Ouvrage de l'Annexe Nord de Coume

L'ouvrage de l'Annexe Nord de Coume est un ouvrage fortifié de la ligne Maginot, situé sur la commune de Coume, dans le département de la Moselle.

Ouvrage de l'Annexe Nord de Coume
Type d'ouvrage Petit ouvrage d'infanterie
Secteur
└─ sous-secteur
secteur fortifié de Boulay
└─ sous-secteur de Tromborn
Numéro d'ouvrage A 30
Année de construction 1931-
Régiment 161e RIF
Nombre de blocs 1
Type d'entrée(s) Entrée par un bloc (casemate)
Effectifs 35 hommes et un officier
Coordonnées 49° 11′ 21″ nord, 6° 34′ 46″ est
Localisation de l'ouvrage
Localisation de l'ouvrage

C'est un petit ouvrage d'infanterie, monobloc. Construit à partir de 1931, il a été épargné par les combats de .

Position sur la ligne modifier

Faisant partie du sous-secteur de Tromborn dans le secteur fortifié de Boulay, l'ouvrage de l'Annexe Nord de Coume, portant l'indicatif A 30, est intégré à la « ligne principale de résistance » entre les ouvrages du Village-de-Coume (A 29) à l'ouest et de Coume (A 31) au sud-est, à portée de tir des canons de la casemate RFM[note 1] du Bois d'Ottonville (BCa 1)[1].

Description modifier

L'ouvrage monobloc possède une chambre de tir servant de casemate flanquant vers le nord avec un créneau mixte pour JM/AC 47 (jumelage de mitrailleuses et canon antichar de 47 mm) et un autre créneau pour JM.

Sur les dessus sont installées une tourelle de mitrailleuses et deux cloches GFM (guetteur fusil-mitrailleur)[2].

Histoire modifier

Lorsque débutent les hostilités le , l'ouvrage est tenu par 35 hommes du 161e RIF, commandés par le sous-lieutenant Dorman[3]. Comme les ouvrages voisins, il ne subit pas d'attaque ennemie, et il ne se rend aux Allemands qu'après en avoir reçu l'ordre le de l'État-major.

Cet ouvrage a toutefois la particularité d'avoir été racheté après la guerre par un particulier qui en a fermé l'entrée, assurant ainsi sa bonne conservation. Les équipements ont ainsi pu être conservés, hormis un moteur qui a disparu[4].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Le niveau de protection d'une casemate de la ligne Maginot dépend de son modèle et de sa période de construction. De 1928 à 1935 sont construits les modèles les plus puissamment protégés : les casemates et ouvrages CORF (Commission d'organisation des régions fortifiées), avec des murs et dalles épais jusqu'à 3,5 mètres de béton). Puis viennent à partir de 1935 les blockhaus MOM (main-d'œuvre militaire), avec de 0,60 à 1,5 m de béton, avec des modèles très variés selon la région : RFM (région fortifiée de Metz), RFL (région fortifiée de la Lauter), 1re, 2e, 20e et 7e RM (région militaire). Les MOM les plus protégés sont appelés FCR (fortification de campagne renforcée). De 1937 à 1940, le STG (Service technique du Génie) standardise les constructions, avec une protection de 1,50 à 2 m de béton.

Références modifier

  1. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 99.
  2. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 3, p. 109.
  3. « Coume Annexe Nord (A 30) », sur ligne-maginot.fr (consulté le ).
  4. « A30 P.O. annexe Coume Nord », sur maginotlinie.net (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Jean-Yves Mary, Alain Hohnadel, Jacques Sicard et François Vauviller (ill. Pierre-Albert Leroux), Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 1, Paris, éditions Histoire & collections, coll. « L'Encyclopédie de l'Armée française » (no 2), (réimpr. 2001 et 2005), 182 p. (ISBN 2-908182-88-2).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 2 : Les formes techniques de la fortification Nord-Est, Paris, Histoire et collections, , 222 p. (ISBN 2-908182-97-1).
    • Hommes et ouvrages de la ligne Maginot, t. 3 : Le destin tragique de la ligne Maginot, Paris, Histoire et collections, , 246 p. (ISBN 2-913903-88-6).

Liens externes modifier

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Articles connexes modifier