Raymond Biaussat
Raymond Biaussat est un artiste peintre français né le à Vergt (Dordogne), installé à Périgueux où il est mort le .
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Nom de naissance |
Raymond Georges Biaussat |
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Mouvement |
Art figuratif onirique |
Distinction |
Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres |
Biographie
modifierRaymond Biaussat naît du mariage de Jean Biaussat (1901-1983) et Fernande Richard (1907-1992). Après avoir effectué ses études secondaires en pensionnaire au collège Giraut-de-Borneil d'Excideuil, puis son service militaire en Allemagne et en Algérie de 1954 à 1956, il est à Paris, grâce à l'obtention de la bourse des arts et des lettres de la fondation L'Avenir du Périgord de Sylvain Floirat, élève en histoire de l'art de l'École du Louvre et obtient en fin de la décennie 1950 le certificat d'éducateur artistique de l'Académie du Jeudi d'Arno Stern.
Marié à Odile Charlier avec qui il est installé au 12, rue Pestalozzi dans le 5e arrondissement[1], il est jusqu'en 1992 animateur de l'atelier de peinture de la direction des services sociaux du Ministère des Postes à Paris et l'un des co-auteurs de l'ouvrage Incitation à l'expression publié par le Centre national de documentation pédagogique du Ministère de l'éducation nationale.
De 1969 à 1992, Raymond Biaussat fait partie des artistes permanents de la Galerie d'art de la place Beauvau. Il est alors sociétaire des principaux salons parisiens (Salon d'automne, Salon de la Société nationale des beaux-arts, Salon des artistes français, Salon du dessin et de la peinture à l'eau, Salon des peintres témoins de leur temps)[2], participe également au Salon Comparaisons.
Sur la prédominance du visage - et en particulier des yeux - dans son œuvre qu'il évalue à plus de mille toiles[3], Raymond Biaussat s'explique : « Depuis que l'acte de peindre s'est imposé à moi comme une respiration, je me suis appliqué à étudier les éléments qui concrétisent un visage, le définissent, mais aussi l'illuminent. Pour cela, au-delà du travail-jeu que peut être le dessin, il m'a fallu chercher à traduire la lumière intérieure, cerner la transparence d'un regard et ce dans le plus grand respect qui soit. C'est troublant et difficile mais passionnant parce qu'on touche au merveilleux de la création. C'est sur cet axe que j'organise ma recherche picturale que je veux sincère et sensible afin d'être en accord avec moi-même, toujours »[4].
Raymond Biaussat s'éteint à Périgueux le 13 mai 2021[5].
Œuvres
modifierIllustrations bibliophiliques
modifier- Aimé Blanc, La part du diable, La Solidarité par le livre, 1965.
- Pierre Fanlac, Une histoire d'amour - Sept poèmes, sept dessins de Raymond Biaussat, cent cinquante exemplaires numérotés, Éditions P. Fanlac, 1978.
- Raymond Biaussat, Le jardin improbable des bateaux sans voyage, Imprimerie Leconte, Montrouge, 1979.
Autres
modifier- Habillage des bouteilles Vin de fête des vignobles Pierre Sadoux et Château Court-les-Mûts 1985, Razac-de-Saussignac.
Expositions
modifierExpositions personnelles
modifier- Office de tourisme de Périgueux, 1968.
- Galerie Jaubert, Paris, 1971, 1973.
- Musée de Créon, 1972.
- Galerie Aktuaryus, Strasbourg, 1972, 1975, .
- Galerie de la Pyramide, Vienne, 1973, 1976.
- Galerie Thiers, Charleville-Mézières, 1977.
- Galerie d'art de la place Beauvau (Jean Minet), Paris, 1977 (Les apparences), 1979 (Les jardins de Flavie), (Promenade à fleur de cœur), 1986 (Un semblant de magie), (Carnet de bal), mars- (Paysages à haute voie).
