Phidias Vestier
Phidias Vestier (1796-1874) est un architecte français.
Inspecteur des monuments historiques (d) |
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Naissance | |
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Décès |
(à 77 ans) Nice |
Nom de naissance |
Phidias Alexandre Vestier |
Nationalité | |
Domicile |
Hôtel, 11 rue de la Grandière (d) |
Formation | |
Activité | |
Père | |
Fratrie | |
Parentèle |
Antoine Vestier (grand-père) |
Membre de |
Société centrale des architectes français (d) |
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Distinction |
Château de Poillé, château du Piple, château des Pins (d), hôtel, 13 rue de la Grandière (d) |
Il est le fils de l'architecte Nicolas Jacques Antoine Vestier, le petit-fils du peintre d'Antoine Vestier et le frère d'Archimède Vestier.
Biographie
modifierPhidias Alexandre Vestier est né à Berny le . Son grand-père est le peintre Antoine Vestier et son père l'architecte Nicolas Jacques Antoine Vestier.
Il est élève de l'école des beaux-arts de Paris entre 1816 et 1819 dans l'atelier de l'architecte François-Tranquille Gauché (mort en 1846).
La mort de son père en 1816, alors qu'il n'a que 20 ans, a failli arrêter sa carrière naissante en le privant, lui et son frère, de la clientèle de son père. Il entra comme collaborateur de Cavaignac, architecte du Ministère de l'Intérieur. À sa mort, il acheta sa clientèle. Ses travaux dans l'agence de Cavaignac lui ont permis de faire la rencontre avec le prince de Talleyrand qui était alors ministre des Affaires étrangères.
Après 1821, trop jeunes pour être architectes du ministère, grâce au soutien du prince de Talleyrand, ils vont entrer en contact avec le baron Louis, ministre des Finances, pour la construction des entrepôts de Bercy.
Sa carrière, entre 1828 et 1863, se déroule dans la région tourangelle sur au moins 52 chantiers. Il devient architecte inspecteur pour la commission des Monuments historiques grâce à son amitié avec Prosper Mérimée.
À partir de 1840, il est architecte de la compagnie des chemins de fer d'Orléans à la fondation de la compagnie. Il est aussi un protégé de la duchesse de Talleyrand. pour laquelle il a fait des travaux au château de Valençay.
Il est membre de la société centrale des Architectes en 1844 alors que son frère en est membre depuis sa fondation.
En 1845, il construit l'embarcadère de chemin de fer de Tours[1]. Il est chargé de la construction des gares d'Orléans à Tours et de Paris à Tours par Vendôme.
Il a été l'architecte du pont suspendu sur la Loire à Langeais, en 1846, et d'un autre sur le vieux Cher à Bréhémont où il a aussi été l'architecte pour la mairie, les écoles et l'église Sainte-Marie-Madeleine, en 1843.
Vers 1850, il est l’architecte du château du Piple et de son orangerie, à Boissy-Saint-Léger pour Hottinguer, construit dans un style inspiré de la galerie du Bord de l’eau du palais du Louvre[2].
Il a été inspecteur des Monuments historiques d'Indre-et-Loire en 1851. Il participera alors à la restauration de l'église Saint-Ours de Loches, l'église d'Azay-le-Rideau, celle de Preuilly-sur-Claise, etc.
Il a restauré de nombreux châteaux : Rochecotte, du Mortier, de Benais, de Montcontour, d'Azay-le-Rideau, de la Péraudière, de Raray dans l'Oise, de Availles dans les Pyrénées-Atlantiques, de Sucy-en-Brie ... En 1851, il construit, dans un style néo-Louis XIII, le château de l'Étoile près de l'ancienne église abbatiale de l'Étoile à Authon. Il a restauré l'hôtel Budan, à Tours.
Il est l'architecte du château des Pins, à Épeigné-sur-Dême, en 1852[3]
Entre 1854 et 1857, il est l'architecte du château neuf des Essarts dans le style gothique troubadour.
Vers 1857-1858, Marc-Antoine Calmon, qui a été préfet de Paris, lui demande de rénover son château de Château-Renault.
Il intervient au château des Réaux, à Chouzé-sur-Loire.
À Rome, il est intervenu à la demande du prince Borghèse, ami du prince de Talleyrand, pour modifier profondément le palais Aldobrandini.
À la mort de son frère, en 1859, il a abandonné sa résidence à Tours et est revenu s'établir à Paris. À partir de 1865, sa santé déclinante ne lui permettait plus de diriger ses chantiers. Il transféra son agence à son adjoint, Charles Nizet[4], en 1870.
Il meurt à Nice le ..
Décoration
modifier- Chevalier de la Légion d'honneur en 1849.
Publications
modifier- Recueil des principales Gothicités architectoniques de la Grande-Bretagne, en 1820, comprenant 40 planches d'églises et de châteaux faites au début de la lithographie,
- Collection de 43 dessins des principaux tableaux au Musée royal de France, année 1819
Notes et références
modifier- Notice no IA00071170, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : Gare dit Embarcadère de Chemin de Fer
- Notice no IA00028111, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : Manoir, château du Piple
- Notice no IA37000021, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture : château des Pins
- Editions en ligne de l'école des Chartes : Nizet, Charles
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Nizet, « Les Vestier », dans Congrès archéologique de France. 74e session. Avallon. 1907, Paris/Caen, Société française d'archéologie, (lire en ligne), p. 698-701
- Alexandre Du Bois, Les architectes par leurs œuvres, t. III, Elibron Classics, (ISBN 0-543-95111-1), p. 89
- Ludovic Vieira, « L'œuvre tourangelle de Phidias Vestier (1796-1874) », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. 46, (lire en ligne, consulté le ).
Articles connexes
modifier- Gare ferroviaire (dite aussi embarcadère au début des chemins de fer)
Liens externes
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- Ressource relative aux beaux-arts :