Paul-Marie Pons

ingénieur français du XXe siècle
Paul-Marie Pons
Description de l'image Defaut.svg.
Nom de naissance PONS
Naissance
Longwy
Décès (à 62 ans)
Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Pays de résidence France
Diplôme
École polytechnique promotion 1924
Profession
Directeur adjoint des Industries Mécaniques et Électriques au Ministère de la Production Industrielle
Activité principale
Ingénieur en Chef du Génie Maritime
Autres activités
Vice-Président du conseil d'administration de la Régie Renault - Directeur Général des Forges et Ateliers de Construction Électriques de Jeumont
Formation
Ingénieur du Génie Maritime
Distinctions
Chevalier de la Légion d'Honneur - Officier du Mérite Commercial
Ascendants
Fils d'Alexandre PONS et de Madame née Marguerite LAHURE
Conjoint
marié le 15 septembre 1927 avec Mademoiselle Michelle DUCHEZ
Descendants
Aucun
Famille
LAHURE - PONS- HEYBERGER - LESNE

Paul-Marie Pons, né le  à Longwy (Meurthe-et-Moselle) et mort le à Paris, est un ingénieur du génie maritime français. Pendant l'occupation allemande, il regroupe les fabrications de gazogènes pour véhicules.

Après la Seconde Guerre mondiale, nommé directeur adjoint de la Direction des Industries Mécaniques et Électriques (DIME) du ministère de la Production Industrielle dirigé alors par Robert Lacoste, il lance le « Plan Pons ».

Le « Plan Pons » modifier

L'idée directrice du plan Pons, qui sera intégré au Plan de modernisation et d'équipement de Jean Monnet, est de rationaliser l'industrie automobile française, celle-ci étant composée de vingt-deux constructeurs de véhicules particuliers et de vingt-huit constructeurs de camions. Le plan est appliqué de manière autoritaire, les tâches étant définies arbitrairement autour des constructeurs Berliet, Citroën, Ford S.A.F., Panhard, Peugeot, Renault et Simca.

Suffisamment puissants à l'époque, Citroën et Renault restent autonomes, mais Peugeot doit construire des camions avec Hotchkiss, Latil et Saurer, Berliet étant associé à Isobloc et Rochet-Schneider. Leur sont adjoints deux groupements de huit petits constructeurs au total, l'U.F.A (Union Française Automobile) et la Générale Française Automobile (G.F.A.), dirigées respectivement par Panhard et Simca et destinées à produire deux modèles seulement.

Le marché de l'automobile particulière est alors théoriquement scindé en trois parties principales, Citroën, avec la Traction Avant, doit occuper le haut de gamme, Renault et Peugeot le milieu, Panhard et Simca le bas de gamme, avec l'industrialisation de l'A.F.G. (Aluminium Français-Grégoire) en deux et quatre portes. En pratique, Renault impose sa 4 CV laissant Peugeot sur le créneau moyen et Simca échappe à l'autorité de l'État, laissant Panhard se débrouiller seul.

Répartition des véhicules par catégorie entre les différents constructeurs autorisés jusqu'au départ de Paul-Marie Pons en novembre 1946[1] :

Ce plan aura pour incidence d'ignorer totalement les constructeurs de voitures haut gamme et de luxe, en les privant de moyens, fournitures de d'acier, de pièces, importations de moteurs. Il signa la fin de toutes les "grandes marques" françaises de prestige (Talbot, Delage et Delahaye, qui avaient fait la réputation de l'industrie automobile dans le très haut de gamme) et des marques sportives comme Salmson. L’absence de l'industrie automobile française dans le très haut de gamme automobile (prémium) ou sportif est toujours patent en 2016.

Références modifier

  1. Marc-Antoine Colin, Hotchkiss 1935-1955. L'âge classique, éditions E.T.A.I,1998, p.104. (ISBN 2-7268-8214-5).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Marc-Antoine Colin, Grégoire, une aventure Hotchkiss, Massin éditeur, 1994. (ISBN 2-7072-0233-9).
  • Jean-Louis Loubet, L'industrie automobile française : un cas original?. In: Histoire, économie et société. 1999, 18e année, no 2. La reconstruction économique de l'Europe (1945-1953). p. 419-433.
  • Paul-Marie Pons, « Un plan quinquennal de l'industrie automobile française », Les Cahiers politiques Revue mensuelle no 10-mai 1945 pages 52 à 64 et Les Cahiers politiques Revue mensuelle no 11-juin 1945 pages 54 à 68.

Articles connexes modifier