Skjold[1]
illustration de Skjold (P960)
Le KNM Skjold à quai au côté de son sister-ship KNM Skudd

Type corvette lance-missiles
Histoire
A servi dans Marine royale norvégienne
Chantier naval Umoe Mandal à Mandal
Quille posée
Lancement
Armé
Statut en service
Équipage
Équipage 15 hommes
Caractéristiques techniques
Longueur 47 m
Maître-bau 13,5 m
Tirant d'eau 2,3 m à l'arrêt, 0,8 m en marche
Déplacement 274 tonnes
Propulsion
Puissance 14,000 kW
Vitesse 45 nœuds (mer agitée)
+60 nœuds (mer calme)
Caractéristiques militaires
Armement
Électronique radars, liaison 11, liaison 16, MSE
Rayon d'action 800 nautiques (1 500 km) à 40 nœuds (75 km/h)
Carrière
Pavillon Norvège
Indicatif P960
MMSI 259026000

Le KNM Skjold (P960) est une corvette côtière lance-missiles de la Marine royale norvégienne. 1er bâtiment d'une classe de 6 navires à laquelle il donne son nom, il est initialement un prototype servant à leur mise au point, il est ensuite rééquipé et amélioré pour être porté au standard de série.

Conception modifier

Le Skjold est un catamaran à effet de surface de 274 tonnes pour 47 m de long propulsé par des hydrojets. C'est, avec les autres bâtiments de sa classe, le navire de combat le plus rapide du monde, une fois le coussin d'air gonflé entre les 2 coques (ce qui a pour effet de réduire d'un mètre cinquante le tirant d'eau), il peut atteindre la vitesse de 60 nœuds (110 km/h). Conçu pour optimiser sa furtivité radar, magnétique et infrarouge, il est armé de 8 missiles antinavires NSM portant à plus de 150 km, d'un canon de 76 mm OTO Melara à cadence rapide (120 coups/minute) tirant jusqu'à 16 km et d'un lanceur double Simbad pour missiles sol-air à courte portée Mistral guidés par infrarouge[2].

Historique et service opérationnel modifier

 
Le navire encore dépourvu d'armement, devant le Capitole à Washington.

En août 1995, le chantier naval norvégien Kværner Mandal remporte un appel d'offres d'une valeur de 36,7 millions de dollars pour la construction d'un prototype de pré-série de type navire à effet de surface capable de franchir 800 milles nautiques à 40 nœuds. Après 2 ans de développement, sa conception est approuvée en et la fabrication commence le mois suivant. Il est mis à l'eau le et fait sa première sortie en mer le , il ne porte alors aucun système de combat ni armement, remplacés par un lest de 46 tonnes de sable pour simuler leur présence. Une phase d'essais de 15 mois est imposé, visant principalement à tester et mettre au point la propulsion combinée CODAG (gaz / diesel) et le coussin d'air. En , un canon OTO Melara de 76 mm est temporairement installé à l'occasion de la présentation du navire au Defence Systems & Equipment International Exhibition and Conference de Londres. À ce stade cependant, le programme est paralysé par des tergiversations politiques et budgétaires, censées trancher entre les différentes priorités stratégiques, qui reportent la décision de poursuivre le programme. En , le Skjold participe à l'exercice interallié Operation Joint Winter, c'est à cette occasion que l'US Navy s'y intéresse, elle décide de louer le navire pour une période de 13 mois afin d'évaluer le concept. Il passe donc la majeure partie de l'année 2002 outre-atlantique. C'est en 2003, que le gouvernement et le parlement imposent finalement à la Marine norvégienne l'achat de 5 unités supplémentaires, ainsi que l'installation de l'armement, des senseurs et du système de communication et de combat Senit sur le Skjold. Est également prévu le remplacement des turbines Rolls-Royce 571s et des diesels de la propulsion CODAG par 4 turbines Pratt & Whitney (devenant une propulsion COGAG). Mais du fait des réticences de la Marine et de la difficulté à trouver le financement, ces transformations tardent à être effectuées, et ce n'est que le , 12 ans après sa mise à l'eau, que le navire entre définitivement en service opérationnel. Depuis cette date, il assure principalement des missions de souveraineté dans la zone économique exclusive norvégienne[2]. En , il participe à la 6e édition de l'Armada de Rouen, où il est exposé à quai[3].

 
À l'Armada de Rouen en 2013.

Note et référence modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. (en) « Skjold class costal corvette, fast attack craft, surface effect catamaran », sur Navy Recognition, (consulté le ).
  2. a et b (en) « Skjold Class » [PDF], sur Forecast International, (consulté le ).
  3. Erick Haas, « Les bateaux de l'Armada : le “Skjold ”, patrouilleur lance-missiles norvégien de nouvelle génération », sur France 3, (consulté le ).