- Raymond Biaussat - Fêtes d'automne, mairie du 5e arrondissement de Paris, 1987.
- Galerie Le Colombier, Lille, 1978.
- Galerie Saint-Pierre Le Jeune, Strasbourg, 1978.
- Galerie Thomann, Villefranche-sur-Saône, 1979.
- Galerie Nettis, Le Touquet, 1980[6], 1983.
- Galerie Schèmes, Lille, 1981, 1983, 1988.
- Galerie Maya, Strasbourg, 1982.
- Galerie La Closerie, Châteauneuf-du-Pape, 1982.
- La Pastorale, Hôtel de France, Auch, 1982.
- Galerie Christiane Vallé, Clermont-Ferrand, 1984.
- Galerie 99, Tours, 1984, 1986.
- Galerie Schmitt, Metz, 1985.
- Galerie J.C.B., Colmar, 1985.
- Rétrospective Raymond Biaussat, Château Court les Mûts, 1987.
- Galerie La Vieille porte, Thionville, 1988.
- Grand Hôtel de l'Opéra, Toulouse, 1991.
- Galerie Dominantes, Périgueux, janvier- (La part du rêve), octobre- (Atout : fleurs).
- Raymond Biaussat - Rétrospective, Galerie d'art Louis-Pradel, Sorges, juin-[7].
- Expositions non datées : Galerie Éliane Poggi, Grenoble ; Galerie Lacydon, Marseille ; Galerie de la Licorne, Cannes, Galerie L'Atelier Lafeuille, Brive-la-Gaillarde ; Galerie de l'Hôtel de Saulx, Beaune ; Galerie Dutilleul, Albi et Toulouse ; Art Line Gallery, Thionville ; Galerie Pieter Breughel, Amsterdam ; Galeries Daimary, Tokyo, Kyoto, Fukuoka, Kobe.
Expositions collectives
modifier- Salon de la Société artistique des P.T.T., ministère des Postes, à partir de 1954.
- Salon interministériel, Musée d'art moderne de la ville de Paris, 1958.
- Abbaye Saint-Pierre de Brantôme, 1960.
- Vignobles et vins de France, Galerie Yves Jaubert, Paris, 1971.
- Exposition itinérante, Allemagne et Japon, 1971.
- Studio Atelier, Johannesbourg, Singapour, 1973.
- Réalité de l'imaginaire, Galerie l'Obsidienne, Paris, 1976.
- Salon des peintres témoins de leur temps, Musée Galliera, Paris, février-mars 1977, (thème : La fête ; œuvre présentée : La tendre fête, huile sur toile)[8].
- Les peintres de la Galerie Nettis - Raymond Biaussat, Pierre Bisiaux, Pierre Duteurtre, Daniel Gélis, Claude Hémeret, Alexis Hinsberger, Éliane Thiollier, Félix Varla, Salon du Lions-Club d'Eu, chapelle des Jésuites, Eu (Seine-Maritime), mars-avril 1981.
- Biennale d'art sacré de Lourdes, 1981, 1982.
- Salon du Gemmail, Tours, 1982.
- Orangerie du château de Versailles, 1982.
- Salon des Palmes académiques, mairie du 20e arrondissement de Paris, 1987.
- Salon d'art sacré (Raymond Biaussat, invité d'honneur), Lourdes, 1988.
- Salon du dessin et de la peinture à l'eau, Grand Palais, Paris, 1988.
- Salon Art 24, Périgueux, 1988.
- Salon d'automne, Paris, 1989.
- Salon de Tremblay-en-France (Raymond Biaussat, invité d'honneur), 1990.
- Salon France America, Maison française de Washington, 1991[9].
- Biennale d'art de Périgueux (Raymond Biaussat, invité d'honneur), Périgueux, 1994.
- Les potamick (les amis de Mick Micheyl), Festival du cinéma américain de Deauville, 1995.
