Nicolas-Dauphin de Beauvais

graveur français, éditeur et marchand d'art (1688-1763)

Nicolas-Dauphin de Beauvais (1688-1763) est un graveur, éditeur et marchand d'art français.

Nicolas-Dauphin de Beauvais
Naissance
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ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Activités
Beau-parent
Enfant

Biographie

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Nicolas-Dauphin de Beauvais est dit né à Paris vers 1687, les sources bibliographiques modernes s'inspirant de la notice du Watelet (1792[1]) ; le bibliographe Charles Weiss le fait naître en 1678[2]. Ailleurs, il est supposé le fils de Girard Beauvais, éventailliste en 1698 du côté du quartier Saint-Michel. En fait, Nicolas-Dauphin de Beauvais est né le 7 juin 1688 à Paris et a été baptisé le 10 à Saint-Jacques-du-Haut-Pas, « fils de Dauphin de Beauvais, me boulanger et de Jeanne Dubois sa femme »[3].

Il est l'élève de Jean Audran[4].

Vers 1720, il est à Londres pour graver en société avec Nicolas Dorigny et Claude Dubosc les Cartons de Raphaël[5], mais cette opération se solde par un échec commercial ; Beauvais s'en retourne vite à Paris, mais reste en contact avec Dorigny pour interpréter une suite de dessins représentant les grands hommes d'Angleterre, vers 1736-1737[6].

En 1729, il produit une interprétation de Benedetto Luti, Sainte Magdelaine pénitente, pour le Recueil Crozat.

Il devient le collaborateur de Gaspard Duchange dont il épousa la fille Catherine. De cette union, naissent trois fils : Simon Dauphin de Beauvais (1725-1794), peintre, Charles-Nicolas-Dauphin de Beauvais (1730-1785), graveur, et Jacques-Philippe Beauvais, sculpteur.

Duchange avait ouvert boutique rue Saint-Jacques, éditant et vendant des estampes. Il est possible que son beau-fils hérita de cette boutique et forma son fils et que celui-ci l'aida dans son travail, et qu'il développa le commerce de son père. On signale un important graveur-imprimeur-libraire appelé Beauvais installé dans cette même rue à l'enseigne de Saint-Nicolas[7]. L'éditeur y produit des vues d'optique à partir de 1750.

Nicolas-Dauphin de Beauvais meurt à Paris le [8].

Il était graveur du roi et membre de l'Académie de Saint-Luc. Il grava exclusivement d'après les grands maîtres.

Autres œuvres

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Galerie royale de Dresde : Madone de saint George (1753), gravure de Beauvais, dessin de Hutin, d'après Le Corrège.

Beraldi et Portalis signalent[9] :

  • École de cavalerie de François Robichon de La Guérinière (1733), Portrait du marquis de La Ferté.
  • Fables de La Fontaine, suite de six pièces d'après Oudry (pour la fable La jeune veuve, on cite à son burin la collaboration de l'aquafortiste Martin Marvie), 1755.
  • Participe à la Grande Galerie de Versailles et les deux Salons qui l’accompagnent, peints par Charles Le Brun premier peintre de Louis XIV dessinés par Jean-Baptiste Massé Peintre et Conseiller de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture et gravés sous ses yeux par les meilleurs maîtres du tems (1723-1753).
  • Le Sacre de Louis XV, cinq pièces.
  • Publications d'estampes inspirées du Corrège dans le catalogue périodique de la Galerie de Dresde (à partir de 1753).
  • Suite de planches d'hommes costumés.

Notes et références

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  1. Claude Henri Watelet et Pierre Charles Lévesque, Dictionnaire des arts de peinture, sculpture et gravure, Tome II, Paris, Fuchs, 1792, p. 592.
  2. Charles Weiss, Biographie Universelle, Ou, Dictionnaire Historique, Tome I (A-C), Paris, Claye, 1841, p. 299.
  3. Archives de Paris, État civil reconstitué, Naissances.
  4. Inventaire du département des Arts graphiques, musée du Louvre.
  5. (en) « Du Bosc (Claude) » par Lionel Henry Cust, In: Leslie Stephen, Dictionary of National Biography, Londres, Smith, Elder & Co, tome XVI — article sur Wikisource.
  6. Louis Dussieux, Les artistes français à l'étranger, Paris, Didron, 1852, pp. 61-62sur Gallica.
  7. Notice no 01550013657, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  8. Paris, État civil reconstitué, vue 24/51.
  9. H. Beraldi et R. Portalis (1880), 1, p. 134-135.

Annexes

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Bibliographie

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Liens externes

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