Patima guianensis est une espèce d'arbuste d'Amérique du sud, appartenant à la famille des Rubiaceae.

Patima guianensis
Description de cette image, également commentée ci-après
échantillon type de Patima guianensis collecté par Aublet en Guyane[1],[2]
Classification
Règne Plantae
Classe Equisetopsida
Sous-classe Magnoliidae
Super-ordre Asteranae
Ordre Gentianales
Famille Rubiaceae
Sous-famille Rubioideae
Tribu Palicoureeae
Genre Patima

Espèce

Patima guianensis
Aubl., 1775

Synonymes

Selon Tropicos (30 mai 2024)[3]

  • Patima mapourioides Bremek.
  • Nonatelia guianensis Aubl. - Basionyme
  • Psychotria guianensis (Aubl.) Willd.

Selon GBIF (30 mai 2024)[4]

  • Nonatelia guianensis Aubl. - Basionyme
  • Oribasia guianensis J.F.Gmel.
  • Palicourea guianensis (Aubl.) G.Nicholson
  • Psychotria guianensis (Aubl.) Forsyth f.
  • Psychotria guianensis (Aubl.) Willd.

Description

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Patima guianensis est un arbuste haut d'environ 1,5 m. Les stipules sont triangulaires, mesurant environ 5 mm de long, glabres, à apex aigu. Les feuilles ont des pétioles longs de 3-6 mm, à limbes oblanceolées, mesurant 32-50 x 10-15 cm.

Les inflorescences comportent 3-15 fleurs, avec des pédicelles d'environ 1 cm de long. Les fleurs ont un calice long de 5-7 mm, et une corolle longue d'environ 20 mm, jaune pâle, pointue en bouton.

Les fruits sont globuleux, d'environ 1,2 cm de diamètre, glabres, avec des calices persistants[5].


En 1953, Lemée en propose la description suivante de Patima guianensis :

« [HOFFMANNIA] megistophylla Standl. (Patima guianensis Aubl. et peut-être Octavia sessiliflora Dec. selon N. Sandwith et G. Bremekamp). Arbrisseau ou sous-arbrisseau ; feuilles très grandes (jusqu'à, 0,42 sur 0,17-0,19), pétiolées ovales ou elliptiques-oblongues acuminées, à base aiguë, avec environ 22 paires de nervures, poilues en dessous avec poils appliqués (et non glabres selon N. Sandwith), stipules solitaires courtes persistantes ; fleurs axillaires ou sur rameaux défeuillés, solitaires ou peu nombreuses sur le même pédoncule, calice persistant glabre tronqué subentier obscurément denté, corolle jaune, à 5 lobes ovales-anondis obtus brièvement acuminés poilus en dessus, 5 étamines, ovaire à 5 loges. incomplètes, style 5-fide ; fruit bacciforme subarrondi à 5 loges, graines nombreuses très petites sur placentas saillants subcharnus bilobés. - Guy. franç. (Aublet). »

— Albert Lemée, 1953.[6]

Répartition

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Patima guianensis est une espèce néotropicale représentée seulement sur le plateau des Guyanes, au Guyana, au Suriname, en Guyane, et au Brésil.

Écologie

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Patima guianensis est largement méconnu.

Protologue

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Patima guianensis par Aublet (1775)
1. Baie. - 2. Baie coupée en travers. - 3. Semences.[7]

En 1775, le botaniste Aublet en a proposé le protologue suivant[7] :

« PATIMA (Guianenſis) (Tabula 77.)

Planta perennis, plures caules rectos, tubulofos, cylindraceos ; ſimplices, tripedales è radice emittens. Folia oppoſita, ovato-oblonga, acuta, glabra, integerrima, longè petiolata. Stipula brevis, acuta, intrà baſim petiolorum, non decidua. Fructus plures, ſinguli pedunculati, in axillis foliorum.

Habitat in locis paludoſis intrà amnem Galibienſem & fluvium Sinémarienſem quadraginta milliaribus a maris littore. Fructum ferebat Maio.

Nomen Caribæum PATIMA-RANA.


LA PATIME de la Guiane. (PLANCHE 77.)

La Patime eſt une plante qui pouſſe de ſa racine pluſieurs tiges rondes, creuſes, vertes, tendres, hautes d'environ trois pieds, garnies dans toute leur longueur de feuilles oppoſées, & en croix. Ces feuilles ſont ovales, molles, vertes, liſſes, longues d'un pied, larges de quatre pouces ; leur pédicule a environ deux pouces de longueur. Entre chaque paire de feuilles ſont deux stipules oppoſées, larges, charnues, aiguës, & qui ſubſiſtent. Des aiſſelles des feuilles naiſſent pluſieurs pédoncules qui portent chacun une fleur, que je n'ai pasvue; n'ayant rencontre cette plante qu'avec ſes fruits.

Le fruit eſt une baie verte, couronnée par le calice de la fleur qui eſt membraneux, ſans diviſion apparente. Cette baie coupée en travers eſt a quatre, cinq & ſix loges ſéparées par des membranes. Ces loges contiennent des semences menues, ſans nombre, couvertes d'une pulpe.

Cette plante eſt nommée PATIMA-RANA.

Je l'ai trouvée au mois de Mai dans des endroits marécageux, au bas des montagnes qui ſéparent la crique des Galibis de la rivière de Sinémari. »

— Fusée-Aublet, 1775.

Notes et références

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  1. (en) Piero G. Delprete, « Typification and etymology of Aublet’s Rubiaceae names », TAXON, vol. 64, no 3,‎ , p. 595–624 (DOI 10.12705/643.13, lire en ligne)
  2. (en) Piero G. Delprete, Michael Nee et Jifke Koek-Noorman, « Resurrection and Revision of Patima (Rubiaceae, Cinchonoideae, Hamelieae) », Annals of the Missouri Botanical Garden, vol. 92, no 1,‎ , p. 103-112 (lire en ligne)
  3. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 30 mai 2024
  4. GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 30 mai 2024
  5. (en) Scott A. Mori, Georges Cremers, Carol Gracie, Jean-Jacques de Granville, Michel Hoff et John D. Mitchell, Guide to the Vascular Plants of Central French Guiana : Part 1. Pteridophytes, Gymnosperms, and Monocotyledons, New York Botanical Garden Pr Dept, , 422 p. (ISBN 978-0893273989), p. 632
  6. Albert Lemée, Flore de la Guyane française : Tome III - Dilléniacées à Composées, Brest, LIBRAIRIE LECHEVALIER, , 686 p., p. 521
  7. a et b Jean Baptiste Christian Fusée-Aublet, HISTOIRE DES PLANTES DE LA GUIANE FRANÇOISE, rangées suivant la méthode sexuelle, avec plusieurs mémoires sur les différents objets intéreſſants, relatifs à la culture & au commerce de la Guiane françoiſe, & une Notice des plantes de l'Iſle de France. volume I, Londres et Paris, P.-F. Didot jeune, Librairie de la Faculté de Médecine, quai des Augustins, , 867 p. (lire en ligne), p. 197-198

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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  • « Patima guianensis », sur la chaussette rouge, (consulté le )