Portail:Astronomie/Maintenance Lumière sur/2011


Ceci est la page des Lumière sur du portail Astronomie.
À chaque mois correspond un article, qui est automatiquement modifié dans l'encart correspondant du portail.

L'article actuellement utilisé, aujourd'hui jeudi 2 mai, se trouve à droite.

Portail:Astronomie/Lumière sur/mai 2024

Préparation du calendrier pour 2011

janvier 2011 février 2011
Portail:Astronomie/Lumière sur/janvier 2011 Portail:Astronomie/Lumière sur/février 2011
mars 2011 avril 2011
 
Vue d'artiste d'un disque protoplanétaire.

La formation et l'évolution du système solaire sont déterminées par un modèle aujourd'hui très largement accepté et connu sous le nom d'« hypothèse de la nébuleuse solaire ». Ce modèle fut développé pour la première fois au XVIIIe siècle par Emanuel Swedenborg, Emmanuel Kant et Pierre-Simon de Laplace. Les développements consécutifs à cette hypothèse ont fait intervenir une grande variété de disciplines scientifiques incluant l'astronomie, la physique, la géologie et la planétologie. Depuis le début de la conquête de l'espace dans les années 1950 et à la suite de la découverte des exoplanètes dans les années 1990, les modèles ont été remis en cause et affinés pour tenir compte des nouvelles observations.

Selon les estimations issues de ce modèle, le système solaire a commencé d'exister il y a 4,55 à 4,56 milliards d'années avec l'effondrement gravitationnel d'une petite partie d'un nuage moléculaire géant. La plus grande partie de la masse du nuage initial s'est effondrée au centre de cette zone, formant le Soleil, alors que ses restes épars ont formé le disque protoplanétaire sur la base duquel se sont formés les planètes, les lunes, les astéroïdes et les autres petits corps du Système solaire...

 

Mars est la quatrième planète du système solaire en partant du Soleil et la deuxième plus petite après Mercure. Elle fait partie des planètes telluriques. Elle est nommée d’après le dieu romain de la guerre Mars, identifié au dieu grec Arès, en raison de son apparence rougeâtre. Pour la même raison, elle est aussi appelée la « planète rouge ».

Plusieurs missions spatiales d’observations puis d’explorations depuis les années 1960 permettent de mieux connaître les caractéristiques de Mars : sa géographie, son atmosphère, etc.

Mars possède deux satellites naturels : Déimos et Phobos nommés d’après la mythologie grecque dans laquelle Phobos (la peur) et Déimos (la terreur) sont les enfants d’Arès.

Mars peut être observée à l’œil nu. Son éclat est bien plus faible que celui de la Lune ou du Soleil. Il ne dépasse que très rarement celui de Vénus et Jupiter. Cependant, lors des configurations les plus favorables (lors d'oppositions rapprochées), son éclat peut dépasser l'éclat maximum de Jupiter, avec une magnitude apparente maximale de -2,91.

La Planète rouge a aussi inspiré un grand nombre d’auteurs de science-fiction. Les principaux aspects de ces fictions ont été inspirés par les observations télescopiques de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, antérieures aux visites par des sondes, qui laissaient supposer l’existence de mers et de canaux.


mai 2011 juin 2011
 
Position de Tau Ceti dans la constellation de la Baleine.

Tau Ceti (τ Ceti / τ Cet) est une étoile de la partie méridionale de la constellation de la Baleine. Située à 12 années-lumière de la Terre, Tau Ceti est la 19e étoile la plus proche du Soleil. Elle est de masse et type spectral similaires au Soleil mais a une faible métallicité, c’est-à-dire que son abondance en éléments chimiques autres que l’hydrogène et l’hélium y est faible comparativement au Soleil.

Sa ressemblance partielle et sa proximité au Soleil lui valent un certain intérêt. Tau Ceti a par exemple fait l’objet de nombreuses études dans le cadre du programme SETI de recherche de vie extraterrestre. Elle apparaît également très fréquemment dans la littérature de science-fiction pour cette raison. Toutefois, en 2007, aucune planète n’a encore été détectée autour de Tau Ceti. Les recherches effectuées ont permis d’exclure la présence de certains compagnons sous-stellaires, telles les naines brunes et certaines planètes géantes gazeuses. Sa faible métallicité rend de plus peu probable qu’une planète tellurique soit en orbite autour d’elle. De plus, elle possède un important disque de débris. Toute planète en orbite subirait probablement un plus grand nombre d’impacts que la Terre. Cela contribue à atténuer les chances d’une vie développée dans ce système.


 
Image satellite de Io montrant le panache généré par une gigantesque éruption volcanique s'élevant au-dessus de la surface.

