Suffridus Petrus
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Suffridus Petrus (né le à Leeuwarden et décédé le à Cologne) est un historien et philologue néerlandais[1].

Biographie modifier

Né en 1527 à Leeuwarden, dans la province de Frise, fit ses études à Louvain, et se rendit bientôt très-habile dans les langues anciennes. Il fut appelé à Erfurt pour y remplir la chaire de belles-lettres qu’Eobanus avait illustrée, et contribua à soutenir la réputation de cette académie. Le cardinal de Granvelle s’attacha ensuite Petrus, lui confia le soin de sa riche bibliothèque, et l’emmena à Besançon lorsqu’il y fut exilé. Obligé de quitter son protecteur, Petrus retourna dans les Pays-Bas, et s’établit à Louvain, où il fit un mariage avantageux.

Il prit en 1571 ses degrés en droit à l’université de cette ville ; et en attendant la vacance d’une chaire qui lui était assurée, il suppléa Thierry Lang, professeur de langue grecque au Collegium Trilingue. Les troubles qui désolaient alors les Pays-Bas le décidèrent à accepter en 1577 une chaire de droit qu’on lui offrit à Cologne, et étant devenu veuf quelque temps après, il embrassa l’état ecclésiastique et obtint un canonicat de l’église des Douze-Apôtres. L’estime dont il jouissait engagea les états de Frise à lui donner le titre d’historiographe de cette province, avec une pension. Il mourut d’hydropisie à Cologne le et fut inhumé dans son église avec une épitaphe rapportée par Foppens (Bibl. Belgic.) et par Hartzheim (Bibl. Coloniensis).

Œuvres modifier

On lui doit la traduction latine de quelques opuscules de Plutarque, de l’Apologie d’Athénagoras d'Athènes, avec des notes, et des trois derniers livres de l’Histoire ecclésiastique de Sozomène. Il a publié, sur d’anciens manuscrits, une partie des ouvrages philosophiques de Cicéron, la Chronique de Martinus Polonus, et le Recueil des anciens écrivains ecclésiastiques, par Saint-Jérôme, Gennadius, Isidore de Séville, Honorius, Sigebert et Henri de Gand.

Parmi les ouvrages de Petrus, on se contentera de citer :

  • Orationes quinque de utilitate multiplici linguæ græcæ, Bâle, 1566, in-8° ;
  • Oratio pro reformatione universitatis Erphordiensis, Erfurt, 1566, in-8° ;
  • Oratio de legum romanarum præstantia, Anvers, 1571, in-8° ;
  • De Frisiorum antiquitate et origine libri tres, Cologne, 1590, in-8°. Cet ouvrage est plein des fables dont Emmius a purgé les Annales de Frise.
  • De scriptoribus Frisiæ, decades XVI et semis, ibid., 1593, in- 8° de 297 pages ; Franeker, 1699, in-12. Des cent soixante-cinq écrivains frisons auxquels Petrus a donné place dans ce recueil, Feller prétend qu’il faut retrancher, comme imaginaires, au moins les cinquante premiers ; mais l’ouvrage est très-curieux pour les temps plus rapprochés de l’auteur. Il a laissé en manuscrit une continuation de la Chronique des évêques d’Utrecht et des comtes de Hollande, depuis 1345 jusqu’à 1574. Bernard Furmer l’a donnée à la suite de la Chronique de Beka, Franeker, 1611, in-4° ; Arnold Buchel l’a insérée dans son Histoire d’Utrecht, 1643, in -fol. Chapauville a publié, dans le tome 3 de son recueil intitulé Pontificum Leodensium qui gesta scripserunt auctores præcipui, un Appendix de Petrus à la Chronique des évêques de Liège de 1389 à 1505, avec l’éloge de l’auteur. Outre les ouvrages déjà cités, on peut consulter, pour plus de détails, le tome 30 des Mémoires de Niceron.

Notes et références modifier

  1. (nl) « Bernardus Furmerius », sur Biography Portal of the Netherlands (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier