Sigurður Pálsson

écrivain islandais
Sigurður Pálsson
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Naissance
Skinnastadur (Islande)
Décès (à 69 ans)
Hôpital universitaire national (Reykjavik, Islande)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Islandais

Œuvres principales

Ljóð vega salt (1975)

Sigurður Pálsson, né le à Skinnastadur et mort le à Reykjavik[1], est un poète, écrivain et traducteur islandais.

Biographie modifier

Sigurður Pálsson naît en 1948 à Skinnastadur (en) en Islande[2]. Il passe son enfance dans l'extrême nord-est du pays[3]. Il obtient son baccalauréat à Reykjavik, puis il vient en France où il suit des études universitaires : il passe un DEA à l'Institut d'études théâtrales de l'université Paris III et étudie le cinéma au Conservatoire libre du cinéma français[4],[5]. En 1968, il est en France au moment du mouvement de mai 1968, qui influence son parcours intellectuel et poétique[6].

Dans les années 1970, Sigurður Pálsson fait partie d'un groupe de jeunes poètes islandais, les Artistes littéraires notoires, qui ont en commun de vouloir renouveler la langue littéraire islandaise en y faisant coexister des emprunts à l'argot et des influences plus traditionnelles ; le groupe compte également des poètes comme Steinunn Sigurðardóttir, Pétur Gunnarsson et Þórarinn Eldjárn[7]. En 1975, il publie le recueil Ljóð vega salt qui met des éléments autobiographiques au service d'un questionnement sur la nature de la vie contemporaine[8]. Il travaille également dans l'audiovisuel (cinéma et télévision), au théâtre, et en tant qu'enseignant à l'université[2].

Entre les années 1980 et les années 2000, il publie des recueils de poèmes, quelques romans, une dizaine de pièces de théâtre, et plus d'une vingtaine de traductions, la plupart d'auteurs français. En 2000, sa pièce Quelqu'un à la porte est montée au Théâtre de la ville de Reykjavik[4]. En 2002, sa comédie dramatique Tattu (Tattoo) est créée au Conservatoire d'art dramatique d'Islande à Reykjavik, dans une mise en scène de Runar Gudbrandsson[9].

Œuvre modifier

Sigurður Pálsson a publié de nombreux recueils de poèmes, plusieurs romans, une dizaine de pièces de théâtre et des mémoires[2].

  • 1975 : Ljóð vega salt
  • 1980 : Ljód vega menn (Reykjavik, éditions Mál og menning)
  • 1982 : Ljód vega gerd (Reykjavik, éditions Idunn)
  • 1990 : Ljód námu völd (Reykjavik, éditions Forlagið)
  • 1993 : Ljód línu (Reykjavik, éditions Forlagið)
  • 1995 : Ljóðlínuskip (Reykjavik, éditions Forlagið)
  • 1996 : Ljód vega safn (Reykjavik, éditions Mál og menning)
  • 1997 : Ljóðlínuspil (Reykjavik, éditions Forlagið)
  • 1998 : Parísarhjól (Reykjavik, éditions Forlagið)
  • 2000 : Quelqu'un à la porte, pièce de théâtre.
  • 2002 : Næturstaður (Reykjavik, éditions JPV)
  • 2002 : Tattu (Tattoo), comédie dramatique en 12 tableaux.
  • 2007 : Minnisbók (Reykjavik, éditions JPV)
  • 2009 : Ljóðorkuþörf (Reykjavik, éditions JPV)
  • 2016 : Ljóð muna rödd (Reykjavik, éditions JPV)

La plupart de ses recueils de poèmes ne sont pas encore traduits en France, mais un choix de ses poèmes a été traduit par Régis Boyer aux éditions La Différence en 1993 et d'autres ont été réunis par André Velter dans l'anthologie Il pleut des étoiles dans notre lit. Cinq poètes du Grand Nord chez Gallimard en 2012.

Deux de ses pièces de théâtre ont été traduites en français : Quelqu'un à la porte par Catherine Eyjolfsson, et Tattoo par Raka Asgeirsdottir et Nabil El Azan, à l'initiative de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la Traduction théâtrale ; mais elles ne sont disponibles que sous forme de tapuscrits à la Maison Antoine Vitez[5].

En tant que traducteur, Sigurður Pálsson a réalisé une vingtaine de traductions du français vers l'islandais, dont des livres de Camus, Genet, Éluard, Prévert et Deforges ; il a également traduit deux pièces de théâtre d'Arthur Miller[2].

Distinctions modifier

Sigurður Pálsson a reçu le Prix littéraire de la Radio islandaise en 1999 et le Prix des libraires pour la poésie en 2001. En 1990, en France, il a été nommé Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres par Jack Lang, alors ministre de la Culture, puis Chevalier de l'ordre national du Mérite en 2007 par le président de la République[2].

Notes et références modifier

  1. (en) « Beloved Author Sigurður Pálsson Dead », sur grapevine.is, 20 septembre 2017.
  2. a b c d et e Notice biographique dans la revue Transcript n°29. Page consultée le 1er août 2012.
  3. « Islande, Le givre et les lettres », article de Chloé Aeberhardt dans Libération le 26 mars 2012. Page consultée le 1er août 2012.
  4. a et b Fiche de Sigurður Pálsson sur le site de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale, Paris. Page consultée le 1er août 2012.
  5. a et b Page sur le théâtre islandais sur le site de la compagnie théâtrale parisienne La Barraca. Page consultée le 1er août 2012.
  6. * Présentation par Régis Boyer de Sigurdur Palsson, Poèmes des hommes et du sel, La Différence, 1993.
  7. Biographie de Þórarinn Eldjárn sur le site Sagenhaftes Island. Page consultée le 31 juillet 2012.
  8. Article « Icelandic Literature » de l’Encyclopaedia Britannica. Page consultée le 31 juillet 2012.
  9. Fiche de la pièce sur le site de la Maison Antoine Vitez, Centre international de la traduction théâtrale, Paris. Page consultée le 1er août 2012.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • Sigurdur Palsson, Poèmes des hommes et du sel, choisis, traduits et présentés par Régis Boyer, Paris, La Différence, coll. « Orphée », 1993 (ISBN 978-2-7291-0943-1).
  • Thór Stefánsson et Lucie Albertini (éd.), 25 poètes islandais d'aujourd'hui, Le Temps des cerises, 2004.
  • André Verder (éd.), Il pleut des étoiles dans notre lit. Cinq poètes du Grand Nord, choix de poèmes d'Inger Christensen, Pentti Holappa, Tomas Tranströmer, Jan Erik Vold et Sigurdur Pálsson, Paris, Gallimard, coll. « Poésie », 2012.
  • « Sigurður Pálsson chevalier du mérite », dans Courrier d'Islande, .

Liens externes modifier