Rainneville

commune française du département de la Somme

Rainneville
Rainneville
Saint-Éloi.
Blason de Rainneville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité Communauté de communes du Territoire Nord Picardie
Maire
Mandat
Jacques Masset
2020-2026
Code postal 80260
Code commune 80661
Démographie
Gentilé Rainnevillois
Population
municipale
1 060 hab. (2021 en augmentation de 13,61 % par rapport à 2015)
Densité 149 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 58′ 26″ nord, 2° 21′ 19″ est
Altitude Min. 79 m
Max. 131 m
Superficie 7,11 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Amiens-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Rainneville
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Rainneville
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Rainneville
Liens
Site web www.mairie-rainneville.fr

Rainneville est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.

Géographie modifier

Localisation modifier

Communes limitrophes modifier

  Villers-Bocage Molliens-au-Bois  
N
O    Rainneville    E
S
Coisy Cardonnette Saint-Gratien

Nature du sol et du sous-sol modifier

Le sol de la commune est constitué par des terrains tertiaires et quaternaires. L'eau le traverse difficilement. Sous la terre végétale on trouve l'argile limoneuse utilisée par les briquetiers. Les terrains glaiseux renferment de nombreux grès. Au-dessous de la marne, une nappe d'eau souterraine alimente les puits dont la profondeur est de 85 mètres. Les pentes sud et est du plateau s'égouttent vers les vallées de la Somme et de l'Hallue.

Relief, paysage, végétation modifier

L'ensemble du terroir est un plateau duquel rayonnent plusieurs petits vallons dont les pentes se dirigent vers le sud et l'est. Le village est assis sur le point plus culminant d'une altitude de 116 mètres. L'altitude inférieure est environ de 80 mètres à l'extrémité du terroir vers Amiens[1].

Hydrographie modifier

Aucun cours d'eau ne traverse la commune.

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 786 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Glisy à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 646,6 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Rainneville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[8],[9],[10].

Par ailleurs, la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (94 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79 %), zones urbanisées (7 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), prairies (6,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Habitat modifier

La commune présente un habitat groupé. Elle fait partie de la couronne péri-urbaine d'Amiens.

Voies de communication et transports modifier

La RD 11 divise le territoire en son milieu.

  • Transports en commun routiers : la localité est desservie par la ligne d'autocars no 23 (Doullens - Beauquesne - Amiens) du réseau Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés[14].

Toponymie modifier

Le nom de la localité est attesté sous les formes Ranivilla en 1090, Raineri curia vers 1130, Raineville en 1300[15].

On rencontre cette citation latine : « Calceia de Renis Villa vel Calceia Oberti … » pour désigner la voie romaine Amiens-Arras passant par Rainneville[16].

Histoire modifier

L'existence ancienne du site est attestée par un fragment d'allée couverte exhumé du sol par des gressiers qui l'ont transformé en grès de pavage. Une manufacture de poteries gallo-romaines était établie au lieu-dit la Sablonnière ; deux amphores y ont été retrouvées et déposées au musée du Louvre.

Le village est traversé par la voie romaine N° IV, encore appelée le Grand chemin d'Amiens à Arras.

Ferme de Beauvoir modifier

Pour exploiter leurs 1 200 journaux de terre labourable et 60 journaux de bois sur le terroir de Rainneville, les moines de l'abbaye bénédictine Saint-Pierre de Corbie, ont créé la ferme dite de Beauvoir. En 1220, cette ferme est pillée et brûlée. En 1565, elle est vendue à Louis de Saveuse, seigneur de Coisy pour la somme de 10 000 livres. Entre 1636 et 1650, les bâtiments sont ruinés au cours des invasions et des combats de la Fronde, puis totalement détruits et rasés.

Politique et administration modifier

Intercommunalités modifier

La commune fait partie de la communauté de communes du Territoire Nord Picardie depuis 2017 après avoir fait partie de la communauté de communes Bocage Hallue.

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1800 1805 Pascal Decourcelle    
1806 1813 Jean-Baptiste Victor Pruvot   cultivateur
1813 1815 Jean-Louis George Picart    
1815 1823 Jean-Baptiste Isidore Maison    
1823 1827 Jean-Baptiste Houllier    
1827 1830 Jean-Baptiste Isidore Maison    
1830 1837 Jean-Louis George Picart    
1837 1840 Jean Hector Houllier    
1840 1846 Sylvain Longuemart    
1847 1857 Charles Joseph Darquet    
1857 1863 Valentin Maison    
1864 1868 Alexandre Maison    
1868 1902 Louis Victor Oger    
1903 1909 Albert Houllier    
1910 1919 Stéphane Horville    
1919 1928 Adhémar Houllier    
1929 1970 Aristide Cozette    
1970 1977 Gilles Houllier    
1977 1995 Pierre Ducange DVD  
1995 2000 Serge Deweer    
2000 En cours
(au 1er Mars 2022)
Jacques Masset   Vice-président de la CC du Territoire Nord Picardie (2020 → )
Réélu pour le mandat 2020-2026[17]

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].

En 2021, la commune comptait 1 060 habitants[Note 3], en augmentation de 13,61 % par rapport à 2015 (Somme : −0,98 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9021 0481 1391 1951 2271 2681 2531 2801 251
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2011 1651 036910812736694636623
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
563556502436427404365346384
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
398443516738784761764829974
2021 - - - - - - - -
1 060--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[1] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Le regroupement pédagogique concentré (RPC) de Beauvoir associe les villages de Cardonnette, Coisy, Molliens-au-Bois et de Rainneville. Il compte environ 180 élèves répartis de la petite section de maternelle au CM2.

Économie modifier

Activités économiques et de services modifier

Les services et l'agriculture sont les activités dominantes de la commune.

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Hêtre pourpre,
« arbre remarquable » de Rainneville.

Église paroissiale Saint-Éloi modifier

En remplacement d'une église datant du XVIIe siècle, une nouvelle église de style néo-gothique fut édifiée en 1862, grâce au soutien d'Adolphe et Nathalie Vaysse de Rainneville. Son architecte fut Victor Delefortrie. Les fondations furent ouvertes en 1860, le comble fut posé le , l'église fut bénite le .

Patrimoine naturel modifier

Au 31 rue de Pierregot se trouve un arbre remarquable : le hêtre pourpre du château qui aurait été planté sous le règne de Louis XV[réf. souhaitée]. Il serait un des dix plus gros de France par sa circonférence[21].

Héraldique modifier

  Blason
Écartelé : aux 1er et 4e de gueules à trois fasces d'or, aux 2e et 3e d'argent à trois étoiles de sable.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune modifier

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • François Ansart, Églises néo-gothiques du canton de Villers-Bocage in Histoire et Traditions du pays des coudriers, no 16, p. 25 à 28.

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Rainneville et Glisy », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Amiens-Glisy » (commune de Glisy) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Amiens-Glisy » (commune de Glisy) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. « Le réseau Trans'80 en ligne ».
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 2, Genève, Droz, , p. 946.
  16. Christian Manable, Rainneville, histoire d'un village picard, .
  17. « Liste des élus de la Somme » [ods], Listes des élus, Préfecture de la Somme, (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Source : association A.R.B.R.E.S..
  22. Gustave Chaix d'Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Hérissey, 1907, vol.VI, p. 382-384.