Le volcanisme sur Io, un des satellites de Jupiter, produit trois principaux types d'éruptions. Pouvant provenir d'une fosse volcanique (appelée patera), certaines coulées de lave, essentiellement basaltiques, courent sur des dizaines et parfois même des centaines de kilomètres. Elles sont similaires aux laves terrestres issues des volcans boucliers, tel que le Kīlauea à Hawaï. Les éruptions du second type sont formés de silicates ultramafiques aux températures particulièrement élevées, jusqu'à 1 600 K (1 327 °C). Les éruptions du troisième type propulsent jusqu'à 500 kilomètres des composés de soufre, de dioxyde de soufre et de matières pyroclastiques. Ces éjectas produisent de gigantesques panaches volcaniques en forme de parapluie. Ils fournissent le matériau qui colore les terrains environnants de rouge, de noir et de blanc, forme une atmosphère de surface éparse et prend part à la vaste magnétosphère de Jupiter.

Cette importante activité volcanique a été découverte en 1979 par les instruments d'imagerie scientifique de Voyager 1. Différentes observations, que ce soit depuis la Terre ou à l'occasion de survols de sondes spatiales, ont pu confirmer la localisation de plus de 150 volcans actifs et ont permis de constater de nombreux changements de surface induits par leur activité. De fait, en considérant l'étendue des zones aujourd'hui encore insuffisamment connues, jusqu'à 400 volcans en activité pourraient en recouvrir la surface. Io est l'un des rares astres du système solaire disposant d'un volcanisme actif avéré, les trois autres étant la Terre, la lune Encelade et la lune Triton...

juillet 2011 août 2011
 

Mars Exploration Rover (MER) est une mission double de la NASA lancée en 2003 et composée de deux robots mobiles ayant pour objectif d'étudier la géologie de la planète Mars et en particulier le rôle joué par l'eau dans l'histoire de la planète. Les deux robots ont été lancés au début de l'été 2003 et se sont posés en janvier 2004 sur deux sites martiens susceptibles d'avoir conservé des traces de l'action de l'eau dans leur sol. Chaque rover ou astromobile a alors entamé un périple en utilisant une batterie d'instruments embarqués pour analyser les roches les plus intéressantes. Spirit a atterri dans le cratère Gusev tandis que Opportunity s'est posé le 24 janvier 2004 sur Meridiani Planum.

Les rovers ont découvert plusieurs formations rocheuses qui résultent probablement de l'action de l'eau dans le passé : billes d'hématite grise et silicates. Les robots ont également permis d'étudier les phénomènes météorologiques, d'observer des nuages et de caractériser les propriétés des couches de l'atmosphère martienne. Les deux véhicules MER conçus et gérés par le Jet Propulsion Laboratory ont largement dépassé les objectifs qui leur étaient fixés : parcourir 600 mètres et rester opérationnel durant 90 jours martiens. Spirit, désormais bloqué par le sable, a pu parcourir 7,7 kilomètres et a transmis ses dernières données scientifiques le 22 mars 2010 tandis qu'Opportunity, toujours opérationnel après avoir progressé en juin 2010 de plus de 21 kilomètres, se dirige vers le cratère Endeavour.

La mission Cassini-Huygens est une mission spatiale automatique réalisée par une collaboration entre le Jet Propulsion Laboratory (JPL) pour la NASA, l'Agence spatiale européenne (ESA) et l'Agence spatiale italienne (ASI). Son objectif est l'étude de la planète Saturne et de plusieurs de ses satellites, dont Titan. La sonde spatiale Cassini-Huygens, composée de la sonde Cassini et du module Huygens s'est placée en orbite autour de la planète. Huygens a atterri sur Titan.

Le nom de la mission est un hommage à Jean-Dominique Cassini, astronome français d'origine italienne du XVIIe siècle à l'origine d'observations et de découvertes fondamentales concernant Saturne dont la structure annelée des anneaux, et à Christiaan Huygens, astronome néerlandais du même siècle, qui a découvert Titan. Si Galilée avait le premier mis en évidence l'aspect étrange de Saturne, les instruments rudimentaires dont il disposait ne lui permettaient cependant pas de différencier les anneaux de la planète.

septembre 2011 octobre 2011

(134340) Pluton, couramment Pluton, est le premier objet transneptunien découvert (en 1930) et la deuxième plus grande planète naine connue du système solaire. Elle orbite autour du Soleil à une distance variant entre 29 et 49 unités astronomiques et appartient à la ceinture de Kuiper. Son diamètre est de 2,300 km.

Depuis sa découverte par l'astronome américain Clyde Tombaugh en 1930, Pluton était considérée comme la neuvième planète du système solaire. À la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, de plus en plus d’objets similaires furent découverts dans le système solaire externe, en particulier Éris, légèrement plus grand et plus massif que Pluton. Cette évolution amena l’Union astronomique internationale (UAI) à redéfinir la notion de planète en août 2006, Cérès, Pluton et Éris étant depuis cette date classées comme des planètes naines. L’UAI a également décidé de faire de Pluton le prototype d’une nouvelle catégorie d’objet transneptunien. Suite à cette modification de la nomenclature, Pluton a été ajoutée à la liste des objets mineurs du système solaire et s’est vue attribuer le numéro 134340 dans le catalogue des objets mineurs. En juin 2008, l'UAI a décidé de le classer dans la catégorie des plutoïdes, comme Éris.

