Sœurs de la charité dominicaines de la Présentation

congrégation religieuse féminine

Les Sœurs de la charité dominicaines de la Présentation (en latin Institutum Sorores Dominicanae Caritatis a Praesentatione Beatae Mariae Virginis) est une congrégation religieuse féminine hospitalière et enseignante de droit pontifical.

Sœurs de la charité dominicaines de la Présentation
Image illustrative de l’article Sœurs de la charité dominicaines de la Présentation
Ordre de droit pontifical
Approbation diocésaine
par Charles-François des Montiers de Mérinville
Approbation pontificale
par Léon XIII
Institut congrégation religieuse
Type apostolique
Spiritualité dominicaine
Règle Tiers-Ordre dominicain
But soins des malades, enseignement
Structure et histoire
Fondation 1696
Sainville (Eure-et-Loir)
Fondateur Marie Poussepin
Abréviation O.P.
Rattaché à Ordre des Prêcheurs
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

Histoire

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Face à la misère des campagnes, Marie Poussepin, tertiaire dominicaine, fonde en 1696 à Sainville une communauté sous la règle du Tiers-Ordre dominicain pour instruire la jeunesse et servir les malades[1]. C'est une innovation car à l'époque les femmes membres d'un Tiers-Ordre peuvent être célibataires, mariées ou veuves et font partie d'une fraternité mais celles qui vivent en communauté avec une supérieure sont dans des monastères sous clôture religieuse[2].

Marie Poussepin place sa communauté et la chapelle des sœurs sous le vocable de la Présentation de Marie, un mystère particulièrement lié aux dominicains. Le 14 mars 1724, Louis XV envoie les lettres patentes qui donnent une existence légale à la communauté de la charité de Sanville[1]. Charles-François des Montiers de Mérinville, évêque de Chartres, reconnaît la congrégation le mais refuse l'affiliation avec l'ordre dominicain[2].

L'institut reçoit le décret de louange du pape Léon XIII le , l'approbation définitive est donné par Léon XIII le et leurs constitutions sont approuvées par le pape Pie XI le  ; la congrégation est agrégée à l'ordre dominicain le [3].

Plusieurs congrégations ont fusionné avec les dominicaines de la Présentation[4]:

  • 1932 : Hospitalières de sainte Marthe fondées le 2 juillet 1680 par des Hospitalières de Sainte-Marthe de Beaune pour s'occuper des hospices de Seurre[5].
  • 1943 : Filles de sainte Anne fondées à Feugarolles le 1er avril 1829 par Marguerite-Adélaïde d'Imbert pour l'instruction de la jeunesse et le soin des malades[6].
  • 1954 : Sœurs de Notre-Dame de la Présentation fondées à Manosque en 1818 par l'abbé Jean Joseph Proal[7].
  • 1966 : Sœurs de Notre-Dame des Anges fondées le 25 mars 1854 à Paris par l'abbé Charles Bayle (1829-1862), sulpicien, pour prendre soin des orphelins dont les parents étaient morts, victimes de la troisième pandémie de choléra[8].
  • 2004 : Dominicaines du Rosaire fondées à Rettel en 1875 par Agnès Mathis des cinq plaies[9].
  • 2021 : Petites sœurs dominicaines fondées en 1876 à Beaune par Victor Chocarne (1824-1887) et Marguerite de Blic (1833-1921) pour le soin à domicile des malades. Elles sont d'abord membres du Tiers-Ordre dominicain en 1877 et ouvrent leur première maison à Beaune en 1879 prenant le nom de dominicaines du saint Enfant Jésus. En 1893, elles ajoutent le titre garde-malades des pauvres puis adoptent le nom de Petites sœurs dominicaines en 1951. L'institut est agrégé à l'ordre des Prêcheurs le 13 mars 1880 ; il reçoit le décret de louange le 15 juillet 1908[10]. Elles fusionnent le 8 août 2021[11].
    • Les Dominicaines missionnaires du Sacré-Cœur fondées en 1899 par sœur Béranger pour le soin des malades. Cette congrégation est absorbée par les Petites sœurs dominicaines en 1978[12].
  • 2023 : Dominicaines Missionnaires de Fichermont (Belgique) fondées en 1920 par sœur Marie-Aimée du Christ crucifié pour les missions au Congo[13].

Activités et diffusion

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Les sœurs de la charité dominicaines se consacrent surtout aux soins des malades et aux jeunes enfants dans les hôpitaux, cliniques, centre contre la lèpre, orphelinats, écoles maternelles. Elles sont actives principalement dans les pays en développement.

Elles sont présentes en[14]:

En 2017, la congrégation comptait 2 106 religieuses dans 288 maisons[15].

Notes et références

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  1. a et b Bonaventure-Théodore Poüan, La vie de la vénérable mère Marie Poussepin, racontée à ses enfants, Mame, (lire en ligne), p. 110 & 190 - 231-232
  2. a et b Thomas Mainage, O.P, Mère Marie Poussepin : fondatrice des Sœurs de charité dominicaines, Présentation de la Sainte Vierge de Tours (1653-1744), Lethielleux, (lire en ligne), p. 220-241 & 277
  3. (it) Guerrino Pelliccia et Giancarlo Rocca, Dizionario degli Istituti di Perfezione, vol. II, Milan, Edizione Paoline, 1974-2003, p. 330-333
  4. Charles Molette, Guide des sources de l'histoire des congrégations féminines françaises de vie active, Éd. de Paris, , 477 p., p. 144-146
  5. Jean-Baptiste-Claude Boudrot, Hôtel Dieu de Beaune, Beaune, Batault-Morot, (lire en ligne), p. 203
  6. Abbé Maillaguet, Le miroir des ordres et instituts religieux de France, t.  I de A-F, Avignon, Amédée Chaillot, 1865, pp.  24 à 28 sur Google Livres
  7. Notice sur Jean Joseph Proal
  8. Edmond Thiriet, O.M.I, Un héros de la charité, l'abbé Charles Bayle (1829-1873), Spes, (lire en ligne)
  9. Prêcher au féminin - Site internet de la congrégation
  10. (it) Guerrino Pelliccia et Giancarlo Rocca, Dizionario degli Istituti di Perfezione, vol. VI, Milan, Edizione Paoline, 1974-2003, p. 1634-1635
  11. « Accueil des Petites Sœurs Dominicaines de Congo, Brazaville », sur https://www.domipresen.com (consulté le )
  12. Tangi Cavalin, Charles Suaud et Nathalie Viet-Depaule, De la subversion en religion, Éditions Karthala, coll. « Signes des Temps », , 308 p. (ISBN 9782811103040), p. 212
  13. « Sœurs dominicaines Missionnaires de Fichermont », sur https://www.precheraufeminin.com (consulté le )
  14. « Notre Congrégation dans le monde (en bas de page) », sur https://www.domipresen.com (consulté le )
  15. (it) Annuaire pontifical, Vatican, Librairie éditrice vaticane, , 2329 p. (ISBN 978-88-209-9975-9 et 88-209-9975-7), p. 1514

Liens externes

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