- Salon des peintres du spectacle, Maison de la Radio, Paris, 1997.
- Salon de la Société nationale des beaux-arts, Carrousel du Louvre, Paris, 2010.
Citations
modifierDits de Raymond Biaussat
modifier- « Je suis né peintre et, toute ma vie, je n'ai été que ça. J'ai eu la chance de n'être que ça et je remercie la vie qui a fait ma vie. » - Raymond Biaussat[3]
Réception critique
modifier- « Avec Biaussat, on bute sur le beau comme sur une énigme. Sa beauté trône un peu comme un sphinx incompris et a de froideur juste ce qu'il faut pour nous séduire avec la force de quelqu'un qui ne se donne pas. Il ne s'agit pas pour lui de représenter ni de s'abstraire mais d'ouvrir le champ des possibles, c'est-à-dire de commettre l'acte créateur par excellence. De son univers imaginaire peuplé de stalagmites inspirées, de regards en noyades infinies, de constructions insatisfaites, jaillit par delà le silence cette pulsion ascensionnelle de la matière. » - Jean-Pierre Chopin[6]
- « Pour Biaussat, le paysage est une porte ouverte sur des aspects de la nature contemplés ou pressentis en rêve, le portrait une paroi de glace, transparente à l'extrême, derrière laquelle bougent ou passent les sentiments ignorés, les pensées inconnues de la conscience. » - Marcel Brion de l'Académie française[10]
- « Peintre de la réalité, dont il traite les thèmes traditionnels, qu'il s'agisse de personnages, paysages ou natures mortes, il ne les transmet qu'à travers le voile de la mémoire ou de la rêverie, en vertu de ce que, ainsi que l'écrit un de ses préfaciers, Marcel Brion[10], "le sensible n'est que cette infime portion de réalité vers quoi nous tendons". » - Dictionnaire Bénézit[2]
- « Voici une œuvre à accueillir avec simplicité et immense respect, dans l'esprit de l'artiste qui l'a conçue. Les tableaux lumineux et leur sobre présentation ouvrent à la contemplation de visages d'une merveilleuse transparence. » - Gaston Poulain, évêque de Périgueux et de Sarlat[4]
Prix et distinctions
modifier- Lauréat du Prix de peinture de Baden-Baden, 1954.
- Rose d'or (sous la présidence de Louise de Vilmorin), Doué-la-Fontaine, 1963.
- Bourse des arts et lettres de la Fondation L'Avenir du Périgord, de Sylvain Floirat, 1966.
- Médaille du Professeur Grassé, 1966.
- Premier grand prix avec trophée d'or, Festival international de Cannes, 1974.
- Prix du public, Salon de Colombes, 1978.
- Prix international du Gemmail, Tours, 1982.
- Grand Consul de la Vinée de Bergerac, 1982.
- Membre titulaire de la Société historique et archéologique du Périgord, 1982.
- Diplôme « Ami de lumière », Biennale d'art sacré de Lourdes, 1982.
- Médaille Jean-Cocteau, Milly-la-Forêt, 1984.
- Chevalier de l'Ordre des Arts et des Lettres, 1984.
- Prix du conseil municipal de Périgueux, 1986.
- Médaille d'argent de la ville de Paris, 1992.
- Prix du jury du Salon de la Société nationale des beaux-arts, 2010.
Collections publiques
modifierTableaux
modifier- Hôtel de ville de Colombes.
- Musée municipal d'art figuratif de Fontainebleau.
- Musée de Gassin.
- Musée de la Pomme, Lanouaille, Pomme d'amour, huile sur toile.
- Mairie de Maisons-Laffitte.
- Église de l'Invention-de-Saint-Étienne, Nailhac, La Résurrection.
- Hôtel du département (Conseil départemental de la Dordogne), Périgueux.
- Direction E.D.F. Indre-et-Loire, Tours.
- Mairie de Tremblay-en-France.
