René Pointurier

résistant français
René Pointurier
Alias
Raoul Pérés
Naissance
Honfleur, Calvados (France)
Décès (à 43 ans)
Camp de Mauthausen (Allemagne)
Nationalité France Français
Profession
Activité principale
Membre du C.D.M.
Membre du réseau Morhange
Distinctions
Ascendants
Jean Pointurier (père)
Marie Vernier (mère)

René Pointurier (né le à Honfleur dans le Calvados - mort le au camp de Mauthausen), dit Raoul Pérés, est un Résistant français, membre du C.D.M. et du réseau Morhange, un des plus importants réseaux de contre-espionnage de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale.

Biographie modifier

Né en 1901 à Honfleur, fils de Jean Pointurier et de Marie Vernier, René Pointurier s'engage dans l'armée française. Officier, avec le grade de lieutenant-colonel, René Pointurier participe aux combats de la guerre entre 1939-1940 dans l'artillerie. Lorsque l'armistice est signée en et comme plusieurs militaires, il cherche à participer aux réseaux de résistance naissant. Le , il rejoint un réseau qui cache et fait passer des armes, le Camouflage du matériel (C.D.M.), créé par le commandant Émile Mollard.

À la fin de l'année 1942, il rejoint le réseau Morhange, un groupe créé par Marcel Taillandier, sous le pseudonyme de Morhange ou de Ricardo. Ce groupe est destiné à la lutte contre les services de renseignements ennemis, en particulier le Sicherheitsdienst et la Gestapo. Au début de 1943, Marcel Taillandier se fixe à Toulouse, où il prend comme couverture la gérance du Frascati, un petit café situé au milieu des allées Jean-Jaurès, à proximité du centre-ville. Ce bar devient le lieu de réunion et le P.C. du C.D.M. et du réseau Morhange. Le groupe de Marcel Taillandier arrive à trouver des informateurs parmi les cadres de la gendarmerie à Toulouse et cherche à pénétrer la police. En même temps, le réseau organise un véritable système afin de cacher les personnes recherchées et leur faire traverser les Pyrénées.

Mais, à partir de , les Allemands, bien renseignés, décident de démanteler le réseau. Le , à l'appel de Marcel Taillandier, Gilbert Gardiol, René Pointurier et Candau sont attirés au café Frascati. Mais à la suite d'une délation, ils sont découverts et arrêtés par le chef de la Gestapo toulousaine, Karl Heinz Müller. Taillandier réussit à s'enfuir par la toiture de l'immeuble, tandis que Pointurier, Candau, Gardiol et Lily, la compagne de Taillandier, sont arrêtés. Les trois hommes sont condamnés et emprisonnés à la prison militaire de Furgole. Ils sont condamnés et déportés au camp de Mauthausen le  : René Pointurier y décède un mois plus tard, le .

Distinctions modifier

Hommage modifier

Depuis 1947, la rue du Colonel-Pointurier, une rue de Toulouse porte son nom.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • « POINTURIER René », Biographies des Noms gravés sur le Monument de Ramatuelle, sur le site des Anciens des Services Spéciaux de la Défense Nationale (A.S.S.D.N.), consulté le .