étymologie du terme pourrait venir du nom du fondateur, Tuwo. Le nom de la ville a ensuite progressivement évolué au Moyen Âge vers sa forme actuelle.

 
Vue sur le quartier estudiantin Waldhäuser Ost connu pour ses grands immeubles bâtis dans les années 1960-1970

Il a existé une traduction française du nom de la ville, Tubingue, mais elle est largement tombée en désuétude au moins depuis la Seconde Guerre mondiale : les divers services des Forces françaises en Allemagne qui ont eu un cantonnement à Tübingen de 1945 jusqu'au début des années 1990, ainsi que la Direction de l'enseignement français en Allemagne, faisaient toujours usage de la dénomination allemande.

Géographie modifier

Situation géographique modifier

Tübingen est situé entre la Forêt Noire et le Jura souabe. À Tübingen se jette le Goldersbach dans l'Ammer ainsi que le Steinlach dans le Neckar. Dans le centre-ville de Tübingen se trouvent aujourd'hui le château Hohentübingen et le château Österberg. Le point le plus bas de l'aire urbaine de Tübingen se trouve à l'est de la vallée du Neckar, à 307 mètres d'altitude, et le point culminant dans le quartier Hagelloch, à 515,2 mètres d'altitude. Au nord de la ville commence le parc naturel Schönbuch et le Jura souabe à environ 13 km au sud-ouest

Barycentre de Bade-Wurtemberg modifier

À Tübingen, aux environs du jardin botanique de la forêt Élysée, se trouve d'après la méthode de calcul des barycentres, le centre géographique du Bade-Wurtemberg (le point48° 32′ 15,9″ N, 9° 02′ 28,21″ E). Cependant, le centre géographique déterminé par les points extrêmes du Land est situé dans la ville voisine de Böblingen.

Histoire modifier

Appartenances historiques

  Comté palatin de Tübingen 1007-1342
  Comté de Wurtemberg 1342-1442
  Comté de Wurtemberg-Stuttgart 1442-1482
  Comté de Wurtemberg 1482-1495
  Duché de Wurtemberg 1495-1803
  Électorat de Wurtemberg 1803–1806
  Royaume de Wurtemberg 1806–1871
  Empire allemand 1871-1918
  République de Weimar 1918–1933
  Reich allemand 1933–1945
  Allemagne occupée 1945–1949
  Allemagne de l'Ouest 1949–1990
  Allemagne 1990-présent

Si la région de Tübingen est peuplée depuis la préhistoire (fin du paléolithique), la ville s'est développée autour du château de Hohentübingen (probablement fondé en 1037) au cours du Moyen Âge. L'existence d'un marché y est attestée depuis la fin du XIIe siècle, et une charte de ville est accordée quelques années plus tard (avant 1231). La ville devient en quelques décennies, un lieu de savoir, avec l'installation de deux ordres monastiques vers la fin du XIIIe siècle puis d'une école de latin (Schola anatolica) en 1300. Le château de Hohentübingen et la ville passent aux mains des comtes de Wurtemberg en 1342.

La ville acquiert une importance majeure dans le comté et au-delà avec la fondation par Eberhard V de l'université en 1477 (aujourd'hui université de Tübingen).

La réforme protestante se traduisit par des changements majeurs pour la ville, avec le départ des ordres monastiques vers 1535 ; leur rôle intellectuel fut remplacé quelques années plus tard par l'installation du séminaire évangélique. Le plus dommageable pour la ville fut la guerre de Trente Ans, avec un pillage en 1625, et l'occupation par les troupes bavaroises puis françaises, sans compter une épidémie de peste tuant environ 1500 personnes en 1635 et 1636.

En 1647, la ville et le château sont assiégés (de) par les troupes françaises.

 
Entrée du Schloss Hohen Tübingen, château de Tübingen datant du 11ème siècle.

Si la ville continua de jouer un rôle important sur le plan intellectuel avec son université, elle ne connut un nouvel essor qu'au début du XIXe siècle, quand elle s'étendit au dehors de ses limites du Moyen Âge – comme en témoigne la construction vers 1840 de la « Neue Aula », bâtiment universitaire en style classique.

Après 1945, la ville a servi de garnison à plusieurs entités des Forces françaises en Allemagne :

  • le 24e groupe de Chasseurs,
  • le détachement de la 2e compagnie du 5e bataillon du Matériel de division blindée,
  • la batterie d'instruction du 24e Régiment d'Artillerie,
  • le détachement du 612e groupement du Commissariat de l'Armée de Terre,
  • le bureau postal militaire no 416.

Histoire de la communauté juive modifier

 
Place du marché dans la vieille ville de Tübingen.
 
Deux Stocherkähne sur le Neckar. Le Stocherkahn est une embarcation qui se dirige à l'aide d'une perche.

Urbanisme modifier

 
Tübingen sur les rives du Neckar. Août 2019.

Le « quartier français », ancienne base militaire de l’armée française après la Seconde Guerre mondiale devenue friche industrielle, a été décontaminé puis réhabilité progressivement par la ville depuis 1993. 75 à 85 % des logements neufs du quartier obéissent aux principes de l’habitat participatif[2]. En ce sens, les habitants prônent l'entraide et le partage des objets du quotidien[3].

La vente des terrains auprès des coopératives d'habitants ne se fait pas sans conditions. Ces dernières sont strictes afin de garantir une certaine homogénéité urbanistique et des normes environnementales avant-gardistes. Ainsi les habitations ne dépassent pas 6 étages, doivent respecter des normes de réductions d'énergie et des projets sociaux et écologiques sont organisés pour chaque coopératives.

Les habitants construisent leurs propres maisons. Certains bâtiments sont réhabilités tels la caserne qui est aujourd'hui un lieu étudiant, et les écuries des ateliers d'artistes[3].

Jumelages modifier

Jumelage collège des Voirets (Suisse)

Jumelages des quartiers de Tübingen modifier

Quartier Kilchberg (de)

Quartier Hirschau (de)

Le quartier Unterjesingen (de) entretient des relations d'amitié avec Iklad en Hongrie depuis 1991

Personnalités liées à la ville modifier

Personnalités ayant vécu à Tübingen

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

  1. « Description historique du musée-château de Tübingen »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  2. Léa Lejeune, « En Allemagne, à Tübingen, une politique aménagée », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. a et b « Ecotopies - Réinventer les villes », sur ARTE (consulté le )
  4. L'horloge astronomique de Johannes Stöffler