 

La ceinture de Kuiper, parfois appelée ceinture de Edgeworth-Kuiper, est une zone du système solaire s’étendant au-delà de l’orbite de Neptune, entre 30 et 55 unités astronomiques (UA). Cette zone en forme d’anneau est similaire à la ceinture d’astéroïdes, mais plus étendue, 20 fois plus large et de 20 à 200 fois plus massive. Comme la ceinture d’astéroïdes, elle est principalement composée de petits corps, restes de la formation du système solaire, et d’au moins une planète naine, Pluton. En revanche, tandis que la ceinture d’astéroïdes est principalement composée de corps rocheux et métalliques, les objets de la ceinture de Kuiper sont largement constitués de composés volatiles gelés comme le méthane, l’ammoniac ou l’eau.

Depuis la découverte du premier objet en 1992, plus de mille autres objets ont été découverts dans la ceinture de Kuiper et elle contiendrait plus de 70 000 corps de plus de 100 km de diamètre. Elle serait le principal réservoir des comètes périodiques dont la période de révolution est inférieure à 200 ans.


novembre 2011 décembre 2011
 
La nébuleuse du Crabe, rémanent de SN 1054 photographiée près de 1 000 ans après son explosion qui fut vue la première fois au matin du 4 juillet 1054.

La supernova de l’an 1054, ou, selon son appellation normalisée, SN 1054, est une supernova dont l’explosion a été observée à partir du mois de juillet 1054, pendant une durée de deux ans. De très nombreux documents du monde chinois relatent son observation, qui est également attestée par un document en provenance du monde arabe. Par contre, la connaissance de cet événement par les Européens et les Amérindiens de cette époque reste très hypothétique.

Le rémanent de supernova de SN 1054, constitué des débris éjectés lors de l’explosion, est appelé nébuleuse du Crabe. Elle est située dans une direction proche de celle de l’étoile ζ Tauri. Elle héberge en son sein le résidu compact de l’étoile qui a explosé, un pulsar, appelé pulsar du Crabe (ou PSR B0531+21). Cette nébuleuse et le pulsar qu’elle contient forment la structure astronomique la plus étudiée en dehors du système solaire, entre autres parce qu’il s’agit d’une des rares supernovae galactiques dont la date d’explosion est parfaitement connue, et que ces deux objets sont parmi les plus lumineux de leurs catégories respectives. Pour ces raisons, et du fait du rôle important qu’elle a plusieurs fois occupé à l’époque moderne, SN 1054 est la supernova historique la plus célèbre de l’histoire de l’astronomie.

La nébuleuse du Crabe est facilement observable par les astronomes amateurs grâce à sa forte luminosité, et fut d’ailleurs cataloguée très tôt par les astronomes professionnels. Lorsque l’astronome français Charles Messier guettait le retour de la comète de Halley en 1758, il confondit la nébuleuse du Crabe, dont il ignorait alors l’existence, avec la comète ; c’est suite à cette erreur qu’il entreprit de réaliser son catalogue d’objets nébuleux non cométaires, le catalogue Messier, afin d’éviter de telles méprises à l’avenir. La nébuleuse figure ainsi à la première place du catalogue, sous la référence M1.

 
La sonde Rosetta.

Rosetta est une mission spatiale de l'Agence spatiale européenne (ESA) dont l'objectif principal est de recueillir des données sur la composition du noyau de la comète Tchourioumov-Guerassimenko et sur son comportement à l'approche du Soleil. La sonde spatiale, d'une masse de trois tonnes au lancement, doit se placer en orbite autour de la comète puis, après une période d'observation de plusieurs mois, envoyer un petit atterrisseur de 100 kg se poser sur sa surface pour analyser la composition du sol. Rosetta constitue un projet phare pour l'ESA qui y a investi près d'un milliard d'euros, soit plus de 30 % de son budget annuel. Le comité scientifique européen a décidé sa construction en 1993, après l'abandon d'un projet commun avec la NASA, avec l'espoir qu'elle permettrait de confirmer ou infirmer les modèles en cours sur le processus de formation du système solaire dont les comètes constituent des vestiges.

Après un report d'un an dû à une défaillance du lanceur qui nécessita de renoncer à l'objectif initial, la comète Wirtanen, Rosetta est lancée par une fusée Ariane 5G+ le 2 mars 2004. La sonde doit arriver à proximité de la comète en 2014 après avoir fait appel à quatre reprises à l'assistance gravitationnelle de la Terre et de Mars pour parvenir à se placer sur une trajectoire parallèle à la comète avec une vitesse identique. Durant son périple la sonde va croiser à faible distance les astéroïdes (2867) Šteins (en 2008) et 21 Lutetia (en 2010) dont l'observation constitue un objectif secondaire de la mission...