- Église Saint-Jean de Vergt, La vie de Jésus (huit tableaux de l'oratoire : L'Annonciation ; Le mariage de Joseph et Marie ; La Sainte Famille ; Jean et Jésus ; Judas et Jésus ; Voici l'homme ; La Passion ; La Vierge), Saint François - Une infinie tendresse, (tableau des fonts baptismaux).
- Mairie (salle des mariages, appelée salle Raymond-Biaussat) de Vergt.
Fresques murales
modifier- École de Champcevinel (Dordogne).
- École du parc des Princes, Paris.
- École publique, 130, rue de Longchamp, Paris.
- Restaurant Person P.T.T., 2, rue de la Mabilais, Rennes.
Collections privées
modifier- Sylvain Floirat, Nailhac.
- Rae Rothfield, Melbourne, Le secret des herbes, huile sur toile[11].
Références
modifier- Annuaire des peintres, sculpteurs, experts et galeries de France, Patrick Bertrand éditeur d'art, Sainte-Hélène-sur-Mer, 1995, pp. 236 et 407.
- Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 2, page 285.
- Ilan Malka, « L'invité de France Bleu Périgord Midi - Raymond Biaussat, peintre périgourdin », France Bleu Périgord, 14 janvier 2019.
- Doyen Jean Dufraîche et Anne Lete (préfaces de Raymond Biaussat et de Monseigneur Gaston Poulain), Vergt, son oratoire, Éditions Fanlac.
- Laurent Bonamy et Bernard Vasseur, « Dordogne : le peintre Raymond Biaussat est décédé », Dud-Ouest, 14 mai 2021
- Jean-Pierre Chopin, « Raymond Biaussat à la Galerie Nettis », La Voix du Nord, 1980.
- Dominique Delage, « Une expo sur la carrière de Raymond Biaussat », Sud-Ouest, 24 juin 2011
- Collectif (sous la direction d'André Flament, Roger Bouillot, Dina Carayol, Jean-Noël Doutrelen et André Verbiest), La fête - Les peintres témoins de leur temps, Les Presses artistiques / Hachette Vanves, 1977, p. 9.
- French Art Now - Salon France America, catalogue d'exposition, Association pour le patrimoine artistique français, Évry / International Association for contemporary art, Chicago, 1991, p. 236.
- Marcel Brion, Raymond Biaussat, Imprimerie Arts graphiques d'Aquitaine, 1986.
- Smith & Singer, Melbourne / Sotheby's Australie, Catalogue de la collection Rae Rothfiefd, n°93, 23 octobre 2019.
Annexes
modifierBibliographie
modifier- Who's Who in France, Éditions Jacques Lafitte, à partir de 1967.
- Marcel Brion de l'Académie française, Raymond Biaussat, monographie, Imprimerie Arts graphiques d'Aquitaine, 1986.
- Patrick-F. Barrer, L'histoire du Salon d'automne de 1903 à nos jours, Arts et Images du Monde, 1992.
- Bertrand Duplessis, « Raymond Biaussat », Arts actualités magazine, no 24, .
- Doyen Jean Dufraiche et Annie Lete (préfaces de Raymond Biaussat et de Monseigneur Gaston Poulain, évêque de Périgueux, photographies de François Barreto), Vergt, son oratoire - La vie de Jésus, une infinie tendresse - Neuf tableaux de Biaussat pour l'oratoire et l'église de Vergt en Périgord, Éditions Fanlac (non daté).
- Guy Penaud (préface de Bernard Cazeau), Dictionnaire biographique du Périgord, Éditions Pierre Fanlac, 1999.
- Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, Gründ, 1999.
- Jean-Michel Linfort, Le Périgord des peintres, Éditions Pierre Fanlac, 2010.
Articles de presse
modifier- Jean-Louis Avril, Patrice de La Perrière (Univers des arts), Jean-Jacques Lévêque (Sens plastique).
Radiophonie
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :