Paul Jove
Paolo Giovio, connu en français sous le nom de Paul Jove, né sur les bords du lac de Côme (Italie) le et mort à Florence le , est un médecin, historien et ecclésiastique italien des XVe et XVIe siècles.
Évêque diocésain Diocèse de Sarno | |
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- | |
Giulio Giovio (en) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle |
Paolo Giovio |
Domicile |
Museo di Giovio à Borgovico (en) |
Formation | |
Activités |
Évêque catholique (à partir du ), muséologue, humaniste, médecin, biographe, historien |
Période d'activité |
- |
Fratrie |
A travaillé pour | |
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Propriétaire de | |
Consécrateurs |
Gabriele Mascioli (d), Pedro Flores (en), Rodolfo Pio |
Descriptio Larii Lacus (d) |
Biographie
modifierD'abord médecin, diplômé de l'université de Pavie, Paolo Giovio arrive à Rome en 1512 et devient le médecin privé de nombreuses personnalités, dont le cardinal Jules de Medicis. Il devient son conseiller lorsque celui-ci devient pape sous le nom de Clément VII.
Il passe 37 ans au service de différents papes au Vatican, et parcourt la hiérarchie ecclésiastique jusqu'au titre d'évêque suffragant de Nocera de' Pagani (Campanie), pour lequel il est consacré par le pape Clément VII en 1528.
Il fait construire à Borgo Vico, au bord du lac de Côme, un édifice pour accueillir à partir de 1538 une galerie de portraits des hommes illustres : réunissant près de 400 portraits, c'est le premier "musée"[1]. Il publie en 1546 un premier tome d'Éloges des hommes illustres consacré aux écrivains dont il a le portrait, puis en 1551 un second tome consacré aux hommes de guerre[2].
Professeur de philosophie, légat du pape et diplomate, Paolo Giovio est également un historien majeur de son époque. Il publie une Histoire de son temps, critique à l'égard de Charles Quint qu'il tient pour responsable du Sac de Rome de 1527 dont il a été témoin.
Il est aussi un des premiers théoriciens de l'emblème avec son livre Dialogo delle imprese militari e amorose, qui sera traduit de l'italien et publié à Lyon en 1561. Il y propose « des emblèmes renvoyant à une idée et des devises de personnages célèbres, morts ou vivants[3] ».
Giovio l'historien
modifierAvec Guichardin, il rédige les chroniques des guerres d'Italie. Le plus important de ses ouvrages est l'Historia sui temporis ab anno 1494 ad annum 1547 (Paris, 1553), traduit en français par Denis Sauvage (1555)[4]. Il écrit également un Éloge d'écrivains célèbres (Elogia doctorum virorum), et s'intéresse à la zoologie en publiant un ouvrage sur les poissons, De Romanis piscibus (Rome, 1524).
Publications
modifier- De romanis piscibus (1524). Texte en ligne (B.N.F. Gallica) (lire en ligne)
- De piscibus liber unus, Argentorati, Jacobus Cammerlander Moguntinus, 1583.
- De legatione Basilii Magni Principis Moschoviae (1525)
- Commentario de le cose de’ Turchi (1531) (lire en ligne)
- Elogia virorum litteris illustrium (1546). Édition de 1577 en ligne (B.N.F., Gallica) (lire en ligne)
- Descriptio Britanniae, Scotiae, Hyberniae et Orchadum (1548)
- Vitae (1549)
- Historiarum sui temporis libri (1550-52)
- Dialogo delle imprese militari e amorose[5]
À noter
modifier- Pantaléon Thévenin le cite dans son commentaire de La Semaine de Guillaume du Bartas.
Notes et références
modifier- Christian Duverger, Cortès et son double, Éditions du seuil, , 364 p., p. 86-91
- Emmanuelle Pujeau, « Constitution des identités au début du XVIe siècle : l’œuvre de Paolo Giovio, reflet d’une époque. »
- Michel Pastoureau, « L'illustration du livre : comprendre ou rêver? » dans H.J. Martin et R. Chartier, Histoire de l'édition française, t. I, p. 520
- Paul Iove, Les histoires de Paolo Iovio, comois, evesque de Nocera, trad. du latin en François par le signeur du Parcq-Champenois [Denis Sauvage], Lyon, Guillaume Roville, 1555, 2 vol.
- Dialogo delle imprese militari e amorose
Liens externes
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